Corrigé de l’épreuve de Français Session principale 2017 Sections : Mathématiqu

Corrigé de l’épreuve de Français Session principale 2017 Sections : Mathématiques, sciences expérimentale, sciences informatiques, économie et gestion. Questions et commentaires Exemples de réponses 1) Quelle est la thèse avancée par Bentolila ? justifiez votre réponse par une phrase du texte. Commentaire : - Le passage proposé s’inscrit dans une lecture critique des effets des mass médias et plus précisément de la télévision sur les téléspectateurs. L’aspect argumentatif du passage proposé se traduit dans le contenu et à travers la forme. C’est dans ce cadre que s’inscrit cette première question qui invite le candidat à relever la thèse défendue par l’auteur du texte. Sa tâche consiste à comprendre à travers le vocabulaire péjoratif employé tels que « ravage » et « incapable de produire » le rôle négatif de la télévision avant de reformuler sa réponse et de la justifiez par une phrase du texte. 2) L’auteur distingue deux types d’émissions télévisées. Lesquels ? Commentaire : - La phrase assertive oriente le candidat à différencier entre les deux types d’émissions dont parle l’auteur. D’ailleurs la conjonction « mais » à la ligne 7 lui permet de déceler cette différence entre ces émissions à travers leurs effets opposés. Le candidat est appelé à nommer et à qualifier les deux types d’émissions. 1) Dans ce passage, Bentolila défend l’idée que la culture télévisuelle de masse n’invite pas à la réflexion et anéantit l’esprit critique. En effet, selon l’auteur, « la culture télévisuelle de masse fait des ravages dans les jeunes cerveaux qui sont incapables de produire une pensée critique et élaborée ». (0,5 point pour la réponse et 0,5 pour la justification) 2) Bentolila distingue essentiellement deux types d’émissions. Il trouve que certaines sont intéressantes et c’est pourquoi il les qualifie de « remarquables » alors que d’autres sont abrutissantes et rendent les gens stupides et jugées « d’une affligeante débilité ». (1point x 2) 3) Que reproche l’auteur à certaines émissions télévisées ? Citez deux de leurs effets négatifs. Commentaire : - La question s’inscrit comme une suite logique de la question précédente. Elle focalise sur le deuxième type d’émissions. Le candidat est amené, ainsi, à procéder à une lecture plus précise et plus détaillée en relevant les griefs que présente l’auteur contre ces émissions. Il a à choisir et à reformuler deux reproches parmi plusieurs cités dans le texte. 4) Relevez et expliquez deux procédés d’écriture qui permettent à l’auteur de soutenir son argumentation. Commentaire : - Cette question qui porte sur les procédés d’écriture focalise sur la stratégie argumentative adoptée par l’auteur et invite le candidat déceler les différents moyens utilisés par l’auteur pour convaincre ses lecteurs et les faire adhérer à son point de vue. Il est invité à relever deux procédés, les identifier et les nommer d’une manière claire et univoque avant d’expliquer l’effet produit de chaque procédé. 3) Bentolila reproche à certaines émissions télévisées leurs effets négatifs. En effet : - Elles n’incitent ni à la réflexion ni au questionnement ; - Elles inhibent l’esprit critique ; - Elles n’éveillent pas la curiosité intellectuelle et tuent toute envie de découverte ; - Elles nous éloignent de l’écrit, qui exige un effort de compréhension et d’interprétation ; - Elles habituent les téléspectateurs à la facilité et les transforment en consommateurs passifs. - (2points : 0,5 point pour le reproche et 0,75 pour chaque effet) 4) Nombreux sont les procédés d’écriture qui permettent à l’auteur d’étayer son argumentation, parmi lesquels on peut citer : - L’hyperbole : « ravage », « affligeante débilité », « infiniment inquiétant », « matraquage »,… Ce procédé est mis au service du réquisitoire de l’auteur et montre à quel point ces émissions affectent l’esprit du téléspectateur. - L’emploi d’un vocabulaire péjoratif : « ravage », « mensonges », « manipulations », « complaisances », « lâchetés », « effets pervers », « insidieusement », « débilité »… Ces expressions révèlent le parti-pris de l’auteur qui dénonce les effets négatifs de la culture télévisuelle de masse. - Le champ lexical de la destruction : « se délite », « matraquant », « détruit », « éteint » Langue : Questions et commentaires Exemples de réponses 1) La culture télévisuelle de masse détruit l’idée même d’une quête de sens laborieuse et incertaine. Donnez le synonyme du mot souligné puis employez-le dans une phrase. - La question porte sur la synonymie. La tâche du candidat consiste, dans un premier temps, à trouver un substitut au mot « quête » sans 1) - Quête = recherche - Exemple de phrase : - La recherche d’une