Mise en garde contre le fléau du Takfîr Mouhammad Nâcir Dîn Al-Albânî Mise en g
Mise en garde contre le fléau du Takfîr Mouhammad Nâcir Dîn Al-Albânî Mise en garde contre le fléau du Takfîr 1 Mise en garde contre le fléau du Takfîr 2 Question : Ô notre cheikh ! Vous n’ignorez pas sans doute l’existence dans le terri- toire afghan de nombreux groupes et mouvements égarés qui ont réussi, hélas, à pro- pager chez nos jeunes frères salafis, engagés dans le Djihad [contre les Soviétiques], leurs idées étrangères à la voie de nos pieux prédécesseurs. Parmi ces idées il y a : le fait de rendre mécréant les chefs d’états musulmans. faire revivre de soi-disant traditions, comme les assassinats. Après le retour des jeunes Salafis dans leur pays d’origine, ils se sont mis à propager chez nous ces idées et ces faux arguments (ambiguïtés). Nous savons que vous avez fait avec eux de longs débats il y a quelques années de cela sur le sujet de la Mé- créance, mais les cassettes enregistrées ne sont pas audibles. C’est pour cela que nous voudrions que vous nous expliquiez ce sujet, qu’Allah vous récompense. Réponse : La louange est à Allah. Nous le louons, nous demandons son secours, nous lui demandons pardon, et nous demandons sa protection contre notre propre mal et contre nos mauvaises actions. Celui qu’Allah guide, personne ne peut l’égarer, et celui qu’il égare, personne ne peut le guider. J’atteste qu’il n’y a qu’une seule divi- nité : Allah, le seul, sans associés, et j’atteste que Mohammad est son serviteur et son messager. Le livre d’Allah est la plus véridique des paroles, et la guidée du Prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam est la meilleur des guidées. Les plus mauvaises choses sont celles in- novées. Toute innovation est Bid’a, toute Bid’a est égarement, et tout égarement mène au feu. En réalité, ce ne sont pas seulement les chefs d’états qui sont visés par le sujet du Takfir1 , mais aussi les gens gouvernés. C’est un fléau qui ne date pas d’hier. Elle prend sa source chez l’une des anciennes sectes connues sous le nom de « Khawâ- ridj ». Les Khawâridj sont recensés dans les livres traitants des sectes. On trouve en- core aujourd’hui l’une d’entre elles portant un autre nom : « Al-Ibâdhîyya ». Les « Al-Ibâdhîyya » étaient il y a quelques années encore repliées sur eux même sans au- cune volonté de se répandre. Mais depuis quelques années ils ont commencé à prê- cher, à propager des ouvrages et certaines croyances qui sont exactement celles des anciens Khawâridj. Sauf que, eux, les Al-Ibâdhîyya, se camouflent et se distinguent des anciens Khawâridj par leur adoption de l’un des principes chiites : c’est-à-dire, (1) C’est le fait de rendre mécréant une personne donnée. C’est le fait de dire sur une per- sonne : « elle est Kâfar (mécréante) », ou « tu est Kâfar ». Mise en garde contre le fléau du Takfîr 3 la « Taqiyya »2. Ils disent qu’ils ne sont pas des Khawâridj. Mais comme vous le savez sûrement, « Les appellations ne changent pas la réalités des objets qu’elles désignent ». L’un des points communs entre eux et les Khawâridj est qu’ils rendent mécréant ceux qui commettent les grands péchés. On trouve aujourd’hui des gens proches de la prédication de vérité, c’est-à-dire suivre le Livre et la Sounnah, mais qui dans le même temps s’éloignent hélas du livre et de la Sounnah ! Et cela, au nom du livre et de la Sounnah !!! La raison (de cette contra- diction), d’après moi, revient à deux choses : La première : le manque de Science et une déficience manifeste dans la compréhen- sion de la Religion. La deuxième raison, très importante : ils n’ont pas compris la Religion au moyen des règles de la législation qui sont la base fondamentale de la prédication musulmane au- thentique, et celui qui s’en éloigne tombe inexorablement dans l’une des sectes égarés loin de la Djamâ’a dont le Prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam a fait l’éloge dans plus d’un Hadîth. En outre,Allah l’a désigné clairement, et a précisé que celui qui s’en éloignera aura alors fait scission d’avec Allah et Son Messager. Ceci se trouve dans la parole d’Allah : « Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des Croyants, alors Nous le laisserons comme il s’est détourné, et le brûlerons dans l’Enfer. Et quelle mauvaise destination ! »3. Allah - pour une raison évidente que les gens de science connaissent – ne s’est pas