0. LA DISSERTATION : DÉFINITION, STRUCTURE, RÉDACTION 1. ANALYSE PRÉLIMINAIRE D

0. LA DISSERTATION : DÉFINITION, STRUCTURE, RÉDACTION 1. ANALYSE PRÉLIMINAIRE DU SUJET I. Adjectifs et adverbes à sens dénotatif ou connotatif. Identifier ces éléments, classer les termes à sens connotatif en valorisants et dévalorisants hors contexte, justifier leur distinction dans le contexte donné. Si les gens faisaient l’effort de regarder la nature objectivement, ils constateraient qu’elle n’est ni mauvaise ni bonne. La nature comprend des phénomènes merveilleux: des paysages fantastiques, des plantes et des animaux étonnants, une fécondité souvent admirable, mais aussi des déserts effrayants, des cyclones destructeurs, des moustiques, des serpents venimeux, la peste et les virus. II. Même exercice. Particulièrement à l’adolescence, vivre dans un corps de fille est plus complexe et déroutant aujourd’hui que jamais dans l’histoire. Le désengagement des parents, l’épuisement des professeurs et l’effritement des réseaux traditionnels de soutien laissent de nombreuses jeunes filles démunies face aux changements de l’adolescence. Il semble que rien ne vienne atténuer l’emprise de la mode, des médias et de la publicité sur leur façon de se percevoir. Plusieurs adolescentes font désormais d’une silhouette aux mensurations parfaites l’objectif ultime de leur vie, dit l’historienne américaine Joan Jacobs Brumberg, alors qu’il y a cinquante ou soixante ans, c’était autour de valeurs morales et des qualités du coeur que tournaient les idéaux des jeunes filles. III. Verbes à sens dénotatif ou connotatif. Identifier les éléments à sens connotatif, relever leur caractère mélioratif ou péjoratif. L’individu qui gît vingt heures par semaine devant son téléviseur a l’impression hautement mensongère d’explorer l’univers, celui du fait divers, des enquêtes policières, de l’espionnage, du football ou autres. En fait, son esprit tourne en rond autour du vide. Pendant ce temps de contemplation de «l’étrange lucarne», son propre corps passe au ralenti, le système sensori-moteur tourne à vide et en pure perte. Le cerveau débranche, pour ainsi dire, la communication envers les autres. L’individu vit alors à rabais pendant que cette faiseuse d’esbroufe qu’est la télévision lui laisse à penser qu’il accède à des univers visuels inédits, plus merveilleux que la vie elle-même. IV. Noms à sens dénotatif ou connotatif. Même exercice. On donne souvent des auteurs de la science-fiction une image idéalisée, celle d’intelligents visionnaires qui publient pour partager leurs spéculations avec un public de connaisseurs avertis. Cela était peut-être vrai dans les années 50 et 60, mais dans les années 2000, rien n’est plus faux. Les auteurs de science-fiction sont le plus souvent des dilettantes, qui spéculent à partir d’une information incomplète et de superstitions. Ce sont des démagogues qui savent flatter les points faibles du public pour mieux endormir son esprit critique. Ce sont des réactionnaires, des peureux, des manipulateurs qui montrent aux gens à craindre l’avenir. Leurs rêves sont des cauchemars délirants, et ils cherchent à nous les faire partager. Prenez n’importe quelle anthologie de nouvelles de SF, vous en aurez la preuve sous vos yeux. V. a) Identifier le terme à sens connotatif; b) Déterminer s’il est positif ou négatif; c) Proposer un terme de remplacement sans connotation. 1) Parmi les jeunes adultes de ma génération, il y a de plus en plus de passionnés du cinéma québécois. 2) Le fils de mon voisin vient de lui annoncer qu’il a l’intention d’abandonner ses études. 3) Par ce mariage tardif, cet homme plutôt âgé espérait assurer sa descendance par la venue d’un rejeton. VI. Sens propre ou figuré, sens concret ou abstrait, sens étroit (restreint, spécifique, spécialisé) ou large (étendu, générique, général). Identifier le type de sens quant à l’adjectif profond et ses définitions lexicales ci-dessous: profond, e : 1) Dont le fond est très bas par rapport à l’orifice, aux bords (un trou ~); 2) Dont le fond est loin de l’orifice, des bords, dans quelque direction que ce soit (une grotte ~); 3) Qui évoque la profondeur, crée une impression de profondeur (des yeux ~, une nuit ~); 4) Qui va au fond des choses (un esprit ~, une pensée ~). VII. Quant au texte suivant de J.