Remerciez-le!

Remerciez @Admin pour avoir partagé cet document gratuitement, de la manière la plus simple, en partageant sur les réseaux sociaux.

Le Quai d’Ouistreham De Florence Aubenas (éditions de l’Olivier) Lecture specta

Le Quai d’Ouistreham De Florence Aubenas (éditions de l’Olivier) Lecture spectacle proposée par : Idéal de Neuf et La Dissidente 1 Florence Aubenas Journaliste de terrain, intègre et honnête, prenant des risques, et cherchant toujours à aller au plus proche de la réalité ; grand reporter, elle aime à travailler depuis 20 ans sur ce qu’elle appelle, « la traversée des lignes » : raconter ce qu’elle ne connaît pas, ce qu’elle n’a pas vécu ; ici même, son livre reportage est social. Son Propos Son idée de départ était : La crise, comment en parler lorsqu’elle même ne la vit pas ? « La difficulté des médias à rendre le réel » l’a poussé à pratiquer l’immersion dans la précarité sur un long temps avec le défi de n’en sortir que lorsqu’elle aurait trouvé un CDI. Après les multiples démarches auprès des agences intérim et de pôle emploi, devenue femme de ménage multipliant les CDD, elle a ce désir de dénoncer la complexité des situations qu’elle vit chaque jour au boulot, avec ses collègues, ses employeurs, ce désir de « rendre visible des gens qui ne le sont pas ». 2 Témoigner de l’intérieur sans passer par le filtre de son métier de journaliste, éprouver et rendre compte, tel était son but, car la précarité est volatile, immatérielle, elle ne se saisit pas forcément par des photos ni par un rapide article de presse. Elle décide donc de « se laisser porter par la vie, de reprendre un temps normal et parler de la crise par ceux qu’elle touche » De cette immersion a découlé ce récit d’une grande sobriété, et d’une expression objective. Il lui paraissait nécessaire de « garder une neutralité de ton et de ne véhiculer aucune colère » alors qu’elle s’était « autoproclamée précaire et que personne ne lui avait rien demandé » Et c’est particulièrement réussi. 3 Notre désir, nos intentions artistiques A la lecture de ce texte absolument non théâtral une chose nous a sauté à la figure : la saisissante réalité de ces personnes que Florence Aubenas décrivait. Il nous semblait les avoir croisé en bas de chez nous, au supermarché, au détour d’une rue, aux abords d’un camping ou sur le parking d’une autoroute, de leur avoir parlé évidemment mais de ne pouvoir mettre un visage sur cette description. Il nous a semblé indispensable de s’immerger dans cette narration comme elle-même s’était immergée dans cette précarité. De là est venue l’idée d’une lecture, à voix haute, pour faire entendre ce témoignage vécu et le diffuser : • Prolonger le travail de Florence Aubenas, et faire entendre la vie de toutes ces personnes croisées. • Faire entendre le monde du travail et ses conditions. • Mettre en lumière ces métiers de l’ombre. • Faire entendre aux Jeunes la parole des générations au-dessus. • Alerter. • Alors que le quotidien nous submerge à longueur de journée et que nous nous immergeons dans l’irréel et l’exotique, faire entendre l’ici et maintenant. Ecrit par une femme, ce texte qui raconte la vie d’un bon nombre de femmes, la précarité de celles-ci dans le monde 4 du travail, la solidarité qu’elles mettent en place ces wonder-woman du quotidien, sera donc interprété par deux femmes. Ce texte sera lu à voix haute, lecture parce qu’il ne s’agit pas ici d’incarnation, mais d’une lecture engagée, dynamique, n’oubliant ni la retenue du texte ni son humour par deux comédiennes qui seront : - soit immergées dans le public pour retrouver une intimité du propos, une proximité avec les spectateurs et créer une convivialité, - soit (selon le dispositif de la salle) debout au pupitre pour retrouver la pureté de l’écriture, sa simplicité. Il nous paraît nécessaire d’aller à la rencontre de publics de divers horizons : collège, lycée, université, monde de l’entreprise, ruralité, bibliothèque, théâtre, usine… Composé d’un montage d’environ une heure, nous nous concentrerons plus particulièrement sur la recherche d’emploi (agences intérim, pôle emploi, le suivi de dossier, la création d’un CV, les RV) le récit des témoignages de ses compagnes (l’histoire de Marilou, celle de Karine et du chien de sa patronne) et de l’emploi de Florence Aubenas au bord du ferry (quai de Ouistreham). "Nous avons invité Dominique Lafontaine musicien 5 engagé et "bidouilleur de sons" afin de nous accompagner sur cette aventure. Il avait rêvé et réalisé la musique et autres ambiances vespérales métalliques sur la création théâtrale "Des nuits en bleus" de JP Levaray mise en scène par MH Garnier. Sur