HISTOIRE DE LA PÉDAGOGIE DU MÊME A U T E U R CHEZ LE MÊME L I B R A I R E Conse

HISTOIRE DE LA PÉDAGOGIE DU MÊME A U T E U R CHEZ LE MÊME L I B R A I R E Conseils sur le travail intellectuel. Préface de Mgr LAVALLÉE, rec- teur des Facultés catholiques de Lyon. 2e édition ( 8 mille). Vol. in-8° de près de 300 pages. Manuel de pédagogie générale à l'usage des Écoles normales, des candidats du Brevet supérieur et de tous les éducateurs. 2e édition. Vol. grand in-16 de 265 pages, relié. La discipline préventive et ses éléments essentiels. Vol. in-8° cou- ronne de 200 pages. Directions méthodologiques. Vol. grand in-16 de 342 pages, relié. Manuel de psychologie appliquée à l'éducation, à l'usage des Écoles normales et des candidats au Brevet supérieur, 8e édition. Vol. grand in-16 de 312 pages, relié. Pour tous renseignements complémentaires, consulter le catalogue des ÉDITIONS EMMANUEL VITTE envoyé gratuîtement sur demande adressée à Lyon, 3, place Bellecour. L . R I B O U L E T Diplômé d'Études supérieures de Philosophie et d'Histoire de l'éducation Professeur à l'Institution N.-D. de Valbenoîte, à Saint-Étienne. HISTOIRE DE LA PÉDAGOGIE PRÉFACE DE M . A N D R É B A U D R I L L A R T AGRÉGÉ D E L'UNIVERSITÉ O U V R A G E C O U R O N N É P A R L ' A C A D É M I E F R A N Ç A I S E O N Z I È M E M I L L E LIBRAIRIE CATHOLIQUE EMMANUEL VITTE LYON ( I I 3, place Bellecour, 3 P A R I S (VIe) 10, rue Jean-Bart, 10 1 9 4 1 NIL OBSTAT : Auguste DESLOIRE Canonicus censor. IMPRIMATUR : S Stephani, die 2a maii 1924. STEPHANUS-I REN US Ep. Abyd., auxil. D R O I T S DE TRADUCTION ET DE REPRODUCTION RÉSERVÉS POUR TOUS LES PAYS C O P Y R I G H T BY E M M A N U E L V I T T E P R E F A C E Le livre que l'on va lire est avant tout une histoire de la pédagogie, nom un peu rerêche d'une science et d'un art. Science, puisqu'elle implique, à tout le moins, la connaissance de la psychologie et même d'une partie de la physiologie; art pour ce qu'elle comporte d'adaptation, de souplesse, de savoir faire, et aussi de dons naturels. Les principaux systèmes, et ils sont légion, qui se sont fait jour presque depuis les origines histo- riques, sont donc ici analysés et appréciés successivement, leurs appli- cations exposées et jugées. Mais c'est aussi un livre de principes et l'auteur n'a pas hésité à soutenir les siens ayec une genéreuse fermeté, a les affirmer avec une loyauté à laquelle les adversaires mêmes de sa pensée rendront certainement hommage. C'est que la pédagogie n'est pas une science abstraite. Elle opère sur la matière vivante et sur ce qu'il y a de plus essentiel et de plus precieux dans la nature humaine, l'âme, dont elle assure la formation. Croyez-vous en Dieu? En l'âme immortelle? Admettez-vous la Révé- lation et que Jésus-Christ est venu sur la terre pour le salut des hommes? Il est clair que suivant les réponses affirmatives ou négatives que vous apporterez à ces questions, le but suprême de l'éducation, tout son fond, en sera modifié. Dans le premier cas, puisque la vie actuelle n'est qu' une préparation, une épreure d'où dépend le sort de l'homme dans la vie éternelle, le premier souci de l'éducateur sera d'asseoir sur des bases solides les rapports de l'homme avec le Divin, de donner a la vie morale le pas sur la vie intellectuelle, de faire de celle-ci la servante et l'appui de la vie spirituelle. On ne procedera pas de même si l'on croit que l'en- fant fait son entrée dans le monde avec la tare du péché originel ou si, avec Rousseau, on estime que la nature l'a fait naître bon. On se mefiera de l'ingérence de l' État qui peut être impartiale ou même favorable à la formation religieuse de l'enfance, mais aussi tout le contraire, diverse suivant les temps et les lieux, en tout cas sujette à de redoutables varia- tions. Qu'on aille au fond des choses, on constatera que les plus essen- tielles divergences que présentent les systèmes d'éducation procèdent de cette conception première, et non seulement des antagonismes décisifs, mais des nuances mêmes qui distinguent les familles religieuses et les écoles philosophiques. Il faut donc prendre parti. L'auteur s'en tient nettement aux principes catholiques. On le louera toutefois d'avoir su demeurer un juge impartial et de n'avoir pas hésité à donner sa pleine approbation à ce qu'il a rencontré de sage et d'utile dans les écrits des rationalistes, des protestants et même des ennemis declares des verités dont il s'est fait le ferme champion. Pleinement d'accord avec lui quant aux principes, peut-être ferais-je