Décadentisme Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulie

Décadentisme Cet article adopte un point de vue régional ou culturel particulier et nécessite une internationalisation Merci de l'améliorer ou d'en discuter sur sa page de discussion ! Vous pouvez préciser les sections à internationaliser en utilisant {{section à internationaliser}}. Monsieur de Phocas, de Jean Lorrain (1901), édition Le décadentisme (également appelé mouvement décadent, décadisme ou simplement décadence) est un mouvement littéraire et artistique controversé qui s'est développé en Europe pendant les vingt dernières années du ܱܱ݀e siècle. On parle aussi de littérature fin-de-siècle. Le vocable « fin-de-siècle » est un avatar de « décadent », terme lancé par le pastiche d'Henri Beauclair et Gabriel Vicaire, Les Déliquescences, poèmes décadents d'Adoré Floupette en 1885[1], puis repris par Anatole Baju en 1886 de 1908 illustrée par Géo Dupuis. dans Le Décadent artistique et littéraire. Il s'agit davantage d'un état d'esprit qui s'installe dans les milieux littéraires à la fin du ܱܱ݀e siècle, que d'un véritable mouvement artistique. Mais il existe un lien entre le lyrisme et le décadentisme. L 'idée de « décadence » apparaît en France dès le Second Empire, où l'on parle de « déclin ». L 'humiliation de la défaite de 1871 et la Commune sont présentées par de nombreux écrivains et artistes comme la fin d'un monde[1]. Toutefois, c'est avec la publication des Essais de psychologie contemporaine de Contexte historique Paul Bourget en 1883 que le mouvement décadent commence à se définir. Face au sentiment de déliquescence qui l'habite, une génération d'artistes se reconnaît dans son analyse de la névrose des maîtres contemporains[1]. Marqué dès 1884 par la parution du Crépuscule des Dieux d'Élémir Bourges et d‘À rebours de Joris-Karl Huysmans, le mouvement se définit par sa « désespérance teintée d'humour et volontiers provocatrice »[1]. En 1885, un pastiche d'Henri Beauclair et Gabriel Vicaire, Les Déliquescences , poèmes décadents d'Adoré Floupette ridiculise les Décadents, dont il met en avant les tics, le pessimisme morbide, la langueur affectée, les divers abus, mais aussi les audaces de style, en prose comme en poésie. En 1888, Paul Adam et Félix Fénéon publient, sous le pseudonyme de Jacques Plowert, un Glossaire pour servir à l'intelligence des auteurs décadents et symbolistes[1]. Devant cette notoriété nouvelle, les Décadents créent de multiples revues (La Plume, Le Décadent, La Vogue, etc.), correspondant à autant de chapelles[1]. Un mouvement ? Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (janvier 2017). Pour l'améliorer, ajoutez des références vérifiables [comment faire ?] ou le modèle {{Référence nécessaire}} sur les passages nécessitant une source. Félicien Rops, Pornocratès (1878), Namur, musée provincial Félicien Rops. Le décadentisme n'a jamais eu de véritable chef de file. Ce mouvement est à la limite du symbolisme et trouve sa motivation dans un rejet du naturalisme de Zola et des frères Goncourt (paradoxalement, l’« écriture artiste » de ces derniers ne laissera pas indifférents les auteurs dits décadents). Charles Baudelaire est souvent reconnu comme une sorte de précurseur de ce mouvement. Le roman le plus représentatif en est À rebours de Joris- Karl Huysmans en 1884. En 1888 paraît un Glossaire pour servir à l'intelligence des auteurs décadents et symbolistes de Jacques Plowert (pseudonyme de Paul Adam et Félix Fénéon). On peut considérer comme typique de ce mouvement les romans de Catulle Mendès, allant jusqu'à mettre en scène dans ses œuvres des intrigues amoureuses incestueuses et homosexuelles à la fois. Le roman décadent se caractérise notamment par une crise du roman, rempli de distorsions et d'anachronismes, et une crise du personnage : dans Monsieur Bougrelon de Jean Lorrain, par exemple, le héros existe-t-il ? Ne serait-il pas qu'un fantôme? Le