contenté de dire « Et quiconque fait scission d’avec le Messager, …alors Nous le laisserons comme il s’est détourné… ». Il a couplé à la scission d’avec le Messager le fait de suivre un sentier autre que celui des Croyants. Il a donc dit : « Et quiconque fait scission d’avec le Messager, après que le droit chemin lui est apparu et suit un sentier autre que celui des croyants… ». On a donc deux alternatives : Suivre le chemin des Croyants, ou ne pas suivre le che- (2) C’est un Fondement chiite qui consiste à autoriser le mensonge en toute circonstance, no- tamment lorsqu’il s’agit de camoufler la réalité de leur croyance, et cela même lorsqu’ils ne sont pas dans une situation d’extrême nécessité. Les gens de la Sounnah ne l’autorisent qu’en cas de danger de mort. Mais beaucoup d’entre eux ont refusé de mentir, même avec la scie posée sur leur tête. D’autres mouvements ont adopté ce principe chiite et lui ont donné le nom de « Hikma » : « on camoufle nos véritables principes par le biais du mensonge parce que les autres ne peuvent pas comprendre, ils s’enfuiraient, c’est donc de la Hikma », c’est ce qu’ils disent. (3) Sourate « les femmes » verset 115 Mise en garde contre le fléau du Takfîr 4 min des Croyants. C’est une chose très importante, c’est du « pile ou face ». Celui qui suit le sentier des Croyants est secouru par le Maître de l’univers, tandis que celui qui contredit le sentier des Croyants, celui-là brûlera en Enfer, et quelle mauvaise desti- nation. C’est à cet endroit que beaucoup de groupes – passés et présents - se sont éga- rés. C’est parce qu’ils ne se sont pas contentés de délaisser le sentier des Croyants, ils ont en plus de cela interprété le Coran et la Sounnah selon leurs propre opinions et leurs désirs, ce qui a produit un résultat plus que dangereux. Ils sont sortis du sentier de nos pieux prédécesseurs – qu’Allah les agrées - par le biais de leurs opinions per- sonnelles et leurs envies. Ce morceau de verset : « et suit un sentier autre que celui des Croyants », le Prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam l’a mis en valeur dans plus d’un Hadîth. Ces ahadihs – je vais citer certains d’entre eux tout à l’heure – sont connus par la masse des musulmans et bien évidemment par les Savants. Seulement, ce qui est moins connu, c’est que ces ahadihs montrent la nécessité et l’obligation formelle de suivre le sentier des Croyants dans la compréhension du Coran et de la Sounnah. Ce point-ci, beaucoup de Savants l’ont négligé. Ils ont négligé sa nécessité et sont caractère obligatoire. L’ont aussi d’autant plus négligé les non savants comme ceux qu’ont a récemment surnommé « le mouvement Takfîr » ! Ou bien aussi certains mouvements qui se réclament du Djihad et qui en réalité sont les « résidus » du Tak- fîr !! Tout ces gens là sont parfois en eux même sincères et pieux, mais hélas, ceci à lui tout seul n’est pas suffisant pour que sont auteur soit sauvé et bienheureux auprès d’Allah. Il faut en effet que le musulman réunisse deux conditions : 1. la sincérité dans l’intention. Ne faire la chose que pour Allah. 2. être conforme aux préceptes du Prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam. Il n’est donc pas suffisant pour un musulman d’être sincère et sérieux dans son ap- plication du Coran et de la Sounnah, ainsi que dans le prêche. Il faut obligatoirement ajouter à cela : que sa méthode soit bonne, authentique et épurée. Et cela ne peut se réaliser qu’en suivant les traces de nos pieux prédécesseurs qu’Allah les agrées tous. Des ahadihs dont j’ai fait allusion tout à l’heure et qui confirment ce que je viens d’évoqués, on trouve le Hadîth des soixante treize groupes. C’est-à-dire la parole du Prophète sallallahou ‘alayhi wa sallam : « Les juif se sont divisés en soixante et onze groupes, les chrétiens se sont divisés en soixante douze groupes, et ma commu- nauté se divisera en soixante treize groupes : tous iront au feu sauf un. », ils di- rent : « lequel ô Messager d’Allah ? », il répondit : « C’est la Djamâ’a », et dans une autre version « ceux qui seront sur ce sur quoi je suis, moi et mes compagnons ». Mise en garde contre le fléau du Takfîr uploads/Litterature/ cours-miseengardectretakfir-cheikh-albani.pdf
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- Publié le Aoû 24, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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