UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 1/2 12 G 01 A R Durée : 4 heures OFF
UNIVERSITÉ CHEIKH ANTA DIOP DE DAKAR 1/2 12 G 01 A R Durée : 4 heures OFFICE DU BACCALAUREAT Série : L2 – Coef. 5 Téléfax (221) 824 65 81 – Tél. : 824 95 92 – 824 65 81 Séries : L1a-L1b-L’1– Coef. 6 Epreuve du 1er groupe F R A N Ç A I S (Un sujet au choix du candidat) SUJET I : RESUME – DISCUSSION. Pendant longtemps, il n’y eut de poèmes que musicaux. Jusqu’au 16ème siècle, on n’imaginait pas de réciter des vers sans accompagnement musical. La poésie et la musique allaient de pair. Elles se séparèrent pour suivre chacune sa voie sans pour autant renoncer à renouer, au passage et au gré des inspirations, certains liens intimes. Longtemps, chacune dans son domaine, elles évoluèrent du même pas. Soudain à notre époque, en ce 20ème siècle où tout change, où la rupture avec le passé s’accentue au point de devenir angoissante, la poésie semble perdre du terrain. Devenue plus difficile, voire hermétique, beaucoup moins familière, et moins populaire aussi, elle cède la place à la musique qui déferle sur nous comme marée d’équinoxe. Grâce aux disques, aux cassettes, aux radios de toutes sortes, la musique triomphe enfin de sa sœur devenue rivale. Elle règne à présent sans partage sur nos existences, nos pensées et nos lèvres. Le rythme l’a emporté sur la rime. Les livres de poésie se vendent mal, les émissions et les journaux littéraires ne laissent plus qu’une place modeste aux poèmes et les poètes eux-mêmes, devenus des chercheurs de laboratoire ou des donneurs de messages, semblent avoir renoncé à plaire à Margot ! Et pourtant… qui ne garde, au fond de sa mémoire, quelques bribes de poèmes à demi oubliés, quelques vers perdus, quelques plaintes, fable, rondeau, madrigal, sonnet, élégie ou stance, qui reviennent à l’esprit au moindre prétexte ? En dépit des apparences, rares sont ceux qui ne sont jamais réveillés, poursuivis par l’écho de rimes tournant obstinément dans leur tête, ou endormis en se berçant de vers confusément ressurgis de la nuit et du souvenir. La poésie, c’est beaucoup plus qu’une forme littéraire, c’est la traduction anoblie de nos émotions, de nos rêves, de nos peines, de nos désirs. A travers le langage soudain magnifié, nous atteignons à la source même de ce qui nous fait agir, penser ou croire. Il est des grands thèmes qu’on retrouve dans toute poésie du monde, mais on peut également y découvrir d’humbles vérités quotidiennes. Dieu, l’amour, la mort, le lait de la tendresse humaine ou l’horreur, la peur, la misère et la douleur s’y rencontrent sans cesse, mais aussi le pain, la lampe, un chien, l’aiguille, le puits, une larme sur une joue d’enfant, un pommier en fleurs ou un crapaud. Tout est matière à poésie. Contrairement à ce qu’on a pu croire, la poésie n’est pas morte. Elle n’est qu’endormie et demeure indispensable à la pensée humaine dont elle est une des formes d’expression les plus anciennes et les plus spontanées. Nous redécouvrons que nous avons besoin d’elle pour rire et pour pleurer, pour maudire et pour aimer. Elle est notre amie et notre messagère. Un livre de poème n’est rien d’autre qu’un cœur ouvert et il est grand temps qu’on redonne à un art qui a tenu une telle place dans l’histoire de la culture humaine le rôle qui lui revient dans la formation de nos sensibilités et de nos goûts : le premier. Jeanne BOURIN, Les plus Belles Pages de la Poésie Française, Sélection Reader's Digest, 1982. RESUME : Résumez ce texte en 120 mots avec une tolérance de 10% en plus ou en moins. DISCUSSION : Partagez-vous la pensée de BOURIN qui affirme que « un livre de poème n’est rien d’autre qu’un cœur ouvert » ? …/… 2 F R A N Ç A I S 2/2 12 G 01 A R Séries : L Epreuve du 1er groupe SUJET II : COMMENTAIRE SUIVI OU COMPOSE A Villequier (extraits) Maintenant, ô mon Dieu ! que j’ai ce calme sombre De pouvoir désormais Voir de mes yeux la pierre où je sais que dans l’ombre Elle dort pour jamais ; Maintenant qu’attendri par ces divins spectacles, Plaines, forêts, rochers, vallons, fleuve argenté, Voyant ma petitesse et voyant vos miracles, Je reprends ma raison devant l’immensité ; Je viens à vous, Seigneur, père auquel il faut croire ; Je vous porte, apaisé, Les morceaux de ce cœur tout plein de votre gloire Que vous avez brisé ; Je viens à vous, Seigneur ! confessant que vous êtes Bon, clément, indulgent et doux, ô Dieu vivant ! Je conviens que vous seul savez ce que vous faites, Et que l’homme n’est rien qu’un jonc qui tremble au vent […]. (4 Septembre 1844) Victor HUGO, Les contemplations. Faites le commentaire suivi ou composé de ce texte. Dans le cadre d’un commentaire composé, vous montrerez par exemple que le poète qui a retrouvé la sérénité de l’âme se soumet désormais à la volonté divine. SUJET III : DISSERTATION « Quand l’écrivain à sa table, dit Claude Roy dans son livre Défense de la littérature, regarde par la fenêtre le couvreur qui répare un toit et le vitrier qui remet un carreau, ces métiers des hommes dont on sait exactement à quoi ils servent, il se dit : « Ecrivain, pour quoi faire ?» Pensez-vous que l’écrivain soit inutile à la société ? Vous donnerez votre réponse sous la forme d’une réflexion organisée, avec des exemples précis tirés de votre expérience et vos lectures. uploads/Litterature/ l-francais2012.pdf
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Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Oct 06, 2021
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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