Lecture analytique n°10 - Séquence 3 Lecture n°2, Bouvard et Pécuchet, Flaubert

Lecture analytique n°10 - Séquence 3 Lecture n°2, Bouvard et Pécuchet, Flaubert (1881) Auteur : Flaubert est un écrivain réaliste, son titre le plus connu s’intitule Madame Bovary. Le roman réaliste ne travaille pas sur des perso de qualités mais au contraire des antihéros. Œuvre : Dernier roman de Flaubert qui restera inachevé. Histoire de deux hommes (perso éponymes), employés de bureau qui vont créer une amitié et former un véritable duo antithétique. Ils vont partir à la campagne et faire un tas d’expérience, sans réussite. Extrait : L’incipit, où les deux hommes vont se rencontrer. Plan : I) Une rencontre dégradée par l’environnement 1) Une rencontre irréaliste 2) Un voisinage humiliant II) Des personnages ridicules 1) Les effets de symétrie 2) La vanité de Bouvard et Pécuchet I- Une rencontre dégradée par l’environnement 1) Une rencontre irréaliste  Il fait très chaud : « chaleur de 33 degrés » (1) + Personne dans les rues : « le boulevard Bourdon se trouvait absolument désert » (1-2)  Rencontre semble anormale et improbable  Champ lexical de l’industrie : « deux écluses » (3) + « bateau plein de bois » (4) + « deux rangs de barriques » (4) + « chantiers » (5) + « la cheminée d’une usine » (39)  quartier industriel peut propice aux ballades  Lexique de la lumière : « grand ciel pur » (5) + « plaques d’outremer » (6) + « réverbération du soleil » (6) + « façades blanches » (6) + « éblouissaient » (7) + « jours d’été » (8)  Atmosphère solaire aveuglante désagréable + impression que les 2 perso surgissent comme un mirage : aspect irréaliste de la rencontre  Décrédibilisassions des personnages dès l’ouverture 2) Un voisinage humiliant Flaubert plante un décor dégradant pour que le lecteur ne considère pas les perso comme idéaux  L’univers industriel vu précédemment  ternit les lieux + « eau couleur d'encre (3-4), l'eau hideuse (38) »  canal prend le rôle de voisinage humiliant de par sa couleur  Vue : décor d'usine + Ouïe : « rumeur confuse » (7) + Toucher : « atmosphère tiède (7) « engourdi (8) + Odorat : « miasmes d'égout s'exhalaient » (39) + émotions : « tristesse » (8), « désœuvrement » (8), « fatigué » (37)  informations sensorielles et émotionnelles négatives  Perso discutent à propos de quitter Paris, et lorsqu’il se retourne tombe devant « les murs du Grenier d'abondance » (40)  dès l'incipit leur tentative de réaliser de grandes choses sera un échec, ils seront « face à un mur » II- Des personnages ridicules 1) les effets de symétrie Présentation des perso de manière comique et ridicule.  « Deux hommes parurent » (9) : tout petit para constitué d'une seule phrase  importance démesurée à cette entrée en scène (duo humouristique)  On rencontre de multiples procédés comiques de symétrie :  opposition de taille : « le plus grand » (10), « le plus petit » (11), « le petit homme » (15-16)  attitude et tenue vestimentaire : « vêtu de toile » ↔ « redingote marron » « chapeau » ↔ « casquette à visière pointu » « en arrière » ↔ « baissait la tête » « déboutonné » ↔ « disparaissait »  direction opposées : « L'un venait de Bastille, l'autre du Jardin des Plantes »  Parallélisme : « à la même minute, sur le même banc » (13-14) + « nous avons eu la même idée » (18) + « pensait de même » (37), répétition du groupe déterminant « la/le même »  l'emploi du pronom "ils" : « ils s'assirent » (13) + »ils retirèrent » (15)  symétrie dans la construction du texte : « L'aspect aimable de Bouvard charma de suite Pécuchet » (23) puis portrait perso : construction reprise ligne 29  fusion de leur points de vue : « Mais la banlieue, selon Bouvard […] le tapage des guinguettes. Pécuchet pensait de même. Il commençait […] fatigué de la capitale, Bouvard aussi. » (36-37) 2) la vanité de Bouvard et Pécuchet Les perso n’ont pas conscience de leur ridicule  perso se considérèrent grâce aux noms dans leur chapeau : « Alors ils se considérèrent » : point commun ridicule + on apprend situation professionnelle et sociale  l’isolation souligne la moquerie + il s’agit de simple employé, rien avoir avec un héros de rang social élevé.  Portraits sont ridicule : - Bouvard apparaît comme gros enfant : « visage coloré » (24), « moulait son ventre » (25), « faisait bouffer sa chemise à la ceinture » (25 26), « cheveux blonds, frisés d'eux mêmes en boucles légères, lui donnaient quelque chose d'enfantin » (26-27) - Pécuchet paraît plus vieux, grave et disproportionné : « portait une perruque, tant les mèches garnissant son crâne élevé étaient plates et noires » (30-31), « sa figure semblait tout en profil, à cause du nez qui descendait très as » (31), « manquaient de proportion avec la longueur du buste (32)  Opposition entre leur deux caractères qu'on retrouve dans leur nom : « Bouvard » est rond lourd « Pécuchet » est sec et grand.  Propos sont ridicule : Paroles phatiques (garder le contact) : « Comme on serait bien à la campagne ! » (35) Discours indirect libre : « Mais la banlieue, selon Bouvard, était assommante par le tapage des guinguettes .[…] de la capitale, Bouvard aussi. » (36-37)  met en relief l’inutilité des paroles, ne servent qu'à nouer le contact  voc précieux : « L'aspect aimable de Bouvard charma de suite Pécuchet » (23)  ici inapproprié pour parler de ces 2 perso. Ouverture :  Réponse à la problématique  Ouverture : duo humoristique comme Laurel et Hardie uploads/Litterature/ lecture-analytique-n10-refait.pdf

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