Titre FABLES Patrimoine Descriptif physique de l’ouvrage Auteur LA FONTAINE Jea

Titre FABLES Patrimoine Descriptif physique de l’ouvrage Auteur LA FONTAINE Jean (de) Illustrateur Chaque fable(30) illustrée par un artiste contemporain(voir sommaire de l’ouvrage) Editeur Albin Michel Collection Nombre de pages 72 ISBN 2 226 0704267 Forme littéraire Fable Genre littéraire Note de présentatio n Ministère : Lire Les Fables de La Fontaine à l’école primaire, c’est d’abord comprendre l’histoire racontée. Les obstacles majeurs sont essentiellement la mise en vers qui modifie l’ordre habituel des constituants de l’énoncé, l’enchâssement du dialogue et du récit et la visée argumentative qu’elle développe selon différentes mises en texte : présence d’une morale explicite ou implicite, d’une maxime “ La raison du plus fort est toujours la meilleure ”, d’une règle d’action. La présence de plusieurs recueils illustrés dans la classe permet aux élèves de confronter leur interprétation du texte avec les interprétations que les mises en images leur suggèrent. La lecture des fables en bande dessinée peut être une entrée pertinente. En effet, les dessinateurs des fables ont exercé doublement leur fonction d’auteurs, comme créateurs d’images mais aussi de relations entre le texte et l’image. La fable est mise en tableau(x) composé lui-même de plusieurs vignettes pouvant se distribuer sur une ou plusieurs pages (de 2 à 5). Le texte de la fable est segmenté puis judicieusement réparti dans les cases selon sa nature : les paroles des personnages sont dans les traditionnelles bulles (phylactères) disposées dans la vignette et reliées au personnage qui parle ; le récit se trouve réparti dans des encadrés qui jouent des fonctions diverses (lien entre deux images séquentielles, commentaire …). Chaque fable a donc un style visible marqué en particulier par la forme des vignettes et le type de relation texte image, les choix plastiques… Le lecteur, connaissant le texte de la fable ou le découvrant, interroge la mise en images et le point de vue adopté : théâtralisation et jeux sur la mise en espace dans “ Le lion et le moucheron ” de Thierry Robin ou humour et citations dans “ Le corbeau et le renard ” de Turf. Dans un deuxième temps, et après avoir parcouru des recueils où les textes sont présentés dans leur forme versifiée, on proposera aux élèves de retrouver la présentation originale du texte (copie des fragments et reconstitution). On comprendra la nécessité d’organiser un parcours dans les illustrations des fables depuis Gustave Doré, Benjamin Rabier, Armand Rapeno, en passant par Chagall et les illustrateurs du livre de jeunesse contemporains, susceptible d’étayer les interprétations des textes en les situant dans des contextes différents suscités par les mises en images. La liste indicative pour le cycle 3 invite à lire conjointement des fables de manière à construire progressivement ce genre narratif particulier : Les fables d’Ésope dont Page 1 sur 6 La Fontaine s’est explicitement inspiré, Kalila et Dimna, mais aussi les Contes de la forêt vierge. Dans tous les cas, les animaux mais aussi les objets sont porteurs de significations allégoriques, d’oppositions, que le lecteur a à interpréter. La composition duelle des titres l’y incite et invite à mobiliser les connaissances culturelles construites sur ces personnages (le loup et l’agneau ; le chêne et le roseau, le gland et la citrouille…). On pourra consulter avec profit les ouvrages suivants : Fables : Ésope, La Fontaine, Beauchemin, Cojan Iolanda, Montréal : Triptyque, impression 1997, 98 p., 20€. Le dévôt à la cruche, Ibn al-Mouqaffa (tirée de Kalila et Dimna) & La laitière et le pot au lait, La Fontaine - Arléa (édition bilingue français-arabe) 1997, 88 pages, 19,06€. Le lion et le chacal, Ibn al-Mouqaffa (tirée de Kalila et Dimna) & Le berger et le roi, La Fontaine - Arléa (édition bilingue français-arabe) 1997; 104 pages 19,06€. Enfin, il est toujours réjouissant pour les lecteurs d’identifier un texte source dans d’autres textes. Ainsi en est-il de Sacré Raoul ! de Guillaume Marie-Ange, Roca François, (Seuil et Crapule, 2002, 13,50€). Un taxi jaune, Raoul, est le personnage central des parodies de fables proposées par les auteurs. Le contexte urbain de la mise en scène y est renforcé par un usage de l’argot donnant à l’ensemble un ton parfois ironique. L’enjeu de cet album est triple : - interpréter les textes et débattre sur des propositions de titres des fables sources, - relever dans les manières d’écrire les références tout en mesurant les écarts et ses effets “ À ces mots, ne