DIAZBUL MOURID Par Cheikh Ibrahima FALL DIAZBUL MOURID Par Cheikh Ibrahima FALL
DIAZBUL MOURID Par Cheikh Ibrahima FALL DIAZBUL MOURID Par Cheikh Ibrahima FALL N€ dans la province du Ndiambour en 1858, Cheikh Ibrahima FALL descend en ligne directe de la famille aristocratique du D€thialaw. Il fit ses humanit€s • l’€cole coranique de son pƒre Amadou FALL et acheva sa formation auprƒs de ma„tres r€put€s pour leur connaissance des sciences islamiques telles que la th€ologie (tawhid), la jurisprudence (fikh), le Commentaire du Coran (tasfir), la grammaire ou la rh€torique. Sa rencontre avec Khadimou Rassoul marqua un tournant important dans son aventure spirituelle et dans sa qu…te d’absolu. Il en acquit la conviction que le salut ici-bas et dans l’au-del• r€sidait dans la soumission • Dieu, le Trƒs Haut, • son prophƒte(p.s.l)et • un guide vertueux et €clair€. Dƒs lors, par son abn€gation et son d€vouement au service de Cheikh Al Khadim, il inaugura un nouveau type de rapport entre le marabout et le disciple, fond€ sur l’acte d’all€geance (Dj€beulou) et le respect scrupuleux des recommandations du ma„tre. L’autre credo de Cheikh Ibra FALL €tait le travail productif qu’il avait €lev€ au rang d’action pieuse, d’o† ses mots d’ordre : “Dieuf - Dieul”;”Liguey tchi jaamu yalla la bokk”(le travail fait partie de la religion). Sa contribution • l’expansion du mouridisme f‰t telle qu’on a pu dire que si Cheikh Ahmadou BAMBA €tait l’Šme et le concepteur inspir€ de la Voie, Cheikh Ibra en €tait le bras s€culier, la cheville ouvriƒre. Sa disparition en juin 1930 • Diourbel, trois ans aprƒs celle de son v€n€r€ ma„tre, laissera un grand vide dans la confr€rie. Cheikh Ibrahima FALL “Baboul Mouridina” DIAZBOUL MOURID SOMMAIRE PREFACE INTRODUCTION LA BASMALA ACTION DE RENDRE GR€CE A DIEU LE JE•NE LA PRIERE RECOMMANDATIONS AUX MOURIDES LA BONTE ENVERS LES PARENTS SERIE DE CONSEILS AUX MOURIDES CONSEILS SUR LES RAPPORTS SOCIAUX PREFACE Suspect€ d’h€r€sie, d‚s ses origines, par les gardiens de l’orthodoxie musulmane et accueillie avec circonspection par les milieux bien-pensants de la communaut€ mouride, la doctrine “ Baye-FALL” n’en finit pas, aujourd‘hui encore, de susciter des interrogations et d’alimenter des controverses. Mais, au-del† du tumulte que ces querelles d’€coles ont pu soulever, il reste que l’absence de sources €crites €manent du fondateur de l’ordre ou de ses proches, a toujours constitu€ un facteur limitant dans la recherche de la v€rit€, r€duisant ainsi le d€bat † une vaine pol€mique o‡ les protestations indign€es des uns r€pondaient aux “fatwas” d’exclusion des autres. D‚s lors, comment ne pas se r€jouir, pour la clart€ du d€bat, que les autorit€s Baye FALL aient d€cid€es de publier le seul ouvrage connu de Cheikh Ibra FALL ; “DIAZBOUL MOURID” Le second m€rite de cette publication tient au fait qu’elle d€nie d€sormais toute cr€dibilit€ † l’hypoth‚se selon laquelle, Cheikh Ibra €tait un homme inculte, voir simple d’esprit, incapable de discernement et donc affranchi de toute obligation religieuse. La lecture de son ouvrage prouve, † l’€vidence, qu’il n’en ai rien. Mieux, la nature et la diversit€ des th‚mes trait€s ainsi que la pertinence du propos d€montre, † suffisance, que Cheikh Ibra avait une connaissance tr‚s fine du Coran et une parfaite maˆtrise des r‚gles de la Charia. En effet, l’ouvrage que l’on pourrait † juste titre consid‚re comme le “manuel du Parfait Mouride” aborde avec un rare bonheur des questions touchant aussi bien au Dogme et † la jurisprudence qu’au Soufisme ou † la purification morale. Les pr€occupations sociales n’y sont pas non plus absentes, avec un trait€ magistral sur la relation parent-enfants ainsi que des recommandations pratiques sur la vie en soci€t€. En parcourant l’ouvrage, le lecteur aura donc le loisir mais aussi l’heureuse surprise de d€couvrir une pens€e † la fois dense et profonde, abstraite et pragmatique. Il aura aussi €galement le privil‚ge de s’abreuver aux sources d’une €rudition et d’une sagesse totalement insoup‰onn€e. En effet, l’une des particularit€s du livre est qu’il foisonne de m€taphores et de maximes notamment dans ses chapitres consacr€s aux recommandations et conseils. Les vertus p€dagogiques qui s’attachent † cette forme d’€criture sont suffisamment connues pour qu’il soit encore besoin de les rappeler ici. Une autre originalit€ de l’ouvrage r€side dans le proc€d€ litt€raire qui a €t€ choisi pour d€livrer le message : tantŠt, l’auteur s’exprime † la troisi‚me personne du singulier, tantŠt c’est la premi‚re qui est utilis€e. Ce qui peut † priori d€router le lecteur non-averti