Revue littéraire de la Fondation La Poste > numéro 160, édition janvier 201 jan

Revue littéraire de la Fondation La Poste > numéro 160, édition janvier 201 janvier 201 janvier 5 SOMMAIRE 01 Edito 02 Entretien avec Geneviève Haroche 05 Denis Diderot - Portrait 06 Lettres choisies - Denis Diderot 08 Judith Schlanger, Le neuf, le différent et le déjà-là 10 Dernières parutions 12 Agenda janvier 201 janvier 201 janvier 5 16 Agenda des actions de la Fondation La Poste janvier-février 2015 01 FloriLettres En 2013, année du tricentenaire de la naissance de Denis Diderot (1713-1784), l’Université Toulouse II Le Mirail accueillait le premier colloque international consacré à la Correspondance de l’écrivain, organisé par l’équipe ELH-PLH (Équipe Littérature et Herméneutique - Patrimoine, Littéra- Correspondance de l’écrivain, organisé par l’équipe ELH-PLH (Équipe Littérature et Herméneutique - Patrimoine, Littéra- Correspondance de l’écrivain, organisé par l’équipe ELH-PLH ture, Histoire) en collaboration avec l’AIRE (Association In- terdisciplinaire de Recherches sur l’Épistolaire). ture, Histoire) en collaboration avec l’AIRE (Association In- terdisciplinaire de Recherches sur l’Épistolaire). ture, Histoire) en collaboration avec l’AIRE (Association In- Depuis décembre dernier, les Actes de ce colloque sont publiés dans le quarantième numéro de la revue de l’AIRE, Épistolaire décembre dernier, les Actes de ce colloque sont publiés dans Épistolaire décembre dernier, les Actes de ce colloque sont publiés dans , qui comporte deux dossiers intitulés « Diderot en correspon- dance » et « L’Épistolarité politique ». Les différents articles qui comporte deux dossiers intitulés « Diderot en correspon- dance » et « L’Épistolarité politique ». Les différents articles qui comporte deux dossiers intitulés « Diderot en correspon- réunis dans la première partie de cet ouvrage abordent l’en- semble de la correspondance de Diderot à partir de ses thè- mes, de ses modes d’écriture, de sa littérarité. Ils étudient les fonctions sensorielles que revêt la lettre - appréhension au temps, à l’espace, au corps, à autrui -, les enjeux d’un échange, les questions d’esthétique et de poétique. Ils in- terrogent la relation entre la pratique épistolaire et l’œuvre ainsi que les problèmes liés à l’édition des lettres. Penseur politique, philosophe matérialiste, dramaturge, ayant signé romans, contes et nouvelles, fi gure marquante de la naissan- ce de la critique d’art, encyclopédiste bien sûr, Diderot laisse une correspondance d’une grande diversité qui mêle débat d’idées et expérience intime. Elle est aussi un témoignage sur la vie intellectuelle et artistique du XVIIIe siècle. Entretien avec Geneviève Haroche-Bouzinac, professeur à l’Université d’Orléans, qui dirige depuis 1999 la rédaction d’Épistolaire l’Université d’Orléans, qui dirige depuis 1999 Épistolaire l’Université d’Orléans, qui dirige depuis 1999 . Pour ce colloque, elle s’est intéressée aux anec- dotes contenues dans les lettres de Diderot, des micro-récits pouvant offrir parfois une problématique morale ou le sujet d’un roman. Diderot en Correspondance Éditorial Nathalie Jungerman Diderot en Correspondance L’épistolarité politique Épistolaire. L’épistolarité politique Épistolaire. L’épistolarité politique Revue de L’A.I.R.E. N°40 Avant-propos de Geneviève Haroche-Bouzinac. Librairie Honoré Champion 2014, 327 pages. 29 €. L’A.I.R.E. a pour objet de réunir des cher- cheurs de disciplines diverses travaillant sur la lettre comme pratique d’écriture et comme genre littéraire, sur les corres- pondances et les écrits épistolaires et sur toutes les questions relevant de ce type d’écriture. http://www.epistolaire.org/ http://www.epistolaire.org/ Ouvrage publié avec le soutien de Entretien avec Geneviève Haroche- Bouzinac Propos recueillis par Nathalie Jungerman Florilettres > numéro 160, édition janvier 201 janvier 201 janvier 5 Au début de ce 40ème numéro de la revue de l’A.I.R.E., quatre ou cinq questions ont été posées à huit spécialistes de l’épistolaire. Pourriez-vous, à votre tour, ré- pondre à la question suivante : « Quels sont les quatre termes que vous associez spontanément à la lettre ?» Et pourquoi ? Geneviève Haroche- Bouzinac Lien. Je dirai, pour emprunter à Boris Cyrulnik le titre de son bel ouvrage, que toute correspondance est placée « sous le signe du lien ». Elle le tisse, l’enrichit et parfois même le rompt. C’est ce qui donne à la lettre son caractère vital et sa pérennité. L’ardeur que mettent nos contemporains à s’entretenir par mail n’est probablement qu’une des manifestations actuelles d’un besoin de dissiper une solitude, de rester en contact (ou d’en avoir l’illusion) avec d’autres individus. Mémoire parce que toute corres- pondance fabrique du souvenir tantôt sur le mode nostalgique, tantôt sur celui du soulagement. Elle se nourrit de la durée, crée son propre système temporel au rythme du dialogue et conserve la trace d’une relation dont quelques feuillets sont les derniers témoins. En outre, la