Séquence 1 : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste. Projet 4 : Rédig

Séquence 1 : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste. Projet 4 : Rédiger une nouvelle pour exprimer son imaginaire et provoquer trouble et questionnement chez le lecteur. Séquence : Introduire le fantastique dans un cadre réaliste. Séance 1: Evaluation diagnostique. Support : L’imaginaire de l’apprenant. Compétences à installer : 1. Provoquer l’imaginaire de l’apprenant pour l’amener à fantasmer. Mise en ambiance : Etendu sur votre lit ; vous avez fermé les yeux et laissé libre cours à votre imagination. Vous vous êtes retrouvés en face d’une machine à remonter le temps. Cela a bien sûr provoqué votre curiosité. Vous avez appuyé sur un bouton et vous avez été propulsé très loin dans le passé. Vous avez rencontré des personnes à qui vous avez donné des informations sur l’avenir. Racontez …  Où étiez-vous ?  Comment était la machine à remonter le temps ?  (description sommaire)  Qu’avez-vous fait ?  En quelle époque vous êtes-vous retrouvés ?  Comment étaient les personnes que vous avez rencontrées ?  Quels sentiments ces personnes vous ont-elles inspirés ?  Qu’est-ce qui les a intéressé en vous ?  Quelles questions vous ont-elles posées ?  Qu’avez-vous répondu ?  Comment ont-elles réagi ? Sujet de production écrite : Par une nuit d’hiver pluvieuse, vous vous hâtiez de renter chez vous. En cours de route, vous avez fait une rencontre étrange qui vous a glacé d’horreur. Le lendemain, vous avez relaté votre mésaventure à deux amis qui vous en ont donné deux explications différentes. Racontez cela en une vingtaine de lignes. 1. Vous ferez attention à choisir le point de vue narratif convenable. 2. Vous installerez un cadre réaliste. 3. Vous soulignerez le caractère étrange de l’histoire rapportée 4. Vous développerez dans votre texte les champs lexicaux de l’ « étrange » et de la « peur ». 5. Vous ferez attention quant à l’utilisation des temps (imparfait, plus-que-parfait, passé simple, passé composé …) Séance 2 : Compréhension de l’écrit. Support : Le Nez (extrait) p.169, 170 N. Gogol, Le nez (1835) Compétences à installer : 1. En répondant à des questions contraignantes, les apprenants seront capables de repérer dans une nouvelle fantastique le cadre réaliste, les personnages, le mystère à élucider, les explications qui en sont faites (rationnelles ou surnaturelles). 2. Ils seront capables aussi de découvrir l’intervention du narrateur dans le récit. Questions posées Réponses souhaitées Exploitation de l’image du texte : Comment se présente le texte ? Quelles informations sont données dans l’exergue ? Le titre : Le Nez Signes de ponctuation ? Situation initiale d’une nouvelle fantastique. Déterminant défini. (Il ne s’agit pas de n’importe quel nez) Tirets, guillemets (présence de discours) Exploitation du texte : Lecture de la première phrase du texte. Faire découvrir : Au départ : indication temporelle. A la fin : un lieu Pourquoi ? Que s’est-il passé le 25 mars à Saint Pétersbourg ? Que signifie « étrange » ? Qui prend en charge de raconter cet événement ? Lecture du passage1 : Combien de personnages apparaissent ? Qui est cité en premier ? Relevez du texte des mots ou expressions qui renvoient à la condition sociale d’Ivan Iakovlevitch. A quel moment de la journée sommes-nous ? Quels temps sont employés dans le premier paragraphe? Lecture du passage 2 : Qui parle ? Que dit-il ? Faire observer le passage entre parenthèses : c’est le discours de qui ? La dame répond-elle vraiment ? Expliquer « songea » Que fit-elle alors ? Relevez le passage qui montre qu’Ivan s’apprête à manger. Mise en place d’un cadre réaliste : Un événement étrange … Synonymes : bizarre, curieux, inhabituel, insolite… Un narrateur omniscient. Deux : Ivan et son épouse. Barbier, coiffeur, une enseigne avec une inscription. Le matin (s’éveilla) Commentaire du narrateur : (Ivan …se serait volontiers régalé de café et de pain chaud mais il savait qu’il était inutile de demander deux choses…) pensa … Jusque là, y a-t-il quelque chose d’étrange dans le récit ? Lecture de la suite du texte : Que découvrit Ivan Iakovlévitch dans son pain ? Relevé des expressions qui renvoient à cela. Relevé des mots et expressions qui soulignent les sentiments ressentis par Ivan, alors. Et sa femme que ressentit-elle ? Comment l’épouse du barbier explique-t-elle ce qui arrive ? Extension : Partagez-vous la certitude de Madame Ivan Iakovlévitch sur ce qui arrive ? Non, tout est normal, banal, ordinaire Une masse blanchâtre, la chose… un nez ! Etonnement, les bras lui en tombèrent, la terreur se peignit sur son visage. La colère. De façon très rationnelle. Elle impute cela à la bêtise « animal » et à la débauche « ivrogne » de son mari. Séance 3 : Compréhension de l’écrit. Support : Le jeu du bouton (première partie) Compétences à installer : 1. Les apprenants seront sollicités à lire des textes longs (nouvelles fantastiques). 