Chris et Kessani Iwen Comme un trait de Lumière Roman 1 Présentation générale :
Chris et Kessani Iwen Comme un trait de Lumière Roman 1 Présentation générale : Qu’est-ce qu’on entend quand on évoque l’existence, au fond de l’être humain, d’une étincelle divine ? Un être comme le Maître Jésus était-il une exception absolue ayant surgi inexplicablement des confins du cosmos, ou était-il plutôt un exemple vivant renvoyant à l’homme l’image de ce qu’il peut devenir s’il décide de cultiver vraiment l’énergie de son cœur ? Le bonheur sans ombre est-il une utopie à reléguer quelque part dans les contreforts des doctrines spiritualistes, ou se rapporte-t-il à une réalisation intérieure qui peut réellement être atteinte ? Et la liberté intérieure, est-elle une abstraction métaphysique, ou la possibilité réelle de s’affranchir définitivement des ombres et des pesanteurs ? Cet ouvrage est écrit sous la forme d’un roman « spirituel » au sein duquel le héros se retrouve confronté à un groupe d’êtres éveillés œuvrant pour la libération de l’humanité et luttant pour limiter l’influence de certaines forces occultes. Au-delà des contingences transitoires de la société et des caractéristiques relatives de la personnalité, il aborde les questions fondamentales de l’existence humaine, et offre à son lecteur les clés d’un véritable éveil du cœur. 2 A tous ceux qui savent que le cœur est la demeure du Divin. 3 « Si votre foi était forte, vous diriez à cette montagne : ‘Transporte-toi d’ici à là-bas’, et elle s’y transporterait ; et rien ne vous serait impossible ». Matthieu 17 : 20. 4 1 J’étais en vacances dans un petit village près de Cahors, dans le sud de la France. J’étais là depuis quelques jours, et il me restait encore trois bonnes semaines avant de devoir retourner vers mon existence de citadin. J’avais pour moi tout seul la grande maison familiale. Une assez belle villa pourvue d’une grande cour, d’un joli jardin et d’une modeste piscine, bien à l’intimité derrière une grande clôture de deux mètres de hauteur. Il y avait six ou sept autres maisons aux alentours, chacune protégée aussi par une clôture, et c’était cela le village. Je rencontrais parfois quelques-uns de mes voisins lorsque je sortais me promener dans les bois qui jouxtaient le village. On se disait poliment bonjour, sans plus. Un endroit d’une grande tranquillité. Ah ! Pas de télévision. Pas de radio. Et il pouvait se passer des jours et des jours avant qu’une voiture ne traversât la rue du village… Je m’étais couché comme d’habitude, à une heure tardive. En me réveillant vers la fin de la matinée, je fus extrêmement troublé. Je ne reconnaissais pas les lieux. Je crus d’abord que j’avais une sorte d’amnésie. Cette idée m’inquiéta pendant quelques secondes, mais bientôt l’évidence s’imposa à moi. La veille, je m’étais couché dans ma chambre. Dans mon lit. Ma grande chambre, avec sa massive armoire ancienne, son lit d’époque qui grinçait un peu quand je bougeais, son lustre scintillant qui se balançait lorsqu’un petit coup de vent s’engouffrait par la fenêtre, son odeur de vieil esthétique avec ses notes suaves… Et voici que ce matin, je me réveillais dans un autre décor. J’étais sur une simple natte, dans une pièce vide et circulaire. Je me levai. Je n’avais plus mon pyjama. J’étais habillé d’un genre de toge- soutane beige, avec une ceinture blanche à la taille. J’inspectai rapidement mon nouvel environnement. Il y avait une fenêtre assez haute, par laquelle s’infiltrait un grand flot de lumière malgré le rideau de lianes. Je vis la porte. Elle était fermée. Tout cela m’intriguait beaucoup… et m’effrayait aussi. Etais-je victime d’un kidnapping ? Etais-je dans un rêve plus vrai que nature ? Je fis quelques pas vers la porte… et la porte s’ouvrit avant que j’aie pu poser la main sur la poignée. Un homme se planta sur le seuil. Il me regardait en souriant. - Bonjour mon ami, me dit-il. Il était habillé avec une toge-soutane lui aussi. Identique à la mienne. Avec la même ceinture à la taille. Il avait à peu près ma taille, c’est-à-dire environ un mètre soixante dix. Ce simple détail, peut-être puéril, me rassura un peu… Il était noir, des traits plutôt africains, avec un grand bouquet de cheveux sur la tête. 5 - Bonjour, répéta-t-il. - Bonjour, répondis-je. Il fit un geste qui m’invita à sortir. Je m’avançai prudemment. Lorsque je mis mon nez dehors, je vis un étonnant décor. Il y avait une grande cour, au centre de laquelle se trouvaient deux chaises en vis-à-vis. A l’opposé de la case de laquelle je venais de sortir, c’est-à-dire à