Marie-Odile Sac Le 16 octobre 2013 COMU2M1 (EJL) APE – les genres journalisatiq

Marie-Odile Sac Le 16 octobre 2013 COMU2M1 (EJL) APE – les genres journalisatiques Rédaction d’une brève, d’un billet d’ambiance (ou d’humeur) et d’un édito sur les 24 h de Louvain-la-Neuve 1) Brève Folklore Les 24h de Louvain-la-Neuve Le monde étudiant est actuellement en effervescence à Louvain-la-Neuve. La 37e édition des 24h vélo, une des plus grandes manifestations du folklore en Belgique qui a vu défiler l’an passé quelques 45 000 personnes, s’achève ce jeudi à 13h. Cette édition reste marquée par la mort d’un jeune étudiant, Thomas, sur le site universitaire, survenue le vendredi 11octobre. En hommage au jeune homme disparu, plusieurs actions de sensibilisation à la consommation d’alcool excessive chez les jeunes ont été déployées dont le port de brassards noirs (pour le deuil) et blancs (pour l’espoir) par des personnalités ainsi que « la minute soft », c’est-à-dire l’arrêt, toutes les heures vingt (pour rappeler l’âge de Thomas), du service d’alcool dans les différents bars avec une ambiance musicale de circonstance. Au milieu des concerts, de la course de vélos et des stands, les forces de l’ordre ont été déployées en nombre : plus de 352 policiers sont sur le site, dont 220 la nuit. 2) Billet d’ambiance Ambiance et folklore Entre Bruxelles et Louvain-la-Neuve… Il arpente les rues de bon matin, un journal à la main. Il sort de son studio qu’il loue à Louvain-la- Neuve, plus tranquille que Bruxelles où il s’est fait agresser. Tranquille ? Il reconnaît être sensible au bruit et pas que le jour des 24h. Au matin de ces 24h vélo, lorsque vous interrogez Georges, il vous confie son attrait pour un événement où il admire la débrouillardise des jeunes et la coopération entre toutes les fourmis œuvrant à l’organisation. Fuir ? Non il compte bien se promener dans la foule et ramener quelques clichés à des amis. Plus loin, en remontant vers le haut de la ville, un groupe échoué d’étudiants de la Mémé (les étudiants de médecine de l’UCL) et du Cichec (le cercle des étudiant de l’Ichec), arrivé hier de Bruxelles et n’ayant donc pas dormi, veille sur la Place des Wallons, devant le bar qu’ils tiendront. Bien sûr ils n’ont pas les moyens du Cesec (cercle de sciences éco et po de l’UCL) mais ils sont là avant tout pour l’ambiance et le sport (certains font même les bobs). Ils feront eux aussi les minutes soft où ils ne serviront plus d’alcool toutes les heures 20 en hommage au jeune étudiant tué vendredi, en n’étant pas sûrs que ça serve à grand-chose. Le problème, c’est plutôt l’alcool fort aujourd’hui. Et tant pis si le vélo inscrit comme « folklorique » de la Mémé n’est pas décoré : il leur a été livré hier seulement. Ils laisseront sans doute à un autre le soin d’apparaître sur un des clichés que Georges enverra à ses amis… 3) Edito Folklore Pas formidable sans toi Que c’est la faute à pas de chance. Qu’il avait une petite amie depuis 2 ans et une bonne bouille. Qu’il ne faut pas faire un amalgame avec les cercles. Que le garçon était déjà en 3e. Qu’il aurait fallu le raccompagner. Sans conteste, la 35e édition des 24h est bien hantée par la mort du jeune Thomas vendredi dernier et par la lettre de son père. Les décès de jeunes participants, tombant souvent des hauteurs, ont déjà vu annuler des journées de 24h. Comment vivre alors les 24h, fête de débauche par excellence, avec un brin de solidarité et de bonne conscience ? Faut-il chaque année réitérer ce débat autour de la dégénération des jeunes ou, tout du moins, de leur critère de population « à risque »? Les 24h sont sans cesse plus encadrées chaque année : bouteilles en verre prohibées, sacs fouillés au sortir des trains, étudiants-stadiers ratissant le site pour parer tout problème, services d’eau dans les bars. Peut-être l’histoire de Thomas doit-elle responsabiliser autant le jeune qui boit aux 24h, inévitablement, que son copain, qui a moins bu et qui sait qu’il ne faut pas le laisser rentrer seul. Peut- être cette mésaventure fait-elle, plus que de déplorer un excès de boisson fréquent dans cette tranche d’âge, un éloge de la solidarité. Car même si les 24 h ne fédèrent pas autant qu’un match des diables (cette dame qui déplore ne plus pouvoir acheter un pot de mayonnaise en verre au magasin en plus que d’avoir à supporter le bruit), elles doivent montrer qu’il y a moyen de survivre à l’événement en étant bien entouré. Et qu’il est bon aussi de le répéter chaque année car, comme le dit Béatrice Delvaux dans son édito, le relâchement, ne fut-ce que d’un ballon de football, peut conduire à la défaite d’un match pourtant si bien commencé et gâcher vraiment la fête, surtout quand il ne s’agit pas que d’un simple ballon… uploads/Litterature/ les-24-h-breve-edito-billet-d-x27-ambiance.pdf

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