HANDBOUND AT TflE UNIVERSITY OF TORONTO PRESS LES LETTRES ET LES IDEES DEPUIS L

HANDBOUND AT TflE UNIVERSITY OF TORONTO PRESS LES LETTRES ET LES IDEES DEPUIS LA RENAISSANCE Tome II GKANDS ÉCRIVAINS FRANÇAIS DE LA RENAISSANCE DU MÊME AUTEUR 1 LA LlURAiniE IL CHAMl'lO.\ (MùvHEs COMPLÈTES DE FRANÇOIS H.viiELAis. Edition de la Sociclé des Ktudos Rabelaisiennes, publiée sons la direction d'Aljcl Lefranc. in-4*. Tome I". i5 fr. Tome 11. lo fr. Institution de la keugion ciihétienne de Calvin. Edition originale française de i54i, publiée avec la collaboration de MM. H. Chate- niN et .1. Panmer. 3 vol. in-8°, njii. afi fr. Uevle des Eti des Rabelaisiennes, publication trimestrielle dirigée par Abel Lefranc. moS-igia. 200 fr. Rexle du xvi" SIÈCLE, igiS, abonnement annuel. 10 fr. L'IsLE soNANTE, par François Rabelais (réédition donnée avec la collabo ration de Jacques Boulenger). In-8% 1906. 3 fr. 5o Comptes de Louise de Savoie et de Margueriie dWngoulème (en collaboration avec Jacques Boulenger). ln-8°, i()o5. 5 fr. Histoire de la ville de Noton et de ses institutions jusqu'à la fin nu XIII* siècle. In-B*. 1888. Ouvrage couronné par l'inslilul. Les Lettres et les Idées depuis la Renaissance. Tome L — Maurice de Guérin, d'après des duciments ini^;dits. 2' édition, ln-8 écu, 1910. 5 fr. Tome H. — Grands Écrivains français de la Renaissance, in-8. 7 fr. 5o Tome IIL — Les (Xvuvres inédites d'André Ciiénier, in-8. 7 fr. 5o La Jeunesse de Calvin. In-8°, i88'<. Librairie Fischbaclier {épuisé). Prix triennal Thiers à l'Académie française. Histoire du Collège de France, depuis ses origines jusqu'à la fin di premier F2.MPIRE. In 8°, Hachette, 1892. 7 fr. 5o 1" prix Thérouanne à l'Académie française et prix Sainlour au Collège de France. Les dernières Poésies de Marguerite de Navarre, |)ubliée8 pour la première fois. In-8°. Armand (]olin, 189G. i^ fr. Prix Sainlour à l'Académie française. Les Idées religieuses de Marguerite de Navarre, ln-8*, Fiscbbacher, 1898. h fr. Les Navigations du Pantagruel, élude sur la <iéo<iraiiliie rabelaisienne. In-H*, Henri Leclerc, 1905 (avec 8 planches) {épuisf). Défense de Pascal. Pascal est-il un faussaire ? Fldilion de la Revue lileue, 190O. 2 fr. 6 ABEL LEFRANC Professeur au Collège de France Directeur à l'École pratique des Hautes Études GRANDS ÉciîiVAiNs fwmm DE LA RENAISSANCE LE KOMAN D AMOUR DE CLEMENT MAHOT. I.E PLATONISME ET LA LITTÉRATURE EN FRANCE. MARGUERITE DE NAVARRE. LE TIERS LIVRE DU « PANTAGRUEL » ET LA QUERK-LLE DES FEMMES. JEAN CALVIN. LA PLÉIADE AU COLLÈGE DE FRANCE. rj !'.!', \ I lil K PARIS \.\(;iK\\K [inNOHI-: (;[|\MIM()N EDOUARD CHAMPION 5. QUAI MALAQUAIS 1914 Tous droits réservés. Il, A i':ti': tiré ui: cet ouvrage : Quinze exemplaires sur papier de Chine, numérotés de 1 à ib. Trente exemplaires sur papier des mannfaclurfs impériales du Japon, numérotés de 16 à ^b. Onze cents exemplaires sur papier vélin des Papeteries Lafupia, dr \ oiron, numérotés de W à ii^iG. Exemplaire A" 3CS 8041/0 H K P P O U li C T I O N I N r K B I) I T E CL A 11 EMU IM HENNE 'ROFESSEtU K l' UNIVERSITE DB G\M» Auteur de Vllisloire de Belgique Après trente ans d'une amitié fraternelle. A. L. AVANT-PROPOS Ce volume contient un certain nombre d'études qui ont paru séparément entre les années 1896 et 191 3. Il m'a paru que ces travaux pouvaient tirer quelque avantage de leur réunion en un seul recueil. Ainsi rapprochés les uns des autres, ils s'éclairent mutuellement, se complètent et prennent même, à certains égards, une signification nouvelle. Consa- crés à une série d'écrivains parmi les plus en vue de la Renaissance française, aussi bien qu'à plusieurs aspects caractéristiques de la civilisation intellec- tuelle de cette grande époque, ils se rattachent à un ensemble de recherches que je poursuis depuis une vingtaine d'années et que je souhaiterais pouvoir exposer un jour en un ouvrage plus vaste. Le lien qui les unit, tant au point de vue des sujets traités qu'à celui de la méthode suivie, n'est donc pas fac- \VAM-PU<)IM)S licf. P;irmi ces l'Iudos. los plus ;uicîeiincs ont subi. oiinimr il cmivcnail. (li\(Ms remaniemonls : <|uanl aux atilrcs. doul ccrtainos (laU'ul à j)eine de plu- sieurs mois, je les ai un peu augmentées ou corri- gées comme ou i^eul le faiie chaque fois (pi'on rejirend un travail, iTeùl-il \\i le jour (pie depuis «piehpies semaines. A. L. LE ROMAN DAMOUll CLÉMENT MAROÏ Lu vie du plus charmant des poètes de la Ueuais- saiice française a été traversée par une grande pas- sion, dont l'histoire, en dépit de savantes recherches pouisuivies depuis le wni" siècle jusqu'à une épf)- (|ue toute