Dossier présenté par le GEA ossier présenté par le GEA Groupe d’Etude des Assem
Dossier présenté par le GEA ossier présenté par le GEA Groupe d’Etude des Assemblées Groupe d’Etude des Assemblées Evangéliques en Suisse Romande Evangéliques en Suisse Romande Texte préparé par Jean Villard juin 2001 RECHERCHE sur les DÉMONS et la DÉLIVRANCE Dans la Bible Croyances des peuples voisins Questions Conclusions pratiques GEA – Recherche sur les démons et la délivrance page 1/10 Juin 2001 GROUPE D’ÉTUDE DES ASSEMBLÉES RECHERCHE sur les DÉMONS et la DÉLIVRANCE Introduction Ces dernières années, on voit apparaître dans nos Eglises, et dans d’autres, une grande préoccupation au sujet des démons et du ministère d’exorcisme, appelé souvent « ministère de délivrance ». Sur ces thèmes, de nombreux séminaires sont organisés, des enregistrements et des livres sont publiés, provenant en majorité du monde anglo-saxon. Les pratiques dans ce domaine, et les enseignements qui s’y rapportent, suscitent bien des interrogations. La plupart des membres du GEA ont participé, ou du moins assisté, à des combats spirituels ayant pour but de délivrer une personne d’un esprit malin (démon) qui la tourmentait. Joie, émerveillement, reconnaissance, quand le Seigneur a manifestement opéré la délivrance. Malaise et tristesse, lorsque la démarche était inadéquate. Et nous avons tous connaissance d’interventions regrettables (allant dans le sens d’un exorcisme) qui, pourtant bien intentionnées, se sont soldées par un échec souvent douloureux. Notre souci a été de nous mettre à l’écoute de Dieu : que dit, à ce sujet, l’Esprit dans les Ecritures ? Nous avons fait une recherche dans la Bible, seule autorité, en laissant au préalable de côté toute référence à nos expériences et à celles d’autrui. Lorsque nous avons utilisé les ouvrages que nous mentionnons dans la bibliographie, c’est seulement pour attirer notre attention sur tel ou tel texte inspiré. Cependant il nous faut bien reconnaître que certains d’entre eux, comme la plupart des livres publiés sur le sujet ces dernières années, partent des expériences, que leurs auteurs interprètent ensuite personnellement, sans toujours se fonder sur la Bible. Il arrive même que certains auteurs fondent des affirmations doctrinales sur des paroles prononcées par un démon ; or, comme ANDERSON le remarque (p. 98), les démons sont menteurs : « Quand le diable dit un mensonge, il parle à partir de sa propre nature ; car il est menteur, et père du mensonge (Jn 8.44). » Pour notre part, nous voulons nous laisser instruire par l’Esprit de vérité. La première partie de ce document (A) est donc déterminante. La deuxième partie (B) ne sert que de complément d’information et de contraste ; elle aide à comprendre dans quel contexte culturel les auteurs bibliques ont parlé et à remarquer ce qui est spécifique dans leur message. Nous essaierons ensuite (C) de poser quelques problèmes et d’esquisser des solutions . Finalement, nous proposerons quelques conclusions pratiques. Table des matières Introduction............................................................................................................................................................ 1 Bibliographie........................................................................................................................................................... 2 A. Quand et où la Bible parle-t-elle de démons (synonymes : esprits impurs ou malins) ? ............................................... 2 B. Croyances des peuples voisins d’Israël et écrits juifs intertestamentaires..................................................................... 4 C. Questions ........................................................................................................................................................... 5 Quelques conclusions pratiques................................................................................................................................. 9 GEA – Recherche sur les démons et la délivrance page 2/10 Juin 2001 Bibliographie • Neil T. ANDERSON, The Bondage Breaker, Eugene, Oregon, 1990 • BALZ und SCHNEIDER, Exegetisches Wörterbuch zum Neuen Testament • Concordance des Saintes Ecritures, d’après les versions Segond et synodale, 3 ème édition, Lausanne, Société biblique…., 1920 • James D.G. DUNN, La possession démoniaque et l’exorcisme dans le Nouveau Testament, in Hokhma 51, p.34 sqq. • Jacques ELLUL, L’Ethique de la liberté, 3 vol., Paris, Labor & Fides, Centurion, 1973-1983 • FOSTER, Pouvoir destructeur, Development Associates International (polycopié) • Francis FRANGIPANE, Les trois champs de bataille, trad. fr., Mâcon, 1993 • Philippe de POL, Les démons battent la campagne, (avec une postface de Henri BLOCHER) in Fac-Réflexion n° 31, juin 1995, p. 29-39 • KITTEL, Theologisches Wörterbuch zum Neuen Testament, Stuttgart, 1933 - … • Edouard LANGTON, La démonologie. Etude de la doctrine juive et chrétienne…, tr. fr., Payot, 1951. (Recherches, non seulement sur la Bible, mais chez d’autres Sémites, Babyloniens, Assyriens, Persans, Grecs… ) • David POWLISON, Power Encounters, Grand Rapids, Baker Book House, 1995 • Maurice RAY, Théologie pratique. 