Syria John Dayton Minerais, Metals, Glazing and Man Henri De Contenson Citer ce
Syria John Dayton Minerais, Metals, Glazing and Man Henri De Contenson Citer ce document / Cite this document : De Contenson Henri. John Dayton Minerais, Metals, Glazing and Man. In: Syria. Tome 59 fascicule 1-2, 1982. pp. 152-153; https://www.persee.fr/doc/syria_0039-7946_1982_num_59_1_6755_t1_0152_0000_5 Fichier pdf généré le 30/11/2019 152 SYRIA [LIX assimiler ces divers apports extérieurs. Girma Elias, The Monastery of Abr entant in Woldibba, donne le compte rendu d'un voyage dans cette région septentrionale de l'Ethiopie, dont il décrit la vie monastique et dont il publie des croix, des icônes et des miniatures. Jacques Mercier présente une note sur quelques problèmes de la talismanique savante éthiopienne, illustrée par quelques talismans. Stefan Strelcyn apporte des commentaires linguistiques et ethnobotaniques à propos des hallucinogènes epâ, astànagger et abeso. Le cahier se termine par une bibliographie analytique des publications sur les civilisations éthiopiennes de 1975 à 1977. Il faut être reconnaissant aux chercheurs qui travaillent en Ethiopie de mettre aussi rapidement à notre disposition les résultats de leurs travaux. Il faut également souhaiter que ce fascicule soit suivi de nombreux autres d'une qualité équivalente. Henri de Contenson John Dayton, Minerais, Metals, Glazing and Man, Harrap, London, 1978, 496 p., 400 fig., 33 cartes, 32 pi. hors texte en couleurs. Ce volumineux ouvrage, qui attire l'œil par sa somptueuse présentation, réserve bien des surprises au lecteur. L'auteur y soutient, en effet, une thèse qui bouleverse de fond en comble les idées communément admises sur la chronologie du Proche- Orient aux 3 e et 2e millénaires avant l'ère chrétienne et. ses rapports avec l'Europe protohistorique. Il ambitionne de faire table rase des conceptions élaborées depuis le début du siècle par Flinders Pétrie, Leonard Woolley, Gordon Childe et Forbes. Il vise à parfaire l'œuvre de remise en place inaugurée trente ans auparavant par la Stratigraphie comparée du Pr. Claude Schaeffer, auquel son ouvrage est dédié. Il s'inspire d'ailleurs de son illustre devancier de diverses façons: dans la forme de son travail, il se base également sur une abondante illustration, pour laquelle il reconnaît avoir tiré une bonne partie de son information de la Stratigraphie comparée, en y ajoutant une masse considérable de rapprochements nouveaux qui bousculent les chronologies conventionnelles; — sur le fond de l'interprétation, il jalonne également l'histoire de cataclysmes naturels dont les effets se font sentir de façon plus universelle encore que les tremblements de terre décelés par le Pr. Schaeffer, puisqu'il relie les grandes mutations culturelles et les migrations de peuples à des modifications climatiques, en fait à une alternance de phases humides et sèches. L'auteur appuie sa remise en question, qui est beaucoup plus radicale que toutes celles qui l'ont précédée, sur des constatations qu'il estime plus scientifiques que les fondements de l'archéologie actuelle. Il a consacré, en effet, de nombreuses années à des analyses de minéraux, de métaux et d'émaux, d'où le titre du livre, à l'étude de leur distribution géologique, de leurs compositions et de leurs technologies, en faisant appel pour cela aux méthodes d'investigation les plus modernes; il en a conclu que la métallurgie et la glaçure étaient au Proche-Orient tributaires de l'Europe tant pour les sources de matières premières que pour l'invention des techniques et des types d'outils. Le cadre chronologique de cette évolution lui est fourni par l'alternance climatique, fondée essentiellement sur les travaux de Brooks (1949, 1970), et par les datations de C 14, qui le font opter pour une chronologie ultra-courte en Egypte et en Mésopotamie. D'après John Dayton, on peut en déduire l'évolution suivante: vers 3000 av. J.-C., un réchauffement en Europe provoque une sécheresse (assèchement des lacs suisses) qui a pour effet une rupture de l'équilibre culturel, «Universal Break I», suivi d'un retour à un climat plus humide qui voit l'apparition de l'Age du Cuivre dans les Carpathes, avec des haches à douille et des perles en faïence; la métallurgie est alors introduite par des groupes européens tant en Egypte qu'en Mésopotamie: il faut, en effet, rajeunir les débuts de la Ire dynastie (tombes royales de Hieraconpolis et Abydos) et du Dynastique Archaïque sumérien (tombes royales d'Ur) aux dernières décades du 3e millénaire; Menés, premier unificateur de l'Egypte, et Minos, constructeur de la première marine, ne seraient qu'un seul et même personnage. A une nouvelle vague de sécheresse aux alentours de 2100 av. J.