FRANCÉS CERTIFICADO DE NIVEL C1 SEPTIEMBRE 2016 COMPRENSIÓN DE LECTURA APELLIDO

FRANCÉS CERTIFICADO DE NIVEL C1 SEPTIEMBRE 2016 COMPRENSIÓN DE LECTURA APELLIDOS: ___________________________ NOMBRE: ________________________ DNI: __________________________ EOI: ___________________________________ INSTRUCCIONES PARA LA REALIZACIÓN DE ESTA PARTE: DURACIÓN: 75 minutos  Esta parte consta de tres tareas.  Lea las instrucciones al principio de cada tarea y realícela según se indica.  Las respuestas escritas a lápiz o en rojo no se calificarán.  No escriba en los recuadros sombreados.  No está permitido el uso del diccionario /de diccionarios. TAREA 1 TAREA 2 TAREA 3 PUNTOS PUNTUACIÓN TOTAL: / 25 FR C1 16 S1 CL - 2 - PREMIÈRE TÂCHE (7 X 1 point = 7 points) Lisez et complétez le texte avec les éléments de l’encadré. Pour répondre, utilisez la grille de la page suivante. Chaque élément ne peut être employé qu’une seule fois. Attention ! Il y a un élément en trop qui n’a pas sa place dans le texte. L’item 0 est un exemple. POINTS LE SILENCE PRIVATISÉ Nos pauvres esprits sont aujourd’hui sursaturés de stimulus technologiques, confrontés à une explosion de choix et pour lesquels préserver un minimum de concentration _____[0]_____. Dans les salles d'attente d'aéroports par exemple, on est frappé de voir combien notre espace public est colonisé par des technologies qui nous sollicitent en permanence. Il y a des écrans de pub partout et des haut-parleurs crachent de la musique sans interruption. En revanche, le voyageur en classe affaires, lui, _____[1]_____. On y propose de jouir du silence comme d'un produit de luxe tandis que dans le reste de l'aéroport règne la cacophonie habituelle. Le monde paraît ainsi divisé en deux: : d'un côté, ceux qui ont droit au silence et à la concentration, qui créent et bénéficient de la reconnaissance de leurs métiers ; de l'autre, ceux qui sont condamnés au bruit et subissent, sans en avoir conscience, les créations publicitaires inventées par ceux-là mêmes qui ont bénéficié du silence... Comment cela a-t-il pu être accepté ? On a beaucoup parlé du déclin de la classe moyenne au cours des dernières décennies, et la concentration croissante de la richesse aux mains d'une élite toujours plus exclusive a, sans doute, quelque chose à voir avec notre tolérance _____[2]_____ de nos ressources attentionnelles collectives. Bref, il en va du monde comme des aéroports : nous avons laissé transformer notre attention en « temps de cerveau humain disponible », pour reprendre la formule de l’ex-PDG de TF1; il nous faut désormais payer pour la retrouver. On peut certes batailler, grâce à une autodiscipline de fer, pour résister à la fragmentation mentale causée par le « multitâche ». Résister par exemple devant notre désir d'aller consulter une énième fois notre boîte mail, tout en écoutant de la musique sur Spotify... Mais l'autorégulation est comme un muscle qui s'épuise facilement, _____[3]_____. C'est pourquoi nombre d'entre nous se sentent épuisés mentalement. L'exténuation provoquée par le papillonnage moderne n'est cependant pas que le résultat de la technologie. Elle témoigne d'une crise des valeurs, qui puise ses sources dans notre identité d'individu moderne et _____[4]_____. Certains philosophes ont voulu faire de nous des sujets autonomes, capables de nous libérer de l'autorité des autres. Ils ont théorisé la personne humaine comme une entité isolée, totalement indépendante par rapport au monde qui l'entoure. Et aspirant à une forme de responsabilité individuelle radicale. Mais les temps ont changé. La cause actuelle de notre malaise, ce sont les illusions engendrées par un projet d'émancipation qui a fini par dégénérer. Obsédés par cet idéal d'autonomie que nous avons mis au coeur de nos vies, politiques, économiques, technologiques, nous sommes allés trop loin et nous voilà enchaînés à notre volonté d'émancipation. Trop souvent nous pensons que la liberté équivaut à la capacité à faire des choix et à maximiser toujours plus le nombre de possibilités qui s'offrent à nous. _____[5]_____ : un processus pervers dont nous souffrons autant que nous jouissons, en victimes consentantes. En acceptant de nous laisser distraire par nos smartphones, nous nous épuisons mentalement tout en affirmant notre plaisir d'être libres et autonomes en toutes circonstances. Mais c'est en fait s'enfermer dans l'idéal autarcique d'un moi sans attaches, responsable de son propre sort, qui agit en toute liberté. Dans un sens, nous sommes peut-être tous en train de devenir autistes, en cherchant à nous créer une bulle individuelle où il nous serait, enfin, possible de nous - 3 - recentrer... Pas question cependant de jeter tablettes et smartphones — ce serait illusoire. Ni de s'en remettre au seul travail sur soi. Il faut plutôt apprendre à remettre les mains dans le cambouis. _____[6]_____ qui structure notre attention et nous oblige à sortir de nous. Par exemple le travail manuel, l'apprentissage d'une langue étrangère, nous contraignent par la concentration que ces activités imposent, par leurs règles internes à nous confronter aux obstacles et aux frustrations du réel. Ils nous rappellent que nous sommes des êtres « situés », constitués par notre environnement, et que c'est précisément ce qui nous permet d'agir et de nous épanouir. Bref, il s'agit de mettre en place une écologie de l'attention qui permette d'aller à la rencontre du monde, tel qu'il est, et de redevenir attentif à soi et aux autres — _____[7]____. En temps normal, c'est nous qui choisissons ce à quoi nous souhaitons prêter notre attention. Voilà pourquoi celle-ci est aussi une ressource, comme l'air que nous respirons. De même, le silence, qui rend possible la concentration. Or le monde actuel privatise ces ressources, ou les confisque. La solution ? Faire de l'attention, et du silence, des biens communs. Et revendiquer le droit à « ne pas être interpellé »... (Texte adapté) Weronika Zarachowicz © Télérama , mars 2016 A À L'ÉGARD DE L'EXPLOITATION DE PLUS EN PLUS AGRESSIVE B AUQUEL IL EST VAIN D’AVOIR RECOURS INVARIABLEMENT C AUTREMENT DIT, À S'INVESTIR DANS UNE ACTIVITÉ D DISPOSE D'UNE ÉCHAPPATOIRE : SE RÉFUGIER DANS LES SALONS PRIVÉS QUI LUI SONT RÉSERVÉS E IL N’EST CEPENDANT PAS INUTILE DE LE RAPPELER F OR, C'EST PRÉCISÉMENT CETTE MULTIPLICATION QUI CAPTE TOUJOURS PLUS NOTRE ÉNERGIE ET NOTRE ATTENTION G S'AVÈRE UN HARASSANT DÉFI QUOTIDIEN H S'ENRACINE DANS LES ASPIRATIONS LES PLUS NOBLES, LES PLUS RAISONNABLES DE L'ÂGE DES LUMIÈRES I UN VÉRITABLE ANTIDOTE AU NARCISSISME ET À L'AUTISME 0 1 2 3 4 5 6 7 PHRASE G  - 4 - DEUXIÈME TÂCHE (9 x 1 point = 9 points) Lisez le texte et cochez ensuite l’option correcte (a, b ou c) qui correspond au contenu du texte en utilisant la case de droite. La phrase 0 est un exemple. POINTS GÉNÉRATION RÉSIGNÉE Il s’appelle Kim Young-man, et parmi les figures qui peuplent le petit écran, son profil détonne. De fait, il a 66 ans et ne sait ni danser ni aguicher la galerie telles les vedettes des émissions de variété coréennes d’aujourd’hui. Son talent est même largement passé de mode vu qu’il s’agit de pliage papier à l’attention des petits. En temps normal, ce personnage n’aurait eu aucune chance de percer. En effet, quel bambin s’amuse encore à des activités aussi désuètes ? Cela faisait d’ailleurs belle lurette qu’il était écarté des émissions phares, quand les producteurs de « My Little Television » l’invitèrent à participer à leur émission de divertissement en vogue qui, dans le paysage audiovisuel actuel, est un ovni, annonciateur peut-être de ce que sera demain le divertissement de la génération numérique. Présentée sous forme de course à l’audimat en temps réel, des célébrités animent en simultané leurs émissions faisant montre de leurs talents face caméra afin de recueillir plus de téléspectateurs que leurs voisins et d’encourager ainsi la contribution active du public. Et ce sont les téléspectateurs, aux avis desquels les producteurs de ―My Little‖ font appel pour trouver les animateurs, qui manifestèrent en nombre leurs souhaits de voir Kim. Du coup, les producteurs se risquèrent à faire fi de ce que leur dictaient leurs instincts professionnels pour accéder aux demandes des téléspectateurs, sachant que l’émission permettrait à ceux-ci de dialoguer en direct avec l’animateur, grâce à un système de messagerie instantané. Ainsi, le public qui avait plébiscité Kim, pourrait l’interpeller en direct, et lui manifester sa joie de le revoir. Le succès fut au rendez-vous : dès les premières apparitions du sexagénaire, ce fut un déluge de manifestations de sympathie et d’enthousiasme envers celui qui certes avait pris quelques rides, mais n’avait rien perdu de sa chaleur et bienveillance, encore moins de ses formules habituelles devenues cultes pour toute une génération de jeunes adultes trop heureux de replonger en enfance le temps d’une émission. Un tel engouement s’explique sans doute par la douce nostalgie que provoquent les réapparitions de notre enfance, mais ce qui surprend dans le cas de la Corée du Sud, c’est qu’il s’agit de revenir aux années 80, autrement dit à une ambiance de pauvreté et de discipline teintée de brutalité. Aussi comment comprendre l’entichement d’une génération pour un animateur télé qui renvoie à une période si douloureuse et traumatisante ? Ceux qui ont grandi en compagnie de Kim sont les premiers Coréens uploads/Litterature/ fr-c1-s16-lib-cl-pdf 1 .pdf

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