Claudia K. Londoño J 2162541 Littérature Francophone Sujet : La femme dans la c
Claudia K. Londoño J 2162541 Littérature Francophone Sujet : La femme dans la comédie de Molière Problématique : Quel est le rôle de la femme dans la comédie L’école des femmes de Molière ? Plan thématique Thème 1 : La femme naïve 1.1. L’innocence d’Agnès Thème 2 : La femme pour l’homme 2.1. La perspective de Arnolphe Introduction « On peut toujours craindre que le système des règles limite la liberté de l’écrivain » (Zuber, 2002, p. 181). Cependant, ce n’est pas le cas de Jean-Baptiste Poquelin, plus connu comme Molière, qui a consacré sa vie au théâtre. À l’âge de 21 ans Molière décide fonder, avec Madeleine Béjart, « L’illustre Théâtre ». Bien que la célébrité n’arrive pas immédiatement, elle le fait douze années après grâce à qu’il conquiert à Luis XIV avec l’œuvre Les précieuses ridicules. Aujourd’hui il est considéré comme l’un des meilleurs écrivains de la langue française et de la littérature universelle. Molière écrit plusieurs chefs-d’œuvre où il est impitoyable avec la pédanterie des faux sages et avec la prétention de la bourgeoisie. Néanmoins, il s’intéresse aussi dans la réalité de la femme du XVIIe siècle, puisque les femmes mariées de l’époque n’avaient pas une vie matrimoniale favorable et elles se sentaient esclaves sous le pouvoir oppresseur du mari. Pour cette raison, il écrit une comédie sur ce sujet, plus exactement la comédie appelée L’écoles des femmes. Cet œuvre ne reçoit pas seulement des applaudissements, mais aussi critiques pour caricaturer excessivement aux femmes. C’est pour cela que on peut questionner sur quel est le rôle de la femme dans cette comédie de Molière ? Donc, on va discuter sur la femme naïve à travers de l’innocence d’Agnès et sur la femme pour l’homme depuis la perspective de Arnolphe. Historiquement, le rôle de la femme a été d'être une femme mariée qui respecte les règles de la modestie, de la décence et est, à son tour, innocente. En d'autres termes, le profil féminin idéal est celui d'une femme pure, innocente, qui a respecté les règles de la morale et le XVIIe siècle n’est pas l’exception. Cependant, ce siècle, sous le commandement du roi Louis XIV, se caractérise pour une expansion des lettres, des arts et de la littérature classique, le siècle du classicisme, où l'écrivain doit être un honnête homme qui écrit pour un public honnête, qui respecte son art. Ce concept de l'écrivain sert d'exemple pour parler des préjugés moraux de l'époque. En conséquence, Molière utilise au « honnête homme » pour écrire une comédie en cinq actes sur Arnolphe, autrement M. de la Souche, un vieux célibataire qui ne croit pas aux femmes et qui prend soin d’une jeune fille, Agnès, pour l'élever dans l'ignorance totale dans le but d’obtenir l’épouse idéal : « ARNOLPHE Épouser une sotte, est pour n'être point sot : Je crois, en bon chrétien, votre moitié fort sage ; Mais une femme habile est un mauvais présage […] Je prétends que la mienne, en clartés peu sublime, Même ne sache pas ce que c'est qu'une rime ; Et s'il faut qu'avec elle on joue au corbillon, Et qu'on vienne à lui dire, à son tour : « Qu’y met-on ?» Je veux qu'elle réponde, « Une tarte à la crème » ; En un mot, qu'elle soit d'une ignorance extrême ; Et c'est assez pour elle, à vous en bien parler, De savoir prier Dieu, m'aimer, coudre, et filer ».1 C’est clair que Arnolphe préfère une femme sans intelligente, naïve et qu’elle réalise les tâches que lui sont traditionnellement dévolues. Évidement Agnès sera la femme parfaite pour Arnolphe, puisque son innocence est ce qu’il cherche : « ARNOLPHE La vérité passe encor mon récit. Dans ses simplicités à tous coups je l'admire, Et parfois elle en dit, dont je pâme de rire. L'autre jour (pourrait-on se le persuader) Elle était fort en peine, et me vint demander, Avec une innocence à nulle autre pareille, Si les enfants qu'on fait, se faisaient par l'oreille ».2 Dans son innocence, Agnès pense que les enfants sont conçus par l’oreille. Mais