4. Pour que nous soyons libérés, Lausanne, l987 A. Quand et où la Bible parle-t-elle de démons (synonymes : esprits impurs ou malins) ? 1. Ancien Testament Dans l’Ancien Testament, on ne trouve pas de mention d’exorcisme ou d’une action analogue à la « délivrance » d’un possédé. Quand Daniel (10.12-21) reçoit la révélation d’une guerre entre puissances angéliques, il n’est nullement invité à s’y associer. Les rares textes parlant d’ « esprit mauvais » les présentent comme envoyés par Dieu : voir Jg 9.23 ; I S 16.14-16 ; ce sont les seules références indiquées par la Concordance Segond. Faudrait-il voir un exorcisme dans la musique que David jouait sur sa harpe ? On peut toutefois ajouter à ces références des textes touchant à l’idolâtrie : Dt 32.17 (la Colombe traduit par démons ce que Segond nommait idoles : derrière les faux dieux se cachent des démons), Es 34.14 (mention du démon babylonien Lilith à propos de la ruine d’Edom), Ps 106.28 (allusion à des sacrifices aux morts ou à des dieux morts). 2. Evangiles synoptiques C’est là que se trouvent de nombreuses mentions de démonisation, possession, et de délivrance (ou exorcisme) pratiquée par Jésus et par les apôtres. Nous citons DUNN. Jésus a sans aucun doute eu la réputation d'être un exorciste efficace. Des treize récits de miracles de l'évangile de Marc, la catégorie la plus répandue est celle des exorcismes. Il y en a quatre : Mc 1.21-28, l'homme possédé d'un esprit impur dans la synagogue à Capharnaüm; 5.1-20, le démoniaque (Matthieu parle de deux hommes) habité par une légion d'esprits impurs au milieu des tombes de Gérasa ; 7.24-30, la fille de la femme syro-phénicienne possédée par un esprit impur ou un démon ; GEA – Recherche sur les démons et la délivrance page 3/10 Juin 2001 9.14-29, le garçon avec un esprit muet, souvent appelé le garçon épileptique. Matthieu et Luc se servent des mêmes histoires (Matthieu omet la première et Luc la troisième). Ils mentionnent aussi Jésus qui chasse un démon d'un homme muet (un démon muet) en Mt 12.22s. et Lc 11.14. Ajoutons le sommaire faisant référence au ministère d'exorcisme de Jésus en Mc 1.32-34, 39 et 3.11 ; Lc 7.21 et 13.32. (p. 35-36) (…) Dans les évangiles, nous ne possédons pas uniquement des récits d'exorcismes, mais aussi des paroles où Jésus se réfère explicitement à ses propres exorcismes. 1. Mc 3.22-26, la réponse de Jésus à l'accusation d'exorciser par Béelzéboul (parallèle en Mt 12.24-26 ; Lc11.15-18) : « Comment Satan peut-il chasser Satan ? Si un royaume est divisé contre lui-même, ce royaume ne peut se maintenir... Et si Satan s'est élevé contre lui-même et qu'il est divisé, il ne peut subsister, mais arrive à sa fin. » 2. Mt 12.27s ; Lc 11.19s, parole sur l'Esprit ou le doigt de Dieu: « Si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, alors le Règne de Dieu vient de vous atteindre. » 3. Mc 3.27, parole sur l'homme fort (Mt 12.29; Lc 11.21) : «Personne ne peut entrer dans la maison de l'homme fort et piller ses biens, s'il n'a d'abord ligoté l'homme fort; alors il pillera sa maison.» 4. Mc 3,28s, parole sur le blasphème (Lc 12.10 ; Mt 12.31 s.): « En vérité je vous le déclare, tout sera pardonné aux fils des hommes, les péchés et les blasphèmes aussi nombreux qu'ils en auront proféré. Mais si quelqu'un blasphème contre l'Esprit Saint, il reste sans pardon à jamais: il est coupable de péché pour toujours. » (p. 39-40) DUNN note aussi, avec raison, que toutes les maladies n’étaient pas attribuées à des démons : on peut penser, par exemple, à la fièvre, la lèpre, la paralysie, la surdité (p. 43). Nous remarquons que Jésus ne corrige jamais le « diagnostic » populaire ; il respecte celui de ses interlocuteurs. En Mt 17.14 -18 (cf. Mc 9.14-26), un homme en détresse dit à Jésus que son fils est « lunatique » ; selon DUNN, il s’agirait d’un cas d’épilepsie, mais Jésus ne le dit pas. 1 A noter toutefois que les synoptiques attribuent aux démons des maux physiques, non des fautes morales : les « démonisés » sont des victimes que Jésus délivre, non des coupables qu’il invite à la repentance. 3. Evangile de Jean Cet Evangile ne présente jamais Jésus ou un disciple chassant un démon. Le mot démon n’apparaît que dans les accusations malveillantes contre Jésus, et il désigne alors un penchant moralement mauvais, non une maladie. Jean, en revanche, mentionne le diable, comme instigateur du péché, notamment chez Judas (6.70) et chez les contradicteurs juifs (8.44). 4. Dans l’Eglise primitive Il y a peu de mentions d’exorcismes ( 3 fois dans les Ac : 5.16 ; 8.7 et 16.16-18, sans parler de l’exorcisme raté de 19.11-20). Si l’on excepte la finale longue de Marc, les résumés de uploads/Litterature/ document-20070419-105420-5996694.pdf
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- Publié le Aoû 07, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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