Critique d’art Actualité internationale de la littérature critique sur l’art co
Critique d’art Actualité internationale de la littérature critique sur l’art contemporain Toutes les notes de lecture en ligne | 2012 Jean Clair/Hubris : la fabrique du monstre dans l'art moderne : homoncules, géants et acéphales Anthony Saudrais Édition électronique URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/5565 DOI : 10.4000/critiquedart.5565 ISSN : 2265-9404 Éditeur Groupement d'intérêt scientifique (GIS) Archives de la critique d’art Référence électronique Anthony Saudrais, « Jean Clair/Hubris : la fabrique du monstre dans l'art moderne : homoncules, géants et acéphales », Critique d’art [En ligne], Toutes les notes de lecture en ligne, mis en ligne le 01 novembre 2013, consulté le 21 septembre 2020. URL : http://journals.openedition.org/critiquedart/ 5565 ; DOI : https://doi.org/10.4000/critiquedart.5565 Ce document a été généré automatiquement le 21 septembre 2020. Archives de la critique d’art Jean Clair/Hubris : la fabrique du monstre dans l'art moderne : homoncules, géants et acéphales Anthony Saudrais 1 Avec cet essai portant sur la notion d’hubris, Jean Clair ne craint ni l’anachronisme ni la gageure. Prenant comme base historique l’année 1895 et ses nombreuses découvertes, telles que la psychanalyse ou le cinéma, l’auteur dissèque l’esthétique moderne d’une beauté qui ne peut plus correspondre à ce que l’on nomme communément le classicisme. Pourquoi alors ne pas discuter ce changement de goût à travers trois figures de la démesure que sont l’homoncule, le Géant et l’Acéphale ? L’homoncule est, pour sa part, largement appuyé par les travaux du neurochirurgien Wilder G. Penfield. La guerre et ses totalitarismes deviennent un fond de toile à l’iconographie moderne du Géant, qu’illustre par exemple la peinture de George Grosz, Caïn ou Hitler aux Enfers (1944). J. Clair y trouve une corrélation entre le Géant et la pensée totalitaire : « C’est poser là le problème du gigantisme des Etats totalitaires, qu’un géant seul peut gouverner » (p. 90), propos illustré par des projets architecturaux et des affiches de propagande fascistes, nazies et communistes. L’Acéphale, quant à lui, pourrait trouver son origine dans l’invention de la guillotine. Avec ce nouveau monstre, une fois encore, l’auteur tente de prouver, de l’âge romantique jusqu'à nos jours, le démantèlement de l’esprit des Lumières au profit d’une production artistique remettant clairement en cause une philosophie basée sur l’Universel. A travers l’Acéphale de Georges Bataille et d’André Breton, la créature incarne le corps sans tête, « libéré de l’emprise de la raison » (p. 165). L’hubris se retrouverait-elle dans notre société en crise et en perte de valeurs -qu’elle tente de (re)trouver- conférant à l’art contemporain une esthétique monstrueuse du doute et de l’incertitude ? Jean Clair/Hubris : la fabrique du monstre dans l'art moderne : homoncules, g... Critique d’art , Toutes les notes de lecture en ligne 1 uploads/Litterature/ critiquedart-5565.pdf
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- Publié le Jul 31, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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