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Dialogue http://journals.cambridge.org/DIA Additional services for Dialogue: Email alerts: Click here Subscriptions: Click here Commercial reprints: Click here Terms of use : Click here Ennéades Plotin Luc Brisson et Jean- François Pradeau, directeurs de publication Vol. 1: Traités 1-6 Traductions et introductions de L. Brisson, F. Fronterotta, J. Laurent, L. Lavaud, A. Petit et J.-F. Pradeau Paris, Garnier Flammarion, 2002, 292 p.Ennéades Plotin Luc Brisson et Jean-François Pradeau, directeurs de publication Vol. 2: Traités 7-21 Traductions et introductions de L. Brisson, J.-M. Charrue, R. Dufour, J.-M. Flamand, F. Fronterotta, M. Guyot, J. Laurent, L. Lavaud, A. Petit et J.-F. Pradeau Paris, Garnier Flammarion, 2003, 532 p.Ennéades Plotin Luc Brisson et Jean- François Pradeau, directeurs de publication Vol. 3: Traités 22–26 Traductions et introductions de R. Dufour, J. Laurent et L. Lavaud Paris, Garnier Flammarion, 2004, 255 p. Yvon Lafrance Dialogue / Volume 44 / Issue 01 / December 2005, pp 190 - 193 DOI: 10.1017/S0012217300003875, Published online: 13 April 2010 Link to this article: http://journals.cambridge.org/ abstract_S0012217300003875 How to cite this article: Yvon Lafrance (2005). Dialogue, 44, pp 190-193 doi:10.1017/ S0012217300003875 Downloaded from http://journals.cambridge.org/DIA, IP address: 205.170.15.173 on 02 Apr 2015 190 Dialogue Enneades PLOTIN LUC BRISSON et JEAN-FRANCOIS PRADEAU, directeurs de publication Vol. 1 : Traites 1-6 Traductions et introductions de L. BRISSON, F. FRONTEROTTA, J. LAURENT, L. LAVAUD, A. PETIT et J.-F. PRADEAU Paris, Garnier Flammarion, 2002, 292 p. Vol. 2 : Trmtis 7-21 Traductions et introductions de L. BRISSON, J.-M. CHARRUE, R. DUFOUR, J.-M. FLAMAND, F. FRONTEROTTA, M. GUYOT, J. LAURENT, L. LAVAUD, A. PETIT et J.-F. PRADEAU Paris, Garnier Flammarion, 2003, 532 p. Vol. 3 : Traitis 22-26 Traductions et introductions de R. DUFOUR, J. LAURENT et L. LAVAUD Paris, Garnier Flammarion, 2004, 255 p. Voici les trois premiers volumes, d'une s6rie qui devrait en compter neuf, de la nou- velle traduction francaise des Enneades de Plotin. Cette vaste entreprise de traduc- tion a ete assumee par une equipe d'experts en recherches plotiniennes, dirigee a Paris par Luc Brisson et Jean-Francois Pradeau. La seule traduction francaise des oeuvres completes de Plotin datait deja du debut du siecle dernier. II s'agit de l'edition et de la traduction que l'eminent his- torien francais Emile Brehier faisait parattre entre 1924 et 1938 aux editions Belles Lettres de Paris. Brehier notait deja, dans son introduction, les difficultes rencon- trees dans l'etablissement du texte, dues en particulier aux circonstances de sa transmission et a l'age recent des manuscrits, dont la plupart datent de la Renais- sance. On sait par la Vie de Plotin ecrite par son disciple Porphyre (234-305 de notre ere) que Plotin (205-270) ecrivait mal et rapidement, qu'il ne se souciait pas de l'orthographe, uniquement preoccupe par le sens, de sorte que Porphyre etait oblige de corriger et de revoir chacune des copies de son maitre (p. 8). De plus, les historiens actuels admettent l'existence d'une edition des oeuvres de Plotin par son disciple, le medecin Eustochius, le seul present a son lit de mort, ou par Amelius, qui suivit ses cours a Rome depuis le debut, soit de 246 a 268, date de son depart pour Apamee. Lorsque Porphyre decide de faire son edition des oeuvres de son maitre trente ans apres sa mort, il cree ainsi, a son insu, une deuxieme tradition dans la transmission du texte qui sera melee a la premiere par les copistes posterieurs. De plus, Brehier notait deja que les manuscrits de la Renaissance com- portent de nombreuses fautes identiques dans presque tous les manuscrits, de sorte qu'il devient difficile de corriger un manuscrit par un autre qui serait consider^ comme plus fidele au texte original. Au cours du XXe siecle, les recherches pour l'etablissement du texte des Enniades ont ete entreprises par P. Henry et H. R. Schwyzer et ont donne lieu a une editio major (1951-1973) et a une seconde edition, dite editio minor (1964-1982). L'edition de Brehier devenait ainsi caduque et une nouvelle traduction francaise s'averait necessaire. Cette nouvelle traduction francaise est faite sur Y editio minor tout en tenant compte des lecons et de l'apparat critique de Veditio major. Les traducteurs indiquent dans une liste leurs propres variantes avec Xeditio minor. Notons, en passant, que parallelement a cette entre- Book Reviews! Comptes rendus 191 prise de Flammarion, les Editions du Cerf a Paris avaient deja commence, sous la direction de P. Hadot, la traduction francaise des traites 38 (VI, 7) (P. Hadot, 1988), 50 (III, 5) (P. Hadot, 1990), 39 (VI, 8) (G. Leroux, 1990), 12 (II, 4) (J.