se tenant plus d’orgueil, le petit avion ouvrit grand son bec et cria : “ Corbo OO7, le roi du looping ! ” - et apprécier la mise en images (référence à la peinture américaine de Hopper). D’autres albums accessibles dès le niveau 1 du cycle pourront servir cet objectif : La cigale ou la fourmi de Toni et Slade Morrison (Casterman) ; La course autour du monde de Repchuk Caroline (Gautier Languereau) ; Sous l’eau, sur l’eau de Annemarie Van Haeringen (Autrement jeunesse). On n’oubliera pas la nécessité de développer chez les lecteurs les pratiques anthologiques : choisir, copier et organiser une collection de textes ou de citations, c’est se les approprier personnellement. À propos des fables, les plus jeunes élèves pourront commencer un recueil qu’ils compléteront au cours du cycle, certains pourront choisir de ne copier que les morales afin de les mettre en relation avec d’autres textes qui pourraient les illustrer… Axes de travail possibles En lecture * En écriture * A l’oral * Dispositifs pédagogiques possibles Des axes de travail : Mise en regard chronologique : Proposer des textes issus de : - Fables d’Esope (VI° siècle Avant JC) - Contes du Panchatantra –(II° siècle avant JC) - Kalila et Dimna (VI° siècle) - Fables de La Fontaine - Fables –Lobel (contemporain) - Philo-fables – Piquemal - Et d’autres auteurs contemporains Faire réfléchir les élèves sur ce genre qui traverse les époques et les civilisations. Trouver ce qui est commun et essayer de construire une définition de ce « genre » Page 2 sur 6 Les fables de La Fontaine et leur fonction : Pourquoi et pour qui étaient-elles écrites ? Module transdisciplinaire : Histoire et valeurs Travail sur la notion de privilèges, de monarchie absolue, points forts du XVIIème dans les documents d’application en Histoire Etude de la fable : les animaux malades de la peste Après avoir étudié l’histoire de France, s’attarder quelque temps sur le personnage de Louis XIV. Faire sa biographie et s’attacher à décrire les privilèges d’un roi sous la monarchie absolue. Pour ce faire, l’analyse de cette fable permet de faire comprendre aux élèves à quel point ses pouvoirs étaient étendus et surtout l’injustice et les abus qui découlaient de l’utilisation de ces privilèges, notamment en matière de justice. Première séance Lecture magistrale de la fable sans la morale puis laisser les élèves débattre et s’interroger. Lire de nouveau la fable avec pour consigne de noter les personnages rencontrés. Lister les 4 animaux principaux (le lion, le renard, l’âne et le loup) et en dresser le portrait sur une affiche : noter surtout ce que représente chacun de ces animaux dans l’esprit de tout à chacun en notant une série d’adjectifs qui les décrivent le mieux, ceci sur 4 affiches. Séance 2 Puzzle de lecture par groupe avec pour consigne de s’entraîner à la mise en voix suivie d’ explication par le groupe de ce qui a été compris: - du début jusqu’à « partant plus de joie » - le réquisitoire du lion - celui du renard jusqu’à « petits saints » - la parole de l’âne - la fin de la fable sans la morale. Vérifier en fin de séance que l ‘ensemble de la fable a été comprise par les élèves de la classe. Etudier alors la manière dont se déroulait le conseil du roi Louis XIV (manuel d’Histoire) de façon à ce que les enfants puissent faire un parallèle entre les documents historiques et la satyre de La Fontaine. Séance 3 : Débat : reprise des affiches de départ, les relire, les compléter puis réfléchir ensemble : pourquoi le choix de ces animaux et que représentent-ils ? Laisser les enfants s’interroger, émettre des hypothèses. Proposer alors la caricature du paysan portant un noble et un prélat, réfléchir ensuite au lien avec la fable afin de découvrir les 3 ordres : - le lion représente le roi (de la jungle ?), quel roi ? - le renard, le tigre et l’ours représentent les nobles et plus particulièrement les courtisans qui passent leur temps à accompagner le roi et le flatter. - l’âne représente le tiers-état. - Le loup pourrait représenter le clergé qui sanctionne les péchés ( « expier »). Compléter alors les affiches en notant les personnages que représente chaque animal, imaginer d’autres animaux qui pourraient symboliser ces classes sociales. Séance 4 Reprise du débat : quelles étaient les intentions de La Fontaine en parodiant un conseil de Louis XIV ? Reprendre la caricature et montrer comment ces deux auteurs (la Fontaine et l’auteur inconnu de la caricature ) ont critiqué de manière forte les privilèges du roi uploads/Litterature/ fables.pdf

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