République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Sup

République Algérienne Démocratique et Populaire Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique INTITULE EXACT DU DIPLOME : Licence LMD en langue Anglaise ouverte et à distance destinée aux PEM FILIERE : ANGLAIS LMD OPTION : LICENCE PROFESSIONNELLE Module de Français Concepteurs de cours : MAOUCHI Amel 1 La ponctuation Un texte écrit en français comporte obligatoirement des signes typographiques : la ponctuation, sans lesquels on sera incapable de le déchiffrer. Ces signes indiquent le groupement des mots et des idées. Ils ont trois fonctions : prosodique, syntaxique et sémantiques.  Fonction prosodique : ils correspondent un peu aux pauses, aux accents, à la mélodie, à l’intonation, au rythme, voire à la gestuelle qui accompagnent le langage parlé.  Fonction syntaxique : ils servent à séparer les mots mais aussi à organiser la phrase et à délimiter les phrases entres elles.  Fonction sémantique : ils ajoutent en effet des éléments d’information supplémentaire. Ex : Il a compris. Il a compris ? Il a compris ! Dans ces exemples, seule la ponctuation permet de distinguer la modalité de la phrase (assertion, interrogation, exclamation) On distingue les signes de ponctuation forte délimitant les phrases (point et point-virgule), un signe de pause plus léger, la virgule servant à isoler un élément tout en le rattachant à ce qui va suivre et tous les autres (point d’interrogation, point d’exclamation, parenthèses, tirets, guillemets, deux points de suspensions). La virgule peut être dans certains cas porteur de sens (une virgule devant et peut introduire une idée d’opposition) ou introduire une nuance syntaxique (présence ou absence de virgule devant qui introduisent une subordonnée relative déterminative ou explicative). 2 Principaux signes de ponctuation Point . Indique la fin d’une phrase déclarative. Ex : les spectateurs avaient tous regagné leurs places. Le rideau se leva. Point virgule ; Indique une pause moyenne entre deux unités distinctes d’un même énoncé. Ex : La salle se remplissait peu à peu de spectateurs : des mères qui avaient amené leurs enfants ; des bandes d’adolescents riant et parlant fort ; des retraités plus discrets Point d’interrogati on ? Indique la fin d’une phrase interrogative. Ex : Pourquoi est-ce que tu ne m’as pas prévenu ? Point d’exclamatio n ! S’emploie après une interjection ou après une phrase exclamative. Ex : Hélas ! Que de temps perdu ! virgule , Sépare les parties semblables d’une énumération, des groupes de mots apposés ou juxtaposés On ne met pas, sauf cas particulier, de virgule devant et, ou, ni. Ex : Paris, capitale de la France. Le 12 mai prochain, s’ouvrira le Salon du Meuble. Des coqs, des poules, des canards et des oies s’agitent dans la cour. Deux points : Précèdent une citation, une énumération, une Ex : Il a répondu : « je suis entièrement 3 explication. d’accord avec vous ». Guillemets « » Encadrant le texte littéral d’une citation. Ex : Vous commenterez ce vers de Shakespeare : « Etre ou ne pas être, voila la question. » Points de suspension … A la fin d’une phase ou d’un membre de phrase indiquent que, pour diverses raisons, la phrase est inachevée. Ex : Au printemps, vous pouvez planter toutes sortes de bulbes : narcisses, jonquilles, jacinthe, crocus… Tirets - Indique le début d’un dialogue, le changement d’interlocuteurs. Deux tirets, encadrant une phrase, remplacent deux virgules ou deux parenthèses. Ex : - Avez –vous bien dormi ? − Parfaitement bien, merci. − Il lui fit remarquer – ce n’était d’ailleurs pas la première fois – qu’elle était en retard. Parenthèses Crochets ( ) [ ] Servant à isoler, dans une phrase des mots qui ne sont pas indispensables au sens général. Ex : Admirer (Syn. s’extasier devant). Astérisque * Indique un renvoi souvent un appel de note en bas de page. Ex : Ce tableau de C.-E. Jeanneret* date de 1992. * plus connu sous le nom de le Corbusier 4 Exercice n°1 Réécris le texte en plaçant la ponctuation. L'officier continuait sa marche il s'arrêta derrière un arbre il resta immobile il observa le fort au clair de lune et décida de retourner sur ces pas quand il entendit un léger bruit un autre soldat s'approchait D'après James Fenimore Cooper, « Le dernier des mohicans » éditions Payot Exercice n°2 Réécris les phrases, en plaçant la ponctuation (n'oublie pas les majuscules). 