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i.i ;'. U d'/of OTTAWA uni 39003003747770 Digitized by the Internet Archive in 2010 with funding from University of Ottawa http://www.archive.org/details/ecrivainsfranaOOcohe • £/ Z-l. Il BIBLIOTHÈQUE DE LA REVl E DE LITTÉRATURE COMPARÉE Dirigée par MM. Baldensperger et Hazard ÉCRIVAINS FRANÇAIS EN HOLLANDE DANS LA PREMIÈRE MOITIÉ DU XVII e SIÈCLE DU MÊME AUTEUR : Histoire de la mise en scène dans le Théâtre religieux français du Moyen- Age. Paris, Champion, 1906 : un vol. in-8°, pli. (épuisé). Le même ouvrage, traduit en allemand par le I) r C. Baver. Leipzig, \V. Klinkhardt, 1907, in-8°, pli. Rabelais et le Théâtre (extrait de la Revue des Eludes rabelaisiennes) . Paris, Champion, 1911 : un vol. in-8°, pli. (épuisé). Mystères et Moralités du Manuscrit 617 de Chantilly, publics pour la première fois cl précédés dune étude linguistique et littéraire. Paris. Champion, 1921 ; un vol. in-l°, pli. EN PRÉPARATION Ecrivains français en Hollande dans la seconde moitié du XVII e siècle. Le Livre de scène du Mystère de la Passion joué à Mons en 1501. POM I, \l l IKÉD I M S( M. i i - PAH II. INS HaLS (Collection Ny-Carlstad à Copenhague). Gustave COHEN DOCTE!" U ES LETTRES CHARGÉ DE COURS A lA NI VEIl-UÏ: DE BTRASB ÉCRIVAINS FRANÇAIS EN HOLLANDE DANS LA PREMIÈRE MOITIÉ Dl Wll SIÈCLE Liv I • « Le guerrier qui deflend, nom pareil en vertus. De l'a< ier de César, les raisons de Brutus. » Jean de S. helandre, uentilhonnne verdunois). Liv II : « Ce peuple ne sera plus ou sera toujours libre. » Guez ih Balzai . Discours politique sur l Estât des Provinces-l nies . Liv. III •• « Quel autre pays du monde où l'on puisse jouir d'une liberté si entière ? » Lettre de Descartes à Balzac). PARIS IBRA1RIE ANCIENNE ÉDOU VRD CH VMPIO> ,"). qi vi m \i.\<u as, .» L920 y DROITS DE REPRODUCTION, d'aDAPTATIOH El DE TRADUCTION RÉSERVÉS POLI! TOUS PAYS Y COMPRIS LV HOLLANDE, LA SUÈDE ET LA NORVÈGE. Copyright 1920 by Gustave Cohen À A MON MAITRE GUSTAVE LAXSOX En témoignage de respectueuse admiration et d'affectueuse gratitude. G. C. INTRODUCTION Nous avons voulu apporter ici une contribution à l'histoire de l'expansion française à l'étranger dans la première moitié du xvn e siècle. C'est un fait extrêmement connu que la Révocation de l'Edit de Nantes a jeté en Hollande quelque cent mille réfugiés qui ont augmenté la prospérité de ce pays, y ont l'ait souche, et dont les descendants ont, jusqu'à nos jours, gardé l'usage du fran- çais dans leurs églises. Encore fallait-il expliquer pourquoi les persécutés avaient préféré la Hollande à beaucoup d'autres contrées qui leur étaient plus faciles d'accès. C'est, disons-le d'un mot, qu'ils suivaient la voie tracée par leurs pères pour qui la Hollande avait été, bien avant 1685, pendant tout le cours du xvn e siècle, non seulement un refuge, mais surtout un séjour de prédilection. Elle l'était pour les protestants français, mais aussi, dans un grand nombre de cas, pour les catholiques, lorsque ceux-ci avaient soif d'indépendance et de libelle. On ne l rignorai1 pas en ce qui touche l'un d'eux. l«' grand Descartes; on a bien lu également, quelque part, soit dans une de ses biographies, soit ailleurs, dans des manuels, des phrases comme celles-ci : «De jeunes gentilshommes français se rendaient aux l'a\s- Bas pour y servir sous Maurice on bien : L'Université de Leyde était fréquentée par des étudiants de diverses natii A ces phrases vagues, à ces notions imprécises, il fallait, substituer, selon les exigences de la méthode moderne, des faits, des dates, des noms et, selon d'antres exigences non moins impérieuses, sans lesquelles cette méthode n'est qu'un pai minemenl de l'histoire, sons ces noms, mettre des êtres ri dans ces êtres, si possible, une étincelle de vie. en sorte qu'il puisse <S ÉCRIVAINS FRANÇAIS EN HOLLANDE nous paraître avoir été mêlés nous-mêmes aux cohortes de ces lointains pionniers de notre civilisation de jadis. Fréquentation profitable, car ce n'étaient pas que des maîtres d'armes, des « friseurs », des « perruquiers et des danseurs, que nous envoyions au dehors, c'étaient de brillants officiers, comme Odet de la Noue, les deux Béthunes, les deux Chastillons, les Hauterive, les Courtomer, les Bouillons, dont l'un s'appelle Turenne, les La Force, les d'Estrades ; mais, pour prendre part aux combats de ces Régiments français au service des Etats et pénétrer leur existence, ne valait-il pas mieux se placer dans leurs rangs aux côtés d'un simple soldat, qui fut en même temps un vrai poète : « Jean de Schelandre » ? et ce sera notre pre- mier livre. Le Livre II est réservé aux combats plus pacifiques de l'in- telligence. Ce que la pensée française a apporté à Y Université de Leijde, et, partant, à la civilisation hollandaise, en son a Siècle d'Or », comme l'appellent ses historiens, on ne le dira jamais assez. Ses deux premiers professeurs, en 1070, Feugueray et Cappel, sont deux Français. Son premier programme est rédigé par un Français, le même Feugueray et, après eux, dont le séjour fut de courte durée, c'est un défilé des meilleures de nos gloires dans le Cloître des Béguines voilées, puis dans celui des Dames blanches. En théologie, après les deux pasteurs que nous avons nommés, c'est Lambert Daneau, de Beaugency-sur-Loire, Du Jon\ qui est de Bourges, Polvander, qui est de Met/. Saravia et Trelcat, qui sont de L'Artois, Dr Moulin, qui est des environs de Paris et plus tard Rivet, qui est du Poitou. En droit, ce n'est rien moins que l'émule de Cujas, le célèbre Hugues Doneau qui y fonde les études juridiques. En science, c'est le grand bota- niste De L'Esclusi.. d'Arras ; mais c'est surtout dans les lettres que nous donnons à la vieille Université hollandaise un éclat extraordinaire, en lui cédant le plus grand philologue du xvi e siècle, Joseph Juste Scaliger : non pas pour occuper une chaire, car il n'a pas l'obligation d'enseigner, mais pour recevoir un traitement, considérable pour l'époque, à seule lin d'enrichir l'Université de sa présence et celle-ci, comme son historien M. Molhuysen le reconnaît et comme l'avouait au^si un savant allemand, M. von Wilamovitz-Mbllendorf, lui doit en grande partie sa réputation. L'expérience lut si heureuse INTRODUCTION '.I qu'elle fut recommencée et, Scaliger étant mort en 1609, on laissa sa place vide, jusqu'à ce qu'un Français encore, qu à la philologie du xvn e siècle ce que Scaliger est a la philologie du xvi e , Claude Saumaise, fût appelé a l'occuper dans les mêmes conditions, ce qu'il fit jusqu'à sa mort, survenue en 1 La vie de Descartes, à laquelle nous consacrons notre III e livre, semble en faire une synthèse des deux prédécents, car, si, en 1618-1619, nous le trouvons, à Bréda, soldat de Mau- rice et mêlé aux autres gentilshommes français ([ni se formaient à l'école du prince d'Orange, nous le retrouvons, en 1629, immatriculé à la petite Université de Franeker-en-Frise et, en 1630, à celle de Leyde. Mais toute son existence, de 1629 à 16 19, c'est-à-dire pendant ses années de production, n'est-elle pas étroitement mêlée à celle des universités hollandaises, où il recrute des disciples à la philosophie nouvelle, et parmi les maîtres et parmi les élèves ? Ne suit-il pas Reneri à 1' «École illustre de Deventer en 1' ne s'insf alle-t-il pas auprès de lui à Utrecht, en 1635, ne guide-t-il pas là les recherches de son élève Regius ? Tout ceci ne va pas sans luttes et nous assisterons aux duels à la plume de Descartes contre Voetius, le professeur de l'Université d'Utrecht, contre Schoock, le théologien de l'Université de Gro ningue, contre Revius et Triglandius, les théologiens de l'Uni- versité de Leyde. Mais malgré ces « chahuants », comme les appelle Descartes, la lumière se répand. « Tels esprits, dira le pasteur Colvius en 1657, empeschent le cours libre de la vérité, qui néanmoins percera avec le temps tous ces obstacles 1 . Le fantôme d'Aris- tote recule pas à pas dans les ténèbres, effaré du plein jour de la vérité. Ce n'est pas le moindre honneur des Universités hollan- daises d'avoir été les premiers foyers du Cartésianisme, qu toute la pensée moderne, car la notion de Dieu même n'; reçue qu'à la condition d'être fondée en raison, et la raison esl « l'instrument universel » 2 . La biographie de Descaries est une merveilleuse leçon tolérance donnée au monde par un philosophe Erançais, vivai en terre hollandaise. Ce catholique y exerce, sans entri 1. Œuvres do Descartes, éd. Adam et Tannery, t. XII. p. U 2. Ibid., t. VI, [.. 57, I. 8-9. 10 ÉCRIVAINS FRANÇAIS EN HOLLANDE son culte avec ses amis, Corneille van Hoghelande à Leyde, les abbés Ban et Bloemaert à Harlem, Cater à Alkmaar. Cela ne l'empêche pas d'avoir des disciples protestants, comme Reneri, Regius, Heereboord, des amis protestants, comme Cons- tantin Huygens, van Surck, de Wilhem ; de laisser baptiser une fille naturelle, Franchie, au temple ; de guider enfin dans les sentiers ardus uploads/Litterature/ ecrivainsfrana00cohe-pdf.pdf
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- Publié le Jui 03, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
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