Dissertation ; L’Ecole des Femmes ; Molière ; 1662 ; Axel FLUCHOT 2GT1 « Molièr

Dissertation ; L’Ecole des Femmes ; Molière ; 1662 ; Axel FLUCHOT 2GT1 « Molière était auteur, metteur en scène, comédien dramaturge au théâtre du XVII siècles. Il va rencontrer différents succès à la cour du roi Louis XIV, entre-autre avec l’Avare, l’Ecole des Femmes ou encore Le Malade imaginaire, dernière pièce écrite et interprétée. Molière affirmait : « Le devoir de la comédie est de corriger les hommes en les divertissants ». Nous pouvons nous demander si l’Ecole des Femmes répond à cet objectif. Nous allons parler des termes « divertir » et « corrigé » en trois paragraphes argumentés, pour ensuite, répondre à la question. En effet, la comédie cherche avant tout à divertir. Molière va utiliser les comiques et les sous- entendus afin de faire rire et donner de l’humour à de nombreuses scènes de sa pièce. Tout d’abord, lors de la première apparition des valets d’Arnolphe, Alain et Georgette (I, 2), Arnolphe se rend dans sa résidence secondaire pour les retrouver. Il toque à la porte, mais aucun de ses serviteurs ne vient ouvrir. Alain et Georgette cherchent une excuse pour ne pas aller le voir. Arnolphe va alors se fâcher et les menace de ne pas les nourrir de plus de quatre jours. Ils ouvrent finalement la porte en même temps de manière précipitée. Cette première scène utilise du comique de caractère, en visant à se moquer d’Arnolphe qui ne se fait pas respecter par ses propres subalternes ; et ça ne va pas être la dernière fois ! Durant la conversation qui suit, Arnolphe va retirer le chapeau d’Alain et le laisser tomber par terre, comme symbole de politesse. Alain le ramasse et le remet sur sa tête. Le comique de geste est employé dans cette scène. De plus, la répétition de l’acte ne peut qu’amplifier l’humour de celle-ci. Les valets d’Arnolphe sont une grande source de comique ! Dans la première scène de l’acte 2, Arnolphe demande à Alain de lui chercher une chaise mais ne donne pas plus d’explication. Alain s’exécute et s’assois sur celle-ci, volant la place de son maitre. Arnolphe le regarde d’un air agacé. Plusieurs secondes passent. Alain finit par comprendre et se retire. Ici, le comique est plutôt dirigé vers Alain, qui par son caractère simplet, montre qu’il ne fait pas exprès de manquer de respect à Arnolphe, source de divertissement. Pour en finir avec Alain et Georgette, la scène du potage (II, 3) est très révélatrice des rapports hommes/femmes du XIXe siècle. En effet, Alain explique que la femme est le potage de l’homme et que quiconque essaye d’y tremper ses doigts, met l’homme dans une colère extrême. Cette scène explique pourquoi Arnolphe ne veut pas qu’Agnès côtoie de jeunes garçons, notamment Horace. D’autres scènes de sous-entendus sont présentes dans la pièce, et elles se passent très souvent entre Arnolphe et Agnès. Comme exemple, on peut citer la scène du « Le », où Arnolphe demande à Agnès de lui dire ce qu’il s’est passé lors leur rencontre avec Horace. Agnès réplique qu’il lui a baisé la main et pris le… Arnolphe est très confus et s’énerve en s’imaginant un scénario à caractère sexuel, mais ce n’est pas le cas. Horace a seulement pris le ruban qu’Arnolphe lui avait offert. Lors de la première apparition d’Agnès dans l’acte I scène 3, Arnolphe cette fois-ci, va provoquer la confusion. Il lui promet qu’il va chasser les puces sous son lit. On peut comprendre qu’ils vont dormir ensemble. Cette scène montre la naïveté d’Agnès qui comprend cette réplique et prend au premier degrés, ce qui va appuyer la perversion d’Arnolphe, mais on en reparlera dans le paragraphe suivant. Ces trois scènes de sous-entendus ont un point commun. Elles ont toute une connotation sexuelle repérée avec certains termes ou expressions. On peut se demander si les ces blagues étaient à la mode au théâtre du XVIIe siècle ? Dissertation ; L’Ecole des Femmes ; Molière ; 1662 ; Axel FLUCHOT 2GT1 Un autre comique est employé tout au long de la pièce : le comique de circonstance. En effet, toute la pièce repose sur les deux noms que prend le personnage principal. Il incarne à la fois Arnolphe, nom appartenant à la bourgeoisie, mais aussi Monsieur de La Souche, nom issue de la noblesse. En plus de cela, Arnolphe possède deux maisons, ce qui lui donne deux identités différentes. Ceci va provoquer une multitudes de quiproquos entre Arnolphe et Horace, source de divertissement. Dans