PEIESENTED IN MEMORY OF PROFESSOR H. L. HUMPHREYS ^ SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES
PEIESENTED IN MEMORY OF PROFESSOR H. L. HUMPHREYS ^ SOCIÉTÉ DES ANCIENS TEXTES FRANÇAIS LE ROMAN DE FAUVEL PAR GERVAIS DU BUS Le Pay, imp. R. MarcbcMom. — Peyriller, Ronchon et Gâmon, tnccesseon. LE ROMAN DE FAUVEL PAR GERVAIS DU BUS PUBLIÉ d'après tous LES MANUSCRITS CONNUS Arthur LANGFORS Z .J is , PARIS LIBRAIRIE DE FIRMIN DIDOT ET C" RUE JACOB, 56 M DCCCCXIV-M DCCCCXIX Publication proposée à la Société le 12 février 19 14. Approuvée par le Conseil dans sa séance du 29 mai 19 14, sur le rapport d'une Commission composée de MM. A. Jeanroy, P. Meyer et L. Sudre. Commissaires responsables : MM. P. Meyer et A, Jbanroy. INTRODUCTION i JlJ(iO>il"^l f'1 li ; lOi) 'jcno>î ub •.Mj'jnnorî'I runoo tjIIjî f^nq iui'jo .omûm -aCI .(£oi) àilTjvrJ aiib înoniyluon !•) jy ^««ofdojn no «toi «si oiîrio brnnj:; «uli ^1 J>:o noid *ifjoq t)'jnnvi;'<; îf'ja-oI-sqqilirfS ' 0Dfrj;?;8iuq .tu'jIuod Ji« ab'iyi'ffjq biodr/b i un'i 11 .I-jvufi'-l yrlirt^i^ -ÎDDfî 29l OUp 'rOfRlDàb 'jb fTO^ii/H D'ild fi 3J0J?;ilA 'IJ50 ni ob Tuoliroo fil Vt'j •tion'jli 'non in j^.o (i I'jvubt -rrôD ni Jao Sï^uoi oli^uoi in ^isg 1?.o li î'j .^ZP.oJ^hl •' '.^^ilodmv^ ^nnld yr j'M-.,'i ;r: :(bîiijîr!:> ni ob tuoI a, ses contemporains' le' sens de . peintures- quils Vovaiept souvent sur leis'rhuralll^s (5). t'âuvèï'nè Wp;lQ^"dap^'retkbiè :'muiheM^S^pitàë kml le « .tbrcHë^ »' à l'eiï^l rpH nce^ 'et éeigneufs tempo- rels, cl^eyaliers grands et petits, vicorrités, pr(^V'ôts, "b^ilîjé;' ^kùi^ebîs'è'f'îifàïn^y ^é'nî'étriê îts^ tié/di- irVU s d'églises n'àux,,':fes'' '()fll,âts; les Jâ(/ô\iî'ns^ lés 'Co^f^ Àugusfins^' les nonnes, les' deri^s pôurS doivent ',§> tenir ^'i^è'^'^cie Vâ^'citiVue'' (i 68). Mèirl^l^ pape^ ' ^iu te ' partii' 'c^tix' qù ï fi ^heri t ' Faù-i/M'.rir ë'^'t a^^é^'^SP'W 'l^î^ge^'P' ëtàit^^jàdfè dd^ pîêHt' (tit *lefi^^;ii^esf'mafntyi^diïtdè1Yèité^'[s^nib^^^ ^•^^n If 'v'a-saris'âirë qiré'n{)ûs îfvM* i^'ôfltédo^ airalysébdo^héBs tV INTRODUCTION l'inconstance]. Mais l'auteur proteste qu'il ne veut pas aller contre l'honneur de Rome (loi) ; il veut seulement dire la vérité (io3). De même, celui qui est le plus grand entre les rois en noblesse et en puissance [Philippe-le-Bel] s'avance pour bien torcher Fauvel. Après cette introduction, l'auteur définit ce que signifie Fauvel. Il faut d'abord parler de sa couleur, car Aristote a bien raison de déclarer que les acci- dents aident fort à connaître la substance (i8o). F^auvel n'est ni noir (le noir est la couleur de la tristesse, et il est gai), ni rouge (le rouge est la cou- leur de la charité); ni blanc (le blanc symbolise la pureté) ; ni vert (couleur de Tespérance) ; ni azuré (le bleu, couleur du ciel, symbolise le sens et la raison); il est fauve, couleur de la vanité (223). Fauvel est composé de faus et de vel (voile). Les Sjix lettres de son nom sont, en outre, les initiales de, Flatterie, Avarice, Vilenie, Variété, Envie, Lâcheté (266). Dieu a jadis fait de l'homme le roi de la créa- tion et le maître des animaux (333). Mais les hom- me^ se sont ravalés au rang des bêtes (SSy) en reconnaissant Fauvel pour seigneur (35o). Ainsi, l'ordre divin des choses est complètement « bes- , tourné » (335), c'est-à-dire bouleversé. Cela se yoit particulièrement dans les