DEVOIR FINAL UE 24 EXERCICE I- SUR LES FONCTIONS DU LANGAGE. R. Jakobson (1963)
DEVOIR FINAL UE 24 EXERCICE I- SUR LES FONCTIONS DU LANGAGE. R. Jakobson (1963) met à jour six fonctions du langage : sont-elles toutes exemplifiées dans l’extrait 1. Extrait 1 Il [Gabriel] ajouta accablé : - Ah là là, quelle misère ! - Tu veux qu’on s’arrête pour prendre l’apéro ? - C’est une idée. - A La Cave ? - A Saint-Germain-des-Prés ? demande Zazie qui déjà frétille. - Non mais, fillette, dit Gabriel, qu’est-ce que tu t’imagines ? C’est tout ce qu’il y a de plus démodé. - Si tu veux insinuer que je ne suis pas à la page, dit Zazie, moi je peux te répondre que tu n’es qu’un vieux con. (R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio : 21) p Dans cette analyse, je voudrais expliquer à quoi sert la langue dans cet extrait du roman de R. Queneau, Zazie dans le métro. Je pense que la plupart des fonctions établies par Jakobson dans l’ouvrage Essais de linguistique générale, se trouvent dans cette partie du roman. Dans la première ligne, le narrateur emploi une fonction référentielle en décrivant la forme accablée dont le personnage se sentait au moment de s’exprimer Donc cela constitue un message véhiculé par le narrateur et qui fait référence à Gabriel et son sentiment de colère : Il [Gabriel] ajouta accablé. La deuxième fonction est expressive et relative à l’émetteur, - Ah là là, quelle misère ! Elle est utilisée par celui-ci pour exprimer des sentiments, une émotion de colère qui commence par une interjection et termine par un signe d’exclamation. Le destinateur pose une question qui pourrait se comprendre comme une suggestion et la fonction est associée au destinataire, c’est-à-dire que l’émetteur Gabriel attend une réponse de son interlocutrice Zazie. Dans ce cas la fonction est conative. - Tu veux qu’on s’arrête pour prendre l’apéro ? Ensuite Zazie répond à la question, ce que j’interprète comme subordonnée ou produit de la phrase conative de l’émetteur. - C’est une idée. Puis Gabriel pose une nouvelle question qui fait référence à un lieu, la cave, ce qui est une fonction référentielle : - A La Cave ? Cette fonction se répète dans la question de Zazie qui suit et qui fait à nouveau référence à un lieu : - A Saint-Germain-des-Prés ? Après, le narrateur exprime la condition de Zazie en employant une fonction poétique, voulant mettre en valeur l’impatience du récepteur avec une métaphore: demande Zazie qui déjà frétille. Le verbe frétiller n’est pas applicable à des personnes dans le sens de bouillir, mais frétiller signifie bouillir d’impatience, ce qui produit un message plus esthétique du narrateur. La fonction qui suit est à nouveau conative, puisque l’émetteur pose une autre question qui demande une réaction du récepteur. - Non mais, fillette, dit Gabriel, qu’est-ce que tu t’imagines ? Dans cette phrase la fonction expressive est également présente quand le destinateur emploie le mot fillette, comme une expression de sentiment. Mais, l’émetteur répond lui-même en faisant référence au même lieu, c’est-à-dire que Saint-Germain-des-Prés est un endroit démodé (référentielle). La fonction métalinguistique est présente au moment où Zazie réagit en utilisant un métalangage voulant signifier démodé. Le codage utilisé pour le message est commun aux deux interlocuteurs qui veulent communiquer dans un même langage : Si tu veux insinuer que je ne suis pas à la page. Finalement, le destinataire emploie la fonction expressive pour informer au destinateur sur sa personnalité : moi je peux te répondre que tu n’es qu’un vieux con. La seule fonction des six proposées par Jakobson qui n’est pas présente dans cet extrait est la fonction Phatique, puisque je n’ai pas trouvé d’expressions qui puissent permettre de vérifier le passage du message. EXERCICE II- SUR LA NOTION DE SIGNE. Dans l’extrait 2 relevez cinq signes désignatifs et cinq signes non désignatifs. Pour rédiger la réponse, commencez par définir les notions de signe désignatif et de signe non désignatif, puis justifiez précisément, mais de façon concise, votre relevé. E Extrait 2 – Zazie a rejoint Laverdure […]. Gridoux et Turandot se débattent en silence avec les fils du râpé. - Fameuse, hein, que leur dit Gabriel, cette soupe à l’oignon. On dirait que toi (geste) tu y as mis des semelles de bottes et toi (geste) que tu leur as refilé ton eau de vaisselle. Mais c’est ça que j’aime : la bonne franquette. (R. Queneau, Zazie dans le métro, Folio : 223) Saussure parle de signe comme d’une unité linguistique ayant un signifiant et un signifié. Dans cet ordre d’idées il y a des signes à caractère désignatif et des signes à caractère non-désignatif. Les signes désignatifs