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Le tournage des Quatre cents coups comme celui de l’Enfant sauvage s’éclairent ainsi des échanges que le cinéaste eut avec le psychiatre qui avait publié en 1955 une étude la Caméra, outil pédagogique, où le cinéma est envisagé comme un médiateur entre les autistes et « le monde des autres ». Deligny, tourna lui-même le Moindre Geste (1963-1971), achevé avec l’aide de Chris. Marker et de la coopérative SLON, qui incita un apprenti-cinéaste, Renaud Victor (1946- 1991), à tourner Ce gamin-là auquel Truffaut apporta son aide. Cette correspondance fait partie du fonds Truffaut déposé à la BIFI. Plan Les Quatre Cents Coups de François Truffaut Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Saint-Yorre, 20 août 1958 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, sans date [ca été 1958] Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, 29 octobre 1958 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Thoiras (Gard), avril 1959 Le Moindre Geste de Jean-Pierre Daniel et Fernand Deligny Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Thoiras (Gard), 14 août 1959 Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, le 17 septembre 1958 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Thoiras (Gard), le 8 octobre [1959] Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, février 1960 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Anduze, 22 mai 1964 Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, 11 juin 1964 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Anduze, 18 juillet 1964 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Anduze, 3 février 1965 Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, 22 octobre 1965 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Cour-Cheverny, 1er décembre [1966] L’Enfant sauvage de François Truffaut Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, sans date [1968] OPENEDITION SEARCH All OpenEdition "> ☝ Este sitio web usa cookies y te permite controlar las que deseas activar OK, aceptar todas ✗ Denegar todas las cookies Personalizar Política de privacidad Recherche Personalizar Política de privacidad Syndication Fil des numéros Fil des documents Lettres d'information La lettre de Revues.org Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, 15 novembre 1968 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Graniès, 16 novembre 1968 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, 22 novembre 1968 Ce gamin-là de Renaud Victor Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, 12 février 1972 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, Monoblet, 10 juillet 1972 Lettre de Fernand Deligny à François Truffaut, 18 juin 1974 Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny, Paris, 27 juin 1974 Lettre de François Truffaut à Fernand Deligny et Renaud Victor, Paris, 2 janvier 1975 Notes de la rédaction Remerciements à Mesdames Madeleine Morgenstern, Josée Maneni et Huguette Dumoulin, à Messieurs Jacques Allaire, Chris. Marker, Marc Vernet, ainsi qu’à toute l’équipe des archives de la BiFi. Texte intégral Instituteur spécialisé à ses débuts, Fernand Deligny (1913-1996) consacra toute sa vie aux enfants marginalisés, délinquants, psychotiques ou autistes, s’efforçant de leur offrir une alternative à la prison ou à l’hôpital psychiatrique. En 1945, il est nommé directeur pédagogique du Centre d’observation et de triage de Lille où il applique ses conceptions à la délinquance de l’époque : éducateurs remplacés par des ouvriers du quartier, suppression des sanctions et ateliers rémunérés. Trois ans plus tard, avec le soutien de personnalités du Parti Communiste (le psychobiologiste Henri Wallon et le psychiatre Louis Le Guillant), il crée à Paris La Grande Cordée, un réseau d’hébergement expérimental, « en cure libre », pour adolescents caractériels, délinquants et psychotiques. À partir de 1955, après l’échec de La Grande Cordée, Deligny se retire à la campagne afin d’y tenter diverses expériences pédagogiques ; pendant une décennie, il réside tour à tour à Salzuit (Haute-Loire), à Saint-Yorre (Allier), puis en Cévennes (Thoiras, Anduze). En 1966, Jean Oury et Félix Guattari, pionniers de la psychothérapie institutionnelle, l’accueillent