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/ Vous êtes ici : Accueil (/) | Langues (/langues) | Roumain (/langues/45-roumain) | 1. La traduction des textes religieux Langues Albanais (4) (/langues/34- albanais) Bosniaque-Croate-Serbe (5) (/langues/35-bosniaque- croate-serbe) Bulgare (5) (/langues/36- bulgare) Estonien (4) (/langues/37- estonien) Finnois (5) (/langues/38- Õnnois) Hongrois (3) (/langues/39- hongrois) Letton (4) (/langues/40- letton) Lituanien (1) (/langues/41- lituanien) 1. La traduction des textes religieux Auteur : Hélène Lenz 1.1. Cadre général introductif 1.1.1. Quel est le premier texte traduit ? Trois textes : Codicele Voronețean, Psaltirea Hurmuzaki, Psaltirea Scheianul (ayant appartenu à D.C.Sturdza Scheianul[1]) constituent les premières traductions roumaines. Ils ont un caractère religieux, procèdent du vieux slave et sont impossibles à dater avec précision. On les connaît sous la dénomination de textes rhotacisants. « Leur notation fait apparaître le « r » à la place du « n » entre deux voyelles (ex : lumiră pour « lumină », « bire » pour « bine ») dans des mots d’origine latine. » (Alexandrescu, 2007:84). Les traductions ecclésiastiques ont véhiculé deux variantes littéraires de parlers roumains entre le début du XVI siècle et 1640 : écrits rhotacisants de type nordique, écrits du Sud : valaques/ monténiens, sud-transylvains (G. Lungu Badea, 2007 : 143). Le Codex de Voroneț traduit du slave est accompagné d’un glossaire. Le Psautier Hurmuzaki traduit des Psaumes de David (y compris le Psaume CLI). Le Psautier Scheianul réalisé par trois copistes inclut tous les Accueil (/) Langues (/langues) Traducteurs (/traducteurs) Anthologie (/anthologie) Bibliographie (/bibliographie) Iconographie (/iconographie) Liens (/liens) CRANACH, Lucas the Elder - 1527 - Staatliche Museen, Berlin 8 e / Macédonien (4) (/langues/43-macedonien) Polonais (1) (/langues/44- polonais) Roumain (4) (/langues/45- roumain) Slovaque (2) (/langues/46- slovaque) Slovène (5) (/langues/47- slovene) Sorabe (3) (/langues/48- sorabe) Tchèque (2) (/langues/49- tcheque) Ukrainien (5) (/langues/50- ukrainien) Recherche Recherche... Administration (/administrator/index.php) Psaumes de David moins le CLI. Hormis le Psautier Hurmuzaki, ils ont été transmis sous forme de copies. On ignore s’ils continuent une réalisation unique ou une étape intermédiaire entre texte original et texte traduit. (G. Lungu-Badea, 2007 :144) 1.1.2. À quelle époque commence-t-on à traduire les textes religieux dans votre langue ? Fin XV siècle, courant XVI siècle. Des versions roumaines du Notre Père (Tatăl nostru) paraissent en Occident en recueil dès 1580. Le poète, savant et linguiste suédois Georg Stiernhielm en consigne une en 1671 dans la préface de son « De linguarum originae ». Le Pater noster y est cité en latin et dans sept langues romanes : italien, espagnol, français, rhétique, sarde, sarde vulgaire, valaque (roumain). Seul de son époque, G. Stiernhielm voit le roumain comme une langue et non un dialecte d’autre langue romane (Coşeriu, 1994 : 45-63). Le Tatăl nostru de G. Stiernhielm pourrait avoir pour source Nicolae Milescu/ Spathaire, chancelier du prince Gh. Stefan ayant habité Stockholm (Coşeriu, 1994 :52), (G. Lungu-Badea, 2007 :149). Par ailleurs, le savant suédois J.G. Sparwenfeld résidant à Moscou entre 1684 et 1687 y a connu de près Nicolae Milescu dont il fait l’éloge comme d’un « homme très savant » (pereruditus) ( Bărbulescu, 1974 : VI). 1.1.3. Date de la première traduction intégrale de la Bible ? La première traduction intégrale de la Bible due à Nicolae Milescu/ Spathaire paraît en 1688 à Bucarest (dénominations : Biblia de la București / Biblia lui Șerban Cantacuzino / Biblia de la 1688.) 1.2. La pratique de la traduction Qui traduit ? 1.2.1. Qui sont les traducteurs (formation, langue maternelle, statut social, quelles sont leurs conditions de travail ? Sont-ils reconnus en tant que traducteurs, s’agit-il de leur activité principale ? Etc.) ? Sont connus aujourd’hui comme traducteurs de textes sacrés et/ou parareligieux des imprimeurs typographes proches des monastères et/ou des lettrés polyglottes de rang social élevé. Le premier est le diacre Théodore Coresi, dit Coresi (date de naissance inconnue, mort en 1583 à Braşov/Kronstadt/Brasso) qui a imprimé grâce à la typographie du juge-maire (roumain : jude) de Braşov Hans Benkner. Il a édité des ouvrages en slavon et les premiers livres en roumain : Tetraevanghelul [Tetraévangile] (1561), Intrebare creștinească [Catéchisme] (1561- 1562), Literghierul [Missel] (1570), Psaltirea [Psautier] (1570). Après le diacre Coresi et avant Nicolae Milescu (traducteur de la Bible de 1688), quatre traducteurs de textes religieux/para-religieux sont cités et commentés e e / aujourd’hui comme auteurs à part entière dans des histoires de la littérature roumaine (Manolescu, 1997 : 31- 37, 50- 53, 53-59 ), (Alexandrescu, 2007 :87-89). Trois d’entre eux ont été béatiÕés par l’Eglise orthodoxe roumaine entre 1992 et 2007. Vasile Moțoc (1580-85 ?