-M. Narbonne, 1993), 9 (VI, 9) (P. Hadot, 1994), 25 (II, 5) (J.-M. Narbonne, 1998), 51 (I, 8) (D. J. O'Meara, 1999) et 49 (V, 3) (B. Ham, 2000). Les directeurs de cette nouvelle traduction ont choisi l'ordre chronologique de composition dans la presentation des traites, tel qu'il se trouve dans la Vie de Plo- tin par Porphyre (p. 4-5). On peut, en effet, utiliser ces informations precieuses de Porphyre pour considerer que les traites 1 a 21 ont ete composes entre 255-263 environ, avant l'arrivee de Porphyre a Rome; pendant le sejour de Porphyre, c'est- a-dire de 263 a 268, Plotin avait compose les traites 22 a 45, et apres son depart de Rome pour la Sicile, les traites 46 a 54 que lui envoyait Plotin avant sa mort. Dans leur introduction generate (p. 7-43), les directeurs ne mettent pas en doute le temoignage de Porphyre sur l'ordre chronologique des traites. Bien que ce dernier eut passe seulement cinq ans a Rome pour etre le temoin, le correcteur et le stimu- lant des compositions de son maitre, en ce qui concerne l'ordre chronologique des vingt et un traites composes en son absence, Porphyre pouvait tres bien se fier a l'ordre chronologique que lui avait sans doute transmis Amelius, le disciple devoue et fidele qui avait suivi l'enseignement de Plotin a Rome depuis les debuts en 246. Cet ordre chronologique, conteste au debut du dernier siecle par Goll- witzer (1900) et par Heinemann (1921), etait reconnu tres tot comme fiable par Bre- hier (1924). Le regroupement de ces cinquante-quatre traites en six groupes de neuf traites, qui donna lieu au titre des Enniades, a ete l'oeuvre de l'editeur Por- phyre, et non pas de Plotin. Porphyre s'est inspire des speculations neopythago- riciennes sur les nombres pour adopter cette presentation systematique des traites. Six est, en effet, le produit du premier nombre pair 2 et du premier nombre impair 3, tandis que 9 est le carre du premier nombre impair. Par ailleurs, cette classifica- tion des traites, qui se trouve exposee dans la Vie de Porphyre (p. 24-25), obeissait a une intention pedagogique ou psychologique. Ces traites devaient initier le lec- teur a la liberation de son ame de toutes les affections du corps et du sensible, pour l'orienter progressivement vers la contemplation de l'Un-Bien. L' enseignement de Plotin n'avait d'autre fin que de rendre l'ame le plus ressemblante possible a la divinite. Ainsi, dans les trois premieres Enniades, Porphyre avait regroupe les traites sur l'ethique, la physique et la cosmologie, dans les Enneades IV, V, VI les traites concernant l'Ame, l'lntellect et l'Un (on trouvera dans le premier volume, p. 45-49, les tableaux d'equivalence entre l'ordre chronologique et l'ordre thema- tique des traites). De plus, Porphyre avait prepare pour son edition, en utilisant l'ordre chronologique, les titres definitifs de chaque traite qui avaient varie du vivant meme de Plotin, des resumes et des commentaires explicatifs de chaque traite. Ce qui laisse croire que l'ordre chronologique a du sans doute preceder dans la transmission des copies de Plotin l'ordre systematique des Enneades. Malheu- reusement, tous ces sommaires de titres, de resumes et de commentaires explicatifs ont et6 perdus. On trouvera dans le premier volume une excellente introduction generate, signee par les directeurs de cette traduction, sur la vie de Plotin (p. 8-15), sur ses traites (p. 15-17) et sur les grandes lignes de sa pensee philosophique (p. 17-43). La sec- tion sur les traites me semble un peu escamotee, et les auteurs auraient surement rendu service au lecteur s'ils avaient aborde brievement les problemes d'authen- 192 Dialogue ticite et de chronologie que pose tout texte ancien. Quelques paragraphes sur ces problemes auraient pu etre consacres pour expliquer jusqu'a quel point on peut se fier aujourd'hui au texte de Yeditio minor, d'autant plus que les manuscrits de Plotin presentent des difficultes bien particulieres. En ce qui concerne l'ordre chro- nologique, on aurait pu montrer pourquoi on peut sans crainte se fier au temoi- gnage de Porphyre, ou, s'il existe encore des tenants des theses de Gollwitzer et de Heinemann, surtout pour les vingt et un premiers traites composes entre 255 et 263, soit en l'absence de Porphyre a Rome. On aurait pu aussi consacrer quelques pages a la forme litteraire des traites. Ceux-ci n'appartiennent pas au genre lit- teraire des dialogues platoniciens ni au genre scolaire des cours d'Aristote. Certes, on rencontre dans ces traites des passages de discussions par questions et reponses, mais celles-ci ne sont pas mises au compte de personnages, elles sont uploads/Litterature/ dialogue-canadian-philosophical-review.pdf

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