La lecture publique en France Bibliothèques de lecture publique Les bibliothè

 La lecture publique en France Bibliothèques de lecture publique Les bibliothèques municipales (BM) Créées, pour les plus anciennes, à partir de collections aristocratiques ou de biens religieux confisqués sous la Révolution, les bibliothèques municipales ont toujours été placées sous l’autorité des communes ou groupements de communes. Leur mission principale est de conserver et de mettre en valeur leurs fonds patrimoniaux, particulièrement riches (13,6 millions d’imprimés patrimoniaux - majoritairement des livres anciens, rares ou précieux). Au cours des vingt dernières années elles se sont beaucoup modernisées, notamment, pour remplir leur mission de développement de la lecture publique. Aujourd’hui, les bibliothèques municipales constituent les équipements culturels les plus fréquentés. Elles sont considérées comme un lieu fondamental d’intégration sociale et d’apprentissage de la citoyenneté offrant à tous les publics un accès à l’information, à la culture, à la formation et aux loisirs. Pour conquérir de nouveaux publics, les bibliothèques municipales multiplient les actions culturelles (salons du livre, ateliers d’écriture, rencontres d’auteurs) et les partenariats (services sociaux, petite enfance, maisons de retraite, établissements pénitentiaires…). Cependant, des disparités demeurent dans l’accès aux livres malgré les progrès accomplis : disparités entre communes, départements et régions, ou disparités socio- économiques. le livre en France   Les bibliothèques municipales en chiffres •  2 913 bibliothèques municipales desservent 64% de la population française ; 35 000 personnes y travaillent ; leurs surfaces atteignent 2,3 millions de m2, soit 5,68 m2 pour 100 habitants ; •  leurs collections s’accroissent et se diversifient : 90,5 millions d’imprimés non patrimoniaux, 8,4 millions de phonogrammes, 1,4 millions de vidéogrammes ; 1 899 bibliothèques offrent un accès public à Internet et 497 possèdent des documents numériques. Fréquentation • 43% de la population française fréquente une bibliothèque municipale ; •  5,6 millions de personnes sont inscrites (17,4% de la population) et empruntent 207 millions de documents. sources 2004/2005 Les bibliothèques départementales de prêt (BDP) En 1945, l’État crée les bibliothèques centrales de prêt. Transférées aux collectivités départementales dans le cadre des lois de décentralisation de 1986, elles sont rebaptisées en 1992 bibliothèques départementales de prêt (BDP). À l’origine, les bibliothèques départementales de prêt avaient pour mission de desservir les communes des zones rurales (moins de 10 000 habitants). Cet objectif, d’abord rempli grâce aux célèbres bibliobus, s’est poursuivi par la création de points fixes de lecture, relais ou petites bibliothèques municipales. Les bibliothèques départementales de prêt forment des responsables, souvent bénévoles, dispensent aides et conseils, mettent à disposition des expositions, fédèrent des actions de développement de la lecture à l’échelon départemental. Service distributeur à l’origine, elles accèdent au statut de têtes de réseau logistique. En couvrant la quasi-totalité du territoire, y compris l’outre-mer, les bibliothèques départementales de prêt permettent à plus de 75% des habitants des communes rurales d’avoir accès au livre et aux autres supports. Elles peuvent effectuer des dépôts dans les écoles, les prisons, les maisons de retraite. En résumé, elles sont devenues animatrices et fédératrices des réseaux de lecture publique départementaux. Les bibliothèques départementales de prêt en chiffres •  97 bibliothèques départementales de prêt emploient environ 2 650 personnes, possèdent plus de 24 millions d’imprimés, 2,4 millions de documents sonores, 532 000 vidéogrammes, 104 000 cédéroms ; parmi ces 97 BDP , la moitié possède d’autres types de documents (diapositives, affiches, cartes postales…) ; •  elles ont déposé plus de 15 millions de documents dans les bibliothèques des 17 000 communes qu’elles desservent ; • toutes sont maintenant informatisées et ont un accès à Internet. source 2006 Les bibliothèques municipales à vocation régionale (BMVR) Le programme des bibliothèques municipales à vocation régionale, créé par la loi du 13 juillet 1992, a permis de financer et de construire de grands équipements municipaux, destinés à être des pôles d’équilibre de la Bibliothèque nationale de France (BnF) et des acteurs privilégiés de la coopération régionale. Ce dispositif est particulièrement incitatif, l’État soutenant les efforts des collectivités locales à une hauteur de 40%. Il a donné lieu à la naissance de douze grands établissements de lecture publique en région : les bibliothèques de Châlons-en- Champagne, La Rochelle, Limoges, Marseille, Montpellier, Nice, Orléans, Poitiers, Reims, Rennes, Toulouse et Troyes. En une décennie, ce programme a permis de créer plus de 150 000 m2 , qui s’ajoutent aux quelques 78 000 m2 annuels construits à l’heure actuelle en France. Au moment où le programme créé par la loi de 1992 s’achève, on constate qu’il a profondément modifié le paysage des bibliothèques françaises. Il a renouvelé et diversifié les écritures architecturales. Dans le même mouvement, il a permis de repenser avec inventivité le rapport entre l’offre documentaire et les usagers, en créant d’importants espaces de détente, d’exposition, de mise en valeur des collections patrimoniales et d’action culturelle. Au-delà du rôle culturel qu’ils jouent dans leur ville d’implantation, les BMVR et les grands établissements qui seront construits dans leur sillage doivent affirmer leur mission régionale, qui va de la mise en place de bases bibliographiques régionales à des politiques concertées de conservation et de promotion du patrimoine écrit. 