Écriture hiéroglyphique égyptienne caractère de la plus ancienne écriture égypt

Écriture hiéroglyphique égyptienne caractère de la plus ancienne écriture égyptienne Cette page contient des caractères spéciaux ou non latins. Si certains caractères de cet article s’affichent mal (carrés vides, points d’interrogation, etc.), consultez la page d’aide Unicode. Pour les articles homonymes, voir Hiéroglyphe. modifier Écriture hiéroglyphique Hiéroglyphes sur le temple de Kôm Ombo. Caractéristiques Type Logogrammes et phonogrammes Langue(s) Ancien égyptien, moyen égyptien Historique Époque Du ݟݒe millénaire avant notre ère au ݟݒe siècle Système(s) dérivé(s) Hiératique, démotique Codage Unicode U+13000 – U+1342F ISO 15924 Egyp L’écriture hiéroglyphique égyptienne est un système d'écriture figurative : les caractères qui la composent représentent en effet des objets divers, — naturels ou produits par l'Homme —, tels que des plantes, des figures de dieux, d'humains et d'animaux, etc. (cf. classification des hiéroglyphes). Les égyptologues y distinguent traditionnellement trois catégories de signes : les signes-mots (ou idéogrammes), qui désignent un objet ou, par métonymie, une action ; les signes phonétiques (ou phonogrammes), qui correspondent à un son (consonne, suite de consonnes ou voyelle[a]) ; les déterminatifs, signes « muets » qui indiquent le champ lexical auquel appartient le mot. Apparue à la fin du ݟݒe millénaire avant notre ère en Haute-Égypte, l'écriture hiéroglyphique est utilisée jusqu’à l'époque romaine, soit pendant plus de trois mille ans. La connaissance des hiéroglyphes se perd avec la fermeture des lieux de culte dits « païens » par l’empereur Théodose Ier vers 380. Si des chercheurs déclarent que des hiéroglyphes auraient été décodés par Ibn Wahshiyah vers le ݟݐe siècle[1], des Européens s'y sont aventurés au début du ݐݟݐe siècle (Johan David Åkerblad, Thomas Young), avec des succès incertains, mais il faudra, après la découverte de la pierre de Rosette, le génie de Jean-François Champollion[2] pour briser, après quatorze siècles, ce qui paraissait être « un sceau mis sur les lèvres du désert »[3]. Étymologie Le hiéroglyphe désigne d'abord le graveur des signes (Carte postale de 1898 par John White Alexander). Le mot hiéroglyphe dérive du grec ἱερογλύφος / hieroglúphos, formé lui- même à partir de ἱερός / hierós (« sacré ») et γλύφειν / glúphein (« graver »). À l'époque gréco-romaine, il désignait « celui qui trace les hiéroglyphes » et non les hiéroglyphes eux-mêmes, qui se disaient τὰ ἱερογλυφικά (γράμματα) / tà hierogluphiká (grámmata), c'est-à-dire « les (caractères) sacrés gravés » sur les monuments (stèles, temples et tombeaux). Ultérieurement, par un glissement de sens, le mot hiéroglyphes[b] finit par désigner les caractères hiéroglyphiques eux-mêmes. Les Égyptiens eux-mêmes nommaient leur écriture *medou-netjer (« parole divine ») soit, en translittération, mdw nṯr : Par extension, on qualifie souvent de hiéroglyphique une écriture utilisant le même principe logographique que l'égyptien. Ainsi, on parle du hittite ou du maya hiéroglyphiques. Il n'est cependant pas admis de dire des caractères chinois qu'ils sont des hiéroglyphes. Hiéroglyphes comme sinogrammes appartiennent à l’ensemble plus vaste des logogrammes. Les hiéroglyphes égyptiens, quoique très différents de l'écriture cunéiforme mésopotamienne, y trouvent peut-être leur origine, l'Égypte ayant été au minimum influencée par le système inventé en Mésopotamie[4]. L'écriture hiéroglyphique est attestée dès le ݟݒe millénaire : la plus ancienne Histoire et évolution Dernière inscription hiéroglyphique connue (394) sur la porte d'Hadrien à Philæ. inscription a été découverte en 1986 sur une tombe dans l'antique site d'Abydos et remonte aux années 3250/3200 avant notre ère[5],[6], c'est-à-dire simultanément à l'apparition des caractères cunéiformes en Mésopotamie. Elle fut employée pendant plus de 3 000 ans : la dernière inscription connue à ce jour est datée du 24 août 394, et se trouve dans le temple de Philæ[c]. Dès l'Ancien Empire[7], l’égyptien hiéroglyphique fut un système d’écriture où se mêlaient idéogrammes, signes consonantiques (unilitères, bilitères, et même trilitères) et déterminatifs (voir plus bas). À partir de la XVIIIe dynastie, les scribes utilisèrent un certain nombre de bilitères comme syllabaires (sȝ, bȝ, kȝ etc.) pour transcrire les noms sémitiques ou d’origine sémitique, mais l’écriture dite syllabique ne sortit jamais de ce domaine. Quelle que soit leur fonction, les signes sont figuratifs : ils représentent quelque chose de tangible, souvent facilement reconnaissable, même pour quelqu'un qui ignore le sens du signe. En effet, pour le dessin des hiéroglyphes, les Égyptiens s'inspirèrent de leur environnement : objets de la vie quotidienne, animaux, plantes, parties du corps. À l'époque de l'Ancien, du Moyen et du Nouvel Empire, il existait environ sept cents signes hiéroglyphiques, alors qu'à l'époque gréco-romaine, on en dénombrait plus de six mille. Les hiéroglyphes furent gravés sur pierre ou bien, dans le cas de l'écriture hiératique, tracés au calame et à l'encre