1 Cette proposition de communication s’inscrit dans le cadre de l’hommage rendu

1 Cette proposition de communication s’inscrit dans le cadre de l’hommage rendu au Professeur Dominique MATANGA : ( 17 mai 2013 ) ITINERAIRE D’UN HOMME SCIENTIFIQUE : LE GENIE D’INVENTION Elisée MOUNGONO MOUANDZA 2 3 Cette conférence s’inscrit dans la perspective du premier hommage de la disparition brutale et tragique du Professeur Dominique MATANGA, décédé le 17 mai 2013 à Brazzaville. Damoiseaux, Damoiselles ! Chères étudiantes, chers étudiants ! Distingués invités ! Il m’échoit de vous dire à la fois ce qu’à été le Professeur Dominique MATANGA d’une part, l’auteur Dominique MATANGA et le Scripteur Dominique MATANGA d’autre part. En effet, né le 09 novembre 1949 à Jacob, après ses études primaires à l’école catholique Saint-Joseph de Dolisie de 1957 à 1962, Dominique MATANGA poursuit ses études secondaires au Petit séminaire de Louango de 1963 à 1966 ; au séminaire Saint Joseph de Brazzaville de 1966 à 1969, et obtient tour à tour le Brevet d’Etudes du Premier Cycle et le Baccalauréat de l’enseignement secondaire série A 2. Il fait une partie de ses études universitaires au Centre d’enseignement supérieur de Brazzaville où il obtient le D. U. E. L. ( lettres modernes ) en juin 1971 et une licence ès lettres en juin 1973. Il s’inscrit ensuite en France à l’Université d’Orléans-La- Source et obtient la maîtrise ès lettres modernes en juin 1974 ; le diplôme d’études approfondies ès lettres 4 modernes en 1975 ; le doctorat 3e cycle, option littérature française ( Nouveau Roman ), en février 1977. Dominique MATANGA a eu l’insigne honneur de soutenir la première thèse africaine sur le Nouveau Roman à Orléans-La-Source. Un hommage lui a été accordé par la direction de la dite Université, d’autant plus qu’il a été le major de sa promotion. Vais-je préciser qu’il a été l’un des rares universitaires à avoir préparé et soutenu son doctorat 3e cycle en deux ans au lieu de trois. Quelques mois plus tard, en octobre 1977, il est nommé Maître assistant à l’Université Marien NGOUABI de Brazzaville conformément au Certificat de prise de service n° 2409/UMNG.SG.DPAAD.EL-4/6 du 17 octobre 1977. De 1982 à 1992, il a été le premier congolais a être nommé Chef du département de langue et littérature françaises à la faculté des lettres et des sciences humaines de l’Université Marien NGOUABI ; Directeur de cabinet du Recteur de l’Université Marien NGOUABI de 1983 à 1986 ; Attaché socio-culturel près le Premier Ministre de la République du Congo de 1989 à 1990. 5 Avec l’instauration de la démocratie au Congo ; par le truchement de l’UNESCO, Dominique MATANGA est nommé Secrétaire général de la Conférence nationale souveraine en 1991. Ainsi, tous les documents du secrétariat portent sa griffe. A cet effet, il reste le dépositaire de la mémoire de la Conférence nationale souveraine. Aux générations nouvelles c’est-à-dire ( post Conférence nationale ), il leur avait toujours dit : « L’histoire d’un pays est constituée et du passé, et du présent, et de l’avenir. De ce fait, il les exhortait à suivre attentivement ce qui s’est passé à un moment donné de l’histoire de notre pays. C’est de cette façon que nous pourrions donner une certaine image à ce pays. Mais si l’on ne tient pas compte de l’histoire réelle telle qu’elle a vécu, il serait impossible d’avoir un avenir serein. Nous vivrons toujours sur du faux, sur du plâtre, sur du sable et avec ça comme matériau, on ne peut construire du durable ». 1 1 Interview donnée à la Forum T. V. en 2011. 6 Après la Conférence nationale, le Professeur Pascal LISSOUBA lui demande d’étudier la possibilité de créer un parti dans le dessein de ne pas être prisonnier du R. D. P. S. ou de l’U. N. D. P. Ainsi, Dominique MATANGA, après le déplacement du Professeur Pascal LISSOUBA en France crée l’Union Panafricaine pour la Démocratie Sociale dont le nom tire ses origines du mot Nzabi « Upadès », c’est-à-dire faire peur. Lequel nom a été accepté dès le retour à Brazzaville de Pascal LISSOUBA par les cinq gardiens du temple dont un seul reste en vie. De ce fait, Dominique MATANGA fut alors le premier Secrétaire de l’U. PA. D. S. en remplacement du nom de BONGO NOUARA, au lendemain de sa création, avant de nombreuses disputes prolongées et oiseuses avec ses aînés politiques qui l’avaient en haine du fait que le Professeur Pascal LISSOUBA avait mis toute sa confiance en lui, il appelait d’ailleurs : fiston. Somme toute, le Professeur Pascal LISSOUBA, devenu Président de la République, après le scrutin du 16 août 1992 et