mémoire de l’épistolier puise dans ses réserves : des citations recopiées, des extraits, des anecdotes créent des effets de résonance avec le présent. Amitié et constance, bien sûr, car l’amitié ne saurait se conserver sans ces signes qui jettent un pont sur l’absence. Une correspondance sou- tenue est la promesse d’une œuvre à deux plumes, et évoque les formes littéraires de l’Entretien ou du Dialo- gue. L’amitié est aussi ce qui donne du courage aux épistoliers. Amitié, constance, courage... Constantia et fortitudo... bien des correspondan- ces de guerre notamment, mérite- raient cette devise. Poésie. Dans les lettres y compris dans celles des épistoliers « ordinai- res, des « non écrivains » des effets poétiques se dégagent: poésie des choses quotidiennes, des sentiments simplement exprimés (qui ne sont pas nécessairement simples). La dis- tance et la liberté que les épistoliers peuvent prendre grâce à l’absence du destinataire permettent sans doute cette poétisation du réel. Ce rapport entre « Lettre et Poésie » a fait l’ob- jet d’un dossier dans Épistolaire. Ce 40ème numéro publie les actes du colloque international consacré à la correspondance de Diderot qui s’est tenu à l’Université de Toulou- se II Le Mirail en mars 2013 dans le cadre de la commémoration du tricentenaire de sa naissance. Pouvez-vous nous rappeler quel- les sont les orientations qui ont été envisagées pour aborder la correspondance de l’écrivain ? G. H. Les organisateurs avaient dé- terminé quatre axes : représentation du monde sensible, les questions d’esthétique et de poétique, l’échan- ge épistolaire comme engagement et les questions liées à l’édition des lettres. Vous signez un texte intitulé « Forme et fonction de l’anecdote dans la correspondance de Diderot, essai de typologie » dans lequel il ressort que l’usage de l’anecdote est lié à la notion de plaisir. Vous 02 Geneviève Haroche-Bouzinac © Photo Philippe Matsas - Flammarion Geneviève Haroche-Bouzinac, spécialis- te émérite des mémoires et correspon- dances du XVIIIe siècle, est Professeur à l’Université d’Orléans. Elle dirige depuis 1999 la rédaction d’Épistolaire l’Université d’Orléans. Elle dirige depuis Épistolaire l’Université d’Orléans. Elle dirige depuis . Depuis 2004, elle est membre du comité de direction de la « Bibliothèque des Correspondances », et directrice des éditions de correspondances, XVIIIe siè- cle, éditeur Champion- Slatkine, Paris, Genève. En 2006, elle crée le réseau « Lumières » avec les universités de Tours (PRES Cen- tre Val de Loire) et Poitiers. Ce réseau a regroupé 10 chercheurs et 40 docto- rants (littérature, histoire, histoire de l’art, musicologie, philosophie) et s’est donné pour but l’étude des Secondes Lumières. Geneviève Haroche-Bouzinac organise une journée annuelle à Orléans (en collaboration) à laquelle participent les doctorants. Elle a été nommé en tant qu’expert par l’université de Bourgogne TIL EA 4182 pour la publication de la Revue du cen- tre Interlangues Textes et Contextes. Elle a publié de nombreux articles et ouvrages parmi lesquels, Louise Élisa- Elle a publié de nombreux articles et Louise Élisa- Elle a publié de nombreux articles et beth Vigée Le Brun. Histoire d’un regard, une biographie parue chez Flammarion en octobre 2011, couronnée par le Prix Chateaubriand. écrivez : « L’anecdote a partie liée aux pratiques de sociabilité et l’excellent causeur qu’est Diderot éprouve un double plai- sir : celui d’apprendre des petits faits et de les restituer. » L’écri- vain se plaît à écouter et saisir les discours qui l’environnent... G. H. Les historiettes, les petits riens, les aventures, tous les micro- récits contenus dans les lettres de Diderot sont une façon pour l’épisto- lier de « vider son sac » et cet usage s’accompagne d’un plaisir qui n’est jamais très éloigné de la méditation, avec une virtuosité qui permet de passer du détail à la profondeur, de l’insignifi ant au signifi ant, du frivole au solide. Aussi, la correspondance est pour Diderot un mode d’écriture per- mettant la digression romanes- que, esthétique et philosophique, la réfl exion sur l’art et la socié- té... Est-ce que la lettre est par conséquent pour lui le lieu d’une recherche littéraire ou encore le prolongement de l’œuvre ? G. H. Prolongement certainement mais également fondation, sous-sol. Il me semble qu’elle est tout cela à la fois, un accompagnement, une conversation, un réservoir où il place ce qui ne saurait dire ailleurs, mais aussi le lieu d’une réfl exion morale voire même d’une édifi cation. Ces infl exions se modulent en fonction de ses destinataires. En 1989, Benoît Mélançon, auteur d’une thèse intitulée Diderot épistolier. Contribution à une poétique de la lettre familière au XVIIIe siècle (publiée en 1996), écrivait : « La connaissance de Diderot épistolier reste, en bonne partie, à venir. » Et le premier colloque international consacré uploads/Litterature/ florilettres-revue-la-fondation-la-poste-france-n0-160.pdf

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