quelques réserves dans l'application. Il y a trop de contingences dont il faut bien tenir compte. C'est malheureusement un fait que dans les sociétés modernes l'unité de pensée dont a joui presque unanimement le Moyen Age, par exemple, a été rompue. La division des opinions, l'opposition des croyances, creent une situation extraordinairement difficile. D'autre part, les nations, beaucoup plus nombreuses, beaucoup plus actives que jadis, sont devenues de formidables machines dont tous les rouages sont solidaires, dont les organes doivent être reglés, surveillés, entretenus, assurés dans leur fonctionnement, sous peine des plus dange- reuses perturbations. Dans ces conditions, et surtout dans notre vieille Europe et particulièrement chez les peuples latins, il semble difficile de nier que l'instruction publique ne soit un des premiers devoirs de l' État. Pour les études supérieures la question ne paraît pas douteuse. Certes, nous ne méconnaissons ni le vaillant effort de nos Universités catho- liques, ni les résultats obtenus. Une foule de travaux utiles, quelques découvertes mémorables sorties de leurs laboratoires, sont des titres assez honorables à l'estime publique pour que leurs adversaires eux-mêmes n'osent plus guère contester la valeur de leur action scientifique. Elles assurent un certain nombre d'enseignements qui ne trouvent pas leur place dans les Facultés de l'État. Ainsi fortifiées a leur base, elles four- nissent aux jeunes clercs désireux de s'initier aux études superieures un cadre approprié à leur vocation et procurent à l'enseignement secondaire libre un recrutement solide et régulier. Ces considérations entre plusieurs autres, démontrent assez leur rôle bienfaisant et nécessaire. Mais enfin les ressources comme la clientèle des Unirersités catholiques sont forcé- ment limitées. Chez nous, de notre temps, en tenant compte de notre économie et de nos mœurs, les progrès de la science et sa diffusion ne sauraient être livrés au hasard de l'initiative privée. Seul l' État peut répartir cet enseignement suivant les besoins sur toutes les parties du territoire, seul il est assez riche pour le subventionner. L'expérience le démontre. Les mêmes motifs, à notre sens et à des degrés divers, valent pour l'enseignement secondaire et pour l'enseignement primaire. La contre-partie, ce devrait être, d'une part, la largeur d'esprit dans cet enseignement officiel qui doit respecter toute forme respectable et serieuse de la pensée et, par conséquent, reconnaître les droits de la pensée reli- gieuse, d'autre part la bienveillance la plus large accordée a l'enseigne- ment libre a tous ses degrés. Cette largeur d'esprit n'a pas, je crois, subi trop d'atteintes dans les deux premiers ordres d'enseignement. Les Unirersités de l'État ont compté et comptent encore d'éminents repre- sentants de la doctrine catholique, et l'on sait que plusieurs parmi les plus éminents defenseurs de l' Eglise et de la liberté d'enseignement ont reçu la formation universitaire. C'est qu' ici le morceau était trop dur pour être enlevé par les politiciens. L'individualisme est irréductible dans l'Université. Cette disposition ne va pas sans inconvenients, je le reconnais. Il est certain que l'enseignement gagnerait en cohésion si l'entente était plus étroite entre les professeurs d'une même classe. On éviterait notamment la surcharge et on obtiendrait tout au moins une meilleure répartition du travail hors de la classe. Les tentatives faites en ce sens jusqu'à ce jour n'ont été malheureusement ni suivies ni per- sévérantes, bien que conformes aux Instructions. La faute en est au peu de bonne volonté des professeurs a cet égard et au manque de fermeté des chefs d'établissements. Pourquoi le dévouement si reel des maîtres de l' Université, leur sentiment généralement si scrupuleux du devoir professionnel, est-il incapable de leur imposer ce leger sacrifice ? Quoi qu'il en soit, l'individualisme a du moins cet avantage qu'il a jusqu'à présent sauvegardé l' indépendance de la pensée. En outre, habitués au maniement et à la lutte des idées, la plupart des maîtres savent garder le respect de l'opinion d'autrui et ont assez de tact pour n'en offenser aucune. Quant a l'enseignement primaire, nul n'ignore ce qu'il en est, et le motif n'est pas a l'honneur des dirigeants sectaires : c'est qu'ils ont affaire à une clientèle sans défense et à un personnel mal préparé à la critique des uploads/Litterature/ histoire-de-la-pedaggie.pdf

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