11 La Belle et la Bête Classe de 6e Le monstre, aux limites de l’humain Mme Lep

11 La Belle et la Bête Classe de 6e Le monstre, aux limites de l’humain Mme Leprince de Beaumont La Belle et la Bête, et autres contes Nouvelle édition Librio n° 1090 – isbn : 9782290146262 – 2 € I. Pourquoi étudier La Belle et la Bête ? La conformité avec les nouveaux programmes. La Belle et la Bête permet d’aborder à la fois le genre du conte, central dans les programmes du cycle 3, et la figure du monstre, censée occuper une séquence entière du cours de français en sixième. La séquence propose une ouverture à la représentation du monstre sur divers supports : autres contes de Mme Leprince de Beaumont, cinéma, tableaux et gravures. Objectifs : •  découvrir le genre du conte (moral ou didactique) ; •  mettre en lumière les émotions que suscitent la description et la représentation du monstre ; •  s’interroger sur le rapport entre le monstre et l’humain et explorer la définition même de notre humanité. Le choix des textes. Avec La Belle et la Bête, le recueil regroupe des contes merveilleux à visée morale. Ils permettent aux élèves d’acquérir des bases solides d’analyse du récit pour le cycle suivant, et la figure du monstre exerce sur eux un pouvoir de fascination qui les aide à entrer dans les textes. La Belle et la Bête, proposé en lecture intégrale, pose aussi la question du mythe en s’inscrivant dans une longue tradition de contes articulés autour de l’apparence. La séquence propose l’analyse de supports visuels : le monstre est « ce qui doit être montré » et l’ouverture sur l’histoire de l’art est indispensable pour compléter et enrichir le cours. 12 Des textes pour aborder la question de la monstruosité et interroger notre humanité. La visée didactique du conte est très claire : le monstre de La Belle et la Bête n’est monstrueux qu’en apparence. Le texte permet donc d’engager une réflexion sur l’être et le paraître : le monstre est celui dont on apprend à accepter la différence dans un souci de tolérance et de fraternité, valeurs chères à l’école. 13 La Belle et la Bête II. Tableau synoptique de la séquence Séance Durée Supports Objectifs Activités 1 Découvrir La Belle et la Bête. Fiche élève 1 1 h La situation initiale de La Belle et la Bête. La situation initiale des contes suivants : – La Veuve et ses deux filles ; – Conte du pêcheur et du voyageur ; – Le Prince Fatal et le Prince Fortuné. Baliser les mots-clés du texte. Repérer les principaux champs lexicaux du conte. Contrôler une compréhension littérale. Comparer avec d’autres situations initiales. Lire sans notes (repérage lexical avec et sans dictionnaire). Questionnaire de lecture. Exercices sur le lexique. 2 Lire un conte. 1 h La Belle et la Bête en intégralité. Travailler sur le schéma narratif. Questionnaire de lecture. 3 Un conte merveilleux. 1 h La Belle et la Bête : l’arrivée au château du monstre. Définir le merveilleux dans les contes. Évoquer les autres registres du conte. Questionnaire de lecture. Exercices sur les registres littéraires (fantastique, merveilleux, réaliste, etc.). 4 L’apparition du monstre. 1 h La Belle et la Bête : le portrait du monstre. Illustrations du conte et affiches de film. Travailler sur le portrait. Distinguer la description et la narration. Enrichir son vocabulaire. Travailler l’expression écrite. Sujet d’invention : dessiner et décrire un monstre. Questionnaire de lecture. 5 Grammaire. Fiche élève 2 2 h Extraits de La Belle et la Bête, Le Prince Chéri, La Veuve et ses filles, Aurore et Aimée de Mme Leprince de Beaumont. Revoir l’impératif et le subjonctif présent. Savoir exprimer un ordre, un conseil, une demande. Exercices de grammaire. Dictée préparée. Réécriture. 6 La rencontre entre la Belle et la Bête. Fiche élève 3 2 h La Belle et la Bête. Faire la lecture analytique d’un extrait de conte. Étudier la veine didactique du conte. Travailler sur la laideur (physique et morale). Questionnaire de lecture. Lecture analytique. 14 7 La métamorphose du monstre et de la morale du conte. Fiche élève 4 1 h La Belle et la Bête. Lecture cursive : Le Prince Chéri. Comprendre la morale de ce conte didactique. Étudier la métamorphose du monstre. Comparer avec la métamorphose du prince Chéri. Questionnaire de lecture et lecture comparative. Faire une lecture expressive de la métamorphose. 8 Une longue tradition : les contes et les mythes sur l’apparence. 