IMAGO Les chemins de la fée Romone à l'instar de nombreux insectes, nous allons
IMAGO Les chemins de la fée Romone à l'instar de nombreux insectes, nous allons jalonner d'indices de travail ces quelques pistes de découvertes à parcourir en amont ou en aval de notre spectacle. Cela permettra aux enseignants de préparer les enfants aux notions abordées dans le spectacle et de prolonger ce dernier en se servant des thématiques proposées. Le thème central du spectacle est la recherche de l'identité avec, en toile de fond, le monde des arthropodes (principalement les insectes et autres araignées). En considérant le très grand nombres d'espèces concernées, nous avons dû nous limiter aux spécimens les plus familiers pour les personnages (la puce, l'araignée, la mouche, l'abeille, la fourmi, le bousier, la libellule, le papillon...), mais de nombreuses autres espèces sont citées dans le texte. Sont également évoqués des personnages type proches de ce petit monde comme l'entomologiste, le dresseur de puce, l'apiculteur etc. Pour explorer ces pistes de travail, nous faisons ainsi référence à l'histoire et aux personnages, il conviendra d'utiliser ces informations avec discrétion et parcimonie pour ne pas trop dévoiler le déroulement du spectacle et, de cette manière, protéger le plaisir de sa découverte. Quelques mots d'allusion: Voilà un monde où d'innombrables tribus croisent, en cohortes pressées, des solitaires affairés, chacun s'obstinant de manière imperturbable à remplir sa secrète mission, ordonnée par une Nature qui orne de mille couleurs et parfums son terrible compte à rebours. Chaque geste répond à une urgence, à un signal. Dans ces immenses territoires parsemés de Cités labyrinthiques, les routes balisées et les chemins de traverses sont pleins de dangers. Pièges et embuscades mortelles y sont légion et pourtant tout y semble si normal. Tout un univers que l'on dirait issu de la littérature fantastique se trouve près de nous, si près et pourtant si loin. A nos pieds et autour de nos têtes agacées, d'infimes bestioles rampent, virevoltent, crissent et bourdonnent frénétiquement sans remettre en cause l'implacable logique qui les fait agir. C'est à la loupe que nous passons tout ce petit monde et, si cela ne suffit pas, quelque miroir déformant nous révélera sûrement le grain de sable qui perturbe la vie si bien tracée de tous ces insectes et autres arachnides peuplant des herbes soudain devenues folles. Car l'inconcevable s'est produit! Un être inattendu a fait son apparition sous la forme d'une larve, si difforme que personne n'en réclame la paternité. Confronté au regard de ses "semblables" (ou à leur indifférence), ce petit parmi les petits part alors à la recherche de ses racines et de son identité. Traquant les détails qui le lient aux autres ou qui, au contraire, le rendent si singulier, il tissera patiemment sa personnalité en une lente métamorphose. En creusant la petite galerie des personnages qu’il croisera et en contournant les dangers de cette aventure miniature, du cocon de son enfance il saura trouver le chemin vers l'imago et prendra place parmi les siens. Le plus difficile étant de devenir ce que l’on est. 2 C’est l’histoire d’une double poursuite. Celle d’un insecte très particulier, rejeté pour cela par ses semblables, à la recherche de la communauté qui le reconnaîtra. Celle, également, d’un collectionneur un peu fou sur les traces de ce spécimen unique dont il voudrait faire le joyau de son catalogue. Une partie de cache-cache en deux dimensions s’engage alors où l’apiculteur dorlotera l’abeille qui ne butine que les pensées pendant que l’araignée artiste se prépare à exposer ses toiles à l intention de la mouche enrhumée sous l’œil impavide du bousier pressé. À travers un théâtre d'ombres jouant avec les dimensions et la déformation, la Loupiote invite à découvrir le "vaste minuscule". La musique, en notes et bruitages infimes, égrène les sons au fil de l'histoire comme autant de phéromones traçant des pistes à suivre… Prenons un raccourci (rapide chronologie de l'histoire). Dans ce petit monde bien ordonné des insectes où règne une activité fébrile s'ébruite la nouvelle de la présence d'un oeuf énorme qui, aux dires de certains, doit abriter un être extraordinaire dont chacun réclame par avance la paternité. La surprise sera d'autant plus grande quand apparaîtra un être chétif et craintif vite qualifié de "vilain asticot". Mis à l'écart et ignoré de tous, le nouveau né se retrouve justement ne Zig, la puce savante, venue à son secours. En effet, fréquentant depuis longtemps le monde des hommes, Zig est venu prévenir notre petit héros qu'un savant renommé a trouvé sa trace et se lance à sa poursuite pour qu'il finisse sur les planches de collection. Nos deux compère partent alors à la recherche des origines et de la famille de Tico (car c'est ainsi que sera nommé notre petit asticot). Après avoir croisé le chemin de