Be BIN1ING LIST JAN 1 1922 LE LIVRE DE LA CHASTETE PAH JÉSUSDENAH, ÉVÊQUE DE BA
Be BIN1ING LIST JAN 1 1922 LE LIVRE DE LA CHASTETE PAH JÉSUSDENAH, ÉVÊQUE DE BAÇRAH Extrait des Mélanges d'archéologie et d'histoire publiés par l'Ecole française de Rome, T. XVI. » LE LIVRE DE LA CHASTETE OMPOSË PAB JESUSDENAH, ÉVEQUE DE BACRAH IM'IïLIK ET TRADUIT pau J.-B. CHABOT A&5 R O M E | tl^T, %\ i uni; l I M 1800 »<* \*X AVANT-PROPOS Il est peut-être un peu téméraire de notre part de donner au texte que nous publions le titre de Livre de la Chasteté, car, comme nous le dirons tout à l'heure, il est possible que nous ayons seulement sous les yeux un abrégé de cet ouvrage. Dans le Catalogue des écrivains ecclésiastiques de 'Ebedjésus de Nimbe, édité par Assémani (1), il est fait mention d'un écri- vain nommé Jésusdekàh, évoque de Kasra; mais il n'y a aucun doute qu'il faille lire Baçrali au lieu de Kasra (2). Cet auteur vivait à la fin du VIII e siècle. Il composa des Homélies, des Discours métriques (3), une Histoire ecclésiastique (4) et un ouvrage intitulé Livre de la Chasteté, dans lequel il avait réuni la vie des saints fondateurs des monastères de l'Orient. (1) Bibl. or., III, part. 1, p. 195. (2) Cf. les Fragments d'Elias Bar Schinaya édités par Baethgen, p. 2. — Plusieurs mss. donnent d'ailleurs la leçon Basra. Un passage de Bar-Hébréus (Chron. eccl., I, 334) donne (dans un ms.) la variante Denahjusus, pour le nom de l'auteur. (3) Cf. Guidi, Zeitschr. d. deutsch. morgenl. Geséll., t. XLVI, pp. 766-757. (4) Elle ne nous est malheureusement connue que par quelques citations d'Elias Bar Schinaya et de Bar Hébréus. La dernière se rap- porte à l'an 793. C'est donc postérieurement à cette date qu'il convient de placer la mort de l'auteur. — Cf. Wright, Sgriac literature, 2e éd., p. 195. 2 LE LIVRE DE LA CHASTETÉ. ( !et ouvrage était jusqu'à présent inconnu dans les biblio- thèques publiques de l'Europe. J'ai eu la bonne fortune, pen- dant ma dernière mission en Italie, d'en trouver une copie entre les mains du R. P. Samuel Giamil, procureur de S. B. Mgr Khayyath, patriarche chaldéen de Babylone. Cette copie a été faite, en 1890, sur un ancien exemplaire conservé dans le cou- vent des Chaldéens à Séert. Toutefois, il est permis de se demander si ce texte est bien l'ouvrage même de Jésusdenah, ou s'il n'en est pas plutôt un abrégé. La construction de la phrase qui forme le titre (surtout si on la compare avec la clausule finale), ne permet pas de dé- cider s'il s'agit d'une " Histoire abrégée composée par Jésus- denah „ ou d'un * Abrégé de l'histoire composée par Jésusdenah „. Nous serions fort porté à adopter ce dernier sens. L'absence du titre (Livre de la Chasteté) non moins que le style du récit sembleraient l'imposer. Mais d'autre part, pour quiconque connaît les procédés littéraires des Syriens, il paraît bien étrange, s' il s'agit d'un abrégé, que l'abréviateur ait omis d'indiquer son nom, soit dans le titre, soit dans la conclusion; et le premier sens, nous devons l'avouer, est beaucoup plus en harmonie que le second avec la phrase syriaque. Quoiqu' il en soit, l'ouvrage de Jésusdenah n'étant pas connu autrement, nous avons cru utile de publier notre copie. Nous la reproduisons fidèlement avec ses irrégularités orthographiques. Les quelques corrections que nous nous sommes cru obligé d'in- troduire sont indiquées dans les notes qu'on trouvera à la suite du texte. La traduction est aussi littérale que possible; mais nous ne nous sommes point astreint à transcrire sous leur forme orientale les noms propres vulgaires tels que Yohannan, Yaqoub, Guiwarguis, Ischô', etc. que nous avons tout simplement traduits Jean, Jacques, Georges, Jésus, etc. Nous avons conservé autant que possible la forme originale pour les noms plus rares et pour LE LIVRE DE LA CHABTETK. 3 ceux dont l'étymologie ou la vocalisation sont restées douteuses pour nous. Le principal mérite de ce livre, sans valeur littéraire, con- siste dans la précision avec laquelle il nous permet de déter- miner la position de divers points géographiques dont le vrai site était jusqu'à présent inconnu ou incertain. 