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Notes du mont Royal www.notesdumontroyal.com Ceci est une œuvre tombée dans le domaine public, et hébergée sur « Notes du mont Royal » dans le cadre d’un ex- posé gratuit sur la littérature. Source des images Bibliothèque nationale de France PUBLICATIONS DE L'ÉCOLE DES LANGUES (MENTALES VIVANTES IP SÉRIE VOLUME XIV A l KIM VAN KIEU TAN TRUYEN POÈME POPULAIRE ANNAMITE. •y • ? . ; - ' LES POÈMES DE L'ANNAM 3 5 * ft K l M VAN Kl EU TÂN TRUYÊN x PUÉLIE ET TRADUIT POUR LA PREMIERE FOIS PAR •. * n u i , ABEL DES MICHELS PROFESSEUR A L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES. T O M E P R E M I E R TRANSCRIPTION, TRADUCTION ET NOTES P A R I S ERNEST LEROUX, ÉDITEUR LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ ASIATIQUE DE L'ÉCOLE DES LANGUES ORIENTALES VIVANTES, ETC. 28, RUE BONAPARTE k2S, 1884. *" : ; "fejk J i '^\V :-,....... -, ^ ' ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ ^ r ^ : : : : - - : ;•'. *-v INTRODUCTION. Le titre du poème annamite dont je publie au- * jourd'hid la traduction et qui est F œuvre de Nguyên Du, IIwu tam tri du Ministère des Rites sous le règne de Gia long, signifie littéralement en français : «Nouvelle histoire de Kim, deVân et de Kiën». L'auteur y a réuni les noms des personnages les plus marquants de son œuvre, qui est d'ailleurs connue en Cochmchine sous la dénomination plus simple de «Poème de Tuy Kiêu». Il Va tirée, en y introdui- sant des modifications considérables, d'un roman chi- nois que plusieurs lettrés de VAnnam croient a/vow été composé par l'un des Tài tu. Je ne saurais dire si cette opinion est fondée, car le seul exemplaire que je connaisse de ce livre ne porte pas de nom d'auteur. Il présente .d'ailleurs cette particularité remarquable qu'il est écrit d'un bout à l'autre en ivên tchâng a tfïff'V^Ï :•)' ">\\V'i-j'.^v;_; \ry <••;.".;..;• ^X;:^. ^-V^--ï-V^ II INTRODUCTION. «srms aucun mélange de kouan ho a; ce qui est extrê- mement rare dans ce genre de compositions1. Une jeune fille appartenant à une famille plus honorable que fortunée va faire, à Voccasion de la «Fête des tombeaux», "une eœoursion dans la cam- pagne en compagnie de sa sœur et de son frère. Elle rencontre la tombe déserte d'une comédienne autre- fois célèbre par sa ne licencieuse, et déplore l'aban- don ou se trouve cette sépulture. Les détails que lui donne son frère sur la vie et la mort de i&qm tien la touchent an point de lui faire verser des larmes. Elle offre un sacrifice sur le tombeau de la chanteuse, 1 Au moment où j'allais renvoyer à l'imprimeur la première épreuve de cette introduction et le lendemain même du jour où, dans an mémoire que j'a- vais l'honneur de lire devant VAcadémie des Inscriptions et Belles-lettres, je disais n'avoir pu découvrir à quel roman chinois on pouvait rattacher l'œuvre poétique de Nguyên Du, je reçus de M. le Professeur Truong Minh Ky qui, Vayant découvert à Saigon, avait l'obligeance de me Venvoyer aussitôt, ce roman que j'avais si longtemps cherché en vain. Il est intitulé -^è»- rieT 3§H ggfe; ce qui signifie, à une légère nuance près, la même chose que le titre du poème lui-même. Malheureusement, comme je viens de le dire, cet exemplaire qui provient d'une édition tout récemment imprimée à lia noi ne porte pas de nom d'auteur. On trouve pour tous renseignements sur la couverture que cette édition, revue et gravée à nouveau par un lettré nommé ïïjg ^p* 3p£ PJntâc Blnh Le, a été publiée sous le règne de m j H j /£§ Tu Duc dans le premier mois d'automne de l'année [ S Hp ? c'est-à-dire en 1876. Ce roman chinois parvient à ma connaissance au moment où le premier tome de ma traduction du poème de Tûy Kicu est presque entièrement com- posé et prêt à paraître. Cette circonstance explique la présence dans ce volume d'un certain nombre de notes destinées à faire ressortir l'origine chinoise du poème, origine sur laquelle l'existence du -^- §g" 3g| ^jb.lèverait toute es- pèce de doute, s'il eut été possible d'en concevoir. '• -.-':' 1 : • " • v : :i-.--L--.'