l'araignée artiste, de l'abeille besogneuse, de la fourmi pressée, du bousier méfiant et de la mouche enrhumée ainsi que de la libellule poétesse, Zig et Tico sont séparés par une soudaine tempête. Zig retrouve son ami protégé par un fin cocon et pense que son compagnon lui fait la tête suite à une dispute qu'ils avaient eue auparavant. Tel le vilain petit canard se transformant en cygne, Tico se métamorphose en magnifique papillon. Toute la forêt émerveillée entoure Tico dont chacun lui trouve un petit air de famille avec les siens et qui est déclaré unanimement roi (ou peut-être bien reine...) du petit monde. Découvrons le paysage (les principaux axes thématiques du spectacle) 1- La notion d'appartenance à une race, une espèce, une tribu ou une famille. 2- Les insectes et autres arthropodes 3- La métamorphose (ou comment grandir en douceur en découvrant sa propre personalité) 1) Au début du spectacle, le personnage de l'enthomologiste découvre l'oeuf vide de notre héros, un insecte inconnu jusqu'alors et supposé être le produit d'une "quelconque mutation". Cela nous plonge au coeur même du vivant dont les nombreuses espèces ne sont que le résultat de lentes et 3 multiples mutations. Nous serions donc tous des mutants. Sans les infimes variations génétiques d'un individu à l'autre , d'une race à l'autre, d'une espèce à l'autre, que la nature se permet, nous ne serions pas tels que nous sommes, dans notre diversité physique et culturelle, car la vie se serait certainement contentée des premiers êtres unicellulaires qui peuplaient notre planète jadis, cela sans même parler de nos très lointains cousins du monde végétal et des poussières d'étoiles dont nous serions, paraît-il, les enfants... Tico, notre héros, est né ainsi sans racines et sans famille et sa quête sera celle de son origine car nous avons besoin de savoir d'où nous venons pour avancer plus loin dans la vie et trouver sa place parmi les siens. C'est au contact des autres que Tico se forgera une famille idéale. Attiré par les uns, réticent envers certains, il découvrira peu à peu sa vraie nature car le plus difficile est de devenir ce que l'on est. La recherche de sa famille n'etant que la recherche de soi, Tico grandira petit à petit en une lente métamorphose épaulé par son compagnon Zig, la puce. Tout au long de son périple, Tico découvre les similitudes et les différences qui le situent par rapport aux autres (l'araignée a 8 pattes alors qu'il n'en a que 6, les habitudes cullinaires du bousier ne sont pas tout à fait à son goût, il admire le vol gracieux de la libellule...). On pourra trouver en fin de document deux textes tirés du spectacle (la chanson de Zig et le dialogue avec la libellule) qui illustrent le thème de l'idendité et des espèces. 2) Nous connaissons environ 100 000 espèces d’insectes qui, aux dires de certains entomologues, ne représentent que 10% des espèces à découvrir. Voilà donc le vaste domaine que nous n’abordons que très superficiellement. Les insectes évoqués (nommé ou représenté) dans le spectacle sont dans l’ordre: le papillon, le criquet, la coccinelle, la mouche, le cafard, la fourmi, l’araignée (qui n’est pas un insecte, comme chacun le sait), la puce, l’abeille, le bousier, la libellule, le patineur, la demoiselle… Il serait trop long de les énumerer tous mais les insectes se caractérisent par leur exosquelette, leurs six pattes, leurs trois sections (tête, thorax,abdomen) et le principe de la métamorphose, incomplète pour certains (remplacement successifs des anciennes carapaces par de nouvelles pour grandir comme la fourmi) ou complète (transformation totale du métabolisme pour s’envoler comme le papillon). Voici quelques sites Internet qui seront d’un grand secours pour mieux connaître les insectes: http://www.seq.qc.ca/mdi/ http://www.abacq.net/insecta/ http://www.edunet.ch/classes/c12/franchis/dossiers/insectes/insectes.htm http://lioroux.free.fr/ (un site sur la macrophoto) http://www.inra.fr/Internet/Hebergement/OPIE-Insectes/pa.htm http://www.seq.qc.ca/activites/feuillets/f0.htm http://explore.cornell.edu/scene.cfm?scene=Beetle%20Science (en anglais) http://mushinone.cool.ne.jp/English/ENGindex.htm (des sons et des images, en anglais) 3) La métamorphose est le centre de cette histoire. Métamorphose physique de notre petit héros, mais aussi comme métaphore de l’enfant qui grandit. C’est un processus magique qui transforme les larves en chenilles pour finir en superbe papillon dans la métamorphose 4 complète. La transformation qui s’opère dans le cocon (ou chrysalide) fait que les cellules de la chenille se séparent les unes des autres pour se réunir ensuite sous une autre forme (une opération digne des effets spéciaux les plus uploads/Litterature/ dossier-imago.pdf
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- Publié le Dec 15, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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