Le livre des invocations Par l’imam An-Nawawi http://bibliotheque-islamique-cor
Le livre des invocations Par l’imam An-Nawawi http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ Sache, que la lecture du Coran constitue la meilleure des invocations. Cette lecture à des règles et des finalités qui lui sont propres. J'ai déjà composé un bref recueil où est étudié l'essentiel des bonnes manières à observer par celui qui lis le Coran, les différents modes de lecture, ainsi que tout ce qui s'y rapporte. Quiconque connaît le Coran par cœur se doit de ne pas ignorer de telles règles. Aussi, celui qui serait désireux de les connaître n'aura qu'à s'y reporter, car j'y ai mis ce qui semble faire l'unanimité. Et la réussite n'est que par Dieu. Il convient en un premier temps de lire régulièrement le Coran, de jour comme de nuit, en voyage ou non. En la matière, les habitudes des anciens [salaf] étaient variables : certains lisaient le Coran en entier tous les deux mois, d'autres tous les mois, d'autres encore, tous les dix, huit, ou sept jours ; telles étaient les pratiques les plus grandes chez nos pieux ancêtres [salaf]. D'autres encore en achevaient la lecture en six jours, d'autres en cinq, et d'autres en quartes nuits. Un grand nombre encore le lisaient en trois nuits, et nombreux sont ceux qui le lisaient en trois nuits, et nombreux sont ceux qui lisaient le Coran en entier une fois par jour, voire même en une seule nuit. Il n'y a même qui en faisaient la lecture deux, trois, voire huit fois en un jour et une nuit : quatre fois le jour et quatre fois la nuit, comme l'illustre maître Ibn Kâtib al-sûfîs. Selon ce qu'on nous a rapporté, on ne pouvait faire d'avantage en un jour et une nuit. On rapporte que selon l'illustre maître Ahmad al-Dawraqî, suivant un isnâd [chaîne de transmission] qui lui est propre, Mansûr Ibn Zâdhân, l'un des dévots Tâbi'î récitait le Coran en entier entre le Dhuhr et le Maghrib, et entre le Maghrib et al-'Ishâ, notamment pendant le Ramadhân au cours duquel il faisait deux récitations entières et même un plus entre le Maghrib et al-'Ishâ ; or, à cette époque, les gens retardaient le 'Ishâ jusqu'au premier quart de la nuit. De même, Ibn Abî Dâwûd rapporte, avec un isnâd Sahîh, que Mudjâhid récitait intégralement le Coran entre le Maghrib et al-'Ishâ pendant le mois de Ramadhân. Quant à ceux qui ont récité intégralement le Coran en http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ une raka'a, on ne les compte plus ; c'est le cas notamment de 'Uthmân Ibn 'Affân, de Tamîm al-Dârî et Sa'îd Ibn Djubayr -qu’Allah les agrée- . Evidemment la lecture du Coran variera en fonction des personnes. Ainsi, celui qui par une méditation appropriée, serait en mesure de tirer de sa lecture des connaissances subtiles, se limitera aux passages sur lesquels il aura reçu une indication [ishâra]. De même, celui qui est occupé à répandre la science ou à trancher les différents entre les musulmans doit limiter sa lecture de façon à ne pas perturber son travail, dès lors qu'il n'y a va de l'intérêt général [maçlaha] concernant l'ensemble des musulmans. Quant aux autres, qu'ils lisent le Coran autant qu'ils le peuvent, sans que la lecture ne leur devienne lassante ou qu'ils en arrivent au point où les règles de récitation ne seraient plus respectées. Ainsi, il s'en trouve même parmi nos prédécesseurs qui réprouvent la lecture intégrale du Coran en un seul jour [et une nuit]. Ceci est attesté par ce que nous rapportons des sunan d'Abî Dâwûd, de At-Tirmidhî et an- Nissâ'î et d'autres auteurs avec un isnâd Sahîh, à savoir que selon 'Abdoullah Ibn 'Amru Ibn al-'Ass -qu’Allah l’agrée- : L'Envoyé de Dieu -salla Allahou ‘alayhi wa salam- a dit : « Celui qui lit intégralement le Coran en moins de trois n'y a rien compris. » Quant au moment où il faut commencer et terminer la lecture du Coran, cela relève du choix du lecteur. Ainsi, il peut le faire en une semaine comme le faisait 'Uthmân Ibn 'Affân -salla Allahou ‘alayhi wa salam- qui commençait sa lecture le jeudi soir et le terminait le mercredi soir. L'imâm Abou Hâmid al-Ghazâlî -qu’Allah lui fasse Miséricorde- souligne dans son "Ihyâ'" : « Il est préférable pour le lecteur d'achever la lecture du Coran une fois la nuit, et une fois le jour. Le jour pourra être le lundi, au cours duquel il terminera sa lecture en accomplissant les deux raka'as surérogatoires de l'aube [al-fajr]. Et il pourra terminer une autre lecture dans la nuit du vendredi, au cours des deux raka'as surérogatoires du maghrib ou après elles, afin d'entamer une journée et une nuit [par la