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présente Dossier Artistique Mise bas inversée Cie Deux Lapins d'un Seul Coup Photo de Claire Dessirier Remerciements: CLAIRE DESSIRIER, CLÉO HAYES-MCCOY, DALMIR ROGÉRIO, ELIENAY ANUNCIAÇÃO, ELIENE BENÍCIO, HILLEL WINOGRAD, JUDSON CABRAL, LUDOVIC GUIVARCH, PHILIPPE GOUDARD. LAURA SALVATORE MISE EN SCÈNE & RECHERCHE ANDREIA GARCIA PERFORMANCE Cie Deux Lapins d’un Seul Coup DRAMATURGIE & COSTUMES Dossier Artistique Cie Deux Lapins d'un Seul Coup Une entité ancestrale féminine, une figure mythique intemporelle et une femme en deuil. Ces trois consciences cohabitent dans le même corps, évoquant des temps et des espaces différents. La femme, endeuillée, entend des voix occultes, perturbée par la perte de son être. La figure mythique, qui accompagne le chagrin de la femme, engendre la communication entre son passé perdu, à la fois caché et inconnu, et le présent. Le besoin de dépassement se mêle au sentiment d’impuissance et de vide face au deuil. Quel serait le poids d’une telle absence ? Comment dire au-revoir ? SYNOPSIS 2 Photo de Claire Dessirier NOTE D'INTENTION Mise bas inversée est une performance créée par Andreia Garcia et Laura Salvatore. Suite à leur venue en France, les deux artistes brésiliennes ressentent un besoin très fort de s’exprimer. Le processus d’écriture commence alors pour mettre en scène un texte original inspiré de leur propre vécu, de leur condition de femmes sud-américaines en Europe et de l’expérience de deuil de la comédienne. En plus d’avoir perdu son père récemment, cette dernière n’a pas pu vivre le rituel des adieux – moment fondamental pour partager sa tristesse et recevoir des soutiens. Femme, étrangère et endeuillée, ces trois conditions combinées créent une sensation d’impuissance face à la mort et un sentiment de perte d’origines. C’est ainsi que débute Mise bas inversée : après la mort. Que meurt-il en nous quand on perd un être cher ? Peut-on reconstruire cette partie brisée ? Comment donner naissance à une nouvelle identité ? 4 DESCRIPTION DÉTAILLÉE & EXTRAITS Mise bas inversée s’adresse à un public francophone. La performance reste à ce jour inédite et est volontairement amenée à évoluer dans le temps. Pendant environ 40 minutes, la comédienne joue le rôle de trois personnages : la femme, la dame et la messagère, cette dernière faisant le lien entre le passé et le présent, le tangible et l’insaisissable. PRISONNIÈRE ? ELLE A ÉTÉ LANCÉE LÀ. JETÉE. DANS LE VIDE, LE VAGUE, SILENCE, VACANT, CETTE VOIX INTÉRIEURE, ANTÉRIEURE, CES VOIX (ÉCHO, PAUSE). PEUT-ON ATTEINDRE LE CIEL DEPUIS L’OBSCUR HORS DE SCÈNE ? (PAUSE) PEUT-ON ATTEINDRE LE CIEL DEPUIS L’OBSCÈNE HORS DE SCÈNE ? (PAUSE). LE PUBLIC ENTRE ET VOIT UN CORPS ALLONGÉ, QUI A CHUTÉ PAR TERRE, OUBLIÉ, SUR LE SOL EN BOIS, À PLAT VENTRE (...). 5 La figure de la dame hante petit à petit la femme en prononçant des mots mystérieux en portugais. La femme entend ces voix alors qu’elle s’adresse au public en français, déplorant son sentiment de paralysie face à la mort. FEMME – JE ME VOIS EN DEHORS DE MOI ET JE NE SAISIS PLUS L’AIR QUI PASSE, TRAVERSE, TRANSFORME, PURIFIE. SERAIT-CE HIER ? AVANT-HIER ? DAME – SOTERRADA. FEMME - UN AUTRE TEMPS... DEPUIS L’EXTÉRIEUR. MAIS CELLE QUI REGARDE DE L’EXTÉRIEUR CE N’EST PLUS MOI ET CELLE QUI EST À L’INTÉRIEUR N’EXISTE PLUS. JE SUIS UN CORPS FIGÉ ET UN CORPS SUSPENDU. DAME – PARALISADA. Photo d'Hillel Winograd L’imaginaire de la femme lui permet de communiquer avec ce passé perdu, voire inconnu. À travers son accouchement inversé, la voix emprisonnée de la dame réussit à se faire entendre et elle pourra, finalement, renaître en tant que figure archétypale de son ancêtre féminin. Le jeu créé avec la langue apprise ponctuée par la langue maternelle apporte du rythme à la scène et explore les nombreuses façons de communiquer. Photo de Claire Dessirier 6 PRATIQUE CRÉATIVE Cette pratique théâtrale est la recherche d’une expression esthétique personnelle et singulière dans la création scénique qui plonge le spectateur directement au cœur du questionnement de l’artiste. C’est pourquoi l’écriture de soi occupe une place importante dans le projet de la pièce Mise bas inversée. Inspirée de ses propres écrits, la comédienne recherche un format qui puisse exprimer ses malheurs liés à la perte de son père et à l’impossibilité de l’enterrer. Photo de Laura Salvatore Photo de Laura Salvatore Outre le fait d’écrire son expérience personnelle de deuil, la pratique tient à la préparation de la matière présente sur la scène, c'est-à-dire le corps. Afin de pouvoir redéfinir ses propres limites, avant chaque répétition, l’artiste suit un entraînement corporel précis et rigoureux en s'appuyant sur les techniques de respiration