pour une meilleure compréhension il faut définir le sens d’innocent ou naïf. Selon le Dictionnaire de l’Académie Française signifie « Qui, par excès de simplicité, de candeur, de confiance, se laisse facilement tromper ». Avec cette définition à l’esprit est facile noter que M. de la Souche utilise innocence pour tromper à Agnès, spécialement après la visite de l’amant de la jeune fille, Horace : 1L’école des femmes. Acte I, scène première, p. 3 2Ibid., p. 6 « ARNOLPHE Oui : tout a bien été, ma joie est sans pareille. Vous avez là suivi mes ordres à merveille : Confondu de tout point le blondin séducteur ; Et voilà de quoi sert un sage directeur. Votre innocence, Agnès, avait été surprise, Voyez, sans y penser où vous vous étiez mise. Vous enfiliez tout droit, sans mon instruction, Le grand chemin d'enfer et de perdition. De tous ces damoiseaux on sait trop les coutumes. Ils ont de beaux canons, force rubans, et plumes, Grands cheveux, belles dents, et des propos fort doux : Mais comme je vous dis la griffe est là-dessous. Et ce sont vrais satans, dont la gueule altérée De l'honneur féminin cherche à faire curée Mais encore une fois, grâce au soin apporté, Vous en êtes sortie avec honnêteté. L'air dont je vous ai vu lui jeter cette pierre, Qui de tous ses desseins a mis l'espoir par terre, Me confirme encor mieux à ne point différer Les noces, où je dis qu'il vous faut préparer ». 3 Ici, Arnolphe suggère à Agnès que Horace veut seulement la déshonorer et il la convainc de précipite le mariage pour protéger son honneur. Néanmoins, selon M. de la Souche existent plusieurs des règles pour une femme mariée : « ARNOLPHE, assis. Agnès, pour m'écouter, laissez là votre ouvrage. Levez un peu la tête, et tournez le visage […] Je vous épouse, Agnès, et cent fois la journée Vous devez bénir l'heur de votre destinée : Contemplez la basse où vous avez été, Et dans le même temps admirer ma bonté, Qui de ce vil état de pauvre villageoise, Vous faites monter au rang honorable bourgeoise […] Votre sexe n'est là que pour la dépendance. Du côté de la barbe est la toute-puissance. Eh bien qu'on soit deux moitiés de la société, Ces deux moitiés pourtant n'ont pas de point d’égalité : L'une est la moitié suprême, et l'autre subalterne : Une en tout est soumise à l'autre qui gouverne […] Et du respect profond, où la femme doit être Pour son mari, son chef, son seigneur, et son maitre. Lorsqu'il jette sur elle un regard sérieux, Ils sont devoir aussitôt est de baisser les yeux ; Et de n'oser jamais le regarder en face […] ».4 3Acte III, scène première, p. 34-35 4Acte III, scène II, p. 35-36 En d’autres termes, Agnès doit être totalement reconnaissante avec Arnolphe pour changer son destin : d’une « pauvre villageoise » à une « honorable bourgeoise ». D’un autre côté, depuis la perspective de ce personnage la femme et l’homme appartiennent à la même société mais l’homme gouverne et la femme obéit, donc la femme mariée doit vivre seule pour son mari. Bref, pour comprendre l’intention de Molière avec L’école des femmes il faut comprendre aussi son contexte ; la comédie, pendant XVIIe siècle, avait la fonction de critique préjugés moraux de l'époque et Molière utilise la condition de la femme et, en exagérant et en caricaturant, il crée personnages universels qu’ils donnent l’impression de vérité. Donc, le rôle de la femme dans la comédie de Molière est être naïf et être à disposition du mari et malgré cet œuvre a été écrit il y a quatre siècle la société a changé ? Bibliographie Académie Française. (2005). Dictionnaire de l’Académie Française (9e édition, actuelle). Consulté en https://www.dictionnaire-academie.fr/ Zuber R. (2002). Le théâtre classique et l’honnête homme : histoire ou mythe. Mythe et histoire dans le théâtre classique. pp. 181-183. https://doi.org/10.3406/licla.2002.1809 uploads/Litterature/ dissertation-sur-moliere.pdf
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- Publié le Jui 14, 2021
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