dans leur clinique pilote de La Borde. L’année d’après, suite à un profond désaccord avec Guattari, Deligny retourne s’installer définitivement dans un hameau cévenol, à Monoblet (Gard). Entouré d’une poignée d’adultes, il vivra aux côtés d’enfants autistes sans chercher à les guérir, acceptant de les laisser « dans la vacance du langage ». Un mode de vie popularisé sous le terme de « tentative Deligny ». Mort sans avoir fondé d’école, ni créé de « courant », Deligny a néanmoins laissé de nombreux livres qui perpétuent ses expériences, notamment Graine de crapule : conseils aux éducateurs qui voudraient la cultiver (Victor Michon, 1945) et les Vagabonds efficaces (Victor Michon, 1947), tous deux réédités en un seul volume chez Dunod (1998). Le cinéma vint très tôt à la rencontre de Fernand Deligny. En 1946, devenu délégué départemental de Travail et Culture à Lille (Nord), il fait la connaissance de Chris. Marker et d’André Bazin, ce dernier étant l’animateur, à Paris, de la section cinématographique de l’association. À une date que nous ne connaissons pas, il sollicite le premier en lui adressant « un thème tiré de mon travail quotidien avec les garçons en séjour auprès de moi » 1. Mais l’affaire n’eut pas de suite. En 1955, Deligny publie dans la revue Vers l’éducation nouvelle, émanation des CEMEA (Centre d’entraînement aux méthodes d’éducation active), un texte intitulé la Caméra, outil pédagogique, dans lequel il synthétise sa conception d’un cinéma comme médiateur entre les autistes et « le monde des autres » : 1 J’ai pensé que le cinéma avait sa place dans un organisme comme le nôtre qui veut aider des adolescents en difficulté. Il n’est pas question que chacun ait sa caméra, mais il est nécessaire que cet outil-là soit réellement à la disposition de ceux qui veulent s’en servir pour raconter en quelques suites d’images ce qu’ils voient de la vie qu’ils vivent. 2 En août 1958, alors qu’il prépare activement le tournage des Quatre Cents Coups, François Truffaut lit beaucoup Deligny – notamment son roman, Adrien Lomme (Gallimard, 1958) – puis entre en contact avec lui, par l’intermédiaire 2 d’André Bazin 3. Soucieux d’éviter la peinture larmoyante et démagogique de l’enfance délinquante façon Chiens perdus sans collier de Jean Delannoy (1955), Truffaut est alors en quête d’informations sur la psychologie adolescente. Convié à lire le scénario avant le tournage, Deligny critiquera le rôle « déterminant » de la psychologue, bientôt remplacé par une libre confession d’Antoine Doinel face à la caméra, confession d’ailleurs empruntée aux bouts d’essais tournés lors du casting. Deligny aurait aussi soufflé au cinéaste la dernière séquence libératoire du film, celle de Léaud courant à perdre haleine jusqu’à la mer. Truffaut remerciera Deligny pour sa « collaboration dialoguée (qui) a été décisive pour la fin de notre scénario » 4. Cette première collaboration cinématographique scelle une amitié principalement épistolaire dans laquelle Truffaut sera quelquefois le solliciteur, mais le plus souvent l’accoucheur de projets, le conseiller technique éclairé, le « ressemeleur » de scénarios, voire le producteur désintéressé. Dès 1958, Deligny confie à Truffaut son projet de passer à la réalisation pour « un film qui n’a strictement rien de romanesque et se rapprocherait plutôt du genre “ce qui se passe dans un œuf” ou dans l’arrière-train d’un têtard qui devient grenouille » 5. Après des années de gestation, le tournage du Moindre Geste commence en novembre 1963 dans les environs d’Anduze. À travers les errances d’Yves et Richard, deux garçons échappés d’une institution psychiatrique, le film est qualifié par ses auteurs de « tentative pour mettre en lumière la vie d’un handicapé mental et pour une meilleure compréhension de l’autre ». La correspondance Truffaut-Deligny permet de plonger au cœur même de la genèse d’un tournage atypique et d’une post-production chaotique, marqués par des faillites et des fâcheries, mais portés par une indéfectible énergie. « Le uploads/Litterature/ correspondance-franc-ois-truffaut-fernand-deligny.pdf
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- Publié le Oct 04, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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