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Claude Lévi-Strauss Aller à : Navigation, rechercher « Lévi-Strauss » redirige ici. Pour les autres significations, voir Levi Strauss. Claude Lévi-Strauss Anthropologue et ethnologue français XXe siècle Claude Lévi-Strauss en 2005. Naissance 28 novembre 1908 Décès 30 octobre 2009 (à 100 ans) Nationalité France École/tradition Structuralisme Principaux intérêts Ethnographie, linguistique, mythes, parenté, totémisme Idées remarquables Anthropologie structurale, mythographie, pensée sauvage, prohibition de l'inceste Œuvres principales Les Structures élémentaires de la parenté (1949), Race et Histoire (1952), Tristes Tropiques (1955), Anthropologie structurale (1958), Le Totémisme aujourd'hui (1962), La Pensée sauvage (1962) Influencé par Indiens du Brésil, Boas, Durkheim, Freud, Jakobson, Lévy-Bruhl, Marx, Mauss, Rousseau, Montaigne, Radcliffe-Brown, Saussure, Troubetskoï A influencé Althusser, Baudrillard, Bourdieu, Butler, Clastres, Deleuze, Derrida, Descola, Foucault, Godelier, Lacan, Piaget, Sebag, Sperber, Terray modifier Claude Lévi-Strauss, né le 28 novembre 1908 à Bruxelles1 et mort le 30 octobre 2009 à Paris2,3, est un anthropologue et ethnologue français qui a exercé une influence décisive sur les sciences humaines dans la seconde moitié du XXe siècle en étant notamment l'une des figures fondatrices de la pensée structuraliste. Professeur honoraire au Collège de France, il en a occupé la chaire d'anthropologie sociale de 1959 à 1982. Il était également membre de l'Académie française dont il était devenu le premier centenaire4. Depuis ses premiers travaux sur les Indiens du Brésil, qu'il avait étudiés sur le terrain entre 1935 et 1939, et la publication de sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté en 1949, il a produit une œuvre scientifique dont les apports ont été reconnus au plan international5. Il a ainsi consacré une tétralogie, les Mythologiques, à l'étude des mythes. Mais il a également publié des ouvrages qui sortent du strict cadre des études académiques, dont le plus célèbre, Tristes Tropiques, publié en 1955, l'a fait connaître et apprécier d'un vaste cercle de lecteurs. Sommaire [masquer]  1 Biographie o 1.1 Enfance et formation o 1.2 Missions ethnographiques et premières fonctions académiques o 1.3 Apogée scientifique o 1.4 Dernières années  2 Travaux o 2.1 Introduction o 2.2 Étude des relations de parenté  3 Distinctions, décorations, récompenses o 3.1 Distinctions o 3.2 Décorations françaises et étrangères o 3.3 Prix et médailles o 3.4 Docteur honoris causa o 3.5 Autres Hommages  4 Œuvres (premières éditions) o 4.1 Entretiens  5 Notes et références  6 Annexes o 6.1 Bibliographie o 6.2 Filmographie o 6.3 Fonds d'études o 6.4 Liens externes Biographie[modifier] Enfance et formation[modifier] Claude Lévi-Strauss, issu d'une famille d'artistes,6d'ancêtres juifs alsaciens7 des environs de Strasbourg, est né à Bruxelles de parents français. Il est le fils de Raymond Lévi-Strauss, artiste peintre, et d’Emma Levy8,9. La famille réside à Paris. Son père était un peintre portraitiste, qui fut ruiné par l'arrivée de la photographie10. Influencé par les impressionnistes, son père lui donnait des estampes japonaises en récompense de ses succès scolaires (Claude Lévi-Strauss vouera une passion au Japon, pays qu'il découvrira de 1977 jusqu’en 198811). Son grand-père maternel, avec qui il a vécu lors de la Première Guerre mondiale, était le rabbin de la synagogue de Versailles10. Il est aussi l'arrière-petit fils d'Isaac Strauss, chef d'orchestre à la cour sous Louis-Philippe, puis sous Napoléon III12. Il s'installe à Paris dans le 16e arrondissement pour suivre ses études secondaires, d'abord au lycée Janson-de-Sailly puis au lycée Condorcet13. À la fin de ses années de lycée, il rencontre un jeune socialiste d'un parti belge et s'engage alors à gauche10. Il découvre rapidement les références littéraires de ce parti qui lui étaient jusqu'alors inconnues, incluant Marx. Il est ensuite militant au sein de la Section française de l'Internationale ouvrière (SFIO), chargé d’animer le Groupe d’Études Socialistes, puis d'assumer le rôle de Secrétaire Général des Étudiants Socialistes14. Il poursuit ses études à la Faculté de droit de Paris, où il obtient sa licence, avant d'être admis à la Sorbonne. Il y est reçu troisième à l'agrégation de philosophie en 1931 (il obtiendra un doctorat ès lettres en 1948). Si ses activités militantes cessent après son départ pour le Brésil, Claude Lévi-Strauss a failli faire une carrière politique à l'instar de nombreuses personnes qu'il fréquentait dans ces années-là. Comme l'écrit son biographe Denis Bertholet : « Sa vie militante a duré plus de huit ans. Il y a cru, il a pensé faire carrière15. » Missions ethnographiques et premières fonctions académiques[modifier] Après deux ans d'enseignement de la philosophie au lycée Victor-Duruy de Mont-de-Marsan et au lycée de Laon, le