et de méditation. Grâce à ce parcours, elle arrive au jeu et maîtrise le sensible et l'émotion offerte. L’exploration vocale est, elle aussi, une pratique fondamentale pour la création des scènes. À chaque répétition, l'actrice- interprète consacre du temps à chanter et à échauffer sa voix afin d’en découvrir les forces et les faiblesses. En effet, le but est de développer les capacités, la puissance et l'endurance de sa voix, mais aussi d'accepter certaines singularités afin de toucher le spectateur. Invitation à éveiller le regard, la performance théâtrale Mise bas inversée traite du féminin, de l'ascendance, de la mort et de l'oubli. Elle s’inscrit dans une pratique qui légitime la présence de la femme et du corps féminin dans les arts de la scène. Par le biais de l'écriture de soi, ce solo met en valeur le récit de la femme sur sa propre histoire et nourrit la performance féminine originale au travers de questions simples et essentielles. Issue d'un regard singulier, Mise bas inversée est inédite et invite le public à entrer dans le territoire fertile qu'est la création scénique réalisée par des femmes. Mettre en scène cette performance implique de se renouveler dans chaque espace de création qui se matérialise dans la métaphore de l'espace scénique comme utérus, le générateur de vie. Les redécouvertes sur soi et sur la pratique théâtrale ont lieu à chaque répétition, à chaque scène et à chaque mot manquant. Ce processus créatif passionnant et éprouvant apporte davantage de questions que de réponses, mettant les artistes au défi de prendre la parole et de s’engager dans une démarche subjective et authentique. Issu de la recherche d'une expression scénique originale de femmes artistes étrangères, le solo Mise bas inversée est unique par sa capacité à créer avec peu de ressources structurelles. Rédigé à quatre mains, cette co-création est horizontale, sans hiérarchie, en symbiose à travers l’échange dialogique entre les deux artistes. Bien qu'elles traitent principalement de questions humaines, les créatrices, en apportant leur point de vue personnel et autobiographique, s’approprient les thèmes concernant leur culture et leurs expériences traumatiques avec subjectivité. Q u e l t h é â t r e d o i t r e n a î t r e e n n o u s ? Mise bas inversée constitue aussi la recherche de doctorat de Laura Salvatore à l’Université Paul-Valéry-Montpellier 3, dirigée par le Professeur Philippe Goudard, en co-tutelle avec l’Université fédérale de Bahia, au Brésil, dirigée par la Professeure Eliene Benicio. Certains partenaires sont présents – et essentiels – pour donner naissance à cette création. Nous disposons du précieux soutien d’Hillel Winograd pour la photographie. Ludovic Guivarch, musicien formé au CNSM de Paris, accompagne de près le processus créatif qui l’inspire avec les compositions musicales, toujours en cours. En ce qui concerne les créations audiovisuelles, Elienay Duarte, réalisatrice et chercheuse brésilienne étudiant en Argentine, dirige les montages vidéographiques de la compagnie. Pour les costumes et la scénographie, Dalmir Rogerio, professeur et docteur de l’Université fédérale de Goiás, au Brésil, est un remarquable partenaire. Enfin, la constitution de ce dossier et du visuel de nos communications ne serait rien sans l’aide de Claire Dessirier. RECHERCHE & PARTENAIRES Mise bas inversée a été conçue à la Cité Internationale des Arts de Paris. Après sept mois d’expérimentation, de découvertes scéniques et de répétitions, une représentation ouverte a eu lieu. Ce jour-là, un dialogue a été proposé au public de manière à découvrir leurs impressions personnelles à propos du spectacle. Cette idée est restée depuis. Ainsi, la Compagnie Deux Lapins d’un Seul Coup organise une rencontre avec le public à chaque fin de résidence ou de saison. ACTIONS AUTOUR DU SPECTACLE Bien que fondée en 2021, la Cie Deux Lapins est née d’un partenariat de longue date. Durant leurs années de formation au Teatro Escola Macunaíma au Brésil, Andreia Garcia et de Laura Salvatore ont d’abord été marquées par les personnages Dona Mariana et Etelvina, Violeta et Inocência, Angústia et Coragem qu’elles ont interprétés. Elles ont obtenu leur diplôme en 2006 et ont cofondé peu après avec leurs collègues de promotion la Companhia Rapsodos de Mil Fábulas. Elles ont joué ensemble dans les spectacles Umoja - O canto do conto, Odisseia et Algumas Laranjas, dont ce dernier a été écrit et mis en scène par João Fábio Cabral. Les intérêts artistiques qu'elles partagent leur ont permis de se rencontrer à plusieurs reprises. Tout au long de ces 17 années d'amitié et de uploads/Litterature/ cie-deux-lapins-d-x27-un-seul-coup-dossier-artistique.pdf

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