solution au problème de la pollution exige la collaboration de plusieurs intervenants. (0,5 pour le synonyme et 1 point pour la phrase comportant le synonyme) Ce procédé souligne les conséquences catastrophiques de la culture télévisuelle de masse. - La métaphore : *« la production télévisuelle de masse…cette douce maladie ». L’auteur assimile la culture télévisuelle de masse à un mal ; son effet négatif n’est pas perçu par le téléspectateur qui se complaît dans cette attitude passive. * « notre intelligence collective se délite » : telle une roche qui s’effrite, qui tombe en poussière, l’intelligence se perd. - L’oxymore : « douce maladie ». La télévision de masse comparée à une maladie silencieuse, étourdit le téléspectateur et fait de lui un être passif. - L’antithèse : » déjà-vu, déjà su » ≠ « aventure de compréhension », « quête de sens ». Ce procédé révèle l’attitude négative du téléspectateur qui ne prend aucun risque, qui ne critique pas mais subit et consomme. - L’accumulation : « elle fait ainsi de l’écrit un monde étranger, dangereux et obscur » (on accepte aussi gradation). La culture télévisuelle de masse défigure le monde de l’écrit et le rend répulsif. (1 point x 2 : 0,5 point pour le relevé et l’identification et 0,5 pour l’effet) changer le sens de la phrase puis il est censé utiliser le synonyme trouvé dans une phrase personnelle. 2) Certaines avancées technologiques sont porteuses d’espoir ; d’autres peuvent devenir dangereuses. - Identifiez le rapport logique exprimé dans cette phrase. - Réécrivez cette phrase en explicitant ce rapport logique par une expression. Aidé par l’emploi des expressions antithétiques dans cette phrase, le candidat doit identifier le rapport logique d’opposition qui relie les deux propositions puis à expliciter ce rapport par une expression précise. 2) - Le rapport logique = l’opposition (0,5 point) - Certaines avancées technologiques sont porteuses d’espoir alors que d’autres peuvent devenir dangereuses. On acceptera : tandis que, mais, par contre… (1point) ESSAI : (10 points) Introduction : Etape 1 : Introduire et amener le sujet Vivant dans une époque dominée par le son et l’image, on déplore souvent l’éloignement des jeunes du monde des livres et leur attachement quasi obsessionnel à d’autres supports numériques. La lecture, activité incontestablement constructive, est malheureusement un loisir peu apprécié et même désavoué par la nouvelle génération. Etape 2 : Problématique A ce propos, jusqu’à quel point la télévision et le multimédia sont-ils parvenus à détrôner le livre ? Cependant, existe-t-il véritablement une crise de la lecture chez les jeunes aujourd’hui ? Développement : Argument 1 : D’une part, un constat s’impose : les jeunes lisent de moins en moins de livres, la littérature surtout ne les attire plus. Ils ne considèrent plus la lecture comme une porte d’accès privilégié au savoir et à la culture et ne leur procure presque plus aucun plaisir. En effet, l’audiovisuel, bien sûr la télé mais surtout le numérique a complètement dénaturé leur façon de lire : quand ils lisent, ce ne sont que des textes courts, liés à leurs échanges écrits sur Internet et donc étroitement liés à la sociabilité. Or, la lecture d’un livre est une activité plutôt longue et naturellement solitaire. Donc, à l’ère du numérique, la façon dont les jeunes construisent leur approche culturelle ne les achemine pas instinctivement vers la lecture. Aujourd’hui, le smartphone est devenu incontestablement le premier terminal culturel et la première plate-forme de connaissances des adolescents et des jeunes : ils regardent toujours et encore la télé, mais sur leur ordinateur, leur tablette ou téléphone. D’ailleurs, aujourd’hui, tout le monde s’accorde à dire que les réseaux sociaux constituent les premiers pourvoyeurs d’informations. Ainsi, la sociologue Sylvie Octobre a rapporté, dans un article paru dans Le Monde.fr (24/09/2014), que, lors d’une enquête, un adolescent lui a déclaré : « S’il y avait une guerre, je l’apprendrais sur Facebook. » Argument 2 : D’autre part, les jeunes ne lisent plus. Oui, mais quoi ? Il est nécessaire de distinguer la littérature « classique » et les livres portés par les médias. En effet, les jeunes ne comprennent plus la littérature, celle des auteurs classiques, puisqu’elle ne parle plus leur langage ; ses préoccupations, ses thèmes, ses centres d’intérêts sont loin de toucher ou d’intéresser la nouvelle génération, un large fossé s’est creusé entre eux. De même, dans beaucoup de pays, les programmes scolaires semblent dépassés et anachroniques et la fracture numérique a engendré une fracture générationnelle entre les parents uploads/Litterature/ francais-c 1 .pdf

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