directeur de l'École normale supérieure, Célestin Bouglé, lui téléphone pour lui proposer de devenir membre de la mission universitaire au Brésil, en tant que professeur de sociologie à l'université de São Paulo, où il enseigne de 1935 à 1938. C'est ce coup de téléphone qui a décidé de la vocation ethnographique de Lévi-Strauss, expliquera ce dernier dans Tristes Tropiques16. De 1935 à 1939, il organise et dirige avec sa première femme Dina, ethnologue de formation, plusieurs missions ethnographiques dans le Mato Grosso et en Amazonie. « L'ethnologie jette un pont entre psychanalyse et marxisme d'un côté, géologie de l'autre. Lévi-Strauss a trouvé la science dans laquelle se marient toutes ses passions antérieures » écrit son biographe Denis Bertholet17. En 1938, l'expédition conduite par Claude et Dina Lévi-Strauss traverse l'État du Mato Grosso. Ils partent de Cuiabá, une ancienne ville pionnière de chercheurs d'or, à bord d'une Ford 34. À partir de Diamantino, ils suivent avec des chars à bœufs une ligne télégraphique qui traverse le Cerrado, une brousse à la végétation très dense. Ils rencontrent les Nambikwara dont ils rapportent une documentation fournie et 200 photos. En raison d'une infection des yeux, plusieurs membres de l'équipe, parmi lesquels Dina Lévi-Strauss, doivent abandonner la mission. Dina rentre à Sao Paolo, puis à Paris. Le couple se sépara en 1939. Claude Lévi-Strauss poursuit l'expédition avec quelques compagnons. Ils visitent les indiens Mundé et Tupi Kawahib dans l'État du Rondônia. Toutes ces missions auprès de populations indiennes permettent à Lévi-Strauss de réunir les premiers matériaux qui seront à la base de sa thèse sur Les Structures élémentaires de la parenté, soutenue en 1949. De retour en France à la veille de la guerre, il est mobilisé en 1939-1940 sur la ligne Maginot comme agent de liaison, puis affecté au lycée de Montpellier, après sa révocation en 1940 en raison des lois raciales de Vichy. Il quitte la France en 194110 pour se réfugier à New York, alors haut lieu de bouillonnement culturel. En 1942, il rallie la France Libre, l'organisation de résistance extérieure fondée par le général de Gaulle et travaille comme speaker à l’Office of War Information puis enseigne à la New School for Social Research18. La rencontre avec Roman Jakobson (qui lui est présenté par Alexandre Koyré19), dont il suit les cours et devient un proche20, est décisive sur un plan intellectuel. La linguistique structurale lui apporte les éléments théoriques qui lui faisaient jusqu'à présent défaut pour mener à bien son travail d'ethnologue sur les systèmes de parenté. Il est engagé volontaire dans les Forces françaises libres et affecté à la mission scientifique française aux États-Unis. Il fonde avec Henri Focillon, Jacques Maritain, Jean Perrin et d'autres l'École libre des hautes études de New York en février 194221. Apogée scientifique[modifier] Fronton du Collège de France Rappelé en France en 1944 par le ministère des Affaires étrangères, il retourne aux États- Unis en 1945 pour y occuper les fonctions de conseiller culturel auprès de l'ambassade de France22. Il démissionne en 1948 pour se consacrer à son travail scientifique. En 1949, il publie sa thèse Les Structures élémentaires de la parenté10. Cette même année, il devient sous-directeur du musée de l'Homme, puis, sollicité par Lucien Febvre, il obtient une chaire de directeur d'études à la Ve section de l'École pratique des hautes études, chaire des religions comparées des peuples sans écriture23. Il publie en 1955 ce qui reste son livre le plus célèbre, Tristes Tropiques, livre qui, à mi- chemin de l'autobiographie, de la méditation philosophique et du témoignage ethnographique, connaît un énorme succès public et critique : de Raymond Aron à Maurice Blanchot, de Georges Bataille à Michel Leiris, de nombreux intellectuels applaudissent à la publication de cet ouvrage qui sort des sentiers battus de l'ethnologie24. Avec la publication de son recueil d'Anthropologie structurale en 1958, il jette les bases de son travail théorique en matière d'étude des peuples premiers et de leurs mythes. En 1959, après deux échecs, il est élu professeur au Collège de France, à la chaire d'anthropologie sociale25. Parmi les mandarins de l'Université, seul Georges Gurvitch ne voit pas d'un bon œil l'élection de Lévi-Strauss mais, explique Denis Bertholet, « Lévi-Strauss n'a plus aucune raison de s'expliquer avec son concurrent »26. À l'été 1960, est mise en place la structure d'un laboratoire d'anthropologie sociale qui relève à la fois du Collège de France et de l'École pratique des hautes études27. Il obtient de Fernand Braudel que le seul exemplaire européen des Human Relations Area Files (en) produit par l'Université Yale soit confié au nouveau laboratoire, ce qui fait de cette nouvelle structure « avant même uploads/Litterature/ claude-levi-strauss-fernand-braudel.pdf

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