rapports de l'Eglise et de l'Etat. Il y a, d'ordre divin, deux luminaires, le soleil (le pouvoir spirituel) et la lune (le pouvoir temporel), dont le second dépend du premier et lui emprunte sa lumière (41 5). Mais Fauvel a, de nos jours, fait passer la lune au-dessus du soleil (418). Dieu a donné la suprématie â l'Église : le pouvoir I. — ANAI.VSK DU POKMR V temporel n'est que l'exécuteur de ses ordres. Mais tout cela est aujourd'hui sens dessus dessous. Le pape ne ressemble guère à saint Pierre (b33). Le poète reproche surtout au pape [Clément V] d'avoir accordé au roi les « dixièmes » {Sj3) qui appartenaient à l'Eglise, et d'avoir consenti que les clercs fussent en certains cas jugés par les tribu- naux royaux (586). Par les prélats qui veulent plaire au roi, la sainte Église déchoit et perd son honneur et sa franchise (65b). Les chanoines jouis- sent des prébendes sans se soucier des devoirs qui y sont attachés (748). Ils ne vivent point cléri- calement (779), ils sont trop élégants (787). L'auteur parle des ordres religieux (des strophes de six vers commencent au v. 845), d'abord dés ordres mendiants, puis de ceux qui ne mendient pas (897) : Fauvel est leur abbé (920). Il est récem- ment arrivé malheur, par la faute de Fauvel, à un Ordre, naguère honoré entre tous, celui des Tem- pliers. L'Église se lamente à ce sujet (945). L'au- teur, par l'organe de l'Église, regrette que les Templiers soient devenus hérétiques et pécheurs contre nature (982). Il félicite le roi de France d'avoir été assez heureux pour découvrir ces crimes, dont saint Louis et le roi de Sicile [Charles d'Anjou] avaient jadis eu vent, sans être en mesure de convaincre les coupables (1004). Ceux-ci ont reconnu leurs erreurs devant le pape (1016) et ont été exécutés (1020). Du monde ecclésiastique le poète (continuant toujours ses strophes) passe au monde laïque (1029). Les seigneurs temporels ne pensent qu'à frotter Fauvel (io3i). Ils chargent leurs sujets Vl ••''' ''''iMtHODUC'rlôN ('ibSîî),' "oùWiàhi q^ùe ions' lés ' hommes sont égaux éi' qiié, pas plus que les vilàiiis,ils"ne sont sortis à cheval du' véntre:dô leur m:èYè'(T-io3')r'Ï€'s''petitsîte Savent- pas" s'accommoder de leur sort '(iii-g):"'' '" ' "Pdut concWré, Té 'poèré recommence à erhpl'oyèt' lês'Véfs'à'rlmëâ plates; fi-fSi): Tbùt"Va iiial' : les Chevaliers' 'haïss'etiti TÉ^lise '{itS^),[\éi"]Ùgts 'sont sà'ns 'pitié;'(i ï^ï )> ' "l'^s' sëigneù'r^' plteîns' dé ' faUàsëïé (ï V46), lë^ rt'b'a'uds gouvèfûent le's communes (ï' 148) et' ' lé'^' .ïértitnùi-ïëà'ts ' ïhârt'S ' ( i ï 5d)f ïa' ' Fràiice^ ' est asservie (t' 1 5'2).'D6ncnoùs sbmme*^ près'd-U'm'oûient où le mbiide 'doit finir;' 'car "toute méchanceté y abbfidë{iïi66)." Enfin -ratltèur' protesté' qu'il n'a pas ëcH't'pà'r envie ni îiiéchàncétë''m'ais pat âinbdr dfe'îîi'VëritéV dëîDiéù- etde rÉgli^e,' ce' petit liti^; 4tiv fut 'achevé en ï S ïo/'P-uisse-t^tT plaire à'Diew! un I. ,1 >/)ii.''i >]. -iJiM.! j;i "11;'] , l U'iiiii./ii wiiii. î.n-wii. ((!')'l ^'iii fil!')» ,.ii' >1 '.lifi-. .!. .!!<.;! > i->ii'-i.ii : "^'Pdiii-' nôiis' 'më'ttrë'ëri garde' contre 'FauVèl, Fau- tèUf à'fàk'de'llliieé sëëondiivi'ei qui explique Cbitt- Mëfit 'il '^ë thàvik efêùt' des enfants ('t2'44)V' Le pb'ètç nb'Uï^ ' le montre dartS'son palais, où totit' "est ii\i±l ' i^aU' i^èluîsarit. ir est 'à'ssis' 'dans' 'Uii' fauteuil éh'ot'd'Mchihïie'fi2 5'8), qui' semble véritable, niais nëTëât pas'; il èèt 'taille 'en taille irlandaise et tra- Vâ!