N°11 SEPTEMBRE 2011 bagrut millénaire espace langue cinéma anglicisme solidarit

N°11 SEPTEMBRE 2011 bagrut millénaire espace langue cinéma anglicisme solidarité presse RUGBY diversité défis étranger éducation septembre 2011 / Francophonie 3 Edito P.2 Alain JUPPé Edito P.4 Omer LAOR Le français en Israël 2 Francophonie /septembre 2011 Sommaire N°11 SEPTEMBRE 2011 i «O ui je parle français » - c’est par ce slogan que le réseau culturel français promeut avec succès des cours de français dans plus de 130 pays, consolidant le formidable travail d’influence et de rayonne- ment entrepris par nos Instituts français et nos Alliances françaises. Cet engagement est stratégique. Il accompagne une francophonie dynamique, vivante, qui dément totalement les prévisions pessimistes sur l’état du français dans le monde. Rappelons d’abord que le nombre de francophones augmente, comme l’a montré l’an dernier une étude de l’OIF : grâce, en particulier, au dyna- misme démographique en Afrique, nous sommes aujourd’hui, au moins, 220 millions à parler français, soit 10% de plus qu’il y a 3 ans, plaçant ainsi notre langue au neuvième rang des langues les plus parlées dans le monde. L’évolution pré- vue est positive, aussi bien pour le nombre de francophones effectivement pratiquants (le rapport évoque plus de 500 millions de francophones en 2050) que pour le rôle et la dimension internationale de notre langue. Certes, le français n’a plus la place de première langue internationale qui était la sienne jusqu’au début du XXème siècle. L’intensification des échanges et la mondialisation ont rendu nécessaire l’utilisation d’un instrument de communication planétaire. C’est un fait. Faut-il pour autant considérer qu’il n’y a plus de place pour d’autres langues, et renoncer à promouvoir notre langue à l’étranger, alors qu’elle est un instrument essentiel de la diversité culturelle ? Je suis convaincu du contraire. Il est illusoire de penser que nous pouvons promouvoir avec la même efficacité notre pays en anglais. Certes, la langue ne doit pas être un obstacle pour échanger et commercer avec le monde, et il faut accepter parfois de le faire en anglais, plutôt que de risquer de restreindre la diffusion de nos idées, perdre un marché P. 5 P. 1 1 émilie LAOT Objectifs pour le Millénaire Xavier marquet Maghreb-Orient express P.6 Frédéric BOUILLEUX 3 espaces linguistiques P.7 Hyam YARED J’écris en français P.8 Nicole GILLET Festival de Namur P.9 Christine SAINT-PIERRE Le français au Québec P.10 Karin OSSWALD Solidarité en Tunisie P.12 D. éPOTé - A. DIOP Afrique Presse P.13 Arnaud galy ZigZag P.14 Ségolène ROYAL L’A.I.R.F. Le RUGBY en francophonie Patrick Ténèze P.16 Francis HUSS, Jean-Yves LECONTE et Denise REVERS-HADDAD Des députés des Français de l’Etranger P.18 Bernard CERQUIGLINI Les 50 ans de l’AUF P.19 La francophonie en bref P.20 Le clin d’oeil d’ana von rebeur P. 15 ou des étudiants attirés par notre enseignement supérieur. C’est pour cela que nos universités et nos grandes écoles proposent près de 600 formations en anglais à des étudiants qui deviendront ensuite de vrais francophones. Mais la France mène aussi une politique déterminée, relayée par nos postes diplomatiques, pour aider tous ceux qui le souhaitent, à accéder à la culture et la langue française. Et ils sont nombreux. Près de 120 millions de personnes apprennent en français et le français. Le français est la deuxième langue étrangère la plus enseignée dans le monde après l’anglais. Ce chiffre a progressé de 6% ces trois dernières années, ce qui contredit les tenants de la théorie du déclin. Ainsi, la France soutient et appuie les actions de l’OIF et de ses principaux opérateurs comme l’Agence universitaire de la francophonie et TV5Monde qui, avec RFI et France 24, assure une présence audiovisuelle mondiale à la langue française. Sous la houlette vigilante et déterminée de Jean-Pierre Raffarin, Représentant personnel du Président de la République pour la Francophonie, elle se démène, avec l’OIF et ses partenaires francophones pour que le français demeure une grande langue internationale dans les enceintes multilatérales et les événements internationaux, que ce soit OUI, JE PARLE FRANçAIS ! Membre fondateur, la France apporte un appui sans failles à l’Organisation Internationale de la Francophonie qui rassemble un tiers des Etats de la planète pour promouvoir la langue française. A ses côtés, la France a placé la promotion du français au centre de son action extérieure. à New York, Bruxelles ou auprès des comités organisateurs des Jeux olympiques ou des Expositions Universelles. Elle le fait avec son réseau de 470 lycées français à l’étranger, le premier au monde, qui scolarise 290.000 élèves, dont une majorité d’élèves étrangers. Elle le fait en promouvant l’utilisation du français auprès des publics