Clint Eastwood Vous lisez un « article de qualité ». Pour les articles homonyme

Clint Eastwood Vous lisez un « article de qualité ». Pour les articles homonymes, voir Eastwood. Clint Eastwood Clint Eastwood au Festival international du film de To- ronto en 2010. Clint Eastwood (prononcé /klɪnt istwʊd/) est un acteur, réalisateur, compositeur et producteur de ciné- ma américain, né le 31 mai 1930 à San Francisco (Californie). Autodidacte, il entre grâce à des amis au studio Universal où il interprète d’abord de petits rôles dans des séries B, puis l’un des rôles phares d'une longue série, Rawhide. Il se fait alors remarquer par Sergio Leone qui l’embauche pour la Trilogie du dollar (Pour une poignée de dollars, Et pour quelques dollars de plus et Le Bon, la Brute et le Truand). Devenu célèbre, il interprète de nombreux rôles, d’abord pour Universal, puis pour Warner Bros., notam- ment ceux de L'Inspecteur Harry. En 1968, il devient pro- ducteur avec la création de la société Malpaso et réalise son premier film en 1971, avec Un frisson dans la nuit. Aujourd'hui, avec plus de quatre-vingts films à son ac- tif, parmi lesquels Impitoyable, Sur la route de Madison ou encore Mystic River et plus récemment Million Dol- lar Baby, Gran Torino, Invictus et American Sniper, Clint Eastwood figure parmi les cinéastes les plus reconnus au monde. D'abord connu pour ses rôles d'antihéros volontiers re- dresseur de torts et tragiques, dans des films d'action violents ou des westerns tels que L'Homme des Hautes Plaines ou encore Pale Rider, il a ensuite endossé des rôles plus touchants dans des films empreints d'un certain classicisme, influencés par le cinéma de John Ford et de Howard Hawks. Il est également connu pour ses comédies telles que Doux, dur et dingue et Ça va cogner. Il a ainsi été récompensé à de nombreuses reprises, remportant no- tamment quatre Oscars, cinq Golden Globes, trois Césars et la Palme d'honneur au Festival de Cannes en 2009. 1 Étymologie du nom Selon Le Robert des noms propres[1], le nom Eastwood, vient du vieil anglais qui signifie « bois (wudu) de l'Est (ēast) » ou du vieux scandinave °veit « prairie ». 2 Biographie 2.1 Origines Hôpital Saint Francis où naît Clint Eastwood Clint Eastwood a toujours été mystérieux sur ses origines, sa vie privée et son passé. Eastwood est sélectif car il veut être celui qui sait sans divulguer. Lors d'interviews, il dé- voile seulement la partie de son arbre généalogique qui met en valeur son image[N 1],[L1 1]. Pourtant, les origines d'Eastwood suivent de près l'histoire américaine. Ses an- cêtres arrivent en Amérique du Nord au milieu du XVIIe siècle. Ils font partie des premiers colons à se lancer dans la conquête de l'Ouest. Sa famille se partage donc entre des membres installés à New York, dans l'Ohio, dans le Michigan, en Virginie, dans l'Illinois, en Louisiane, au Kansas, dans le Colorado, le Nevada, en Californie et enfin en Alaska[L1 2]. Bien avant que Clint Eastwood naisse, sa famille est marquée par le monde du spectacle. Le premier Eastwood né en Amérique est Lewis East- wood. Ses parents sont venus d'Angleterre ; ils sont tou- tefois d'origine irlandaise[L2 1],[2]. Bien qu'il ait déclaré à la presse être « le premier de la famille à avoir réus- si »[L1 3], Clint Eastwood est bien loin de la vérité : à la fin du XVIIIe siècle, Lewis Eastwood est devenu un entrepre- neur renommé, classé cent troisième parmi les mille deux cents commissionnaires de la ville de New York[L1 3]. L'un des petits-fils de Lewis, Asa Bedesco Eastwood, l'arrière-grand-père de Clint, quitte la ville pour devenir mineur. C'est à cause de lui que le réalisateur a souvent montré, à travers ses films, une tendresse particulière à l'égard des mineurs, comme dans La Kermesse de l'Ouest (1969), L'Homme des Hautes Plaines (1973) ou encore dans Pale Rider, le cavalier solitaire (1985)[L1 4]. Habitué du commerce, Burr, l'un des fils d'Asa Bedesco, quitte sa famille pour travailler comme magasinier, emploi dans le- quel il monte rapidement l'échelle sociale[L1 5]. Il épouse Jessie Anderson, une immigrante d'Écosse[L1 5], qui lui donne deux fils, dont Clinton. Clinton se marie en 1927 avec Margaret Ruth Runner, une femme de la haute 1 2 2 BIOGRAPHIE société[L2 1]. Ils donnent naissance à un garçon qui leur dé- die plus tard l'Oscar du meilleur film qu'il remporte pour Impitoyable[L1 6],[3],[4] : « Cette victoire est simplement mer- veilleuse, je la décerne à toutes