récente, demeure entourée d'un profond mystère. Il semble que l'auteur de L'Adolescence ('Icineni'mc ait voulu eni|)orler son secret avec lui, tant il a soigneusement dissinmlé, dans les ojuvrcs qui furent publiées de son vivant, les indices qui auraient pu permettre au public d'identifier la belle inconnue qui, sous le nom d'Anne, fut l'objet de sa tendresse. Ceux de ses amis qui reçurent ses confi- dences, gardèrent fidèlement, si j'ose dire, le mot de l'énigme, el, bien que tel d'entre euv ail fait à cette ilamme des allusions caractéristiques dont nous nous servirons plus loin, il sut les voiler de telle sorte que rien ne transpira dans le public. Et ce qui prouve à quel point l'entourage de Marot resta discret, c'est que, durant la querelle mémora- ble qui mit le poète aux prises avec Sagon et amena de la part de ses ennemis tant d'insinuations mal- a (.UAM>S l'CIUVAlNS HF, l.\ RENAISSANCE voillaiilc-^ ou caldinnii'usos, aiu'uiic mcnlioii ne l'ut faile tlo son j^Maiid amour. Or, nous allons le j)iou- ver. ce sentiment, (jui resta uniciuc dans son exis- tence, traversée partant d'épreuves, cl qui lui comme le chaiiiH' fl le sourire de ses plus belles années, exerça sur tout son èlre moral une influence déci- sive. Il enrichit cl éleva sa muse, inspiranl à celle-ci des accents loul ii(»uveaux, lui faisant découvrir des délicatesses, des nuances exquises (rexi)ression quelle ijLfuorail encore, bref, entraînant le poète du Temple de Cupidon vers de plus hauts sommets et marquant en quelque sorte le plein épanouissement de son aimable g^énic. 11 est certain, ainsi qu'on le verra bientôt, qu'un grand nombre de ses poésies, parmi les plus achevées et les plus pénétrantes qu'il ail composées, se raltacheul aux péripéties de cette passion profonde, qui garde, après tant d'années écoulées, le don de nous émouvoir encore. Sans elle, on peut l'assurer, Marot ne fût pas devenu le poète de premier rang en qui nous admirons et nous aimons une sensibilité déjà toute moderne, ni l'in- terprète si séduisant des aspirations et des senti- ments de notre Renaissance, alois à son aurore. Il lui eut manqué ce qui, depuis Dante, a sacré tous les vrais poètes, ceux dont le privilège est de rester, malgré le temps, toujours proches de nous : un grand amour. C'est en étudiant l'histoire, encore inconnue, de cette passion romanesque et de son objet iTjystérieux, que le véritable Marot, avec sa psychologie beaucoup plus variée qu'on ne la sup- posée généralement, se révélera à nous : tendre, dis- cret, mélancolique, et plus sincèrement épris peut- èln; fjue ne le furent jamais, au xvi* siècle, tant de LE nOM.VN D AMOUR DE CLEMENT MAUOT O poètes amoureux dont il demeure comme le chef de chœur eu inrino temps (pie le précurseur. I>ES DEUX. AMOURS DE CLEMENT MAROT. SA PASSION POUR ANNE. —- UNE ENIGME HISTORIQUE ET LITTE- RAIRE. LES SOLUTIONS PROPOSÉES. On peut discerner à travers les œuvres de l'au- teur de L'Enfer, deux principaux épisodes d'ordre sentimental, qui sont d'ailleurs fort inégaux en importance et en signification. Le premier a pour objet une personne nommée Ysabeau, le second, de beaucoup le plus intéressant et le plus caractéris- tique, se rapporte à une personne noniinée Anne. C'est de celui-ci, qui est le véritable roman d'amour de Clément Marol, que nous voulons traiter dans les pages qui suivent. La première aventure n'offre rien d'exceptionnel ; il s'agit d'une liaison amoureuse d'ordre banal, si l'on peut dire : le poète est payé de retour et sa passion pleinement satisfaite. Quand, après une longue absence, à son retour do Pavie, le poète apprend les coquetteries et les infidélités de la belle, il s'en éloigne et finit par rompre tout com- merce avec elle. Cédant, comme toujours, à sa na- ture spontanée et volontiers imprudente, il met le public dans la confidence de ses désillusions : Fuyez du tout, fuyez la garse fine Qui soubz beaux ditz un vray amant affine '. I. Elégies, XIV. 4 (.UVNMS KCUIV.MNS Dl-, I.A IIFNAISSANCE El il (ail circMilor, par surcroîl, le rondeau ^ de rincoiishmce dVsabcaii ». dans lequel il se refuse à e(»uviir ])lus l«)ii<?leinps le (( ^rraud viee » et la (I tache >i de sdu aueienne maîtresse. Ou sait que celle-ci, àmc singulièrement vindicative et peu no- ble, scion ti^ule apparence, rendit le coup en dénon- çant un peu plus lard son ami comme ayant mangé du lard en carême (fin de février i.'iaG). Le pauvre Marot est pris, conduit dans les prisons du Chatelel, puis, uploads/Litterature/ grands-ecrivains-francais-de-la-renaissance-lefranc-a-abel-1863-1952.pdf

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