République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique Centre Universitaire Ahmed Zabana- Relizane Institut des Lettres et des Langues Département de français Appel à Communications pour un COLLOQUE NATIONAL EN SOCIOLINGUISTIQUE URBAINE « La catégorie 1 socio-langagière jeune en Algérie : Pour un essai de contextualisation théorique et sociale » (Le 02 décembre 2019) Texte d’orientation du Colloque (Argumentaire)2 La sociolinguistique étant une discipline de la langue réputée d’intervention et de proposition voire d’alternative sociale (par rapport et en opposition à la linguistique) à toujours fait la part belle aux pratiques issues de l’urbanité et notamment celles que l’on rattache désormais à la catégorie (suffisamment théorisée en aires occidentales par ailleurs) de « jeune » ; des pratiques qui, pour résumer, transcendent les règles traditionnelles de fonctionnement de la langue au sens saussurien (Becetti 2011, Billiez 1983, Bulot 2004, 2007, Miliani 2006, Trimaille , 2004), en proposant à la place des jargons sexués ( ?) avec en partage un certain nombre de (nouvelles) caractéristiques voire de modalités de fonctionnement linguistique et social. De manière globale et non moins schématique, deux critères sont consensuellement retenus pour définir un jeune ou une personne jeune : le critère biologique (cet âge intermédiaire entre l’enfance et l’âge adulte) et le critère juridique (la/sa responsabilité civile) ; sur un plan plus sociologique, on réfèrera explicitement à une composante sociale minoritaire (les jeunes) et/ou minorée ou produisant de la minoration sociale par le biais d’une taxation stigmatisante mais qui devient paradoxalement, le garant de son existence (Miliani, 1999). La dénomination jeune, sera ici appréhendée à partir de sa/ses attributs sociaux signifiants existants (c’est-à-dire : pratiques jeunes, parlers jeunes, parlures jeunes langage jeune, langue des jeunes, etc.) corrélés au contexte algérien actuel (post-colonisé). Cette rencontre scientifique se voudra par nécessité donc un accueil large de contributions traitant du phénomène socio-langagier jeune algérien dans la multitude de ses formes/expressions/manifestations ainsi que supports de collecte 3 : chanson, rap, texte, conversations formelles et informelles, données issues de questionnaires, enregistrements, entretiens, Tchats sur les forums des médias sociaux, captures d’écran, etc. Mais Nous invitons de manière plus exclusive, à réfléchir et à positionner des propositions de communication autour des axes suivants : I- La question du genre : pratiques sexuées ou pratiques asexuées ? Parlers (jeunes) garçons VS parlers (jeunes) filles ? Quelle(s) différence(s) de nature linguistique se construisent pour les jeunes en fonction de leur nature biologique ? Les études de genre (Gender studies) menées en contexte(s) européen(s) orientent vers des pratiques différenciées entre public genré. Qu’en est-il de la réalité de la pratique du contexte algérien plus spécifiquement ? II- La question du formel et de l’informel et les situations/contextes urbains : quelles pratiques jeunes se construisent (et avec quelles modalités de fonctionnement) autour de ces univers sociaux réputés hétérogènes : Collège, lycée, Université, Centre-ville, Quartier(s), Inscriptions murales (Tags, Graffitis, etc.) 1 Nous englobons sous les vocables : catégorie/ socio/langagière, toutes les pratiques jeunes (recensées) dans leur diversité expressive, les perceptions ainsi que les réceptions liées à ces pratiques dans leur(s) société(s) d’origine(s) et/ou ailleurs. 2Abdelnour BENAZZOUZ, Maitre de Conférences, Université de Mostaganem. 3 Sont explicitement attendues des présentations de corpus avec démarche(s) descriptive(s) à visée compréhensive. III- La question du français : Comment caractériser (de façon définitive) les modalités de présence du français au sein des pratiques socio-langagières jeunes algériennes. Quel statut donner à cet idiome (étranger). Peut-on parler (à titre justifié) d’un français jeune ou bien d’un registre français (à part entière) pour les jeunes algériens ? IV- La question de la culture numérique : démarches descriptives des phénomènes de Cyberlangue, bi- graphie, écriture numérique, communication numérique ( Paveau, Marcoccia). Modalité de soumission des propositions : Les différents communicants auront tout autant le choix de présenter des analyses linguistiques (avec corpus) que des commentaires critiques sur le phénomène jeune en liaison directe avec sa localisation géographique (le contexte algérien) et/ou en comparaison/opposition avec le/les contextes occidentaux. Les propositions de communications sont à envoyer à l’adresse suivante : manif.scientifique.deptfr@gmail.com avant le 30 septembre 2019. Elles devraient contenir un résumé qui sera accompagné d’une page de renseignements pratiques