-C, correspond l'invasion des Indo-Européens qui provoquent un second bouleversement, «Universal 1982} BIBLIOGRAPHIE 153 Break II », et introduisent la métallurgie du bronze au Proche-Orient; vers 2000 av. J.-C, Sésostris Ier a fondé la ne dynastie, selon le témoignage d'Hérodote, ce qui ramène les Pharaons des Pyramides, me à vie dynasties, à la première moitié du 2e millénaire; le départ de l'ère sothiaque est à situer sous Sésostris III, de la xne dynastie, vers 1700 av. J.-C, date du début des listes royales assyriennes. L'auteur supprime les deux périodes intermédiaires et pense que les Hyksos sont restés puissants au Levant jusqu'au milieu du xve siècle av. J.-C; leur expulsion se confond avec l'Exode qui a eu lieu sous Thoutmès III et non sous un Ramsès, et les phénomènes qui accompagnent cet événement sont les effets de l'éruption de Santorin qui a comme autre conséquence la ruine de l'empire minoen qui laisse le champ libre aux Mycéniens. Ce sont là les grandes lignes de l'interprétation que fait l'auteur des 3e et 2e millénaires. S'il est difficile de porter un jugement sur les problèmes techniques posés par la glaçure et la métallurgie, il paraît surprenant que des fluctuations climatiques, dont l'auteur reconnaît lui-même qu'elles ont été de faible amplitude et qui ont été constatées localement en Europe, aient eu des effets aussi universels; il est permis de douter aussi des conséquences de l'éruption de Santorin, si spectaculaire qu'elle ait pu être. Quoi qu'il en soit, les arguments archéologiques pour une telle compression chronologique et pour un retournement aussi radical de la diffusion de la civilisation sont de valeur inégale. La partie la plus solide semble en être la critique des datations proposées pour les tombes royales découvertes par Pétrie en Haute Egypte et par Woolley à Ur; un rajeunissement de ces ensembles funéraires n'est pas inconcevable. Cependant, la majeure partie des rapprochements proposés par l'auteur paraissent relever de convergences inévitables dans un répertoire de formes céramiques et de types métalliques fatalement limité: nous n'en citerons pour exemple que les fig. 128 et 129 qui prétendent rapprocher des productions céramiques de Mésopotamie de vases supposés synchrones en Méditerranée orientale: dans la première figure, les tombes royales d'Ur avec le Moyen Bronze du Levant et le Mycénien; — dans la seconde, des poteries des périodes d'Ubaid et Uruk avec les Tombes à Puits de Mycènes. On rencontre des attributions assez surprenantes, par ex., fig. 237, un vase de Ras Shamra présenté comme mycénien, alors qu'il s'agit d'une poterie locale de la fin du Bronze Récent, contemporaine, il est vrai, des productions mycéniennes; bien plus, fig. 82, un vase halafien, également de Ras Shamra, est considéré comme un vase de Kamarès de style «barbotine» incrusté. De telles approximations laissent planer un doute sur d'autres affirmations de l'auteur. Même si la chronologie et les corrélations entre listes royales égyptiennes et mésopotamiennes et trouvailles archéologiques continuent à poser des problèmes, on ne peut que rester très réservé face à une théorie qui donne une si large place aux catastrophes naturelles et à des migrations de peuples supposées massives et où les Indo- Européens se taillent la part du lion; on a le sentiment que tout ce brillant échafaudage repose sur une vue trop simpliste de l'histoire. Il est difficile de souscrire aux prétentions de l'auteur à présenter la première reconstruction scientifique des événements des 3e et 2e millénaires, et l'on ne peut que regretter qu'une telle somme de travail et un tel luxe d'édition n'aient pas été investis au profit d'une conception plus nuancée et plus équitable du développement de la civilisation occidentale. Henri de Contenson Stephan Kroll, Keramik urartàischer Festun- gen in Iran. Ein Beitrag zur Expansion Urartus in Iranisch-Azarbaidjan. Archaeo- logische Mitteilungen aus Iran. Ergân- zungsband 2. Deutsches Archâologisches Institut; Abteilung Teheran. Un vol. in-4° de 184 pages, avec nombreuses figures au trait in texte. Berlin, 1976. On sait que les archéologues allemands de l'Institut de Téhéran ont entrepris depuis 1968 une exploration systématique des nombreuses forteresses que les rois d'Urartu édifièrent en territoire iranien pour en assurer la conquête. Certains sites tels que Bastam ont été fouillés de façon approfondie, alors que les sites d'intérêt uploads/Litterature/ john-dayton-minerais-metals-glazing-and-man.pdf
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- Publié le Aoû 04, 2022
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