les personnes auxquelles je pourrais penser. […] Durant cette année de la femme, la plus grande femme sur la planète est ici ce soir — ma mère, Ruth[N 2]. » Clinton Eastwood Jr. est donc né le 31 mai 1930, à l'hôpital Saint Francis de San Francisco. À cette époque, le nourrisson était déjà célèbre. Sa mère déclare au jour- nal anglais News of the World : « C'était le plus gros bébé de la maternité. Il pesait 5,2 kg. Les infirmières s’amu- saient beaucoup à le montrer aux autres mamans. Elles l'appelaient « Samson ». Il était tellement grand[L1 7],[5]. » Il fut surnommé Clinton Jr. en hommage à son père, bien que son nom complet soit Clinton Elias Eastwood Jr[6]. Toutefois, il fut surnommé par ses parents « Sonny »[N 3]. Les liens familiaux sont forts chez les Eastwood, comme l'exprime Ruth lors de la naissance de son fils : « Je suis tombée amoureuse de lui dès qu'il est né[L4 1] ! ». Et cet amour est largement restitué dans tous les films dans les- quels Clint Jr. est impliqué par la suite[L4 1]. 2.2 Enfance 2.2.1 La Grande Dépression Oakland, où Eastwood aurait passé son enfance Ses différents attachés de presse ont, durant qua- rante ans, clamé que Clint Eastwood était originaire d'Oakland[L1 8], ville ouvrière qui mettrait en valeur la réussite d'Eastwood. Ce dernier a même déclaré dans une interview que s’il traitait si souvent les gens de « trous du cul » dans ses films, c'était probablement à cause de son enfance passée à Oakland[L1 8]. Mais cette information n'est pas vraiment exacte. Dans la biographie écrite par Schickel publiée en 1996, on découvre qu'Eastwood a, en fait, grandi à Piedmont[L3 1],[L1 8]. Schickel y déclare que les Eastwood ont grandi dans une « modeste maison au toit couvert de bardeaux », mais il précise que « cette mai- son était [toutefois] située à la limite d'Oakland »[L3 1]. L'enfance de Clint Eastwood est marquée par la Grande Dépression et le passage au cinéma sonore. Les journaux locaux ne traitent guère de la crise. Toutefois le chômage ne cesse d'augmenter. Il atteint un taux de 28 % en Ca- lifornie. Si Oakland, d'origine ouvrière, est très touchée par la Grande Dépression, Piedmont fait figure de ban- lieue chic où la crise n'a pas de réel impact sur la vie de tous les jours[L1 8]. Toutefois, les parents du jeune Eastwood quittent la région : Clinton Sr. vient de perdre son emploi de commercial chez East Bay Refrigeration Products[L1 9],[7]. Spokane, ville dans laquelle Clinton Sr. trouve un travail tempo- raire Selon les divers témoignages, Clinton Sr. se met en quête de travail partout où il y en a[L4 2]. Il déclare ainsi à son fils : « dans la vie, on n’a rien pour rien », ce que Clint Jr. n’a jamais contesté[L4 2]. C'est d'ailleurs peut-être de ce nomadisme que naît la future passion d'Eastwood pour les westerns[L4 3]. Il n'a ni diplôme universitaire ni qualification professionnelle. Les voyant découragés, le frère de Ruth, la mère de Clint Jr., les dépanne finan- cièrement comme il peut. Il aide par ailleurs Clinton Sr. à trouver un emploi dans une usine de réfrigérateurs à Spokane[L1 9]. Ce dernier enchaîne avec un travail de pompiste sur Sunset Boulevard qu'il obtient grâce à des amis. La famille s’installe alors à Pacific Palisades, un dis- trict de Los Angeles. C'est durant cette période que Clint Jr. manque de mourir noyé à l'âge de quatre ans et qu'il assiste à la naissance de sa sœur, Jeanne. L'enfance de Clint Jr. est ainsi marquée par des déménagements in- cessants dus aux changements de travail de son père : ils vont à Sacramento, à Redding et bien d'autres villes[L1 10]. Ces voyages vont durer près de six ans. Cependant, Schi- ckel déclare dans son livre sur Clint Eastwood qu'« il n'y avait jamais ni panique ni désespoir dans ces déména- gements. […] Quand la famille faisait ses paquets, M. Eastwood avait toujours retrouvé un emploi. Et à aucun moment Clint ne s’est senti délaissé ou abandonné durant cette période[L3 1]. » Au milieu des années 1930, la mère de Clint Eastwood achète la maison de sa tante à Pied- mont pour une somme dérisoire[L1 10]. En évoquant cette 2.2 Enfance 3 période, l'acteur déclare au Village Voice, en 1976, que « c'était une époque merdique ». Il ajoute « on n'était pas itinérants. […] C'était pas Les Raisins de la colère, mais c'était pas le luxe non plus » au Rolling Stone[L1 10]. De retour dans sa ville natale, uploads/Litterature/ clint-eastwood.pdf

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