de nombreuses scènes, Horace va se confier à Arnolphe en lui rapportant des informations sur ce « Monsieur de la Zousse ». Arnolphe est alors insulté indirectement mais ne peut pas réagir sous peine de se faire démasquer par Horace. Arnolphe n’est encore une fois pas respecté, ce qui peut provoquer quelques rires. Les personnages de L’école des Femmes, sont assez exagérés, ce qui nous amène au dernier type de comique : le comique de caractère. Les valets Alain et Georgette, sont à la fois très simples d’esprit et très maladroits. Ce sont de « vrais touristes » tout au long de la pièce, appuyé par les scènes que l’on a évoqué plus tôt. Le personnage d’Agnès est aussi très intéressant. Comme l’a voulu Arnolphe, elle est très naïve, ne comprend pas le second degré et ne voit pas les manipulations de celui-ci. Agnès est tout de même attachante et va parvenir à sortir de ce régime patriarcale : elle va amener Horace secrètement dans sa chambre. La naïveté peut pousser aux rires, mais surtout à provoquer de la pitié et de l’empathie. Pour Arnolphe, c’est toute une autre affaire. Ce personnage, répugnant et détesté des spectateurs, est pourtant la principale source de divertissement de la scène grâce aux mauvais tours que Molière lui a réservé et qu’on a évoqué auparavant. On peut comprendre que… La comédie punit et dénonce les dysfonctionnements, les vices et les comportements de la société. L’Ecole des Femmes est représentative de cette notion par les nombreuses défaites que va subir Arnolphe durant la pièce. En effet, ce personnage n’est pas un ange. On apprend dans la scène d’exposition qu’il prend un malin plaisir à hurler sur tous les toits, les histoires de maris cocus. Arnolphe voulant se marier sans risquer de l’être lui-même, va faire tout de son possible pour avoir une femme de confiance qui ne le trahira pas. Nous allons voir que ses méthodes sont assez discutables. Par exemple, on apprend qu’Arnolphe a récupéré une jeune fille vulnérable pour l’élever dans un couvent afin de la modeler. Ce terme signifie qu’Arnolphe va transformer, orienter, conditionner, contrôler les pensées de cette jeune fille afin qu’elle soit la plus sotte et naïve possible. Au moment de l’histoire, Agnès, 16 ans, est totalement sous l’emprise d’Arnolphe. Son innocence et sa bêtise dépasse tout niveau humain. Il va même jusqu’à la décrire comme telle à son ami Chrysalde, qui fatalement, va la qualifier de « bête ». Mais nous reparlerons de lui un peu plus tard. Toute l’histoire est basée sur un fondement qu’Arnolphe revendique, la misogynie. Il place les rapports homme/femme de manière hiérarchique. Par exemple, il fait une très longue liste de comparaison de la place de l’homme par rapport à celle de la femme dans l’acte III scène 2 ; je cite : « Ces deux moitiés pourtant n'ont point d'égalité ; L'une est moitié suprême et l'autre subalterne ; L'une en tout est soumise à l'autre qui gouverne ; Et ce que le soldat, dans son devoir instruit, montre d'obéissance au chef qui le conduit, ; le valet à son maître, un enfant à son père, à son supérieur le moindre petit Frère ». Le caractère et les pensées de ce personnage le rendent détestable. Arnolphe n’aime donc pas les femmes, mais pas plus les homme ; il n’aime personne ! En effet, il ne respecte et n’écoute aucun personnage de la pièce, même son ami Chrysalde ou Horace qu’il va duper et trahir pour avoir ce qu’il veut. De plus Arnolphe a un profil pédophile avec les allusions sexuelles qu’il fait à Agnès qui n’a alors que 16 ans. Les spectateurs ne Dissertation ; L’Ecole des Femmes ; Molière ; 1662 ; Axel FLUCHOT 2GT1 veulent pas s’identifier à lui, et Molière non plus ! C’est pour cela qu’il va mettre en œuvre deux procédés afin de corriger le vice de la pièce, la tâche sur la nappe, l’ananas sur la pizza ! Premièrement, au début de la pièce, tout va très bien pour Arnolphe, mais ces plans vont commencer à échouer à partir du moment où Agnès et Horace vont se rencontrer, et vont vouloir se marier ensemble. Mais Arnolphe va essayer avec l’aide de ses serviteurs de les empêcher de se voir, en vain ! Outre les insultes, moqueries et manques de respect que reçoit Arnolphe, on apprend à la fin de la scène que le père d’Horace, Oronte, va marier son fils à Agnès. Arnolphe apprend cela et est bouleversé ; mais il ne peut uploads/Litterature/ dissertation 38 .pdf

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