Du même auteur Rhétorique de la lecture Seuil, coll. « Poétique », 1977 L’Arbre

Du même auteur Rhétorique de la lecture Seuil, coll. « Poétique », 1977 L’Arbre et la Source Seuil, coll. « Poétique », 1985 Introduction à l’étude des textes Seuil, coll. « Poétique », 1995 DANS LA MÊME COLLECTION ARISTOTE La Poétique RAPHAËL BARONI La Tension narrative L’Œuvre du temps MICHEL BEAUJOUR Miroirs d’encre LEO BERSANI Baudelaire et Freud JEAN-PIERRE BERTRAND Inventer en littérature MICHEL BRAUD La Forme des jours CLAUDE BREMOND Logique du récit PIERRE CAMPION La Littérature à la recherche de la vérité MARC CERISUELO Fondus enchaînés HÉLÈNE CIXOUS Prénoms de personne BRUNO CLÉMENT L’Œuvre sans qualités Le Récit de la méthode DORRIT COHN La Transparence intérieure Le Propre de la fiction COLLECTIF « Points Essais » Littérature et Réalité Pensée de Rousseau Recherche de Proust Sémantique de la poésie Théorie des genres Travail de Flaubert Esthétique et poétique DANIEL COUÉGNAS Introduction à la paralittérature MAURICE COUTURIER Nabokov ou la tyrannie de l’auteur La Figure de l’auteur LUCIEN DÄLLENBACH Le Récit spéculaire Mosaïques ARTHUR DANTO La Transfiguration du banal L’Assujettissement philosophique de l’art Après la fin de l’art L’Art contemporain et la Clôture de l’histoire La Madone du futur RAYMONDE DEBRAY-GENETTE Métamorphoses du récit ANDREA DEL LUNGO L’Incipit romanesque La Fenêtre CLAIRE DE OBALDIA L’Esprit de l’essai UGO DIONNE La Voie aux chapitres PHILIPPE DUFOUR La Pensée romanesque du langage Le roman est un songe DANIEL FERRER Logiques du brouillon NORTHROP FRYE Le Grand Code La Parole souveraine MASSIMO FUSILLO Naissance du roman PHILIPPE GASPARINI Est-il Je ? Autofiction La Tentation autobiographique GÉRARD GENETTE Figures III Mimologiques Introduction à l’architexte Palimpsestes Nouveau discours du récit Seuils Fiction et diction L’Œuvre de l’art : * Immanence et transcendance ** La Relation esthétique Figures IV Figures V Métalepse GUSTAVO GUERRERO Poétique et poésie lyrique KÄTE HAMBURGER Logique des genres littéraires ROMAN JAKOBSON Questions de poétique Russie folie poésie JEAN-LOUIS JEANNELLE Films sans images ANDRÉ JOLLES Formes simples ABDELFATTAH KILITO L’Auteur et ses doubles PH. LACOUE-LABARTHE ET J.-L. NANCY L’Absolu littéraire MICHEL LAFON Borges ou la réécriture FRANÇOISE LAVOCAT Fait et fiction JEAN-JACQUES LECERCLE ET RONALD SHUSTERMAN L’Emprise des signes GÉRARD LECLERC Le Sceau de l’œuvre PHILIPPE LEJEUNE Le Pacte autobiographique Je est un autre Moi aussi Les Brouillons de soi Autogenèses, les brouillons de soi 2 MATTHIEU LETOURNEUX Fictions à la chaîne THOMAS PAVEL Univers de la fiction GUILLAUME PEUREUX La Fabrique du vers VLADIMIR PROPP Morphologie du conte « Points Essais » JEAN RICARDOU Nouveaux Problèmes du roman JEAN-PIERRE RICHARD Proust et le monde sensible Microlectures Pages paysages MICHAEL RIFFATERRE La Production du texte Sémiotique de la poésie NICOLAS RUWET Langage, musique, poésie RICHARD SAINT-GELAIS Fictions transfuges JEAN-PIERRE SARRAZAC Poétique du drame moderne JEAN-MARIE SCHAEFFER L’Image précaire Qu’est-ce qu’un genre littéraire ? Pourquoi la fiction ? BERNARD SÈVE L’Altération musicale MARIE-ÈVE THÉRENTY La Littérature au quotidien TZVETAN TODOROV Introduction à la littérature fantastique Poétique de la prose Théorie du symbole Symbolisme et Interprétation Les Genres du discours Mikaïl Bakhtine, le principe dialogique Critique de la critique HARALD WEINRICH Le Temps RENÉ WELLEK ET AUSTIN WARREN La Théorie littéraire PAUL ZUMTHOR Essai de poétique médiévale Langue, texte, énigme Le Masque et la Lumière Introduction à la poésie orale La Lettre et la Voix La Mesure du monde CE LIVRE EST PUBLIÉ DANS LA COLLECTION POÉTIQUE DIRIGÉE PAR GÉRARD GENETTE ISBN 978-2-02-133212-4 © Éditions du Seuil, février 2018 www.seuil.com Ce document numérique a été réalisé par Nord Compo. TABLE DES MATIÈRES Titre Du même auteur Dans la même collection Copyright Avertissement Première partie - Réflexions sur l’analyse Chapitre I - Lecture et herméneutique Le réseau textuel Les possibles Chapitre II - Analyse et formalisme Sur la composition Sur la forme Seconde partie - L’épreuve des textes Chapitre I - Au fil du texte - (Mme de Lafayette) Le côté cour La collection Le côté jardin Le nœud Chapitre II - Mélanges - (Prévost) Composants Dominantes Une architecture modulaire L’effet corps pur Chapitre III - De loin / de près - (Stendhal) La Chartreuse de Balzac « Par exemple » Y a-t-il eu une bataille à Waterloo ? Un récit instable : la prédication de Fabrice Est-ce ainsi que les amants font ? (la Fausta) Grandes scènes Sur la disposition du roman Chapitre IV - Cohérences - (Balzac) Le choix de la logique des actions Principes pour une autre lecture Une description du texte Sur le système romanesque