m‹me si l’on sait par ailleurs que cette technique d’€criture rel‚ve d’une vieille tradition coranique. Au total, l’œuvre qui nous est propos€e, ne se contente pas d’‹tre intrins‚quement remarquable mais elle agit aussi comme un r€v€lateur de la stature intellectuelle, jusque l† m€connue, de son auteur. La grandeur d’une communaut€, a-t-on coutume de dire, se mesure essentiellement † la qualit€ de ses hommes et en particulier de son €lite. Sous ce rapport, on peut, sans conteste, consid€rer que Cheikh Ibra a admirablement rempli sa mission car outre le fait d’avoir incarn€ au plus haut point la philosophie du travail, il nous a €galement gratifi€ d’une œuvre majeure qui fait aujourd’hui honneur † toute notre communaut€. Mieux encore, Cheikh Ibra par sa vie et son œuvre nous a d€livr€ un message de haute universalit€ : L’Abn€gation, le D€vouement † un id€al €lev€, le Don de soi qui sont les clefs qui ouvrent † coup s•r les portes de la b€atitude et du bonheur €ternel. N’est-il pas d’ailleurs lui-m‹me, consid€r€ comme la “Porte du Mouridisme”? Puisions-nous donc m€diter l’exemple de cet €minent soldat de la foi qui aura tant donn€ de sa personne, de sa famille et de ses biens sans rien attendre en retour si ce n’est l’Agr€ment Divin. Qu’ALLAH, dans sa mis€ricorde infinie soit satisfait de lui. Qu’il nous guide sur la voie droite, qu’il agr€e toutes nos bonnes actions et qu’il nous pardonne tous nos p€ch€s, grands ou petits. Par la gloire du meilleur des ‹tres (psl) et de son meilleur serviteur Cheikh Ahmadou BAMBA. Amine Le comit€ de traduction DAKAR, JUIN 1998 INTRODUCTION Je cherche refuge en Dieu contre Satan le maudit Au nom de Dieu Cl€ment et mis€ricordieux. Que la paix et le salut soient sur notre proph•te Mouhamed. Il n’y a de puissance et de force qu’en Dieu le plus haut et le plus puissant. Le Cheikh, Ibrahima ben Mouhamed ben Ahmed ( que Dieu l’aide ƒ accomplir des actions louables, de m„me que nous), le guide, celui qui suit la voie trac€e par son Cheikh magnanime, clairvoyant et juste, le guide des mourides, de par sa sagesse; le Cheikh Ibrahima qui est accroch€ ƒ la corde de son Cheikh le Bakki qui est lui m„me attach€ ƒ la Sounna du Proph•te le Makki, le Savant, l’…rudit, l’Oc€an de savoir, le Connaisseur, celui-lƒ qui est unique en son temps et en son €poque, dont tout disciple est sur le droit chemin et tout d€tracteur perdu et dont aussi, tout disciple est sauv€ et tout individu s’€tant d€tourn€ de lui est perdant. LA BASMALA Le Cheikh Ibrahima a dit : ” Pour l’ex€g‚se de la Basmala (Bismi-lŽhi) la lettre (bŽ) est une allusion † l’abandon du p€ch€. La lettre (sˆne) une allusion † l’abandon du d€testable. La lettre (m†me) une incitation ƒ se r€f€rer au proph•te (p.s.l) une autre ex€g•se veut que : le (b‡) soit le symbole de la beaut€ de Dieu. le (s†ne) la splendeur de Dieu. le (m†me) son pouvoir. Alors qu’une troisi•me ex€g•se veut que : le (b‡) soit la bont€ de Dieu. le (s†ne) la splendeur de Dieu. le (m†me) le pouvoir de Dieu et son €ternit€. le (alif) du nom Divin (ALLAH) signifie l’unicit€ de Dieu. le premier (l‡m) la bienveillance de Dieu. le deuxi‚me (lŽm) son pouvoir d’adoucir les cœurs des croyants. le lettre (heu), quand ƒ elle, signifie son pouvoir de les conduire dans le droit chemin, Lui le Mis€ricordieux ici-bas et dans l’au-delƒ. ACTION DE RENDRE GR€CE A DIEU Sachez qu’il y a quatre types de louanges : une louange qui €mane de dieu, le Pr€s€ant, envers Lui-m„me, comme dans le verset :”Louange ƒ Dieu qui a cr€€ les cieux et la terre.” une louange de Dieu le pr€s€ant envers l’homme qui n’est qu’un €v€nement comme dans le verset :”Qu’est merveilleux le serviteur repentant.” une louange de l’homme † Dieu, comme dans le verset :”Louanges † ALLAH, Seigneur de l’univers.” une louange provenant d’un homme, destin€e † son semblable, comme celles que nous nous €changeons mutuellement. Tous ces types de louanges appartient, enfin, † ALLAH, parce qu’il est le seigneur des serviteurs et de leurs actions. LE JE•NE Sache que le je•ne n’est rentable que si l’on vise l’affirmation de l’existence de Dieu, et si l’on veille sur quatre €l€ments : l’œil, le cœur, l’oreille, l’esprit. En les contrŠlant, parce qu’ils sont organes de sens. TŽche aussi de contrŠler les autres organes, † ne rien y introduire, qu’il s’agisse d’aliment ou de boissons. Le je•ne est r€serv€ † Dieu qui se charge de sa r€tribution et uploads/Litterature/ diazbulmourid.pdf
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- Publié le Nov 21, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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