1 127 bibliothèques municipales, bibliothèques départementales de prêt et bibliothèques municipales à vocation régionale ont participé à Lire en Fête en 2006. le livre en France La lecture publique en France, les bibliothèques de lecture publique   Les aides de l’État aux bibliothèques des collectivités territoriales Les bibliothèques publiques françaises dépendent essentiellement des collectivités territoriales ; on recense ainsi en 2006 : •  2 913 bibliothèques municipales sous la responsabilité des communes ou groupements de communes ; •  97 bibliothèques départementales de prêt (BDP), sous la responsabilité des départements. Placées sous le contrôle technique du Ministère de la culture, ces bibliothèques fournissent un rapport d’activité et peuvent faire l’objet d’une inspection. Lors des lois de décentralisation, en 1986, l’État a transféré les crédits qu’il consacrait à l’équipement et au fonctionnement des bibliothèques publiques dans une « dotation générale de décentralisation ». Un dispositif particulier de financement a alors été mis en place pour aider chaque année les collectivités territoriales à construire et moderniser les bibliothèques publiques. Ces crédits ne sont pas des subventions ordinaires de l’État : ils sont accordés automatiquement aux collectivités remplissant des conditions réglementaires. Les aides de l’État en chiffres •  40 millions d’euros pour 720 opérations de construction, d’équipement ou d’informatisation des bibliothèques municipales, aidées au taux moyen de 33% ; •  7,5 millions d’euros pour des chantiers de construction ou de modernisation de bibliothèques d’envergure régionale ou nationale. À cela s’ajoutent les subventions aux acquisitions accordées aux bibliothèques des collectivités territoriales par le Centre national du livre (5,8 millions d’euros en 2006), ainsi que les subventions de la Direction du livre et de la lecture aux acquisitions de nature patrimoniale. source 2006 L’essor des bibliothèques publiques en France depuis 20 ans s’explique largement par ce mécanisme : les surfaces des bibliothèques municipales ont quadruplé, pour atteindre aujourd’hui 2,3 millions de mètres carrés. Les médiathèques de proximité Le développement de médiathèques de proximité dans les espaces ruraux et urbains (centres-villes et banlieues). En 2003, dans un souci d’aménagement du territoire, le ministère a engagé un programme de développement de médiathèques de proximité dans les espaces ruraux et urbains, appelées à l’époque les “ Ruches ”. Ce programme, exigeant en matière d’architecture, de services, de convivialité des espaces, de diversité des collections et d’ouverture vers les technologies de l’information, garantissait aux collectivités locales un soutien de l’État, tant pour l’investissement que pour le fonctionnement. Le succès a été immédiat, les “ Ruches ” ont été rapidement reconnues comme des espaces de sociabilité, et des outils de lutte contre la fracture culturelle et numérique. Le programme-cadre élaboré par la DLL (http://www.culture.gouv.fr/culture/min/index-min. htm) ambitionnait de promouvoir une nouvelle génération de bibliothèques d’une surface avoisinant les 500 m², dans les territoires souvent dépourvus d’équipements culturels. Ce programme, qui a généré à ce stade près de 500 réalisations, déclinait la notion d’accessibilité, à la fois du bâtiment à tous les publics y compris handicapés, et des collections à tous types d’utilisateurs. La recommandation visant à privilégier à hauteur de 42% de la surface totale du bâtiment les espaces d’accueil et de services s’est traduite par la présence de salle d’exposition et d’espaces destinés aux tout-petits, mais aussi d’antenne administrative, touristique ou sociale, puisque nombre d’établissements sont intégrés à des bâtiments multiservices regroupant outre la bibliothèque, l’école de musique, une antenne de l’ANPE, l’office de tourisme... Ces médiathèques peuvent de fait être considérées comme des bibliothèques hybrides où se côtoient les activités et les publics de plusieurs champs disciplinaires, reflétant une conception de la bibliothèque élargie à de multiples services publics. Si le programme spécifique des « Ruches » a été clos en 2005, le programme-cadre définissant le concept de médiathèques de proximité est toujours d’actualité, et ces établissements peuvent bénéficier du soutien de l’État par le biais du concours particulier de la dotation générale de décentralisation (DGD). En 2006, les médiathèques de proximité représentaient ¼ des surfaces de bibliothèques ouvertes dans l’année (soit 18277 m²), preuve de la dynamique créée par uploads/Litterature/ la-lecture-publique-en-france-et-les-bibliotheques-de-lecture-publique.pdf

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