-J. Rousseau, a) Parmi les sens lexicaux de passage et de conduite présentés ci-dessous choisir le sens contextuel qui convient à ce texte; b) Classer chacun des mots suivants selon qu’ils sont employés dans le texte au sens propre ou au sens figuré: voix, raison, s’élève, contrat, bornes, propriété, possession. c) Classer chacun des mots suivants selon qu’ils sont concrets ou abstraits: nature, justice, force, instinct, moralité, occupant, titre, impulsion, facultés, sentiments, liberté. passage: 1. action de passer en traversant un lieu; 2. action de passer d’un lieu à l’autre; 3. fait de passer d’un degré scolaire à l’autre; 4. fait de passer d’un état à un autre; 5. fait de passer quelque chose à quelqu’un; 6. endroit où l’on peut passer; 7. petite rue interdite aux voitures; 8. fragment d’une oeuvre. conduite: 1. action de conduire quelqu’un; 2. action de conduire une automobile; 3. action de diriger quelqu’un sur le plan moral ou psychologique; 4. action d’assurer la bonne marche d’une affaire; 5. action de se diriger soi-même; 6. manière d’agir du point de vue de la morale; 7. canalisation qui conduit un fluide. De l’état civil (extrait) Le passage de l’état de nature à l’état civil produit dans l’homme un changement très remarquable, en substituant dans sa conduite la justice à l’instinct, et donnant à ses actions la moralité qui leur manquait auparavant. C’est alors seulement que, la voix du devoir succédant à l’impulsion physique et le droit à l’appétit, l’homme, qui jusque-là n’avait regardé que lui-même, se voit forcé d’agir sur d’autres principes, et de consulter sa raison avant d’écouter ses penchants. Quoiqu’il se prive dans cet état de plusieurs avantages qu’il tient de la nature, il en regagne de si grands: ses facultés s’exercent et se développent, ses idées s’étendent, ses sentiments s’ennoblissent, son âme tout entière s’élève à tel point que, si les abus de cette nouvelle condition ne le dégradaient souvent au-dessous de celle dont il est sorti, il devrait bénir sans cesse l’instant heureux qui l’en arracha pour jamais et qui, d’un animal stupide et borné, fit un être intelligent et un homme. Réduisons toute cette balance à des termes faciles à comparer: ce que l’homme perd par le contrat social, c’est sa liberté naturelle et un droit illimité à tout ce qui le tente et qu’il peut atteindre; ce qu’il gagne, c’est la liberté civile et la propriété de tout ce qu’il possède. Pour ne pas se tromper dans ces compensations, il faut bien distinguer la liberté naturelle qui n’a pour bornes que les forces de l’individu, de la liberté civile, qui est limitée par la volonté générale; et la possession, qui n’est que l’effet de la force ou le droit du premier occupant, de la propriété, qui ne peut être fondée que sur un titre positif. On pourrait, sur ce qui précède, ajouter à l’acquis de l’état civil la liberté morale, qui seule rend l’homme vraiment maître de lui; car l’impulsion du seul appétit est esclavage, et l’obéissance à la loi qu’on s’est prescrite est liberté. Mais je n’en ai déjà que trop dit sur cet article, et le sens philosophique du mot liberté n’est pas ici de mon sujet. Jean-Jacques ROUSSEAU. Du contrat social, 1762, 1, 8, «De l’état civil» VIII. Quant à chacun des sujets ci-dessous, a) Identifier les mots à sens connotatif, s’il en existe, ensuite déterminer si leur sens connotatif est valorisant ou dévalorisant b) Identifier les mots-clés et dire si leur sens est propre ou figuré, concret ou abstrait, étroit ou large c) Relever les rapports logiques entre les parties du sujet, si de tels rapports existent d) Interpréter en proposant pour chacun : 1) une reformulation générale; 2) une reformu- lation détaillée; 3) une reformulation partielle e) Souligner dans chacune de ces trois reformulations son thème et son propos f) Déterminer la ou les consignes implicites du sujet en repérant son type parmi les cinq possibles. 1) Envier le bonheur d’autrui, c’est folie; on ne saurait pas s’en servir. Le bonheur ne se veut pas tout fait, mais sur mesure (André Gide) 2) Il nous plaît de chercher en autrui ce qu’il nous déplaît de trouver en nous (Paul Chaponnière) 3) On ne trouve guère un grand esprit qui n’ait un grain de folie (Sénèque) 4) Ce n’est pas notre condition, c’est la trempe de notre âme qui nous rend heureux (Voltaire) 5) La seule chose que nous devons craindre est la crainte elle-même (F.-D. Roosevelt) 6) La critique est aisée, et l’art est difficile (Destouches) 7) Il n’y a que les imparfaits qui regardent plus au don qu’au donateur (Catherine de Sienne) 8) Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser (Alain) 9) L’ennui est entré dans le monde par la paresse (La Bruyère) 10) S’il existe un enfer en ce monde, il se trouve dans le cœur d’un homme mélancolique (R. Burton) 11) On n’est curieux qu’à proportion qu’on est instruit (J.-J. Rousseau) 12) La seule société vivable est celle où chacun peut rester autre uploads/Litterature/ dissertation-exercices.pdf

  • 28
  • 0
  • 0
Afficher les détails des licences
Licence et utilisation
Gratuit pour un usage personnel Attribution requise
Partager