Sorin BARBUL, Histoire, Culture et Civilisation Françaises I et II. Tome I : Cl

Sorin BARBUL, Histoire, Culture et Civilisation Françaises I et II. Tome I : Cluj- Napoca, Editura Casa Cărţii de Ştiinţă, 2009, 340 p. ISBN : 978-973-133-471-4. Tome II : Cluj-Napoca, Editura Casa Cărţii de Ştiinţă, 2012, 580 p. ISBN : 978-606-17- 0182-7. Sorin Barbul publie le livre Histoire, culture et civilisation françaises, en deux volumes ; le premier paru en 2009, le second en 2012, aux éditions de Casa Cărţii de Ştiinţă, Cluj-Napoca. À un premier regard, la couverture du livre, invite à la découverte du grand espace culturel français, en nous offrant des fresques de ce que la France a de plus représentatif. Chaque couverture est ornée d’images miniatures - des jardins du palais de Versailles, de François Ier, des toiles de Paul Gauguin ou de l’ange souriant de la Cathédrale de Reims - accompagnées d’icônes vides, que le lecteur est censé découvrir et remplir au fur et à mesure que la lecture du livre avance. Le premier volume de 340 pages, structuré en quatre chapitres assez vastes, débouchant sur une introduction, finit par d’autres tableaux en annexe, renforçant l’image de l’univers culturel gigantesque que la France étale dans le monde. Dans l’Introduction sur la culture et la civilisation, l’auteur explique l’étymologie de ces mots, ainsi que leur évolution à travers le temps, en passant en revue des définitions données par des historiens, philosophes, ethnologues ou anthropologues. Si la culture est l’ « ensemble de relations symboliques, inhérentes à toutes les sociétés humaines, les primitifs y compris » pour les ethnologues, pour les anthropologues, elle représente « tout ce que l’éducation, quelle qu’elle soit, transmet aux individus ». De la même manière, nous pouvons entrevoir deux notions de civilisations, « l’une pragmatique qui est discriminatoire et l’autre scientifique, selon laquelle tout groupe humain a sa civilisation » (p. 7). Le premier chapitre, Formation de l’état et du peuple français, est divisé en trois sous- chapitres : Diversité et unité de la France, La préhistoire, et La Gaule. Le premier d’entre eux parle de la coexistence d’une France atlantique, une France continentale et une France méditerranéenne, issues du relief riche et varié que le pays possède. Cependant, toutes ces différences n’empêchent que la France soit un territoire unitaire, doué de ce qu’on appelle l’« harmonie française » (p. 19). Dans La préhistoire, Sorin Barbul explique que la France est habitée depuis l’antiquité éloignée et que la multitude des sites préhistoriques qui ont été découverts sur le territoire français dépasse le nombre de tels sites trouvés n’importe où ailleurs ; tandis que dans le dernier sous-chapitre, nous apprenons des détails sur la Gaule indépendante et sur ce qu’elle est devenue après la conquête romaine. Les chapitres suivants comportent tous des sous-chapitres ou sous-points sur L’Economie et la société, La vie religieuse, La vie intellectuelle et La vie artistique ; l’auteur prend pour critères d’analyse les mêmes aspects culturels et civilisationnels pour chacune des périodes. Le Moyen Âge est le deuxième chapitre, divisé en trois sous-chapitres : Le haut Moyen Âge, L’apogée du Moyen Âge, et Le déclin du Moyen Âge. Le premier se concentre sur l’invasion des peuples barbares venus de l’Est et la migration des peuples venus de l’Asie ; sur la dynastie mérovingienne - en mettant au centre la figure de Clovis qui réussit à unifier l’héritage gallo-romain et la civilisation germanique -, ainsi que sur la dynastie carolingienne qui situe au centre une autre figure représentative, celle de Charlemagne. Le sous-chapitre suivant vise des sujets tels que la dynastie capétienne où l’auteur passe en revue tous les rois appartenant à cette dynastie, d’Hugues Capet (987-996) à Philippe le Bel (1285- 1314), sans négliger la vie religieuse, intellectuelle ou bien artistique de l’époque. Le dernier sous- chapitre s’ouvre sur la guerre de Cent Ans et présente le déclin de la culture et de la civilisation médiévale ressenti sur tous les plans. Les deux derniers chapitres, à structure identique, traitent aussi des problématiques déjà mentionnées. Si le chapitre trois, Le XVIe siècle - La Renaissance approche, entre autres, des thèmes tels que l’absolutisme royal, les guerres d’Italie, les guerres de religion, la réforme religieuse, ou le rapport Renaissance - Humanisme, le dernier, dédié au XVIIe siècle, parle des personnages historiques comme Louis XIII et Richelieu, Anne d’Autriche et Mazarin, de la révolte des nobles, ou bien de la politique intérieure de Louis XIV, tout en suivant les changements soufferts dans chaque segment de la vie. Le deuxième volume de 580 pages est structuré en deux grandes parties : Le XVIIIe siècle, et Le XIXe siècle, et comporte aussi des tableaux en annexe, représentant, en grande partie, les toiles des plus grands peintres français. Ces deux parties sont aussi subordonnées aux thèmes tels que les évènements les plus importants de l’époque, l’économie et la société, la vie religieuse, intellectuelle ou artistique. La partie dédiée au XVIIIe siècle commence par La fin de la monarchie absolue où l’auteur explique comment ceci est advenue : « Il est de même difficile de fixer une limite historique entre le XVIIe et le XVIIIe siècle, si ce n’est cet évènement majeur qui marque la fin de l’absolutisme royal : la mort de Louis XIV » (p. 5). Pendant le siècle des Lumières la France connaît un tel essor économique qu’elle devient, vers la fin du siècle, un des plus riches pays européens. Les découvertes dans le domaine des sciences fait que l’industrie florissent, et ce progrès économique entraîne le grand commerce. Même si l’économie est freinée par une crise pendant le règne de Louis XVI, « Cette crise ne prend pas les formes catastrophiques des années de famine » (p. 30). En ce qui concerne la société, elle se divise en ordres (clergé, noblesse et tiers état) et classes. Ce premier chapitre continue par La Révolution française, qui « brise avec l’Ancien Régime, exprime la volonté de rupture la plus totale qui soit ; et pourtant ses sources profondes se trouvent dans l’Ancien Régime même » (p. 117), commente l’auteur. Le XIXe siècle, ce dernier chapitre, est divisé en Le Consulat et l’Empire et La France post-napoléonienne. Le Consulat et l’Empire débute par le Coup d’Etat du 18 Brumaire, évènement qui n’aurait pas été possible sans l’aide du général Napoléon Bonaparte, qui, le 18 mai 1804 est proclamé « L’empereur des Français ». Pendant cette période, un rôle important a été joué par la promulgation du Code Civile qui « prenait acte de la disparition de la féodalité, garantissant les libertés personnelles, l’égalité des citoyens devant la loi et la laïcité de l’Eglise » (p. 270). Dans le chapitre intitulé La France post-napoléonienne la lumière tombe tout d’abord sur la Restauration marquée par la réinstallation de Louis XVIII sur le trône, réinstallation qui a lieu en juillet 1815. La Monarchie de juillet occupe aussi une place notable dans l’histoire du XIX e siècle, fait souligné par Sorin Barbul dans son ouvrage. La Deuxième (1848-1852) et la IIIe République (1870-1940), aussi bien que le Second Empire (1852-1870) y sont présentés au détail, sans oublier les modifications que ses évènements décisifs impliquent pour le domaine économique, social, religieux, intellectuel ou artistique. En guise de conclusion, il faudrait dire que l’apprentissage d’une langue étrangère est inséparable de l’étude de la culture et de la civilisation de la langue en question, tout en se rapportant à l’évolution que le peuple et sa langue a souffert en diachronie; en d’autres mots, sans oublier l’histoire. Le livre de Sorin Barbul pourrait servir de manuel d’histoire, culture et civilisation françaises pour les apprenants de FLE, tout aussi bien que pour ceux qui étudient le Français comme langue maternelle. Un livre riche, bien documenté, qui pourrait faire l’objet d’étude universitaire, cet ouvrage suscite un ample questionnement sur ce que la France signifie pour les Français et pour les francophones, ainsi que sur le rôle qu’elle joue et qu’elle a joué en Europe ou bien dans le monde. Alexandra Iuliana ŞTEFAN Liliana FOŞALĂU (dir.), Dynamique de l’identité dans la littérature francophone européenne, Iaşi, Junimea, 2011, 428 pages, ISBN 978-973-37-1568-9. L’ouvrage Dynamique de l’identité dans la littérature francophone européenne est un recueil d’articles signés par plusieurs auteurs, sous la direction de Liliana Foşalău. Le thème principal de l’ouvrage est la problématique identitaire, analysée dans les trois types de discours : narratif (roman, nouvelle, journal) ; dramatique et poétique (essai), comme le montre, d’ailleurs, la structure de l’ouvrage, divisé en cinq parties : L’identité et sa problématique : routes, déroutes et débats. Sources et aboutissements ; Voies de la quête identitaire dans la francophonie roumaine : perspectives littéraires, religieuses et philosophiques ; Lire le théâtre, dire l’identité ; L’entre-deux identitaire dans la nouvelle fantastique romande ; Poésie et poétique de l’identité : persistance thématique, chacune de ces parties incluant plusieurs articles, qui appartiennent à de différents auteurs : Liliana Foşalău, Brînduşa Ionescu, Simona Modreanu, Dana Monah, Marina Mureşanu Ionescu. Le but de cet ouvrage collectif est d’attirer l’attention sur la littérature francophone d’Europe, négligée tant par les critiques que par le public large, en analysant le uploads/Litterature/ compte-rendu 2 .pdf

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