roman décadent est un roman « cassé en morceaux » (Félicien Champsaur, L 'Amant des danseuses - 1888), en pleine désaffection du naturalisme. Cette discontinuité, cet art du fragment se retrouvent prégnants chez un contemporain esthétiquement proche, Jules Renard, dont le Journal témoigne par ailleurs de préoccupations stylistiques obsessionnelles. Il est à noter enfin que la recherche et le raffinement du style caractérisent aussi bien les décadents que leurs adversaires, tels que le romantique finissant Arsène Houssaye, les naturalistes Léon Hennique ou Henri Céard, l’essayiste et critique catholique Ernest Hello, le très académique Jules Claretie, ou bien encore des écrivains nationalistes du redressement moral et intellectuel comme Maurice Barrès, Léon Daudet et Paul Déroulède. Jules Barbey d'Aurevilly, Les Diaboliques (1874) Maurice Rollinat, Les Névroses (1883) Auguste de Villiers de l'Isle-Adam, Contes cruels (1883) Joris-Karl Huysmans, À rebours (1884) Jean Moréas, Les Syrtes (1884) Élémir Bourges, Le Crépuscule des dieux (1884) Quelques œuvres Jules Laforgue, Les Complaintes (1885) Henri Beauclair, Gabriel Vicaire, Les Déliquescences d'Adoré Floupette, poète décadent[2] (1885) Félicien Champsaur, L ’Amant des danseuses (1888) Paul Devaux, Les Fellatores, mœurs de la décadence[3] (1888) Louis Dumur, Albert (1890) Remy de Gourmont, Proses moroses (1894) Jean Bertheroy, La Mime Bathylle (1894) Léon Bloy, Histoires désobligeantes, (1894) René Boylesve, Les Bains de Bade (1896) Marcel Proust, Les Plaisirs et les jours (1896) Pierre Louÿs, Aphrodite (1896) Jean Lorrain, Monsieur de Bougrelon (1897) Jane de La Vaudère, Les Sataniques (1897) Rachilde, Les Hors Nature (1897) Jean de Tinan, Penses-tu réussir ? (1897) Camille Mauclair, Le Soleil des morts (1898) Octave Mirbeau, Le Jardin des supplices (1899) Hugues Rebell, La Câlineuse (1899) Georges Eekhoud, Escal-Vigor (1899) Jean Lorrain, Monsieur de Phocas (1901) Henri Barbusse, L 'Enfer (1908) Georges Fourest, La Négresse blonde (1909) 1. Dominique Rincé, Bernard Lecherbonnier, Littérature, textes et documents: ܱܱ݀e siècle, Paris, Nathan, 1986, p. 546 (ISBN 2091788619). 2. disponible sur Gallica Notes et références Bibliographie Mireille Dottin, S comme Salomé, Toulouse, P .U.M., 1983 Cette femme qu'ils disent fatale, Grasset, 1993 Louis Forestier, « Germain Nouveau et le mouvement décadent », L 'Esprit créateur, Poètes maudits ou décadents, Minneapolis, vol. IX, no 1, printemps 1969, p. 3-8 Pierre Jourde, L 'Alcool du silence. Sur la décadence, Paris, Honoré Champion, 3. disponible sur Gallica Voir aussi 1995, 328 p. Louis Marquèze-Pouey, Le Mouvement décadent en France, PUF, 1986 Alain Montandon, Mythes de la décadence, Presses universitaires Blaise Pascal, 2001, 375 p. (lire en ligne ) Richard Noël, Le Mouvement décadent : dandys, esthètes et quintessents, Paris, Nizet, 1968 Jean de Palacio, Configurations décadentes, Peeters Leuven, La République des Lettres, 2007, 312 p. Figures et formes de la décadence, Paris, Séguier, 2000, 306 p. La Décadence : le mot et la chose, Paris, Les Belles lettres, 2011, 341 p. Le Silence du texte : poétique de la décadence, Peeters Leuven, La République des Lettres, 263 p. Jean Pierrot, L 'Imaginaire décadent, PUF, 1977 Stéphane Verstaevel-Magnier, Catulle Mendès, Poète protée, A.E., 313 p., 2015 (es) El lector decadente, anthologie de Jacobo Siruela, Atalanta, 2017. Articles connexes Décadence Symbolisme Déclinisme Lien externe Gilbert Durand, « Les Mythèmes du décadentisme » Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php? title=Décadentisme&oldid=157493211 ». Portail de la littérature Portail de la poésie Portail de la France au ܻܻ݊e siècle Dernière modification il y a 19 jour… Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA 3.0 sauf mention contraire. uploads/Litterature/ decadentisme-wikipedia 1 .pdf

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