scolaires, universitaires et professionnels, par le soutien aux organisations de professeurs de français, la mise à disposition d’enseignants et d’assistants de langue, le soutien aux sections bilingues qui rassemblent aujourd’hui 1 700 000 d’élèves. Elle le fait à travers l‘offre de cours de notre réseau culturel : nos Instituts français et les Alliances françaises accueillent chaque année près de 700.000 personnes qui viennent y apprendre notre langue, et délivrent près de 300 000 certifications. L’Institut français, le nouvel opérateur du Ministère des affaires étrangères et européennes créé pour mettre en œuvre l’action culturelle de la France à l’étranger, s’est vu confier dans ses missions prioritaires, celle de la promotion de notre langue, qui va évidemment de pair avec la promotion de notre création artistique, du débat d’idées et de nos savoirs. Cette action est soutenue et appuyée par de nombreux partenaires : ministères de l’éducation nationale et de la culture, CIEP, Fondation Alliance française, CAVILAM, etc. Le slogan « Oui, je parle français ! » ne relève ni de la méthode Coué ni de la langue de bois, mais tout simplement d’une conviction : celle que la langue française est plus vivante que jamais, grâce à tous ceux qui l’aiment et la pratiquent, comme langue d’accès aux savoirs, langue de culture, langue commerciale, langue de communication dans les enceintes et les échanges internationaux, comme partage de valeurs aussi. Cette conviction, je veux en faire une ligne directrice de la politique menée par le ministère des Affaires étrangères et européennes. C’est la raison pour laquelle je réunirai à Paris les 19 et 20 octobre prochains des « Etats Généraux de la promotion du français dans le monde » pour permettre à tous les acteurs français de cette politique, en liaison avec nos partenaires de la Francophonie, de discuter et de valider les grandes priorités et les grands instruments de cette « ardente obligation » que doit être pour nous tous le développement de la langue française partout dans le monde. Alain JUPPé Ministre d’Etat Ministre des Affaires étrangères et européennes. 4 Francophonie /septembre 2011 LA LANGUE FRANCAISE EN ISRAËL OBJECTIFS POUR LE MILLéNAIRE septembre 2011 / Francophonie 5 P our RFI, les OMD ne sont plus un secret. Comme le dit Claire Hédon, présentatrice de l’émission Priorité santé, « Sur les huit Objectifs du Millénaire, six sont liés à la santé. Le paludisme, le sida, la tuberculose, la lutte contre la mortalité maternelle et infantile ou encore la lutte contre la faim revien- nent régulièrement dans l’actualité et pas seulement dans mon émission ». En tant que media ouvert sur l’international, RFI mesure son rôle d’informer son auditoire sur les avancées permises par l’aide au développement mais aussi sur les retards qu’accu- sent certains pays. C’est pourquoi, en 2010, lors d’une rencontre entre Emmanuelle Bastide, présentatrice du magazine « 7 milliards de Voisins » et Yann Arthus-Bertrand, l’idée a germé de lancer une grande opération de sensibilisation du public aux Objectifs du Millénaire, à cinq ans de l’échéance. L’idée a séduit l’Union européenne qui soutient financièrement le projet. Ainsi, à partir de septembre 2011 et durant 3 ans, RFI, RFI Roumanie et France24 proposeront des reportages sur les OMD, tandis que la Fondation GoodPlanet de Yann Arthus-Bertrand présentera des portraits et des films spécialement réali- sés sur ces sujets au sein de l’exposition « 6 milliards d’Autres ». Au menu, des enquêtes, des témoi- gnages, des exploita- tions pédagogiques en milieu scolaire, une application iPad® et un site Internet. Autant de moyens pour sensibiliser les opi- nions publiques françaises et européennes qui, mal- gré la crise, sont favorables à l’aide au développe- ment, mais souhaitent en savoir plus. « Améliorer les conditions de santé, développer l’éducation primaire, réduire les écarts de pauvreté, voilà entre autres les enjeux des Objectifs du Millénaire », nous dit Yann Arthus-Bertrand. « Cela va demander beaucoup d’efforts. Une des clés de cette réussite sera d’être tous solidaires, et cette solidarité passe notamment par la prise de conscience et la pédagogie ». Conscience et pédagogie pour éradiquer la pau- vreté ? Ou pourquoi pas pour revoir le mode de calcul de l’Indice de Développement Humain du PNUD, comme le suggère l’humoriste Mamane sur RFI : « En République très très démocratique du Gondwana, le PNUD dit que l’espérance de vie ne dépasse pas 28 ans. Mais le PNUD devrait donner les chiffres ainsi : en République très très démocra- tique du Gondwana, plus on s’éloigne des beaux quartiers, plus l’Indice de Développement Humain fond comme du beurre. Il faudrait donc uploads/Litterature/ francophonie-11.pdf

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