2. Ils seront capables d’y retrouver les caractéristiques principales du genre tout en jouissant du plaisir de lire. LE JEU DU BOUTON Le paquet était déposé sur le seuil : un cartonnage cubique clos par une simple bande gommée, portant leur adresse en capitales écrites à la main : Mr. et Mrs. Arthur Lewis, 217E 37e Rue, New York. Norma le ramassa, tourna la clé dans la serrure et entra. La nuit tombait. Quand elle eut mis les côtelettes d'agneau à rôtir, elle se confectionna un martini vodka et s'assit pour défaire le paquet. Elle y trouva une petite boîte en contreplaqué munie d'un bouton de commande. Ce bouton était protégé par un petit dôme de verre. Norma essaya de l'ôter, mais il était solidement rivé. Elle renversa la boite et vit une feuille de papier pliée, collée avec du scotch sur le fond de la caissette. Elle lut ceci : Mr. Steward se présentera chez vous ce soir à vingt heures. Norma plaça la boîte à côté d'elle sur le sofa. Elle savoura son martini et relut en souriant la phrase dactylographiée. Peu après, elle regagna la cuisine pour éplucher la salade. A huit heures précises, le timbre de la porte retentit. «J'y vais », déclara Norma. Arthur était installé avec un livre dans la salle de séjour. Un homme de petite taille se tenait sur le seuil. Il ôta son chapeau. «Mrs. Lewis? » s'enquit-il poliment. - C'est moi. - Je suis Mr. Steward. - Ah ! bien. Norma réprima un sourire. Le classique représentant, elle en était maintenant certaine. - Puis-je rentrer ? - J'ai pas mal à faire, s'excusa Norma. Mais je vais vous rendre votre joujou. Elle amorça une volte-face. - Ne voulez-vous pas savoir de quoi il s'agit ? Norma s'arrêta. Le ton de Mr. Steward avait été plutôt sec. - Je ne pense pas que ça nous intéresse, dit-elle. - Je pourrais cependant vous prouver sa valeur. - En bons dollars ? riposta Norma. Mr. Steward hocha la tête. - En bons dollars, certes. Norma fronça les sourcils. L'attitude du visiteur ne lui plaisait guère. « Qu'essayez-vous de vendre ? » demanda-t-elle. - Absolument rien, madame. Arthur sortit de la salle de séjour. «Une difficulté ? » Mr. Steward se présenta. - Ah ! oui, le... Arthur eut un geste en direction du living. Il souriait. Alors, de quel genre de truc s'agit-il ? - Ce ne sera pas long à expliquer, dit Mr. Steward. Puis-je entrer ? - Si c'est pour vendre quelque chose... Mr. Steward fit non de la tête. «Je ne vends rien. » Arthur regarda sa femme. «A toi de décider », dit-elle. Il hésita, puis «Après tout, pourquoi pas ? » Ils entrèrent dans la salle de séjour et Mr. Steward prit place sur la chaise de Norma. Il fouilla dans une de ses poches et présenta une enveloppe cachetée. «Il y a là une clé permettant d'ouvrir le dôme qui protège le bouton», expliqua-t-il. Il posa l'enveloppe à côté de la chaise. «Ce bouton est relié à notre bureau. » - Dans quel but? demanda Arthur. - Si vous appuyez sur le bouton, quelque part dans le monde, en Amérique ou ailleurs, un être humain que vous ne connaissez pas mourra. Moyennant quoi vous recevrez cinquante mille dollars. Norma regarda le petit homme avec des yeux écarquillés. Il souriait toujours. - Où voulez- vous en venir ? exhala Arthur. Mr. Steward parut stupéfait. «Mais je viens de vous le dire. » susurra-t-il. - Si c'est une blague, elle n'est pas de très bon goût. - Absolument pas. Notre offre est on ne peut plus sérieuse. - Mais ça n'a pas de sens ! insista Arthur. Vous voudriez nous faire croire... - Et d'abord, quelle maison représentez-vous ? intervint Norma. Mr. Steward montra quelque embarras. «C'est ce que je regrette de ne pouvoir vous dire », s'excusa-t-il. «Néanmoins, je vous garantis que notre organisation est d'importance mondiale. - Je pense que vous feriez mieux de vider les lieux, signifia Arthur en se levant. Mr. Steward l’imita. «Comme il vous plaira. » - Et de reprendre votre truc à uploads/Litterature/ 3as-projetiv-seq1.pdf

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