--ft? INTRODUCTION. III et prie l'ombre de cette dernière de lui apparaître. La morte lui ayant aussitôt manifesté sa présence par des signes non équivoques, ce fait produit sur V esprit de Tûy Kiëu mie impression des plus prof ondes. De retour dans sa demeure, elle voit pendant son som- meil Dam tien venir à elle et lui annoncer les mal- heurs qui vont V accabler en eivpiation des fautes com- mises par elle dans une vie antérieure. Cependant un jeune lettré, compagnon d'études du frère de notre héroïne, était venu à passer au moment ou elle se disposait à quitter le tombeau après le sa- crifice offert Frappé de sa beauté, il était devenu subitement épris d'elle. Sous Vempire de sa nouvelle passion, Kim. Trong (c'est son nom) retourne à l'endroit oïi il a vu la jeune fille dans l'espoir de l'y rencontrer encore. Son espérance ayant été déçue, il se rend an lieu ou demeure celle qui s'est rendue maîtresse de son cœur, et trouve le moyen de louer une maison dans le voisinage. Après deuœmois d'attente infructueuse notre amou- reux finit par apercevoir Vobjet de sa flamme dans le jardin de la maison qui elle habite. Il se lutte de se montrer dans l'espoir d'entrer en relation avec elle. Tûy Kiêu, effrayée, rentre précipitamment; mais elle oublie son épingle de tête dont Kim Trong s'empare aussitôt. Le lendemain la jeune fille s'aper- a" IV INTRODUCTION. coït que cet objet manque à sa toilette et retourne dans le jardin pour l'y cher citer. Elle s'entend appeler par Kim Trqng, qui lui déclare son amour et lui rend son épingle accompagnée de quelques présents. Quelques jours après, Tuy Kiêu, profitant de ce que tous les siens ont quitté la maison pour se rendre à une fête de famille, se glisse chez le jeune lettré. Les deux amants se livrent à une douce causerie, font des vers et de la musique, et se jurent une éter- nelle fidélité. Cependant la passion de Kim Trong tend à devenir coupable. La jeune fille le ramène à des sentiments plus nobles et, le jour étant venu, elle retourne dans sa demeure. La famille revient, et le malheur semble arriver avec elle. Des satellites du tribunal surviennent inopinément et arrêtent le père pour une dette insignifiante contractée envers un mar- chand de soieries. On confisque tout, on met la mai- son sous scellés, et Kiëu, n'écoutant plus que son amour filial, se vend, pour racheter son père, à un misérable. Ce dernier n'est que l'instrument d'une vieille femme nommée Tu bà qui, sous le couvert d'un mariage simulé, entraîne la jeune fille dans un mauvais lieu. Gomme elle résiste énergiquement aux suggestions de la 'mégère, et tente même de s'ôter la vie pour y écliapper, Tu bà, pour l'amener à ses fins, use d'un stratagème abominable. Elle lui dé- : l',t "' INTRODUCTION. V pêche un vaurien nommé Sa Khanh qui se montre à elle sous les apparences cVun lettré distingué. La malheureuse jeune fille voit en lui un libérateur; elle se confie au misérable et s'enfuit avec lui La vieille Tu bà la poursuit, Vatteint et Venferme dans sa maison de prostitution ou, aidée de Sa Khanh, elle ramène à force de mauvais traitements à exercer le métier immonde dont elle tire bénéfice. Parmi les nombreux jeunes gens qu'attire la répu- tation debeautéde Tûy Kiêu se trouve un jeune lettré nommé Thûc sanh. Il rachète la victime de Tu bà, Vemmène et vit avec elle. Survient le père du lettré qui, n'ayant pu faire renoncer son fils à une liaison indigne de lui, trahie la jeune fille devant le tribunal du préfet Ce magistrat la fait d'abord accabler de coups; mais, voyant Thûc sanh se désespérer, il est touché des pleurs du jeune homme, Vinterroge, et apprend de lui que la personne qu'il traite ainsi est mie jeune fille de grand talent On met Kiêu à Tépreuve, et le magistrat, entièrement subjugué, in- vite lui-même le vieillard à consentir à l'union des deux amants. Cependant Thûc sanh, sur les conseils de Tûy Kiêu, retourne provisoirement près de sa femme légitime; mais il ne lui dit rien de sa nouvelle union. Tloan tho ri en apprend pas moins V aventure. Tram- •rfj£; ;v.f -.Y'.-- • ^y-yy ^ " • • ^ ' ' ; ; ; - W ^ ^ ^ î ^ . ; ^ ? ^ ^ ' " ' ^ ^ ^!vj!v":--- VI INTRODUCTION. portée de jalousie, elle envoie deux scélérats mettre le feu à la maison de sa rivale, et fait enlever cette der- nière qu'elle réduit à la condition d'esclave. Accablée de m auvais traitements, abreuvée cV humiliations y Ivièn désarme sa persécutrice par uploads/Litterature/ kieu.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Fev 12, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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