lecture du Coran]. » Ibn Abî Dâwûd rapporte ces propos du Tâbi'î 'Amru Ibn Murra -qu’Allah l’agrée- : « [Ceux qui nous ont précédés] aimaient terminer la lecture du Coran au début du jour ou de la nuit." Son contemporain, l'illustre maître Talha Ibn Musrif, disait de son côté : "Les anges ne cessent de demander pardon [prient] pour celui qui achève la lecture du Coran à une heure quelconque de la journée, et cela jusqu'à ce qu'il s'endorme. De même, ils ne cessent de demander pardon pour qui en achève la lecture de nuit, et ce jusqu'à ce qu'il de réveille. » Mudjâhid tenait, quant à lui, des propos semblables. Dieu (le Très-Haut) dit : http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ {L'homme ne prononce pas une parole sans avoir auprès de lui un observateur prêt à l'inscrire} [Sourate Qaf 50 :18] Il dit également : {Certes ton Seigneur demeure aux aguets} [Sourate Al-Fajr 89 :14]. Après avoir mentionné les litanies recommandées, selon ce que Dieu (le Très-Haut) m'a permis de faire, je voudrais maintenant signaler les paroles dont l'usage est blâmable, voire interdit, afin que ce livre rassemble toutes les règles à respecter en matière d'usage de la parole. J'indiquerai pour cela les différents objectifs que devrait connaître à ce sujet tout homme religieux, en m'abstenant de citer les preuves scripturaires qui sont suffisamment connues. E c'est Dieu qui nous accordera la réussite. Sache que tout homme légalement responsable se doit de tenir sa langue, dès lors que la parole ne présente pas d'intérêt. Si parler est indifférent, il vaut tout de même mieux s'abstenir de le faire, car une conversation toléré risque d'en entraîner d'autres qui, elles, seraient interdites ou à tout le moins blâmable, comme c'est le cas de la plupart des conversations : mieux vaut donc se taire, car se préserver de la médisance n'a pas de prix. Nous rapportons des Sahîhs de Al-Boukhâri et Mouslim ces propos du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- transmis par Abou Hourayra -qu’Allah l’agrée- : « Que celui qui croit en Dieu et au Jour du Jugement dise du bien [des gens] ou qu'il garde le silence ! ». Ce hadîth, dont l'authenticité ne fait aucun doute, stipule clairement que l'on ne peu parler que pour dire du bien d'autrui, à condition toutefois que cela présente une utilité évidente : si l'on doute de cette utilité, il convient de garder le silence. Ach-Châfi'i -qu’Allah lui fasse Miséricorde- a dit : « Si l'on veut parler, il faut réfléchir avant de le faire; si l'on est convaincu de l'utilité de la parole, alors parlons! Mais si l'on doute de l'utilité des mots, mieux vaut alors se taire, jusqu'à ce que la nécessité de la parole devienne évidente. » Nous rapportons des mêmes ouvrages ces paroles d'Abou Mûsâ al- Ash'arî -qu’Allah l’agrée- : « Je demandai : Ô Envoyé de Dieu, qui donc est le meilleur musulman? Il me répondit : Celui dont les musulmans n'ont à redouter ni la langue, ni la main ». Nous rapportons du Sahîh de Al-Boukhâri ces propos de l'Envoyé de Dieu -salla Allahou ‘alayhi wa salam- transmis par Sahl ibn Sa'd -qu’Allah l’agrée- : « Celui qui me garantit ce qu'il a entre les mâchoires [c'est-à-dire sa langue] et ce qu'il a entre les jambes, je l'assure du Paradis ». http://bibliotheque-islamique-coran-sunna.over-blog.com/ Nous rapportons des Sahîhs de Al-Boukhâri et de Mouslim ces paroles qu'Abou Hourayra -qu’Allah l’agrée- a entendues de l'Envoyé de Dieu -salla Allahou ‘alayhi wa salam- : « En vérité, le serviteur peut, sans y prendre garde, prononcer une parole qui le fera tomber en Enfer et l'y précipiter sur une distance supérieure à celle qui sépare l'Orient de l'Occident ». Dans la version de Al-Boukhâri on trouve : « supérieure à celle qui nous sépare de l'extrémité de l'Orient ». Nous rapportons du Sahîh de Al-Boukhâri ces propos du Prophète -salla Allahou ‘alayhi wa salam- qui nous ont été transmis par Abou Hourayra -qu’Allah l’agrée- : « Certes il arrive au serviteur de prononcer, sans y prendre garde, un mot qui lui vaudra l'Agrément de Dieu (le Très- Haut) et pour lequel Dieu (le Très-Haut) l'élèvera de plusieurs degrés. Mais le serviteur peut également laisser échapper par mégarde un mot qui lui vaudra le Courroux divin et lui vaudra d'être précipité en Enfer ». Nous rapportons du "Muwatta1" de Mâlik et des ouvrages de At-Tirmidhi et d'ibn Mâja ces paroles uploads/Litterature/ le-livre-des-invocations.pdf
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- Publié le Jul 01, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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