balzacien Chapitre V - Le sens du détail - (Flaubert) Questions Le premier filtre : la bibliothèque de Barthes Le deuxième filtre : Proust-Flaubert Le troisième filtre : l’autre piano Le quatrième filtre : le conte Une fiction critique Chapitre VI - La forme du sens - (Proust) 1. LE RÉCIT ET L’EXPOSÉ Des textes dans le texte Les régimes du texte La forme du sens 2. « C’ÉTAIT COMME AU COMMENCEMENT DU MONDE » « Tout près de la figure […] elle apparaissait tout autre » « Cette harmonie factice » « La littérature n’avait joué aucun rôle dans ma vie » Post-scriptum Le corpus Séquences Brèves remarques sur quelques formes romanesques Configurations La bonne distance Avertissement Il faut vous laisser le plaisir de lire les admirables détails de cette trame continue où l’auteur mène de front cent personnages sans être plus embarrassé qu’un habile cocher ne l’est des rênes d’un attelage de dix chevaux. Voilà comment, quand on est Balzac, on peut caractériser telle scène, par ailleurs très « politique », de La Chartreuse de Parme 1. Nous verrons cela au moment voulu, mais il faut bien avouer qu’au seuil d’un livre sur la composition, cette puissante évocation d’un attelage de dix chevaux sonne comme un défi. Force de l’image. Elle est capable de suggérer confusément la traversée de grands espaces romanesques, une cavalcade, une chevauchée, un attelage fantastique, une foule étrangement emportée dans son galop. Faudrait-il donc intervenir sur cette admirable « trame continue », décomposer le mouvement au risque de briser l’élan ? Allons modestement notre pas, mais faisons un pari optimiste. Après tout, l’allure de l’attelage n’est-elle pas l’effet de l’habileté du cocher et de son savoir-faire ? Essayons donc de comprendre le mouvement en pariant qu’au terme de l’étude une meilleure connaissance accroîtra le plaisir de la course. Dans le langage courant, la composition d’une œuvre désigne à la fois son élaboration, les parties qui la constituent et leur distribution. Aussi, pour qui voudrait en traiter, la question de la composition a-t-elle l’avantage ou l’inconvénient de lier plusieurs aspects d’une interrogation aussi triviale qu’essentielle : « Comment c’est fait ? » L’avantage, parce que, dans son sens étendu, elle se place d’emblée au cœur du dispositif et qu’elle peut constituer le tout de l’analyse des textes ; l’inconvénient, parce qu’il y a évidemment là trop de sujets à la fois. Cette prolifération ou cette confusion, comme on voudra, ne doit pas cacher pour autant que traiter de la composition comme d’une question essentielle implique des choix. Un des plus discrets à force d’évidence, mais peut-être le plus important, est qu’on envisage alors l’œuvre comme un assemblage de parties ou de séquences. Cela est banal, mais on voit bien qu’à l’horizon pointent une série de questions délicates : le découpage de l’œuvre, la liaison des parties, la cohérence. Et si, pour pimenter la chose avec une mise à l’épreuve un peu forte, on privilégie, comme dans la seconde partie de ce livre, des textes romanesques, ces questions deviennent plus délicates encore : on a affaire à des objets qui peuvent être de grande ou très grande dimension, dont, le plus souvent, le découpage n’est pas donné et qui ne sont pas soumis à des contraintes plus ou moins admises que nous aurait exposées quelque d’Aubignac du roman. En un mot, pour traiter d’un problème supposé essentiel, nous voilà renvoyés à nos propres décisions. La responsabilité est un peu lourde, mais la contrepartie est que nous pouvons en profiter pour éviter la dispersion et centrer justement la réflexion sur la manière dont nous prendrons ces décisions. La première partie de ce livre présente le discours théorique qui justifie, soutient et sous-tend les analyses de la seconde. En simplifiant outrageusement, on pourrait dire que, dans la recherche, il y a ceux qui avancent et ceux qui creusent. Je m’aperçois sur le tard que je suis plutôt des seconds. Et vu l’objet de ce livre, qui reste très massif, il ne faut pas 1. s’attendre que tout soit neuf, mais au moins deux choses. Je reviens ici, pour les affiner, sur des hypothèses déjà anciennes : l’opposition description vs interprétation, les possibles, la dynamique de la lecture par quoi tout commence si l’on veut traverser ces grands espaces ; et surtout, grâce à quelques hypothèses nouvelles sur et autour de la composition, j’essaie de mettre au point une combinatoire qui puisse permettre de lier plus étroitement le tout. Quant à la manière, je dois reconnaître que j’ai souvent préféré prendre, pour la clarté, le risque de l’excès, plutôt que, pour la nuance, celui du flou. Second composant : les exemples. On verra que uploads/Litterature/ composition-michel-charles 1 .pdf

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