Romantisme George Sand : Laura, voyage dans le cristal, p.p. G. Schaeffer Maria

Romantisme George Sand : Laura, voyage dans le cristal, p.p. G. Schaeffer Marianne Cermakian Citer ce document / Cite this document : Cermakian Marianne. George Sand : Laura, voyage dans le cristal, p.p. G. Schaeffer. In: Romantisme, 1978, n°21-22. Les positivismes. p. 245; https://www.persee.fr/doc/roman_0048-8593_1978_num_8_21_5227 Fichier pdf généré le 01/04/2018 Commentaires 245 detta, conspiration, intrigues policières et mystères en tout genre, rien n'y manque. Peut-être aussi pouvait-on dire que le roman aurait gagné à s'élaguer de considérations qui l'encombrent, comme tel ou tel développement géologique, archéologique ou historique. L'étude de M11* Poli apporte certainement une intéressante contribution à la littérature sandienne et elle permettra de lire — ou de relire — sous une nouvelle perspective une œuvre qui méritait, malgré ses facilités, cette résurrection '. P. Laubriet. 1. A la lecture du texte s'ajoute l'agrément de l'iconographie, constituée par un choix de dessins exécutés par Maurice Sand au cours du voyage, précieuse illustration des descriptions du roman. • George Sand, Laura, voyage dans le cristal. Introduction par Gérard Schaeffer. Paris, A.-G. Nizet, 1977. M1"9 Simone Vierne, dans un article paru en 1969, regrettait que Laura, publié en volume en 1864 après sa parution dans la Revue des Deux Mondes, fût pratiquement introuvable. Cette nouvelle édition permet enfin aux lecteurs toujours plus nombreux de George Sand d'admirer sa diversité d'inspiration. Gérard Schaeffer a souligné dans son introduction la richesse narrative de ce conte fantastique. Malgré des sources aussi disparates que les échantillons de minéralogie de Maurice Sand, le conte d'Hoffmann Les mines de Falun, Sin- bad le Marin et la relation du voyage de Kane dans les mers polaires, Laura trouve son unité d'inspiration et sa ressemblance surprenante avec Le voyage au centre de la terre de Jules Verne dans la quête initiatique du héros. De l'intérieur magnifié d'une géode, aux glaces et volcans du pôle, le récit nous entraîne de la réalité au monde du cristal et du monde de cristal à la réalité ; ce va-et-vient aboutit grâce à l'amour à la conclusion optimiste que « tout est fête, magie et richesse dans la nature, sous le pied de l'homme comme au-dessus de sa tête ». Comme l'œil de saphir de son héroïne, le récit de George Sand a « beaucoup de charme et même un peu de magie». Marianne Cermakian. • Neide de Faria, Structures et unité dans « Les Rougon-Macquart » (La Poétique du cycle). Paris, A.-G. Nizet, 1977, 305 p. Voici, — toutes critiques psychanalytiques, thématiques, sociologiques ou biographiques écartées —, une «voie d'accès » à l'oeuvre de Zola qui nous propose de situer sa propre « personnalité » (cf. p. 17) « à mi-chemin entre la critique structuraliste et la critique stylistique ». L'objet visé par cette analyse est bien la recherche de « l'identité profonde » des Rougon-Macquart,, de ces « identités de structures » (p. 15) qui font l'unité du grand cycle zolien, et que Neide de Faria entreprend de cerner par l'étude successive des « strates » qui semblent fasciner, depuis environ un demi-siècle, les écoles de « formalistes » ou de « structuralistes » : les sujets (pp. 3146), l'action (pp. 47-90), les per- sonnages (pp. 91-166), le temps (pp. 167- 210), l'espace (pp. 225-288). Il est sans doute pertinent — , et salutaire, et salu- bre pour Zola — , de vouloir montrer comment « l'œuvre s'éclaire du dedans », et comment « on peut en dégager l'unité sans faire appel à aucun élément extérieur» (p. 291) : travail de décapage qui a au moins le mérite de débarrasser le texte de la glose, de le « mettre à nu » (p. 293) et de lui laisser — , pour parler comme Zola — , la joie de vivre... On ne pourra point, toutefois, éviter de se demander si le procédé adopté ici par Neide de Faria — , sa « mise en abyme », des Rougon-Macquart, avec ce postulat qui dès le départ confère à six romans privilégiés (Germinal, l'Assommoir, Nona, La Bête humaine, Le Ventre de Paris, L'Œuvre) le droit d'être à eux seuls représentatifs de tout le « cycle » — , donne à ces analyses, pourtant consciencieuses, toute l'efficacité et toute la force de persuasion que semblent annoncer, avec une certaine intrépidité, les préliminaires méthodologiques de l'Introduction (pp. 15-29). C'est évidemment l'exubérante richesse de l'œuvre étudiée qui fait obstacle à la méthode, et qui fait aussi d'ailleurs que Zola échappera toujours à toutes les tentatives des réducteurs de têtes. С GÉLY. Poètes • Henri Meschonnic, Pour la poétique IV - Ecrire Hugo. Gallimard, 1977. 2 vol. de 306 et 217 p. C'est aux soubassements théoriques proposés en 1970 avec le tome I de Pour la poétique (à l'affirmation fondamentale que toute « poétique » se doit de « viser la forme-sens, l'homogénéité du dire et du vivre ») qu'il faut évidemment remonter pour éclairer le projet d'Henri Meschonnic dans cette nouvelle étude en deux volumes consacrée à l'œuvre de V. Hugo (à l'exception du théâtre). Etude conçue elle-même comme une étape: quelques pages liminaires, intitulées « Pourquoi Hugo ? » (tome I, pp. 11-18), constatent que «la poétique est à elle-même son apprentissage indéfini », et que l'étude de Hugo ( « Hugo signifiant l'écriture de Hugo, un écrire qui n'est qu'à lui », p. 13) « est devenue l'épreuve et la recherche en cours d'une poétique » (p. 17), — « poétique » ne désignant aucunement « une mimique de l'œuvre » ou « une paraphrase », mais « une critique de la spé- uploads/Litterature/ etude-george-sand-commentaires.pdf

  • 28
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager