Charles Baudelaire 102 langues  Article  Discussion  Lire  Voir le texte so

Charles Baudelaire 102 langues  Article  Discussion  Lire  Voir le texte source  Voir l’historique « Baudelaire » redirige ici. Pour les autres significations, voir Baudelaire (homonymie). Charles Baudelaire Charles Baudelaire par Étienne Carjat vers le 1er décembre 1861. Biographie Naissance 9 avril 1821 Paris, France Décès 31 août 1867 (à 46 ans) Paris, France Sépulture Cimetière du Montparnasse Nom de naissance Charles Pierre Baudelaire Nationalité Française Domicile Rue d'Amsterdam (1864) Formation Lycée Louis-le-Grand Lycée Saint-Louis Activité Poète, critique d'art, essayiste, traducteur Période d'activité 1844-1866 Rédacteur à Revue des Deux Mondes Père Joseph-François Baudelaire Mère Caroline Aupick Autres informations Religion Catholicisme Mouvement Parnasse Symbolisme Modernité poétique Genres artistiques Élégie, décadentisme Influencé par Edgar Allan Poe, Emanuel Swedenborg, Joseph de Maistre, Thomas de Quincey, Gustave Flaubert, Victor Hugo, Ovide, Théophile Gautier Adjectifs dérivés « Baudelairien » Distinction Concours général 0:02 Prononciation Œuvres principales  Les Fleurs du mal (1857)  Les Paradis artificiels (1860)  Le Spleen de Paris (posthume 1846-1859) Signature Vue de la sépulture. modifier - modifier le code - modifier Wikidata Charles Baudelaire, né le 9 avril 1821 à Paris et mort dans la même ville le 31 août 1867, est un poète français. « Dante d'une époque déchue »1 selon les mots de Barbey d'Aurevilly, « tourné vers le classicisme, nourri de romantisme »2, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil, certes bref au regard de l'œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s'ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à « une plaquette »), mais qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal. Au cœur des débats sur la fonction de la littérature de son époque, Baudelaire détache la poésie de la morale, la proclame tout entière destinée au Beau et non à la Vérité 3 . Comme le suggère le titre de son recueil, il a tenté de tisser des liens entre le mal et la beauté, le bonheur fugitif et l'idéal inaccessible (À une Passante), la violence et la volupté (Une martyre), mais aussi entre le poète et son lecteur (« Hypocrite lecteur, mon semblable, mon frère ») et même entre les artistes à travers les âges (Les Phares)4. Outre des poèmes graves (Semper Eadem) ou scandaleux (Delphine et Hippolyte), il a exprimé la mélancolie (Mœsta et errabunda), l'horreur (Une charogne) et l'envie d'ailleurs (L'Invitation au voyage) à travers l'exotisme. Biographie Jeunesse Le général Aupick (1789-1857), beau-père de Charles Baudelaire. Plaque au 17 de la rue Hautefeuille (Paris), où il est né. Charles Pierre Baudelaire naît le 9 avril 1821 5 au 13 rue Hautefeuille 6 à Paris : ses parrain et marraine sont les parents « adoptifs » de sa mère, Pierre Perignon et Louise Coudougnan7. Celle-ci, Caroline Dufaÿs, a vingt-sept ans. Son père, Joseph- François Baudelaire, né en 1759 à La Neuville-au-Pont 8 , en Champagne, est alors sexagénaire. Quand il meurt en 1827, Charles n'a que cinq ans. Cet homme lettré, épris des idéaux des Lumières et amateur de peinture, peintre lui-même, laisse à Charles un héritage dont il n'aura jamais le total usufruit. Il avait épousé en premières noces, le 7 mai 1797, Jeanne Justine Rosalie Janin, avec laquelle il avait eu un fils, Claude Alphonse Baudelaire9, demi-frère de Charles. Un an plus tard, sa mère se remarie avec le chef de bataillon Jacques Aupick. C'est à l'adolescence que le futur poète s'opposera à ce beau-père interposé entre sa mère et lui. « Lorsqu'il arrive à Lyon, Charles a dix ans et demi… À l'égard de son beau-père aucune hostilité n'est alors perceptible10. ». Peu fait pour comprendre la vive sensibilité de l'enfant, l'officier Aupick — devenu plus tard ambassadeur — incarne à ses yeux les entraves à tout ce qu'il aime : sa mère, la poésie, le rêve et, plus généralement, la vie sans contingences. « S'il va haïr le général Aupick, c'est sans doute que celui-ci s'opposera à sa vocation. C'est surtout parce que son beau-père lui prenait une partie de l'affection de sa mère. […] Une seule personne a réellement compté dans la vie de Charles Baudelaire : sa mère10. » En 1831, le lieutenant-colonel Aupick ayant reçu une affectation à Lyon, le jeune Baudelaire est inscrit à la pension Delorme et suit les cours de sixième au collège royal de Lyon. En cinquième, il devient interne. En janvier 1836, la famille revient à Paris, où Aupick sera promu colonel en avril. Alors âgé de quatorze ans, Charles est inscrit comme pensionnaire au