- 1657), nom laïc de Varlaam, a vécu du temps de Vasile Lupu (Basile le Loup, 1633- 1652). Le long règne de ce prince a favorisé la culture ecclésiastique (construction d’églises, impression/diàusion de livres religieux orthodoxes). Varlaam a été canonisé en 2007. Métropolite de Moldavie (1632-1653), il avait étudié le slavon, le latin, le grec dans l’ermitage Zosim, devenu en 1602 le monastère Secu. Il a atteint le rang d’hégoumène. En 1618, il traduit du slavon « Scara (leastvita) Sfântului Ioan Scararul » [L’échelle des vertus de Saint Ioan Scărarul], écrit par le moine Vasile en 1472 sur ordre du prince Ştefan cel Mare (Etienne le Grand) à Putna pour ce monastère. Le livre signe un tournant du mysticisme roumain (hésychasme), sa parution étant l’équivalent de la Philocalie pour les Russes.[2] Le texte le plus connu de Varlaam est Cazania [Sermon] (1643) « le livre le plus lu du passé » (Dan Simonescu). L’ouvrage a beaucoup circulé en Transylvanie, Banat, Bihor, Maramureş où on en a trouvé 350 exemplaires. La Cazania de Varlaam (vs Cartea română de învățătură [Livre roumain d’instruction]) a été perçue comme une compilation de traductions d’homélies publiées à Venise par un théologien grec : Damaschin Studitul sous le titre Thesauros (en 1568). Varlaam aurait adapté la version slavonne (Mazilu, 1998 : 341-355).[3] L’ouvrage a eu une telle importance pour la création du premier « stil cărturăresc » (style lettré) roumain qu’on a comparé son inÖuence à celle de la Bible de Luther en allemand (Manolescu, 1998 : 51). La première partie est composée d’extraits d’évangiles accompagnés de commentaires pour trente-deux dimanches. La seconde contient des vies de saints, dans l’ordre du calendrier (du 1 septembre au 29 août). Métropolite brillant, Varlaam a convoqué le Synode de Iaşi. En 1639, il est candidat au siège de Patriarche œcuménique de Constantinople. En 1640, soutenu par Vasile Lupu, il fonde à Iaşi la première école supérieure de Moldavie, sur le modèle de la Sainte Académie (Academia Duhovnicească) de Kiev fondée par Petru Movilă. Il crée aussi la première typographie roumaine moldave, qu’il déplace au Monastère SÕnții Trei Hierarhi de Iaşi en 1640.[4] Dosoftei / Dosithei (nom monacal de Dimitrie Barilă), né le 26 octobre 1624 à Suceava, est mort le 13 décembre 1693 à Zolkiew, Pologne, aujourd’hui Nesterov, Ukraine. Métropolite de Moldavie, il a été écrivain, poète, traducteur. Il a été canonisé par l’Église Orthodoxe roumaine en 2005. Il a étudié les humanités et les langues à Iaşi, sans doute au Collège du Monastère SÕnții Trei Hierarhi, fondé en 1640 par Varlaam, puis à l’école orthodoxe de Lvov. Il savait le grec, le latin, l’hébreu, le slavon, le polonais, le russe (Călinescu, 1982:48). Ses relations avec le patriarche de Moscou et Nicolae Milescu (auteur de la Bible de 1688) lui permettent de ramener de Russie une presse et des caractères. Il imprime en roumain, à la Métropolie de Iaşi, les principaux livres liturgiques dont il traduit certains. Entré en religion à Probota vers 1648 sous le nom de Dosoftei, il est évêque à Huşi (1658-1660), à Roman (1660-1671), métropolite en Moldavie (1671-1674 et 1675-1686). À l’automne de 1686, en raison de bouleversements politiques, il est conduit en Pologne par les armées du roi Jan Sobielski. Il y reste jusqu’à sa mort. Il est vu comme « premier poète national, premier versiÕcateur des Psaumes de l’Orient orthodoxe, premier traducteur de la littérature dramatique universelle et de la littérature d’Histoire en roumain, premier traducteur des livres d’oÞce religieux en Moldavie, premier lettré roumain er / copiste de documents et d’inscriptions, l’un des premiers connaisseurs de la littérature patristique et post- patristique contribuant à la formation de la langue littéraire roumaine. »[5] Reconnu comme traducteur, arrangeur, compilateur (« prelucrări »), éditeur de nombreux livres de rituel ecclésiastique, il continue la roumanisation linguistique (românizare) du service religieux et se voit donc compté parmi les hiérarques qui promeuvent l’introduction du roumain dans l’Église orthodoxe. Ses ouvrages Psaltirea în versuri [Psautier en vers] d’après Ian Kochanowski et Viețile sÕnților [Vies des saints] s’inscrivent dans l’évolution de la langue roumaine littéraire ( Lungu-Badea, 2007 : 151). Antim Ivireanul - Anthime d’Ivir, né en Géorgie vers 1650 - assassiné en 1716. Cet auteur, typographe, graveur, théologien, évêque, métropolite d’origine géorgienne a été canonisé comme martyr par l’Église Orthodoxe Roumaine en 1992. Il est l’auteur de célèbres Didahii : prêches sur la cruauté, le luxe, l’absence de patriotisme des boyars, la cupidité turque. Transformant sa littérature en arme chrétienne, son moralisme est peut-être cause de son assassinat par les Turcs (Alexandrescu, 2007:88). Orateur ecclésiastique, il est comparé uploads/Litterature/ la-traduction-des-textes-religieux.pdf
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- Publié le Mai 07, 2022
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