1 L’ÉLÈVE DYSLEXIQUE Animation pédagogique du 21 octobre 2009 (Collectif des en
1 L’ÉLÈVE DYSLEXIQUE Animation pédagogique du 21 octobre 2009 (Collectif des enseignants de cycle III des écoles de Boussac, Lavaufranche, St Marien et St Silvain Bas le Roc) 2 Suite à l’intervention de M. PEYRONNET, voici une synthèse concernant l’élève dyslexique La dyslexie est un handicap et non une maladie, on ne peut en guérir. Les origines de la dyslexie • Il est important de souligner la notion de durabilité du trouble : une lenteur d’apprentissage dans les premiers mois n’est absolument pas suffisante pour évoquer sérieusement le diagnostic. Annexe 1 : tentative de définition Remarque : On ne peut donc pas faire un diagnostic de dyslexie avant la fin du CE1 (les tests effectués en orthophonie doivent mettre en évidence un décalage de 18 mois entre l’âge de lecture de l’enfant et son âge réel). Procédure de prise en charge par la MDPH : I - LA DYSLEXIE, QU’EST-CE QUE C’EST ? A) DÉFINITION Dyslexie: difficulté durable et sévère de l’apprentissage de la lecture et de l’acquisition de son automatisme chez des enfants : - intelligents - normalement scolarisés - indemnes de troubles sensoriels ou neurologiques - vivant dans un milieu socio-culturel normalement stimulant Selon l’approche cognitive, la dyslexie a pour origine : - un dysfonctionnement cérébral - des facteurs héréditaires (dans 50% des cas, il existe dans la famille proche du dyslexique un ou plusieurs parents eux-mêmes dyslexiques). 3 Il faut orienter les familles des élèves diagnostiqués vers un bilan par le centre référent pour saisir la Commission des Droits et de l’Autonomie (CDA) et la Maison Départementale des Personnes Handicapées (MDPH). Annexe 2 : Démarche pour la scolarisation d’un élève présentant des troubles de la lecture, de l’écriture, du langage • La dyslexie doit être considérée aujourd’hui comme une particularité du cerveau et non comme un effet pervers de l’éducation, du milieu social et culturel ou la conséquence d’une souffrance affective (Habib, 1997). La dyslexie ne peut pas être non plus considérée comme la conséquence de la méthode de lecture utilisée. En effet, ni les enseignants ni les parents ne sont responsables de ce trouble spécifique d’apprentissage. On se rend compte que le fait d’avoir lu certains mots de manière incorrecte empêche d’accéder au sens du texte. La dyslexie est souvent associée à une dysorthographie qui est un trouble spécifique et durable de la production orthographique. Voici répertorié, en fonction du niveau scolaire de l’enfant, un certain nombre d’indices vous permettant de suspecter une dyslexie et d’orienter l’enfant vers un bilan orthophonique : ! ! ! ! EN MATERNELLE Langage oral : " trouble de la parole : mots encore déformés, … " difficulté à segmenter la phrase en mots " difficulté de discrimination auditive (ex : confusion poule/boule) Conscience phonologique (conscience de la structure segmentale de la parole : chaque mot est une succession de phonèmes) : " difficulté à manipuler les syllabes (comptage syllabique, inversion syllabique, rime syllabique…) Mémoire : " mémoire immédiate insuffisante " difficulté pour apprendre une comptine, une chanson Graphisme : " difficultés de reproduction de formes, de frises…. B) SIGNES POUR RECONNAITRE UN ENFANT DYSLEXIQUE 4 Domaine visuel : " difficulté de discrimination visuelle, d’exploration visuelle " difficulté à reconnaître à l’écrit son prénom et celui des autres (à partir de la Grande Section) ! ! ! ! EN PRIMAIRE (dès le CP) ET SECONDAIRE Lecture : " omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres " difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes " lecture lente, syllabée " difficultés de compréhension de ce qui est lu Orthographe : " omissions, inversions, confusions, ajouts, remplacements de lettres " difficultés d’apprentissage des graphies simples et complexes " difficultés à mémoriser l’orthographe d’usage : l’enfant peut écrire le même mot de plusieurs façons différentes en respectant la forme sonore du mot (mézon, meison) " difficultés de copie " difficultés dans l’acquisition des homophones lexicaux (ver, vers, verre, vert…) " redéchiffrage ce qu’il vient d’écrire " lenteur d’exécution orthographique Rétention : "difficultés pour retenir de nouvelles formes sonores à l’oral dans les leçons histoire, mathématiques, grammaire) "difficultés pour apprendre la poésie et le « par cœur » Capacités métaphonologiques : " difficultés à manipuler le phonème (rime phonémique, suppression du 1er son, segmentation du mot en sons…) Comportement : " difficultés d’attention et de concentration " phobie scolaire " agitation " anxiété, état dépressif… Antécédents familiaux : " membres de la famille (fratrie, parents) ayant déjà présenté une dyslexie / dysorthographie. 