l’autre extrémité de la cour, il y avait une autre case. Je me retournai pour examiner la case dans laquelle j’avais été, puis j’examinai l’autre case. Elles semblaient identiques. L’homme me désigna la case opposée. - J’habite là-bas. Je hochai la tête, ne sachant pas comment réagir. Etrangement, je me sentais bien. Mieux que jamais en réalité. L’inquiétude et la frayeur s’étaient vite dissipées. Je me sentais en confiance. Le soupçon d’un kidnapping était bien loin. - Qui êtes-vous ? - Je suis le Maître. L’homme m’entraîna vers les deux chaises. Lorsque nous fûmes installés l’un en face de l’autre, il prit la parole. - Tu te demandes peut-être où tu es ? - Oui, acquiesçai-je. - Tu es dans ma retraite, au cœur de la forêt des abeilles, quelque part dans la virginité de la forêt du Quafrie. Je levai la tête pour regarder autour de moi. L’endroit était entouré d’une épaisse forêt. Et malgré tous les efforts que je fis pour discerner un sentier quelconque, je ne vis rien. La forêt était dense et semblait former une clôture hermétique autour de la retraite. La cour était circulaire, et elle était habillée d’une agréable pelouse verte. Il se dégageait de toute cette atmosphère une grande vitalité. Mon attention revint à celui qui s’était présenté comme le Maître. Il m’avait l’air jeune. Peut-être la trentaine. - Comment suis-je arrivé ici ? - Je t’ai téléporté. - Hein ? - Tu as bien entendu. Comme pour me convaincre le plus rapidement possible, il tendit sa main devant mes yeux, la paume ouverte. Sa main était vide. Puis, je vis comme un petit flash lumineux, et une montre se matérialisa sur sa paume. L’objet était venu de nulle part. Il n’avait fait aucun geste suspect, et les manches de sa toge- soutane ne tombaient pas plus loin que ses coudes. Il me donna la montre. Je l’examinai. C’était la mienne ! Je la tins fermement entre mes doigts. - Mais… mais… balbutiai-je. - C’est ta montre. 6 - Vous venez de la téléporter ? - Oui. Et je t’ai téléporté, comme je viens de le faire pour ta montre. Il claqua des doigts, et la montre disparut. Je le regardai, interloqué. - Tu n’auras pas besoin de ta montre ici. Il se cala confortablement sur sa chaise, puis il croisa les bras. - Pourquoi m’avez-vous fait venir ? - Pour deux raisons. Il prit une grande inspiration. Puis il expira doucement. Je ne voyais rien, mais je sentais une grande énergie rayonner de lui. Un Maître ! - Quelles sont ces deux raisons, Maître ? Je l’appelais Maître. Comment pouvais-je faire autrement ? - Voici la première raison : stimuler ton développement spirituel en te livrant quelques clefs. Et voici la seconde raison : stimuler le développement spirituel des gens à travers le compte-rendu que tu feras de nos entretiens. Il me fit un clin d’œil. - Au fil des jours je t’enseignerai les principales bases de la science de l’Eveil, tu en sauras chaque jour davantage, et lorsque tu partiras d’ici, tu en sauras assez pour pouvoir réaliser l’Eveil sans avoir besoin de la guidance rapprochée d’un Eveillé. L’enseignement que tu recevras ne sera pas complexe. Tu auras simplement à rapporter nos entretiens, tu n’auras pas à relater tout un récit. Ce sera plus simple à écrire pour toi. Ah ! Je n’allais donc pas passer le reste de ma vie ici. Cette information me mit en confiance. - Est-ce que mon séjour sera long ? - Non. Une demi-dizaine de jours suffiront largement. Je fus soulagé. J’allais pouvoir profiter du reste de mes vacances… - L’enseignement que tu recevras ici sera simple. La simplicité a toujours été le meilleur véhicule des réalités éternelles. Autant que ce sera possible, je m’efforcerai de te donner des démonstrations pratiques de ce que je t’enseignerai. Tes oreilles entendront. Tes yeux verront. Et ton cœur reconnaîtra. - Maître, comment vais-je pouvoir me rappeler de tout ce que vous me direz ? - Je graverai les choses fermement dans ta mémoire. Si je peux te téléporter, je peux aussi graver des choses dans ta mémoire. Naturellement, imprimer des informations dans ma mémoire ne devait pas être plus difficile que me téléporter. Je baissai les yeux. Une rougeur de honte me recouvrit le nez. Je pensais que présenter cette expérience comme authentique m’exposerait au jugement des sceptiques et pourrait même nuire à ma carrière professionnelle… Par contre, présenter les choses comme une fiction ne uploads/Litterature/ comme-un-trait-de-lumiere.pdf
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- Publié le Dec 21, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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