1. as-tu vu tes parents devant le portail de l'école 2. Mathieu viens ici tout de suite 3. l'année dernière j'ai visité le musée des beaux arts 4. non je ne te crois pas ce n'est pas possible 5. ce train va-t-il à Bordeaux 6. j'espère que tu m'as bien écouté Exercice n°3 Réécris le texte suivant, en plaçant la ponctuation (n'oublie pas les majuscules). Pas d'eau dans la douche parfois on entendait un gargouillis très prometteur j'ouvrais alors à fond les robinets pour laisser couler une eau rougeâtre et inutilisable je gardais les robinets ouverts attendant espérant que l'eau deviendrait claire potable et pourquoi pas buvable 5 D'après Marguerite ORY, « La questionneuse » éditions Opéra Les registres de langue Dans une langue, un même message peut être transmis par des énoncés différents, selon les circonstances, la personne à laquelle il est adressé, la nature des propos tenus, le milieu culturel, social... du locuteur et/ou de l'auditeur …etc… En effet, on s’exprime de façon différente selon qu’on s’adresse à un familier, à un inconnu, à un enfant, à un supérieur hiérarchique, et selon son âge, son milieu social, son niveau culturel. Autrement dit, on ne parle pas toujours de la même façon et on adapte sa manière de s'exprimer aux circonstances. Cette adaptation se réalise avec plus ou moins de souplesse et de succès selon l'âge, l'expérience, l'instruction, le niveau professionnel et la diversité des milieux dans lesquels on évolue. On appelle ces différentes façons de s’exprimer les registres ou les niveaux de langue. 6 Un registre de langue ou bien niveau de langue, ou encore style, est un mode d’expression adapté à une situation d’énonciation particulière, qui détermine certaines possibilités lexicales, syntaxiques, et donc une certaine liberté par rapport aux règles de la langue. On distingue trois registres de langue ou niveaux de langue : le registre courant, le registre soutenu, le registre familier. Exemple : * le registre soutenu : Je réside dans cette vétuste demeure. * le registre courant : J’habite dans cette vielle maison. * le registre familier : Je crèche dans c’te baraque pourrie. Le registre courant (standard) Le registre standard peut être défini comme l’usage de la langue dans les situations de communication publiques. C’est lui qui est le moins marqué par la situation de communication. C’est celui de la langue usuelle, c’est- à-dire le français standard utilisé dans les journaux, à la télévision et à la radio ; privilégié à l’école, dans les sciences, la philosophie ou l’administration. Si les autres registres peuvent varier d’une région à l’autre, le registre standard est celui qui varie le moins. C’est autour de lui que tendent à se définir les autres registres de langue, c’est la référence. À l’oral, le vocabulaire et la syntaxe tendent à copier l’écrit. La prononciation et la syntaxe sont correctes, le vocabulaire utilisé est usuel, sans recherche mais sans laisser-aller (le souci de correction est présent mais non recherché) : 7 • Je l’ai disputé parce qu’il avait abîmé ma voiture. Le registre soutenu Il se caractérise par une langue réfléchie et soignée, celle de la tradition littéraire. Le locuteur a le souci de s'exprimer non seulement correctement mais aussi avec distinction. La syntaxe est puriste (emploi de l’imparfait du subjonctif, enchaînement de subordonnées...) et le vocabulaire est rare, recherché, élégant : • Je l’ai admonesté car il avait endommagé mon véhicule. Le registre familier Il est utilisé dans la conversation entre proches. Le locuteur ne se surveille pas. Il emploie des mots ou des expressions qu'il écarterait, sans hésitation, dans des circonstances solennelles (officielles, publiques,...) ou même usuelles (courantes). Parfois on constate l'apparition de mots appartenant à l'argot (L'argot est du langage familier et original inventé ou utilisé dans un milieu très fermé et dont de nombreux mots passent dans la langue commune). • Je l’ai enguirlandé pasqu’il avait esquinté ma bagnole. Le registre familier se caractérise par : – une prononciation relâchée avec de nombreuses élisions (T’as vu, La v’là) ou une prononciation déformée (J’chais pas) ; – une syntaxe simplifiée (juxtaposition plutôt que subordination) et parfois incorrecte (absence de négation, non-respect de la concordance des temps); 8 – un vocabulaire familier avec des mots abrégés, populaires, voire argotiques (mec, boulot, cinoche, roupiller). Exercices : • Dans chacune des sept colonnes suivantes, choisissez un mot ou une expression afin de composer successivement trois phrases appartenant aux trois niveaux de langue. Lorsque le sans logis Le tapa De quelque s pièces Ce ladre Prétendi t Qu’il n’avait pas d’argen t Dans ses fouilles Lorsque le clochard Lui demanda l’aumôn e De menue monnaie Ce rapia t dit Qu’il n’avait pas de pognon En sa possession Lorsque le clodo Le uploads/Litterature/ francais 8 .pdf

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