comprenant : nom, affiliation professionnelle, téléphone, adresse postale et électronique. Les résumés (ne dépassant pas 3000 signes) doivent être en Times 12 avec interligne simple et en format Word (de préférence). Frais de participation : 1500 DA (comprenant une pause-café, un déjeuner, une attestation de participation). Promoteurs/présidents du colloque : Benazzouz Abdelnour : benazzouzuniv@gmail.com, Berrehal Zoheir Nabil: berrehal@yahoo.fr Comité scientifique : Ali-Benchérif, Zakaria, Université de Tlemcen Benazzouz, Abdelnour, Université de Mostaganem Bendref Lila, Centre universitaire de Relizane Bengoua Sofiane, Université de Mostaganem Bentaifour Belkacem, ENS de Bouzaréah, Alger Berrehal Zoheir Nabil, Centre universitaire de Relizane Bouhadiba, Farouk, Université d’Oran 2 Braik, Saadane, Université de Naama Miliani, Hadj, Université de Mostaganem Comité d’organisation : Belmihoub Soltana, Centre universitaire de Relizane Benazzouz, Abdelnour, Université de Mostaganem Benkazedali Khadidja, Centre universitaire de Relizane Berrehal Zoheir Nabil, Centre universitaire de Relizane Tiouidiouine Abdelouahid, Centre universitaire de Relizane Yousfi Boulenouar, Centre universitaire de Relizane Dates à retenir : Lancement de l’appel : 22 août 2019 Délai pour l’envoi des propositions : 30 septembre 2019 Notification de la décision du comité scientifique : 15 octobre 2019 Envoi des communications intégrales : 15 novembre 2019 Diffusion du programme : 21 novembre 2019 4-Bibliographie indicative : BECETTI, A, 2011, Parlers de jeunes lycéens à Alger : Pratiques plurilingues et tendances altéritaires, édition Broché, Paris, 153-164 pp. BENAZZOUZ, A, 2014, « La pratique jeune entre cas d’étude et implication(s) sociale(s) ». Article paru dans RESOLANG numéro 10 (en hommage à Nadia Ouhibi-Ghassoul). pp. 21-31. BULOT, T, 2004, « Les parlers jeunes et la mémoire sociolinguistique, questionnements sur l’urbanité langagière » in « Les parlers jeunes ici et là-bas, pratiques urbaines et sociales », In Cahiers de Sociolinguistique 9, Presses Universitaires de Rennes (Bulot dir.), Rennes, 176 pages. BULOT, Thierry, 2007, « Grammaire et parler(s) jeunes : quand la langue n’évolue plus… mais continue de changer ». Dans Cahiers pédagogiques. Mai 2007, n° 453, Etudier la langue. (En ligne). Coord. Par Marie- Madeleine Bertucci et Jacques David. Paris : Cercle de recherche et d’action pédagogiques. URL : http//www.cahiers-pedagogiques.com/Grammaire-et-parlers-de-jeunes-Quan-la-langue-n-evolue-plus-mais- continue-de-changer, consulté le 15/11/2017. BULOT, T, CAUBET, D, MILLER, C, 2004, Introduction, Parlers jeunes et jeunes urbains: le nécessaire inventaire ». Dans CAUBET Dominique, BILLIEZ Jacqueline, BULOT Thierry et al. (dir). Parlers jeunes, ici là- bas : pratiques et représentations. Paris : L’HARMATTAN. (Coll. Espaces discursifs). CALVET L-J, 1994, Les voix de la ville, introduction à la sociolinguistique urbaine, Paris, Payot. IBRAHIMI, T-Kh, 1995, Les Algériens et leur(s) langue(s), Eléments pour une approche sociolinguistique de la société algérienne, Alger, Editions Dar el Hikma. LAROUSSI, F, 1997, « Plurilinguisme et identités au Maghreb : en quels termes les dire ? In « Plurilinguismes et identités au Maghreb », Publications de l’université de Rouen. LEPOUTRE, D, 1997, Cœur de banlieue, codes, rites et langages, Paris, Odile Jacob. p.272 MOORE, D, CASTELOTTI, V, 1995, « Alternance des langues et constructions des savoirs », In Cahiers de français Contemporain, 5 Mai, 1995. MARCOCCIA, M. (2013), Les paradoxes de la communication en forum de discussion. In: LIÉNARD, Fabien (Coord.). Culture, identity and digital writing, Epistémè 9, p. 49-78. MILLER, C., CAUBET, D, 2001, « « Parlers jeunes » entre streetlanguage et branchitude ». Dans Economia. La revue sociale, économique et managériale. Juillet-Octobre 2011, n°12, avoir 20 ans en 2011. Rabat : CESEM (HEM). Pages 69-71. MILIANI, H, 2006, « Innovations langagières et héritage linguistique chez les jeunes en Algérie : Une approche socio anthropologique », in Revue Maghrébine des langues, Volume 1, numéro 4, Pages 237-260. MAURER, B. 2014, Mesurer la francophonie et identifier les francophones, inventaire critique des sources et des méthodes, Ouvrage coordonné par Bruno Maurer, document élaboré dans le cadre du 2ème séminaire international sur les méthodologies d’observation de la langue française, Octobre 2014, Editions des archives contemporaines, Paris, France. PAVEAU, A-M, (2016), L’écriture numérique. Standardisation, délinéarisation, augmentation. QUEFFELEC, A., DERRADJI, Y., DEBOV, V., SMAALI-DEKDOUK, D., CHERRAD-BENCHEFRA, Y. (2002), Le français en Algérie, lexique et dynamique des langues, Bruxelles : De Boeck supérieur, 590 p. uploads/Litterature/ colloque-relizane-2019-socioling.pdf

  • 36
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager