Lafcadio HEARN un écrivain irlandais qui prit ensuite la nationalité japonaise
Lafcadio HEARN un écrivain irlandais qui prit ensuite la nationalité japonaise sous le nom de Yakumo Koizumi (1926) Contes des Tropiques Traduction de Marc LOGÉ Un document produit en version numérique par Jean-Marie Tremblay, bénévole, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Courriel: jean-marie_tremblay@uqac.ca Site web pédagogique : http://www.uqac.ca/jmt-sociologue/ Dans le cadre de: "Les classiques des sciences sociales" Une bibliothèque numérique fondée et dirigée par Jean-Marie Tremblay, professeur de sociologie au Cégep de Chicoutimi Site web: http://classiques.uqac.ca/ Une collection développée en collaboration avec la Bibliothèque Paul-Émile-Boulet de l'Université du Québec à Chicoutimi Site web: http://bibliotheque.uqac.ca/ LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 2 Politique d'utilisation de la bibliothèque des Classiques Toute reproduction et rediffusion de nos fichiers est interdite, même avec la mention de leur provenance, sans l’autorisation for- melle, écrite, du fondateur des Classiques des sciences sociales, Jean-Marie Tremblay, sociologue. Les fichiers des Classiques des sciences sociales ne peuvent sans autorisation formelle: - être hébergés (en fichier ou page web, en totalité ou en partie) sur un serveur autre que celui des Classiques. - servir de base de travail à un autre fichier modifié ensuite par tout autre moyen (couleur, police, mise en page, extraits, support, etc...), Les fichiers (.html, .doc, .pdf., .rtf, .jpg, .gif) disponibles sur le site Les Classiques des sciences sociales sont la propriété des Classi- ques des sciences sociales, un organisme à but non lucratif com- posé exclusivement de bénévoles. Ils sont disponibles pour une utilisation intellectuelle et personnel- le et, en aucun cas, commerciale. Toute utilisation à des fins com- merciales des fichiers sur ce site est strictement interdite et toute rediffusion est également strictement interdite. L'accès à notre travail est libre et gratuit à tous les utilisa- teurs. C'est notre mission. Jean-Marie Tremblay, sociologue Fondateur et Président-directeur général, LES CLASSIQUES DES SCIENCES SOCIALES. LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 3 Cette édition électronique a été réalisée par Jean-Marie Tremblay, bénévole, profes- seur de sociologie au Cégep de Chicoutimi à partir de : Lafcadio HEARN Contes des tropiques. Traduit de l’Anglais par Marc Logé. Paris : Éditions Mercure de France, 5e édtion, 1926, 249 pp. Collection d’auteurs étrangers. Polices de caractères utilisée : Pour le texte: Times New Roman, 12 points. Pour les citations : Times New Roman, 12 points. Pour les notes de bas de page : Times New Roman, 12 points. Édition électronique réalisée avec le traitement de textes Microsoft Word 2004 pour Macintosh. Mise en page sur papier format : LETTRE (US letter), 8.5’’ x 11’’) Édition numérique réalisée le 23 janvier 2009 à Chicoutimi, Ville de Saguenay, province de Québec, Canada. LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 4 Du même auteur KWAIDAN, ou HISTOIRES ET ÉTUDES DE CHOSES ÉTRANGES, traduit par Marc Logé FEUILLES ÉPARSES DE LITTÉRATURES ÉTRANGES, traduit par Marc Lo- gé CHITA. UN SOUVENIR DE L'ILE DERNIÈRE, traduit par Marc Logé LA LUMIÈRE VIENT DE L'ORIENT. ESSAI DE PSYCHOLOGIE JAPONAI- SE, traduit par Marc Logé FANTOMES DE CHINE SIX LÉGENDES, traduit par Marc Logé LE JAPON, traduit par Marc Logé LE ROMAN DE LA VOIE LACTÉE, traduit par Marc Logé. YOUMA, roman martiniquais, traduit par Marc Logé ESQUISSES MARTINIQUAISES, traduit par Marc Logé EN GLANANT DANS LES CHAMPS DE BOUDDHA, traduit par Marc Logé KOTTO, traduit par Joseph de SiricL En préparation : LAVIE ET LES LETTRES DE LAFCADIO HEARN, traduit par Marc Logé. LETTRES JAPONAISES DE LAFCADIO IIEARN, traduit par Marc Logé. AU JAPON SPECTRAL, traduit par Marc Logé. INTERPRÉTATIONS LITTÉRAIRES, traduit par Marc Logé. LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 5 Lafcadio HEARN un écrivain irlandais qui prit ensuite la nationalité japonaise sous le nom de Yakumo Koizumi Contes des Tropiques Traduit de l’Anglais par Marc Logé. Paris : Éditions Mercure de France, 5e édition, 1926, 249 pp. Collection d’auteurs étrangers. LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 6 Table des matières I. La Pelée Il. Ti Canotié III. La Fille de Couleur IV. « Bête-ni-pié » V. Ma Bonne VI. Pa Combiné, Chéi ! VII. Yé VIII. Lys LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 7 Contes des Tropiques (1926) Chapitre I La Pelée I Retour à la table des matières Le premier essai de coloniser la Martinique fut abandonné presque aussitôt entrepris ; les chefs de l'expédition trouvèrent le pays « trop rugueux et trop mon- tagneux », et ils furent « terrifiés par le nombre considérable de serpents qui cou- vraient le sol ». Débarquant le 25 juin 1635, Olive et Duplessis quittèrent l'île après quelques heures d'exploration ou plutôt d'observation, et firent voile vers la Guadeloupe, d'après l'histoire amusante et très exacte du Père Dutertre, de l'ordre des Pères Prêcheurs. Un seul coup d'œil sur la carte topographique de, la Martinique suffit à confirmer l'affirmation du bon Père, qui dit que le pays était « trop haché et trop montueux ». Mais tout « montueux » que doit être un pays qui, n'ayant qu'environ quarante-neuf kilomètres de long et vingt de large, demeure encore en partie in- connu à ses habitants après bientôt trois siècles de civilisation (car il n'existe pas une demi-douzaine de créoles qui aient parcouru l'île en entier), la Martinique ne possède cependant que deux éminences. Ce sont au nord le Mont Pelé, et au sud la Montagne du Vauclin. Le terme morne employé dans toutes les Antilles fran- çaises pour désigner certaines altitudes d'origine volcanique et qui, suivant quel- ques dictionnaires, signifie une petite montagne, s'applique très justement à la plupart des collines de la Martinique. Mais parfois on l'applique aussi, moins exactement, à la cime la plus élevée, - on dit Morne Pelé ou simplement encore LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 8 La Montagne, selon les divers degrés de respect que cette élévation inspire chez différentes personnes. Pourtant, même dans la nomenclature populaire, l'orogra- phie de la Martinique, comme celle des autres îles des Antilles, est classée en pi- tons, mornes, monts et montagnes. Les mornes ont, en général, des formes belles et curieuses qui trahissent, même à un observateur ordinaire, leur origine volcani- que. Ils se dressent en forme de pyramide ou de cône jusqu'à une certaine hauteur, mais leurs sommets sont ou arrondis ou tronqués. Leurs flancs verdissants sous une riche végétation s'élèvent à pic des vallées et des côtes, et sont parfois curieu- sement striés ou ridés, Les pitons, moins nombreux, ont des formes beaucoup plus fantastiques ; ce sont des cônes volcaniques ou des amoncellements volcaniques de strate déchiquetée presque à angles droits, souvent de lignes aussi définies que des flèches d'église, et en général beaucoup trop escarpés pour être habités. Par- fois ils sont mammiformes et d'une symétrie telle qu'on les croirait volontiers arti- ficiels, surtout lorsqu'on les considère par paires. Seule une élévation très impor- tante se voit gratifiée du nom de montagne, et ainsi que je l'ai déjà dit, il n'y en a que deux désignées ainsi dans toute la Martinique : la Pelée, la cime la plus élevée de l'île, et la montagne Vauclin au sud-est. Cette dernière est bien moins haute et moins importante que plusieurs mornes et pitons du nord et du nord-ouest ; elle doit sa distinction à ce qu'elle forme le centre d'un système de montagnes. Mais par son altitude et sa masse, la Pelée dépasse de beaucoup toutes les autres cimes du pays et mérite bien d'être spécialement appelée La Montagne. Afin de se faire une idée précise de la configuration de la Martinique, il faut savoir ceci : dans cette petite île qui a moins de cinquante kilomètres de long, et à peine une vingtaine de large, se dressent plus de quatre cents montagnes ou éléva- tions, qui ailleurs seraient ainsi désignées. Celles-ci se subdivisent encore et por- tent des collines sur leurs flancs ; la plus petite colline de la Martinique a cinquan- te mètres de haut. Certaines des cimes sont absolument inaccessibles, ainsi que plusieurs mornes sur deux ou trois de leurs côtés. On n'a donné de nom qu'à qua- tre-vingt onze des montagnes principales, et parmi celles-ci beaucoup portent la même appellation. Par exemple, il y a deux Mornes Rouges, l'un au nord et l'autre au sud de l'île ; et il y a quatre ou cinq Gros Mornes. Toutes ces élévations appar- tiennent à six groupes principaux, qui se massent autour ou s'irradient des six an- ciens centres volcaniques : 1° La Pelée ; 2° Les Pitons du Carbet ; 3° Les Roches Carrées ; 4° Vauclin ; 5° Le Marin ; 6° Le Morne de la Plaine. Quarante-deux LAFCADIO HEARN, Contes des Tropiques.” (1926) 9 masses de montagnes distinctes appartiennent au système du Carbet (celui de la Pelée n'en compte que treize) et la superficie du Carbet comprend environ 120.000 mètres, ce qui est beaucoup plus considérable que l'étendue de la Monta- gne Pelée. Mais le centre du Carbet n'est pas une énorme masse en forme de py- ramide ; il n'est marqué que par un groupe de cinq cônes porphyriques remarqua- bles, appelés les Pitons du Carbet. La Pelée par contre domine tout cela, et son aspect et sa uploads/Litterature/ contes-des-tropiques.pdf
Documents similaires










-
36
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Jan 29, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.7069MB