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Guide « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » Document de travail – M

Guide « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » Document de travail – Myriam Wallstein CPD juin 2018 Groupe départemental « Langue et langages » du Bas-Rhin 1 L’enjeu Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP – éléments fondés sur la recherche La démarche Conduire avec les élèves, durant toute leur scolarité obligatoire, un travail régulier et structuré pour accéder au sens des textes et au plaisir de lire. Pendant toute l’année de CP, apprendre aux élèves à maîtriser les mécanismes de la lecture (CGP*) et de l’écriture (encodage et copie). Les différentes activités d’écriture, en lien avec l’étude de la langue, contribuent à consolider les compétences en lecture. (référence BO spécial N°3 du 26/04/2018) Les composantes du « savoir lire, savoir écrire » _____________ Compétences attendues fin CP Fiche Eduscol A. Comprendre en maîtrisant le CODE ALPHABETIQUE B. ECRIRE est l’un des moyens d’apprendre à lire C. COMPRENDRE ▪ Développer de solides compétences en compréhension de textes dans toutes les disciplines ▪ Découvrir des textes de plus en plus longs et complexes (sur le plan syntaxique et lexical) ▪ Partager ses lectures : le plaisir de lire et de mieux comprendre D. ETUDIER LA LANGUE Observer, analyser, mémoriser, les éléments récurrents dans les formes orthographiques lexicales et grammaticales des mots pour s’intéresser au fonctionnement de la langue. A. Comprendre en maîtrisant le CODE ALPHABETIQUE Principes fondamentaux Méthodologie Progression CGP : Correspondance Graphèmes Phonèmes (*) L’acte de lire repose sur deux processus fondamentaux et transversaux : - l’identification de mots écrits qui est spécifique à la lecture, - la compréhension qui relève de processus généraux non spécifique à la lecture. Mener un enseignement explicite, structuré et systématique des CGP*. « L’étape charnière de la lecture c’est le décodage des graphèmes en phonèmes, c’est le passage d’une unité visuelle à une unité auditive. C’est sur cette opération que doivent se focaliser les efforts.» Stanislas Dehaene ● A partir des graphèmes et des syllabes-clés universelles, les élèves peuvent lire tous les mots sans en n’avoir appris aucun. ● Décoder un mot inconnu est une source de développement du vocabulaire extrêmement féconde. L’apprentissage des CGP se fondent sur - la syllabe, l’unité qui se définit comme ce qui se prononce d’une seule émission de voix ; - les graphèmes combinés en syllabes donnent à la syllabe sa valeur de « clé universelle » pour la lecture de tous les mots. ● La démarche syllabique participe pleinement à la construction de la compréhension. ● L’automatisation du déchiffrage est incontournable pour faire naitre et entretenir le désir de lire. Points de vigilance : ● La reconnaissance globale, le déchiffrage partiel ou l’usage du contexte restreignent de façon préoccupante la liberté de pouvoir tout lire, introduisent des hésitations, imprécisions, erreurs et confusions chez l’élève. ● Augmenter le temps d’engagement individuel de l’élève en lecture. ● La voie orthographique est une voie pour lire lorsqu’on est devenu un lecteur expert. CGP : Correspondance Graphèmes Phonèmes (*) ▪ Choix d’un tempo rapide est bénéfique car accroit la clarté cognitive des élèves et leur capacité d’auto-apprentissage, tout en évitant découragements et tâtonnement hasardeux. 14-15 CGP* sur les 9 premières semaines ▪ Choix du manuel : une étude des CGP* les plus régulières dès le début de l’année, des textes déchiffrables [ Anagraph : outil pour mesurer la déchiffrabilité des textes ] ▪ 5 principes directeurs pour enseigner l’apprentissage de la lecture 1. Identifier les graphèmes, leur prononciation et étudier leurs combinaisons 2. Proposer des textes 100% déchiffrables 3. Inciter au déchiffrage à haute voix pour s’entendre lire ; poursuivre la compréhension à partir de textes entendus comme en maternelle 4. L’écriture par le biais de l’encodage conforte l’apprentissage de la lecture et la mémorisation de l’orthographe 5. Accéder à la compréhension des textes déchiffrés ; systématiser les procédures d’accès à la compréhension. ▪ Mise en œuvre d’une séance de lecture-écriture [ lien p 65-74 ] Première phase : les syllabes Deuxième phase : les mots Troisième phase : les phrases et les le texte Quatrième phase : la dictée ▪ Paramètres pris en compte pour l’apprentissage des CGP* - la régularité des relations G-P* - la fréquence des G-P* - la facilité de prononciation des consonnes isolées - la complexité de la structure syllabique - l’inséparabilité des G complexes - les lettres muettes - la fréquence des mots dans la langue française - le rôle des morphèmes ▪ Evaluer les élèves