cette lecture quelques surprises vous attendent où il mêle témoignages des anciennes et anciens ouvriers de chez "Moulinex" sur une douce balade ou encore le discours de M Lamy dont les paroles sont étirées pour mettre à l'épreuve le contenu de son discours : l'apesanteur. Nous le souhaitons à nos côtés comme sa musique, toujours une forte présence colorée jamais une illustration." Après la lecture, il nous semble judicieux d’entreprendre une discussion avec le public, mise en œuvre par les comédiennes-lectrices avec la collaboration d’un ou d’une politologue, sociologue, ou historien(ne) confirmé(e) ou édutiant(e). On pense entre autres à : Dominique Méda, Philippe Noiriel, Eric Maurin, Stéphane Beaud, Michel Pialoux… Idéal Deux Neuf Agnès Proust et Félix Pruvost se sont rencontrés à l’école de « La Rue Blanche » (ENSATT) en 1984. Depuis leurs échanges artistiques n'ont cessé d’exister. Idéal Deux Neuf est née du désir de concrétiser ces échanges. 6 La compagnie a commencé son activité par une résidence à l'ECAM (Kremlin-Bicêtre) qui a vu la création de "T'entendre dire combien tu te souviens" pièce jouée en appartement et sur le plateau, "Boutures en boutons" lecture spectacle, les deux écrites et mise en scène par Félix Pruvost et avec Agnès Proust (entre autres). De là va naître une fidélité qui permettra de tourner la saison suivante "Le Vaillant petit tailleur" d'après Grimm (aussi en province, au Festival Onze Bouge…) ; puis de créer "Rêver Yêvé" spectacle Jeune public qui sera joué aussi à L'apostrophe - scène nationale, puis au Théâtre du Beauvaisis, enfin à l'Etoile du Nord, MC de Bourges (FOL), CDN de Sartrouville, festival du CDN des 13 vents… De nouvelles fidélités (notamment avec le Théâtre du Beauvaisis) se nouent qui ont été l’occasion d’une nouvelle création : "Molière en Jeu" conception et mise en scène A. Proust et F. Pruvost, joué déjà plus de 50 fois… Depuis le début de son existence Idéal Deux Neuf a toujours accompagné ses spectacles d’actions artistiques et sensibilisations, ainsi que d’ateliers d'écriture dirigés par F. Pruvost. Depuis plusieurs années Idéal Deux Neuf est à la direction des classes enfants/ados du Théâtre-Ecole de Beauvais. 7 La Dissidente Adj. n.f. (du latin : dissidere « être en désaccord », de dis- et sedere « être fixé, assis ») qui est en mouvement et qui cesse de se soumettre à une autorité établie, qui se sépare d’une communauté. Benoit Pétel (secrétaire général de l’opéra de Rouen) et Marie-Hélène Garnier (comédienne/metteure en scène) se sont rencontrés en 2003 autour d’un projet « le suicidé » de N. Erdman. À l’époque l’un était représentant d’une collectivité territoriale soutenant le projet l’autre artiste indépendante ne travaillant qu’en production déléguée avec des structures nationales. Depuis, leur débat n’a cessé de s’aiguiser, riche de leurs positions structurelles différentes et intellectuelles communes. Cette compagnie a vu le jour en octobre 2008. Elle est née du désir de concrétiser et de partager avec un large public du théâtre politique et poétique. Remettre le débat au centre de nos réflexions éthiques et esthétiques communes en s’attachant à tous les registres classiques et contemporains. De ce fait, chaque spectacle est accompagné d’actions artistiques et de sensibilisations. La compagnie a commencé en 2008 par les « Portraits d’Eu(x) », concept vidéo théâtral à partir de la parole des 8 gens de la ville d’EU, en 2009 stage autour de l’alexandrin sur l’œuvre de «Tartuffe » de Molière accompagné d’un stage autour de la bande dessinée « Tartuffe » par Fred Duval, avec le Centre Culturel Français d’Annaba et Constantine, puis création en 2010 de « Tartuffe en Algérie » au CCF d’Annaba, puis tournée au CCF Constantine, Théâtre des Charmes à EU et SPUI (Théâtre Royal de La Haye) invité par l’alliance française des Pays Bas. Actuellement la compagnie prépare des portraits d’enfants de la ville d’Eu « les p’tits Eudois » pour octobre 2011, « Le Décaméron des Femmes » de Julia Voznesenskaya avec la troupe amateur « scène d’esprit » pour décembre 2011, une lecture théâtralisée de « le quai de Ouistreham » de Florence Aubenas en Co réalisation avec la Cie Idéal Deux Neuf pour novembre 2011, « les commandements d’une princesse » adaptation de « et tu te soumettras à la loi de ton père » de Marie Sabine Roger en Co réalisation avec l’Atelier du Caméléon pour février 2012. Dans le cadre d’une option arts, un partenariat s’est mis en place avec le lycée de la Providence à Dieppe. 9 Qui sommes-nous ? Marie-Hélène Garnier Licenciée d’études théâtrales à Paris VIII et uploads/Litterature/ le-quai-d-x27-ouistreham 1 .pdf