investi le 31 août de la même année, et fait de Dominique MATANGA son Conseiller politique et diplomatique de 1992 à 1994. Ici, sa mission la plus difficile a été le rapatriement seul de la dépouille 7 mortelle de l’ambassadeur de la Lybie au Congo, assassiné à Brazzaville. Aussi, a-t-il été Haut Commissaire chargé des enseignements techniques et supérieurs de 1994 à 1995 ; Secrétaire d’état chargé de l’enseignement supérieur de 1996 à 1997, par décret n° 96-482 du 02 septembre 1996, peu avant son exil forcé à Ouagadougou ( Burkina-Faso ), de 1997 à 2005. De plus, Dominique MATANGA a exercé de nombreuses activités telles : Entraîneur général de l’équipe de football Unisport ( division nationale ) de 1979 à 1982 ; Directeur Technique de football Unisport 1982 à 1983 ; Co-fondateur de MELANGES, revue de littérature du département L. M. 1978 ; Chef du centre de Baccalauréat des plateaux ( Gamboma ) en 1979 ; Directeur des publications scientifiques de la faculté des lettres de 1979 à 1982 ; Rédacteur en chef de SANGO, revue d’information de l’Université Marien NGOUABI de 1979 à 1986 ; Chef du centre du Baccalauréat du Lycée de la Révolution ( Brazzaville ) en 1980 ; Organisateur et Animateur principal du Colloque international de BOUANSA sur les problèmes que pose l’enseignement du Français à l’Université Marien NGOUABI, en 1986 ; Coordonnateur 8 des annales de la faculté des Lettres en 1985 ; Fondateur de Cataractes, Revue du département de langue et littérature françaises en 1985 ; Rapporteur-Adjoint de la sous-commission apprentissage du français et enseignement en français ( Sommet des chefs d’Etat francophones, Québec-Canada, en 1987 ) ; Membre actif de la Fédération Internationale des Professeurs de Français ( F. I. P. F. ) ; Président Spécifique des Baccalauréats BG et A en 1989 ; Rapporteur de la sous-commission Français et Monde francophone ( MBOUR ), Sommet des chefs d’Etat francophone, Dakar-Sénégal en 1989 ; Membre du Conseil Supérieur de la République de 1991 à 1992. Concernant les sociétés savantes, il a été : Membre actif du Club International de Cérisy ; Correspondant de la revue le Français dans le monde, cf. n° 205 novembre-décembre 1986 ; Membre du Comité scientifique de lecture de Pédagogie ; ( Revue de l’Association Internationale de Pédagogie Universitaire A. I. P. U. ) ; Membre du Bureau de l’Association des Professeurs de français en Afrique ( A. P. F. A. ) de 1987 à 1989 ; Rédacteur en chef de la R. A. P. F. A., Revue Internationale de l’Association des Professeurs de français en Afrique ( A. P. F. A. ) de 1987 à 1989 ( élu à 9 L’Ile Maurice ) ; Membre de la Fédération Internationale des Professeurs de français ; Membre primé et élu de l’Académie du Var en 1990. Travaux et publications Ouvrages scientifiques Echec et agressivité de J. Revel dans l’emploi du temps de M. Butor, 1974. Les mythes dans l’œuvre de M. Butor 1977. La femme et ses problèmes dans le roman africain 1988. Vade-mecum de l’étudiant ( Manuel didactique du français ), 1990. L’exercice littéraire, Ed Sankofa et Gurli, 2007. Lettre à Madame Capo-Chichi, Ed Sankofa et Gurli, 2007. Rescapages, Essai sur la littérature, L’Harmattan, 2007. A titre posthume, Afrique Orient, 2010. Articles scientifiques L’aroman négro-africain, semaine n° 1347 Avril 1979. Le rapport spéculaire du texte au réel ; 1980, Semaine africaine repris dans Mélanges N° 4 du mois d’Octobre 1981. La réception du fait littérature africain par la critique occidentale. 10 Pour une nouvelle pédagogie de l’écriture à l’Université, 1984- Pédagogie Vol. 6 n° 2 Printemps - Automne 1986. Nouveau Roman : Mythe ou réalité, 1979 in La Saison des pluies, Revue littéraire et Scientifique n° 2 1979. Les Humanités, les Sciences et technologies : Eléments indissociables du développement .1987 Semaine Africaine n° 1713 du 25 Juin 1987 ( 1er Congrès des Hommes de Science à Brazzaville ). Les faits Linguistiques et littéraires : saisie par la dimension culturelle. Communication à la IV rencontre des départements de Français à New-Dehli ( Diversité culturelle et didactique des langues ). ROBBE-GRILLET : Encre / Ecran. Conférence donnée au Centre Culturel Français en 1986 à Brazzaville. Le texte : de la scripture à la typographie ( du tapuscrit à l’imprimé ). Conférence donnée à la Faculté des Sciences de l’Université ( 1987 ). NGOIE-NGALLA ou le Paradoxe réversible, notre librairie, revue du livre. Afrique Noir, Maghreb, Caraïbes, Océan indien n° 92-93 uploads/Litterature/ elisee-article-hommage-n0-1-sur-d-matanga.pdf

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