collège Louis-le-Grand, mais il doit redoubler sa troisième. En seconde, il obtient le deuxième prix de vers latins au concours général. Renvoyé du lycée Louis-le-Grand en avril 1839 pour ce qui a passé pour une vétille11, mais que son condisciple au lycée, Charles Cousin (1822-1894) a expliqué comme un épisode d'amitié particulière12, Baudelaire mène une vie en opposition aux valeurs bourgeoises incarnées par sa famille. Il passe son baccalauréat au lycée Saint- Louis en fin d'année et est reçu in extremis. Jugeant la vie de l'adolescent « scandaleuse » et désirant l'assagir, son beau-père le fait embarquer pour Calcutta. Le Paquebot des Mers du Sud quitte Bordeaux le 9 ou 10 juin 1841. Mais en septembre, un naufrage abrège le périple aux îles Mascareignes (Maurice et La Réunion). Baudelaire ne poursuit pas son voyage jusqu'aux Indes et rentre en France. Parti le 9 juin 1841, il débarque à Bordeaux le 15 février 1842. Vie dissolue No 6 de la rue Le Regrattier : maison où Baudelaire logea sa maîtresse Jeanne Duval, dite la Vénus noire13. Portrait présumé de Jeanne Duval par Constantin Guys. De retour à Paris, Charles s'éprend de Jeanne Duval, une jeune mulâtresse de Saint-Domingue, qui avait joué deux ou trois fois au Théâtre du Panthéon et avec laquelle il connaît les charmes et les amertumes de la passion. Cette liaison devait durer près de vingt ans, malgré les trahisons et les mensonges de cette femme qui ne fut jamais attachée au poète que par intérêt et que Baudelaire devait aimer jusqu'à sa fin lamentable, lorsqu'elle sombra dans l'ivrognerie. Elle représente pour lui tout le côté satanique de l'amour14. Une idylle au sujet de laquelle certains de ses contemporains, comme Nadar, se sont interrogés en s'appuyant sur les déclarations d'un amant de Jeanne Duval et de prostituées connues, qui témoignent au contraire de la chasteté surprenante de Baudelaire15. Il mène dès 1842 une vie dissolue. Il commence alors à composer plusieurs poèmes des Fleurs du mal. Critique d'art et journaliste, il défend Delacroix comme représentant du romantisme en peinture, mais aussi Balzac lorsque l'auteur de La Comédie humaine est attaqué et caricaturé pour sa passion des chiffres16 ou sa perversité présumée17. En 1843, il découvre les « paradis artificiels » dans le grenier de l'appartement familial de son ami Louis Ménard, où il goûte à la confiture verte. Cette expérience le fascine mais engage chez lui une réflexion morale sur la création qui aboutit à une condamnation des drogues. "Or, je veux faire un livre non pas de pure physiologie, mais surtout de morale. Je veux prouver que les chercheurs de paradis font leur enfer, le préparent, le creusent avec un succès dont la prévision les épouvanterait peut-être."(Exorde et notes pour les conférences données à Bruxelles, en 1864. Oeuvres complètes I, Pléiade p. 520). Il renouvellera cette expérience occasionnellement sous contrôle médical, en participant aux réunions du « club des Haschischins ». En revanche, son usage de l'opium est plus long : il fait d'abord, dès 1847, un usage thérapeutique du laudanum 18 , prescrit pour combattre des maux de tête et des douleurs intestinales consécutives à une syphilis, probablement contractée vers 1840 durant sa relation avec la prostituée Sarah la Louchette. Comme De Quincey avant lui, l'accoutumance lui dicte d'augmenter progressivement les doses mais elles restent modérées. Croyant ainsi y trouver un adjuvant créatif, il en décrira les enchantements, les tortures19 et la stérilité. ("l'intelligence, libre naguère, devient esclave" Oeuvres complètes I, Pléiade p.428.) En dandy, Baudelaire a des goûts de luxe. Ayant hérité de son père à sa majorité, il dilapide la moitié de cet héritage en 18 mois. Ses dépenses d'apparat sont jugées outrancières par ses proches, qui convoquent un conseil judiciaire20. Le 21 septembre 1844, maître Narcisse Ancelle, notaire de la famille, est officiellement désigné comme conseil judiciaire qui lui alloue une pension mensuelle de 200 francs21. En outre, Baudelaire doit lui rendre compte de ses faits et gestes. Cette situation infantilisante inflige à Baudelaire une telle humiliation qu'il tente de se suicider d'un coup de couteau dans la poitrine le 30 juin 184522. Outre sa réputation de débauché, Baudelaire passait pour homosexuel auprès de certains de ses amis: « C'est moi-même », écrit-il « qui ai répandu ce bruit, et l'on m'a cru »23… Dessin de Courbet pour Le Salut public, 1848. En 1848, il participe aux barricades. La révolution de février instituant la liberté uploads/Litterature/ la-biographie-de-charles-baudelaire 1 .pdf

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