îllé de travail 'sàrrasiîï (i*266) ; il est 'p'ei'nt à'écus'- sons et semé de toutes sortes 'de petite'S 'bêtes : t^è'rià'i'd'si' ^erj^éttts, ' tortOès; ' ëscouflés', ' • 'fàucbiis, ^tues, o'stburs, vautours, panthères, chimères, etc. Côtnmë 'par rëncharttement" de Virgile (ïiSô)', Barat, FaUssèté«t'Guilé portent le fauteuil efï-râii" ' " /(,|l . l.KiVl I /l . il!7 I. — ANAI.YSF: 1>V HOKME vif (Vl^Sty. Fauveî est vêtu d un manteau en dwp de Turquie qu'Hypocrisie' lui adonné; les franges d'dr oht'ëté falte^ paf' les rilàîns àè 'Câïn. II porte sur la tète une couronne dont les pierres ont perdu toute Kl'forde que Dieuy avait mise dés' qiië Fauvel lés' k' edeè';' îAïiis Wiir bèàùié est reistéé. Sur 'les rhiltls ' éon't' pdrits de petits singes et de' petit? rènat'ds ( r535), lés ch ironiques dé Fauisseté '{ i3S4), toute' rtiisTo'îfe ' de Rertard (i S'^y), dé' décevants sbpWshléè'(t 3Ôo)', été. Lé jp'atâis est joliniérit laril- bdiiSe dé'bor^ d'Irland^C*^?'»)- "'"' " '' '" , "' Fauvel éâi 'entouré dé à'à cour, à droite: Charrià- lî^ë' (1388)," 'Convoitise ' (f46-6)V' A'vàrîce' (i48i), Fnvié"(t4^i')V D^ttaction '(iDoy), 'Haïne'''(i'53i); Rârici[^e''Cr333), Tristesse^ (i'547); 'Ire (V549); t^atesié' (î'354), 'Oisiveté' (iddS);" Venus (1*557)', GloUtonMé ti'^^3)/'îvreàse;'ï:éçhèrie' (1365) V'à g-aiiché •'!" Orgueil • (i5^o),""Présorhpt'i6'ri''{ï5Vvj; Î)cspit,'lndlgiiàti6rt'[i5''^2),' Vaiiie Coin'tise, 'Vati^ tarieé'''(t57Îy;' BôùbâiiV'Cyùtrécuî^ 'i'i^'1'4)\ Myp'ô'cHs'i'e' (t 5(75'); Fâûx-Sertiblant' ' (ées'deux der- niers', dit' le ' poète, soAt décrits plus' en' détail dans \ë Rôffiàn de ta Rose), Variété (iSgg) 'où 'ïncons- tàticé'(V6o8); D'(5tibl'étc'('t6bt));'mhëté (r6'i3);ïfi- gra'titltdé''('i'6V7}, Vilenie'' '(i'èiîS',,'^ Angbisséù^é (1643), Baràt; 'Boulérié (ïôSt)),' Fausart;'TdpOt. Tri'chéri'éi [im'ù), ' Meiïrtfe; Trahison, Rbberie tV66i)';'Pai^jùre, Fôi-M^'fitié rï662); H6ulérië'(i6'65), Hà's'ard'(v666),'kérésie; Sodomie (1667)'. ' ' '" ' • ' FâliVél adres'âe tih di^è'ôu'fs a'ses fidèles ôù'il leltr fôit"pctrt'de' îiè^' projets (it373)' ! 'â'ù 'comble dé la ?tràrtdé'ur','kiù''ra'mi^ Fôhuilé ((72^)'," Il craint Tin- cbtistart'ce dont Fortuné à dortné tant d'ékc'nifiles ; VIII IXTRODUCTION il voudrait profiter de la faveur qu'elle lui témoigne pour l'épouser; il deviendrait ainsi maître de sa roue (1762), et la fixerait toujours au profit de lui- même et des siens. La cour approuve ce projet (1785). Fauvel ceint son épée, met ses éperons et, suivi de sa cour, s'en va à Macrocosme (i85 1). C'est là que séjourne Fortune, Elle a deux profils, l'un beau et riant, l'autre affreux ; elle tient à la main deux couron- nes : l'une ornée de pierres précieuses qui resplen- dissent, mais dont plusieurs piquent cruellement ceux qui portent la couronne (1886) ; l'autre, à l'u- sage des malheureux, est laide à voir, mais elle recèle de petites émeraudes qui réconfortent ceux qui en savent apprécier les vertus (1902). Devant Fortune uploads/Litterature/ le-roman-de-fauvel-poema-pdf 3 .pdf
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- Publié le Mar 13, 2022
- Catégorie Literature / Litté...
- Langue French
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