11 renferme aussi plusieurs données hagiographiques importantes et fournit quel- ques noms nouveaux pour compléter les listes episcopates de différents sièges. Ce texte, à cause même de sa brièveté, exigerait un com- mentaire développé. Nous y suppléerons provisoirement en don- nant une double table alphabétique (syriaque et française) des noms propres, à l'aide de laquelle chacun pourra facilement utiliser ce document. Par la vertu de Notre-Seigneur Jésus-Christ, nous corn,' mençons à écrire l'histoire abrégée de tous les Peres qui ont fondé des couvents dans le royaume des Perses ou des Arabes, de tous les Pères qui ont écrit des livres touchant l'institution monastique, de quelques saints métropolitains et évêques qui ont ou fondé des écoles, ou écrit sur la vie monastique, ou établi des couvents dans la région orientale, et de quelques séculiers vertueux, hommes et femmes, qui ont établi des cou- vents ou des monastères — [histoire] composée par l'ami de Dieu Mar Jésusdenah, métropolitain de Perath-Maischan qui est Baçrah. Que Notre-Seigneur nous aide par leurs prières. Amen. 1. — Premièrement, Saint Mar Eugène, gui fonda un courent sur le mont Ida, dans le voisinage de la ville de Nisibe. — Sa tamille terrestre était du pays d'Egypte, de l'île de Clysma. Telle était sa manière d'agir : il étendait une membrane sur son visage et descendait dans la mer ; il en retirait des perles qu'il distribuait aux pauvres. Il fit cela pendant vingt-cinq ans. Il prit l'habit monastique dans le monastère d'Abba Pakôm. Il vint avec ses compagnons au mont Izla, et bâtit en cet endroit un cou- vent illustre. De nombreuses troupes de frères s'assemblèrent près de lui. De son temps, Mar Jacques fut établi métropolitain de la ville de Nisibe. Ce Mar Jacques bâtit l'église cathédrale de Nisibe. Mar Eugène fit aussi de nombreux prodiges de- vant le roi Sapor. Voici ceux de ses disciples qui bâtirent des couvents et des monastères : Thomas, Mar Taba, Gouria, Gré- goire, Iwanis, Jean, Schalita, Elisée, Sérapion, Thécla, sœur de Mar Eugène, Stratonice, autre sœur de Mar Eugène, Jean, Mar LE LIVRE DE LA CHASTETÉ. 5 Schêri, Bfar Mikael. II mourut et fut déposé dans le martyrion, a côté de L'église qu'il avait bâtie. 2. — Mar Jean, </></ fonda un couvent tiens le pays de Beit Zabdai et de Qardou. — Tl fut le disciple de Mar Eugène et reçut de lui l'habit. Il alla habiter dans le voisinage de Qaçra dans le Beit Zabdai. Il fit de nombreux prodiges. Après avoir achevé le cours de sa vie, il émigra vers Notre-Seigneur. Son corps fut déposé dans le monastère de la citadelle appelée Ha- lahalah (?). Or, Rabban Gabriel, dn couvent de Zarnouqa, vint •et le transporta dans ce couvent. 3. — Le saint qui fonda un couvent dans la montagne de Dara, et qui s'appelait Mar Schêri. — II avait été lui aussi disciple de Mar Eugène: son nom était Schêri. Il vint à Nisibe. Il était Painé de dix-huit frères. Après s'être exercé à l'ascé- tisme pendant quelque temps, il vint à la montagne de Dara et y bâtit un monastère célèbre. Plus tard, Mar Sabarjésus, métropolitain de Nisibe, l'agrandit et en fit un couvent illustre. 4. — Saint Mar Yonan, Vanachorète, sous le nom duquel fut bâti le monastère de Anbar près dp. Bagdad. — Sa famille terrestre était de la race des empereurs romains de la maison de Constantin, et son père était sénateur. Il alla trouver Mar Eugène, se fit son disciple, et reçut de lui l'habit monastique. Tl partit ensuite, parcourut des contrées éloignées, [et alla] jusqu'à Jérusalem et à Scété. Il fit de nombreux prodiges qui surpassent tout récit. Il mourut en paix et fut déposé dans son couvent. Que ses prières protègent le misérable écrivain, le lecteur et les auditeurs. Amen. 5. — Saint Mar Schafita, qui fonda un courent dans le pays des Kurdes et des Zabdéens. — Il était égyptien d'origine. Il bâtit trois églises; puis il alla au monastère d'Abba Pakôm et reçut l'habit. Ensuite, il vint au village de Phanak, dans le Beit Zabdai. Il habita quelque temps en cet endroit, fit des pro- 6 LE LIVRE DE LA CHASTETE. diges et des miracles, et mourut en paix à l'âge de quatre- vingt-douze ans. On le déposa dans l'église qu'il avait bâtie. Que sa prière nous soit en aide. Amen. 6. — Saint Mar Aha, fondateur du couvent de Zamouqa. — Ce saint avait été disciple de Mur Eugène. Après sa mort, la grâce amena saint Jérusabran du couvent d'Izla dans celui-ci. Il vit les frères privés d'eau : il pria, et par sa prière, une source d'eau jaillit de sous les fondements de l'église. 7. — Mar Jean, qui fonda le monastère de Kamoul. — Sa famille, qui était du Beit Garmai, professait le magisme et était païenne; elle descendait de la race royale uploads/Litterature/ ish-x27-dnah-bp-of-asra-le-livre-de-la-chastete-1896.pdf
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- Publié le Jan 21, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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