sur un support moins durable. Apparue avant la civilisation pharaonique, l'utilisation des hiéroglyphes gravés n'est donc pas liée aux nécessités administratives d'un État en formation. Elle se limitait aux domaines où l'esthétique et/ou la valeur magique des mots avaient de l'importance : formules d'offrandes et fresques funéraires, textes religieux, inscriptions officielles. L'écriture consiste d'abord en de courtes inscriptions — des « énoncés titres » — désignant un souverain, une bataille, une quantité, puis aux environs de -2700, sous le règne du roi Djéser marqué par le développement des pratiques religieuses et des rites funéraires, s'élaborent des phrases construites que l'on retrouve essentiellement dans les pyramides. Hiéroglyphes conservés au Musée du Louvre. Après le temps consacré au développement du système d'écriture de type hiéroglyphique, quatre autres stades d'évolution (et de simplification progressive) de cette écriture peuvent être distingués : après le stade hiéroglyphique vient le stade des hiéroglyphes linéaires ; puis vient celui de l'écriture hiératique ; vient ensuite celui de l'écriture démotique ; enfin, vient le copte, comme dernière étape du processus d'abstraction et de simplification. Une première simplification du système d'écriture égyptien est qualifiée par les égyptologues de hiéroglyphes linéaires. Ceux-ci conservent l'aspect figuratif des hiéroglyphes gravés, mais furent tracés avec moins de précision que ces derniers ; ils ont par ailleurs constitué un premier pas vers l'abstraction de ce système de représentation. Ils furent peints sur les sarcophages en bois et les papyrus des « livres des morts ». L'écriture hiératique, troisième stade de l'évolution du système d'écriture égyptien, en constitue la forme cursive. Réservée aux documents administratifs et aux documents privés, elle était tracée au pinceau et avait pour support les ostraca (tessons de poterie ou de calcaire), les tablettes de bois, ou plus rarement le papyrus et le parchemin, d'un coût très élevé[8]. À partir de l'époque saïte (XXVIe dynastie), le hiératique fut partiellement supplanté par une nouvelle cursive, le démotique. Il s'agit d'une simplification extrême de l'écriture hiératique, réservée aux actes administratifs et aux documents de la vie courante, d'où son nom d'écriture « populaire ». L'écriture hiératique n'était alors plus utilisée que pour consigner des textes religieux ou sacerdotaux, conjointement avec les hiéroglyphes, d'où son nom d'écriture « sacerdotale ». À l'époque ptolémaïque, le grec s'imposa de plus en plus comme langue administrative : à partir de -146 les contrats écrits uniquement en démotique avaient perdu toute valeur légale[réf. nécessaire]. Le copte, enfin, est le dernier stade de la langue et de l'écriture égyptiennes. Il est encore utilisé de nos jours, mais uniquement comme langue liturgique. Il s'écrit au moyen de l'alphabet grec auquel on a ajouté sept caractères démotiques pour transcrire les sons étrangers au grec. L'écriture égyptienne n'est plus utilisée actuellement pour écrire quelque langue moderne que ce soit. Cependant, selon certains chercheurs, c'est elle qui, via le proto-sinaïtique, aurait donné naissance à l'alphabet phénicien, lequel, à son tour, sera à l'origine des alphabets hébreu, araméen et grec, donc des caractères latins et cyrilliques[9]. Illustration de l'article Tabula Æegyptiaca hieroglyphicis exornata publiée dans la revue Acta Eruditorum de 1714. Le système d'écriture Les hiéroglyphes gravés égyptiens sont tous, ou peu s'en faut, figuratifs : ils représentent des éléments réels ou imaginaires, parfois stylisés et simplifiés, mais parfaitement reconnaissables dans la plupart des cas. Jean-François Champollion, le déchiffreur des hiéroglyphes, considéré Reproduction de la pierre de Rosette. comme le père de l'égyptologie, définit le système hiéroglyphique comme suit : En effet, un même caractère peut, selon le contexte, être interprété de diverses manières : comme phonogramme[d] (lecture phonétique), comme idéogramme ou comme déterminatif « C'est un système complexe, une écriture tout à la fois figurative, symbolique et phonétique, dans un même texte, une même phrase, je dirais presque dans un même mot[10]. » (lecture sémantique). Nous verrons plus loin que le déterminatif, qui ne se lit pas, facilite la lecture en « déterminant » le champ lexical auquel le mot appartient : ainsi, le déterminatif de l'« homme assis » (A1 d'après la classification de Gardiner) accompagne les mots désignant la fonction (« vizir », « prêtre »), la profession (« artisan »), l'ethnie (« Asiatique », « Égyptien », « Libyen », « Nubien ») ou encore les liens de parenté (« père », « fils », « frère »). Dans les parties qui suivent, les hiéroglyphes seront translittérés, c'est-à- dire retranscrits à l'aide de symboles d'un autre système d'écriture. Article détaillé : Translittération des hiéroglyphes. Lecture phonétique On lit le caractère indépendamment de son sens, selon le principe du rébus. Les uploads/Litterature/ ecriture-hieroglyphique-egyptienne-wikipedia 2 .pdf

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