5 Le trouble d’apprentissage de la lecture est rarement isolé. D’autres troubles s’exprimant à des degrés divers y sont fréquemment associés : DYSCALCULIE : Trouble spécifique affectant les activités logicomathématiques (raisonnement logique, construction et utilisation du nombre). DYSGRAPHIE : Trouble persistant de la réalisation du geste graphique, affectant la forme de l’écriture. DYSPHASIE : Trouble grave, spécifique et durable du langage oral. Ce trouble se différencie du retard simple de langage par le caractère déviant des erreurs. Le langage ne suit pas le cours du développement commun aux autres enfants. DYSPRAXIE : Trouble de l’exécution des gestes. L’enfant peut dire ce qu’il faut faire pour réaliser les gestes (habillage, dessin géométrique,..) mais ne peut les réaliser correctement. II - LES TROUBLES ASSOCIÉS… 6 La dyslexie, de part les difficultés qu’elle entraîne au niveau de l’acquisition de la lecture et de l’orthographe, gêne les autres apprentissages scolaires et peut donc mener à un échec scolaire global. Cette situation est lourde de conséquences sur le vécu scolaire de l’enfant dyslexique. Voici précisée ci-dessous une liste non-exhaustive des répercussions que peut avoir la dyslexie sur l’enfant et sur son parcours scolaire. ! un dégoût pour la lecture et l’écrit en général ! une accumulation du retard en lecture et dans les autres apprentissages ! des résultats qui ne sont pas à la hauteur des efforts fournis, ainsi qu’un désinvestissement progressif des matières demandant un effort de lecture ! une lenteur d’exécution (pour les devoirs, pour la lecture, pour apprendre des leçons…) ! de graves perturbations psychologiques consécutives à un échec prolongé : sentiment d’infériorité, de honte, de révolte, anxiété, perte de l’estime de soi, renoncement, détresse personnelle pouvant aller jusqu’au syndrome dépressif… ! une fatigabilité (l’enfant dyslexique doit compenser ses difficultés) ! des troubles de la conduite (agitation, opposition) III - LES CONSÉQUENCES DE LA DYSLEXIE 7 LENTEUR ET DOUTE TECHNIQUE DIFFICULTÉS que peut rencontrer l’élève dyslexique Que faire – comment l’aider ? - L’élève est lent et doute dans la perception du message - l’aider dans le démarrage de l’activité - être patient face à sa lenteur - le laisser répondre aux questions dans le désordre et l’encourager à sauter les questions qu’il ne sait pas résoudre - Laisser du temps, beaucoup de temps, droit au tiers temps supplémentaire (avec « savoir –utiliser »), à une question de moins …, - Travail spécifique sur la gestion du temps, sur l’organisation du temps, - Adaptation de la longueur des tâches, - Lecture des consignes à haute voix, - Aide de fiches repères, - Primauté de la progression sur les programmes, - Allègement de partie du programme, voire de matière, - Valorisation du moindre progrès par « rapport au temps ». 8 DIFFICULTÉS D’ORIENTATION SPATIALE DIFFICULTÉS que peut rencontrer l’élève dyslexique Que faire – comment l’aider ? - L’élève a du mal à s’orienter dans l’espace ! Organiser l’espace avec des repères bien banalisés : • pour les lieux, - signalétique, étiquettes, pictogrammes, salles, casiers, placards… bien identifiés - toujours le (les) même(s) salle(s), la même place … - parfois nécessité de préparer, de repérer le trajet … • Pour le matériel personnel - couleurs différentes par matière, - repérage par couleur ou pictogrammes sur les livres, cahiers… - couleurs pour le cahier de texte, l’emploi du temps (utiliser toujours les mêmes) - apprentissage de logique de tri, - apprentissage du classement exemple du classeur (fiches, couleurs, arborescence, section, sous section, critères par matière, par chronologie, par index …) - gestion adaptée des livres, cahiers (lecture linéaire, exemple cahier de cours / cahier d’exercices) ! Traces écrites et documents écrits aérés, clairs… sans surcharges d’inserts informatifs multiples. 9 DIFFICULTÉS D’ORIENTATION TEMPORELLE DIFFICULTÉS que peut rencontrer l’élève dyslexique Que faire – comment l’aider ? - L’élève a du mal à se repérer dans le temps - Création d’un contrat de travail entre l’enfant et l’enseignant précisant les objectifs à atteindre à court terme (nombre de fautes, nombre d’exercices à faire, ...) afin d’éviter qu’il ne se sente d’emblée dépassé par le rythme de travail et le rendement des autres. - Valorisation du rôle essentiel du cahier de texte (planning personnel) avec aides et contrôle de sa gestion, - Éducation à la gestion du temps (rendez-vous des tâches, estimation du temps, étalement des tâches, partage des tâches …), - Repérages temporels par plannings visibles, avec des couleurs (toujours les mêmes), individuels ou collectifs, - Balisage auditif (oral) et / ou visuel (plans affichés, curseurs, déroulants …) de la leçon (Voilà où nous en sommes, voilà ce que nous avons fait, voilà ce qu’il nous reste à faire …), - Solliciter uploads/Litterature/ eleve-dyslexique 1 .pdf
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- Publié le Dec 20, 2021
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