Deve Florian 202 Le lyrisme amoureux Sommaire - Sonnet d’automne de Charles Bau
Deve Florian 202 Le lyrisme amoureux Sommaire - Sonnet d’automne de Charles Baudelaire (page 4) o Illustration : Maquette produite à partir du plug-in Biothing's rhino de FlowerPower scripté par Kyle Steinfled et Andrasek Alisa (née avant 1991) - À deux beaux yeux de Théophile Gautier (page 5) o Illustration : Ava Gardner, 1954, Lévin Sam - Mon rêve familier de Paul Verlaine (page 6) o Illustration : Vénus, Rodin Auguste (1840-1917) - Se voir le plus possible d’Alfred de Musset (page 7) o Illustration : La Nature se dévoilant à la science, Barrias Louis Ernest (1841-1905) - L’amour caché de Félix Arvers (page 8) o Illustration : Le Baiser, Rodin Auguste (1840-1917) Préface Nous vous présentons ce recueil de 5 sonnets sur le thème de l’amour dans la poésie lyrique du XIXe siècle. Ce sont des poèmes d’auteurs parfois oubliés ou qui passeraient vieillis. C’est pour cela que nous avons choisi de grands auteurs lyriques en sélectionnant ces sonnets : - Sonnet d’automne de Charles Baudelaire, - À deux beaux yeux de Théophile Gautier, - Mon rêve familier de Paul Verlaine, - Se voir le plus possible d’Alfred de Musset - Et enfin l’amour caché de Félix Arvers. Notre anthologie vous fera découvrir l’amour comme une passion dévorante jusqu’à son idéalisation sans oublier l’amour interdit. Nous espérons qu’à travers ces choix, vous pourrez vous identifier, ressentir les différentes émotions que chaque auteur veut faire passer. Sonnet d’automne Ils me disent, tes yeux, clairs comme le cristal : » Pour toi, bizarre amant, quel est donc mon mérite ? « – Sois charmante et tais-toi ! Mon cœur, que tout irrite, Excepté la candeur de l’antique animal, Ne veut pas te montrer son secret infernal, Berceuse dont la main aux longs sommeils m’invite, Ni sa noire légende avec la flamme écrite. Je hais la passion et l’esprit me fait mal ! Aimons-nous doucement. L’Amour dans sa guérite, Ténébreux, embusqué, bande son arc fatal. Je connais les engins de son vieil arsenal : Crime, horreur et folie ! – Ô pâle marguerite ! Comme moi n’es-tu pas un soleil automnal, Ô ma si blanche, ô ma si froide Marguerite ? Charles Baudelaire, Les fleurs du mal Né en 1821 à Paris et mort en 1867 dans la même ville. Il étudia au lycée Louis-le-Grand.il fut poète, critique d’art, essayiste et traducteur mais il s’est plutôt tourné vers la poésie, inspiré de Edgard Alan Poe et de Victor Hugo. Il a façonné sa vie durant les Fleurs du Mal parut en 1857. « A deux beaux yeux » Vous avez un regard singulier et charmant ; Comme la lune au fond du lac qui la reflète, Votre prunelle, où brille une humide paillette, Au coin de vos doux yeux roule languissamment ; Ils semblent avoir pris ses feux au diamant ; Ils sont de plus belle eau qu'une perle parfaite, Et vos grands cils émus, de leur aile inquiète, Ne voilent qu'à demi leur vif rayonnement. Mille petits amours, à leur miroir de flamme, Se viennent regarder et s'y trouvent plus beaux, Et les désirs y vont rallumer leurs flambeaux. Ils sont si transparents, qu'ils laissent voir votre âme, Comme une fleur céleste au calice idéal Que l'on apercevrait à travers un cristal. Théophile Gauthier. La comédie de la mort (1838) Né à Tarbes en 1811 et mort à Neuilly sur scène. En rencontrant Victor Hugo aux lycées Charlemagne et Louis-le-Grand, il s’intéressa vite à la poésie. Il fut écrivain, poète et peintre mais a aussi travailler pour le journal le Figaro. Il écrit ses premiers vers en 1831. Beaucoup de poètes se sont inspiré de son style poétique. Mon rêve familier Je fais souvent ce rêve étrange et pénétrant D'une femme inconnue, et que j'aime, et qui m'aime Et qui n'est, chaque fois, ni tout à fait la même Ni tout à fait une autre, et m'aime et me comprend. Car elle me comprend, et mon coeur, transparent Pour elle seule, hélas ! cesse d'être un problème Pour elle seule, et les moiteurs de mon front blême, Elle seule les sait rafraîchir, en pleurant. Est-elle brune, blonde ou rousse ? - Je l'ignore. Son nom ? Je me souviens qu'il est doux et sonore Comme ceux des aimés que la Vie exila. Son regard est pareil au regard des statues, Et, pour sa voix, lointaine, et calme, et grave, elle a L'inflexion des voix chères qui se sont tues. Paul Verlaine. Poèmes saturniens (1866) . Né à Metz en 1844 et mort à Paris en 1896. Etudia au Lycée Condorcet. Il était écrivain, poète et nouvelliste. Pour ses magnifique poème lyrique et amoureux il fut appelé le prince des poètes « L’amour caché. » Mon âme a son secret, ma vie a son mystère, Un amour éternel en un moment conçu : Le mal est sans espoir, aussi j'ai dû le taire, Et celle qui l'a fait n'en a jamais rien su. Hélas ! j'aurai passé près d'elle inaperçu, Toujours à ses côtés, et pourtant solitaire. Et j'aurai jusqu'au bout fait mon temps sur la terre, N'osant rien demander et n'ayant rien reçu. Pour elle, quoique Dieu l'ait faite douce et tendre, Elle suit son chemin, distraite et sans entendre Ce murmure d'amour élevé sur ses pas. À l'austère devoir, pieusement fidèle, Elle dira, lisant ces vers tout remplis d'elle " Quelle est donc cette femme ? " et ne comprendra pas Félix Arvert, Mes heures perdues 1833 Né en 1806 à Paris et mort en 1850.C’est un poète et dramaturge français, célèbre pour son sonnet, l'une des pièces poétiques les plus populaires de son siècle. Son recueil « sonnet » est un de ces ouvrages les plus célèbre. Se voir le plus possible Se voir le plus possible et s'aimer seulement, Sans ruse et sans détours, sans honte ni mensonge, Sans qu'un désir nous trompe, ou qu'un remords nous ronge, Vivre à deux et donner son cœur à tout moment ; Respecter sa pensée aussi loin qu'on y plonge, Faire de son amour un jour au lieu d'un songe, Et dans cette clarté respirer librement Ainsi respirait Laure et chantait son amant. Vous dont chaque pas touche à la grâce suprême, C’est vous, la tête en fleurs, qu'on croirait sans souci, C'est vous qui me disiez qu'il faut aimer ainsi. Et c'est moi, vieil enfant du doute et du blasphème, Qui vous écoute, et pense, et vous réponds ceci : Oui, l'on vit autrement, mais c'est ainsi qu'on aime. Alfred de Musset, Sonnet Il est un écrivain français de la période romantique, né en 1810 à Paris, où il est mort en 1857. Il a étudié au lycée Henry IV. Il fut poète, dramaturge et romancier c’est plus grands œuvres sont « les caprices de Marianne » et « on ne badine pas avec l’amour ». uploads/Litterature/ devoir-francais-2nde-poesie.pdf
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- Publié le Mar 20, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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