font relation à des choses qui sont au-delà de la langue, comme peuvent être les formes, les caractéristiques, les objets ou les actions entre autres. Les signes à caractère non-désignatif, sont des signes linguistiques qui existent par sa fonctionnalité grammaticale et qui établissent des relations parmi les signes désignatifs. Dans cet extrait il y a des signes désignatifs, comme par exemple : Zazie qui désigne le nom propre d’un personnage, c’est-à-dire la forme, le mode comment la personne s’appelle. Le signe rejoint, qui désigne une action présente, voulant indiquer la condition de deux ou plusieurs choses ou personnes séparées. Le signe Fameuse qui désigne une caractéristique d’un autre signe, dans ce cas du signe soupe. Le signe bottes désigne un objet et le signe semelles qui désigne un complément d’un deuxième signe ou signe supplémentaire, que dans ce cas et le signe bottes. On trouve également des signes à caractère non-désignatif, comme cette qui sert à désigner, montrer un être, un objet, une idée que le locuteur a présente sous les yeux ou dans sa pensée. Dans ce cas, il s’agit d’un objet que le locuteur veut préenter avec plus de force : cette soupe. Le signe et, sert à coordonner des termes, en exprimant une addition, une jonction. Dans ce cas, il désigne le rapprochement entre deux noms, deux personnages : Gridoux et Turandot. Le signe le, est employé ici devant un adjectif qui qualifie un substantif, en indiquant qu'il est masculin, singulier : le métro. Le signe à dans ce contexte, désigne un ingrédient essentiel dans une préparation gastronomique. C’est-à-dire que la soupe est composée principalement d’un ingrédient, que dans ce cas est l’oignon. Le signe ça a une valeur indéterminée, la signification est ambigüe et se réfère à une telle ou telle chose, une telle qualité, telle autre, non précisée ou non précisable. EXERCICE III- SUR LE DISCOURS RAPPORTÉ. La Section 13- présente une description grammaticale traditionnelle du phénomène linguistique nommé discours rapporté. Cette description suffit-elle à rendre compte de l’ensemble des renvois et allusions faites à des discours autre(s) dans les extraits 1, 2, 3? Vous organisez et justifiez votre réponse. Vous pouvez, pour ce faire, commencer par traiter ce qui vous semble correspondre à description du Discours rapporté présentée dans le cours ; puis, traiter ce qui, le cas échéant, ne serait pas explicable dans ce cadre. Les discours sont des paroles rapportées par quelqu’un qui parle ou qui écrit provenant d’une autre personne ou de lui-même. Tenant compte qu’Il existe plusieurs formes de rapporter des paroles : discours direct, indirect, indirect libre et narrativisé, j’analyserai ces différents discours dans les extraits donnés. Dans l’extrait 1, le DN est présent dans la partie initiale qui introduit le discours par la phrase : Il [Gabriel] ajouta accablé : La situation est verbalisée par le verbe introducteur ajouter , verbe du dire, suivi de l’adjectif accablé avec lequel le narrateur décrit la condition de tristesse de Gabriel. L’enoncé rapporté est limité syntaxiquement et la forme de la phrase est déclarative. Ensuite il laisse la place aux locuteurs 2 et il permet l’intervention des autres personnages. Dans la partie qui suit, le discours est direct (DD) - Ah là là, quelle misère ! - Tu veux qu’on s’arrête pour prendre l’apéro ? - C’est une idée. - A La Cave ? - A Saint-Germain-des-Prés ? demande Zazie qui déjà frétille. - Non mais, fillette, dit Gabriel, qu’est-ce que tu t’imagines ? C’est tout ce qu’il y a de plus démodé. - Si tu veux insinuer que je ne suis pas à la page, dit Zazie, moi je peux te répondre que tu n’es qu’un vieux con. Ici, les locuteurs 2 reprennent les paroles en alternance, telles qu’elles ont été prononcées. Cette partie du discours a un critère énonciatif et le locuteur 1, c’est-à-dire le narrateur, laisse la place aux locuteurs 2. Dans ce discours on retrouve des énoncés qui comportent des phrases affirmatives, interrogatives et exclamatives commençant par des tirets qui permettent d’identifier à la personne qui parle. - A Saint-Germain-des-Prés ? là, le discours est à nouveau direct (DD), car l’énoncé est introduit par un tiret et le locuteur 2 s’exprime par une phrase interrogative. demande Zazie qui déjà frétille, cette partie du discours correspond à un DI qui résume la condition d’agitation du personnage. Les paroles citées dépendent du verbe de parole introducteur, demander et le L1 uploads/Litterature/ devoir-final-ue-24.pdf
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- Publié le Apv 01, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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