au quotidien et mener une correction collective [ lien p 75-77 ] - lecture de syllabes et de mots : proposer régulièrement des tests portant sur le même nombre de mots, de phrases - dictée de syllabes et de mots ; noter les résultats de l’élève dans un tableau pour suivre les progrès - la fluence, évaluer la lecture des syllabes, des mots et des textes lus en une minute - la compréhension des textes déchiffrés, évaluée à l’oral, à l’écrit (V/F, ponctuer un texte, copier et souligner les personnages etc., produire une phrase à partir de mots du texte, chercher des mots appartenant au même champ lexical, etc.) ▪ Lire c’est d’abord décoder, condition de la compréhension. ▪ Recours au décodage durant le premier semestre du CP : - apprendre d’abord les CGP* (G → P) les plus régulières ; - les CGP* posant difficulté sont réparties sur l’année ; - les textes doivent être déchiffrables par les élèves pour développer l’autonomie et la fluidité de lecture. ▪ Progression et programmation par période [ lien p 55 ] Ne jamais proposer des mots qui ne contiennent pas le graphème de la leçon du jour et de toutes les leçons précédentes. Tous les graphèmes devront avoir été étudiés en fin d’année. Prévoir des périodes de révision. ▪ La différenciation pédagogique a pour objectif de suivre la même progression pour tous les élèves. Les APC participeront à la consolidation des apprentissages dans le respect de la progression. ▪ Entrainer à la lecture à haute voix ; la fluence de lecture est un prédicteur direct de bonne compréhension (mots, phrases, textes). Automatiser l’identification des mots par le décodage c’est-à-dire la fluence de lecture pour accéder à la compréhension. ▪ La lecture à haute voix porte également sur le respect de la ponctuation. Passer en revue tous les signes et leur rôle dans la lecture, dès les premières leçons : - première lecture concentrée sur le déchiffrage et la structuration de la phrase - seconde lecture concentrée sur la lecture expressive. ▪ Progression rigoureuse de l’étude des graphèmes afin que l’élève ne soit pas exposé à des mots indéchiffrables, totalement ou partiellement. ▪ L’introduction de mots-outils non déchiffrables, à reconnaitre globalement, ne présente pas un intérêt majeur pour construire des phrases sauf à s’écarter de la déchiffrabilité totale. Dans le cas d’un apprentissage global de mots outils, il faudra y revenir pour que l’élève prenne conscience de leur déchiffrabilité. (cf. tableau D – Enrichissement du vocabulaire) ▪ Le travail soutenu de la compréhension ne peut commencer à se mettre en place tant que les élèves ne déchiffrent pas de façon aisée ce qu’ils s’apprêtent à essayer de comprendre. Dimensions d’apprentissage de la lecture couvrant les 10h prévues par les programmes Guide « Pour enseigner la lecture et l’écriture au CP » Document de travail – Myriam Wallstein CPD juin 2018 Groupe départemental « Langue et langages » du Bas-Rhin 2 B. ECRIRE est l’un des moyens d’apprendre à lire Principes fondamentaux Méthodologie Progression Grâce à leurs ressources langagières tous les enfants peuvent entrer normalement dans l’écrit. L’écriture joue un rôle important dans l’apprentissage de la lecture et l’améliore - l’automatisation du geste d’écriture, - les exercices quotidiens de copie et de dictée, - la production de phrases à l’écrit, à partir de mots que les élèves savent déchiffrer parfaitement sont des activités essentielles. ● Les activités d’écriture doivent être menées conjointement aux activités de lecture. Le geste d’écriture ● L’apprentissage du geste d’écriture améliore l’apprentissage de la lecture. Les caractères sont en partie reconnus en reconstituant le geste qui les a engendrés. ● La question de l’orthographe ne s’arrête pas à la justesse de l’écriture des mots. L’apprenti scripteur veille à la lisibilité de ce qu’il écrit. Le rôle de l’écriture dans l’apprentissage des CGP* ● L’écriture du mot que l’élève sait lire lui permet d’en fixer l’orthographe, ce qui à son tour en conforte la lecture. ● Connaitre les CGP pour encoder ● Une écriture phonétique n’est pas suffisante ; c’est risqué et surtout injustifié du point de vue de la solidité de l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. Le rôle de l’écriture dans l’apprentissage de l’orthographe ● Mémorisation, répétition, temps important consacré à l’orthographe toujours associée à la lecture, sont des enjeux essentiels. ● Les exercices de copie et de dictée favorisent le développement de l’orthographe, elle-même favorisée par la maîtrise des correspondances entre les lettres ou groupes de lettres et les sons. ● Les activités de copie et de dictée se complètent et doivent être enseignées avec méthode. ● Comme toutes les erreurs, celles uploads/Litterature/ guide-lire-ecrire-cp-18-version1juin18-pdf.pdf