Le classicisme Le terme de classicisme apparaît au XIXe siècle pour désigner le
Le classicisme Le terme de classicisme apparaît au XIXe siècle pour désigner les œuvres qui prennent pour modèle l'art antique. On s'en sert aujourd'hui pour évoquer un mouvement littéraire et artistique de la seconde moitié du XVIIe siècle. La notion de "classicisme" pose d'importants problèmes de définition. C'est pourquoi il peut être utile de revenir à l'histoire du mot pour en comprendre l'utilisation. Le terme classicus désigne en latin la classe la plus fortunée de la société. Par glissements successifs, le terme a désigné la première classe des auteurs, c'est-à-dire les écrivains de référence, ceux qu'on étudie dans les classes [1]. C'est à partir de ce sens que le mot a été utilisé pour désigner d'une part les auteurs de l'Antiquité dignes d'être imités et d'autre part les auteurs français du XVIIe siècle qui ont développé un art de mesure et de raison en défendant le respect et l'imitation des Anciens. Le terme de classicisme est utilisé pour la première fois par Stendhal en 1817 pour désigner les œuvres qui prennent pour modèle l'art antique par opposition aux œuvres romantiques. Le classicisme renverrait à un moment de grâce de la littérature française où l'esprit français se serait le plus parfaitement illustré. Ce moment correspondrait à la seconde moitié du XVIIe siècle, voire plus précisément encore aux années 1660-1680. Cette vision est défendue par les historiens de la littérature du XIXe siècle [2]. De ce fait, le classicisme a servi de repoussoir à tous ceux qui défendaient une littérature moins réglée, à commencer par les romantiques. Il faut noter que le terme de classicisme appliqué à une période de la littérature nationale est propre à la littérature française. Les autres littératures européennes réservent ce terme aux premiers auteurs classiques, c'est-à-dire les auteurs de l'Antiquité grecque qui ont servi ensuite de modèle à toute l’Europe [3]. Maniérisme qui précède le classicisme et le rococo qui le suit. Roger Zuber [4] définit le classicisme à partir de la notion de goût qui désignerait une capacité à trouver un équilibre juste entre des tendances contraires. Ce goût serait né dans les salons mondains et aurait profondément influencé la littérature de la seconde moitié du siècle. On parle de néo-classicisme en histoire de l'art pour désigner un second retour aux modèles antiques fondé en partie sur l'imitation des œuvres du XVIIe siècle dans les années 1750 - 1830. Littérature Le classicisme est un mouvement littéraire qui se développa en France, et plus largement en Europe, dans la deuxième moitié du XVIIe siècle. Il désigne un ensemble de valeurs et de critères qui définissent un idéal s'incarnant dans l’« honnête homme » et qui développent une esthétique fondée sur l'idéal de perfection. D'un point de vue politique, la centralisation monarchique s'affirme dès 1630 dans le domaine politique sous l'autorité de Richelieu d'abord, puis de Mazarin et de Louis XIV. Cette centralisation politique à des conséquences dans le domaine culturel avec la création de l'Académie française en 1635, puis d'autres Académies. Elles conduisent à codifier la langue et à réglementer la composition des œuvres. Mais il ne faut pas assimiler trop vite autorité politique et autorité culturelle. Le rôle des règles dans la littérature classique est de permettre la production d'œuvres de goût. uploads/Litterature/ le-classicisme 2 .pdf
Documents similaires










-
32
-
0
-
0
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise- Détails
- Publié le Mai 15, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
- Taille du fichier 0.0334MB