2 h Belote et Laidronette, Mme Leprince de Beaumont. Étudier un extrait de la rencontre entre Belote et Laidronette. Faire un exposé sur une tradition littéraire : le conte sur l’apparence. Exposé à choisir parmi une liste de contes et de mythes donnée en classe : – Peau d’âne, Charles Perrault (1695) ; – Ourson, la Comtesse de Ségur (1896) ; – « Amour et Psyché », in Les Métamorphoses, Apulée (iie siècle) ; – La Princesse-Grenouille, Alexandre Afanassiev (1871) ; – À l’est du soleil et à l’ouest de la lune, Peter Christen Asbjørnsen et Jørgen Moe (1841) ; – Riquet à la houppe, Charles Perrault (1697) ; – le mythe de Mélusine dans Le Roman de Mélusine ou La Noble Histoire de Lusignan, Jean d’Arras (1392). 9 Un conte dont vous êtes l’auteur. 1 h Compte rendu des exposés de la séance 8. Mettre au jour les points communs des différents contes évoqués en classe. Écrire un conte qui parle de l’apparence, de la monstruosité, du mystère. Écriture d’invention. 10 Pour aller plus loin : La Belle et la Bête, Jean Cocteau (1946). Fiche élève 5 2 h Film : La Belle et la Bête, Jean Cocteau (1946). Faire une analyse comparative du film et du conte. Travailler sur la représentation du monstre à l’écran. Analyse de film et de tableau. 15 La Belle et la Bête III. Séances clé en main Séance 1 ■ ■Fiche élève 1 : Lire sans notes et travailler le lexique Découvrir La Belle et la Bête de Mme Leprince de Beaumont (1757) L’étude de la situation initiale, avec une lecture détaillée des premières pages de La Belle et la Bête, permet d’entrer dans le conte avant d’élargir l’analyse à d’autres contes du recueil. Les élèves découvrent le texte lors de cette première séance pour le comparer à d’autres contes de leur connais- sance : ils pourront ainsi remarquer que le merveilleux semble absent du début de ce texte et que l’atmosphère n’est pas la même que celle des contes de Perrault ou de Grimm. Les élèves ne parviendront peut-être pas immédiatement à identifier ce qui fait la spécificité des contes de Mme Leprince de Beaumont – des contes éducatifs et très moralisateurs. Ils connaissent pour la plupart l’histoire de La Belle et la Bête ; on leur indique que cette version est l’un des textes sources (le véritable texte original étant celui de Mme de Villeneuve). La langue n’est pas difficile mais nécessite quelques éclair- cissements. L’activité lexicale doit permettre de préparer la lecture analytique qui suit. 1. À vos dictionnaires ! a. Travailler sur l’étymologie du mot « conte », qui vient du verbe latin computare (« calculer », et « relater »), permet de rappeler le caractère oral des contes. Nous avons affaire à une deuxième version écrite, la première, de Mme de Villeneuve, étant elle-même issue d’une longue tradition orale. b. Dès la situation initiale, La Belle et la Bête est marqué par la question de l’apparence et de la position sociale. La thématique de la richesse est très développée, comme en témoignent les occurrences des titres de noblesse. « Duc » et « comte » sont des titres de l’Ancien Régime. Par ordre d’importance, la hiérarchie des rangs en France est la suivante : roi, prince, duc, marquis, comte, vicomte, baron. Les deux sœurs ont non seulement l’orgueil de vouloir faire partie de la noblesse bien qu’étant d’extraction bourgeoise, mais elles n’envisagent en 16 plus un mariage qu’avec des prétendants issus de la plus haute noblesse. c. L’orgueil des sœurs est durement puni : leur père perd « tout son bien ». Le mot bien peut signifier « ce qui est utile », « ce qui est bon » ou « ce qui est juste », mais aussi désigner un bien matériel ; c’est le sens retenu dans cette expression : le père se trouve soudain sans richesses. d. Le mot fortune est employé au sens propre : il désigne la richesse (désormais perdue) du père. e. Le mot amant désigne au xviiie siècle l’amoureux ou le prétendant au mariage d’une jeune femme. f. Le sou est une unité monétaire : il s’agit du nom porté par plusieurs monnaies, qui vient du latin solidus, monnaie romaine créée par Constantin. Dans les premières pages du conte, l’argent occupe une place importante : le fait que la famille soit brutalement « sans le sou » révèle la vraie nature des personnages et des relations qu’ils entretiennent les uns avec les autres. 2. Sans dictionnaire a. L’expression « homme d’esprit » est employée pour désigner un homme uploads/Litterature/ fp-librio-labelleetlabete.pdf

  • 26
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager